Le capitulaire de Charlemagne 785 PDF

Title Le capitulaire de Charlemagne 785
Author tff 38008
Course Histoire médiévale
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
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Summary

Voici le commentaire du capitulaire de Charlemagne, je me souviens avoir eu une assez bonne note (14-15). De ce fait, pour ceux qui ont ce texte à commenter, vous y trouverez des éléments assez importants....


Description

Commentaire de texte : Capitulaire de Charlemagne pour les saxons (785) Introduction: Le document qui nous est présenté à l’étude est un capitulaire, soit un acte officiel ayant une valeur juridique et législative. Le capitulaire est divisé en lui même en Capitulum (Chapitres). Dans l’extrait proposé, on peut compter un total de 17 chapitres, qui furent premièrement écrit en Latin. L’objectif premier de ce capitulaire est donc l’imposition de la conversion des quelques saxons restés païens en Saxe. Après consultation de ses « conciliari », il le soumit au plaid, qui est constitué de clercs et de laïcs, en raison de la question de dogme. Ces sont les avis et conseils du plaid ont donc été les chapitres de ce capitulaire et le soumis à une approbation par acclamation des contingents rassemblés pour la champagne. L’auteur, ou le responsable est Charlemagne, il est né en 742-814, est le fils de Pépin le bref et de Bertrade. Il est vite mêlé aux affaires politiques du royaume dès son plus jeune âge, soit en 768. Des son accession au trône, il commença ses offensives et ses conversions forcées aux non chrétiens, comme la lombard en 774, ou il finit roi de Lombardie. Charlemagne à un rapport bien spécifique à la religion chrétienne, d’où la publication de ce capitulaire. En effet, il se sentait investie d’une mission, combattre l’hérésie et les infidèles, il se voulait être le responsable du salut éternel, soit le « Pater Noster », d’où ces conversions forcées imposées aux païens. Il est un roi et un chef de guerre assez impitoyable, et veut toujours parvenir à ses fins, comme l’unification par la religion, ce capitulaire en est un bel exemple. Destinataire est double : en effet, il s’adresse aux « missi dominici », soit les envoyés du roi d’où le chapitre sur la trahison potentielle. Puis la principale concernées est la population saxonne païenne. Contexte : Ce document répond à un contexte bien précis qui est la christianisation des territoires non chrétiens, dans ce cas là il s’agit de païens. Ce document répond à la « dilatatio regni » et « dilatatio christanitatis », soit la conversion des saxons païens et l’extension du territoire sous autorité de Charlemagne. Cela va de pair avec la christianisation du fait qu’il est le plus haut dans l’Eglise, tout chrétien doit se soumettre à lui, se convertir, c’est se soumettre à son autorité quelque part. Ce procédé est déjà en cour d’application depuis 13 ans au moment de la publication du capitulaire. En effet, Charlemagne parvint à convertir plusieurs peuples au christianisme. Il avait mit un terme aux lombards notamment. Mais face à l’avancée des francs sur les saxons, malgré leur robustesse, Widukind, leur chef rencontra les messagers du roi en 784 et ils lui proposèrent de rester en vie si celui-ci se rendait et se convertissait au christianisme. De ce fait, il rencontra Charlemagne dans son palais et se fit baptiser ainsi que d’autres saxons. Mais la victoire n’est pas totale, en effet, une partie des saxons n’adhèrent a la foi chrétienne et restent fidèles au paganisme. Certes, Widukind était la principale figure de résistance aux chrétiens, l’avoir de son côté était une bonne chose, mais pas une victoire totale cependant. Cela est un danger potentiel car Widukind peu se laisser influencer par ces saxons et cela créerait à nouveau des confits en Saxe, de plus Charlemagne connaît la robustesse des saxons. C’est ainsi qu’est promulgué le capitulaire de « partibus Saxoniae ». Il fait office de prévention et met en avant les punitions encourue, pour cela il reprend tous les grands crimes ayant été commis par les saxons non chrétiens contre les chrétiens. Il pousse ainsi à la conversion forcée des saxons. Analyse du document : Le document illustre dans sa totalité, des séries de mesures hostiles au culte païen et ceux qui le pratiquent. Il est est donc au contraire favorable au culte

chrétiens et ses pratiquants. Il s’agit là des deux grands axes du document. Cela va donc nous amener à la problématique et au plan en deux axes nécessaires à une bonne compréhension du capitulaire. Problématique : Comment Charlemagne insiste-t-il sur la conversion des païens et de quelle manière celle-ci est elle organisée dans le capitulaire ? I) Conversion chrétienne et anti paganisme. 1) Conversion forcée. L’aspect le plus voyant de ce texte est l’insistance sur la conversion au christianisme. En effet, parmi les 17 chapitres qui nous sont proposés, 8 mettent en avant la peine capitale en cas de non respect. On peut citer les chapitres 3, 4, 5, 7, 8, 9, 10, 11. Tous ces chapitres évoquent la peine de mort s’ils venaient à ne pas être respectés. Mais le plus voyant de tous est le chapitre 14 « Quiconque, après avoir commis en secret ces crimes capitaux, se réfugie de son plein gré auprès d’un prêtre et, après s’être confessé, veut faire pénitence, le témoignage du prêtre le fera échapper à la mort » Cela veut donc dire que la conversion est considérée comme plus importante que les autres crimes qui nous ont été énumérés, c’est vraiment l’objectif premier de ce capitulaire à en juger le contenu de ses chapitres. Cela va aussi dans la logique chrétienne qui est la recherche du pardon. En effet c’est le fondement de la foi chrétienne, en effet, l’homme à péché et se confesser et se pardonner est un premier rapprochement envers le divin, cette notion de miséricorde propre à la religion chrétienne. Par ce chapitre, Charlemagne, montre donc que tout n’est pas perdu pour les païens car le Dieu chrétien est bon, soit une mise en avant des qualités du christianisme face au paganisme. 2) Anti-paganisme saxon. Nous allons voir à présent comment le capitulaire sanctionne lourdement les rituels issus du paganisme, et de façon assez féroce. Chapitre 7 « Quiconque, selon les rites païens, fait consumer par les flammes le corps d’un défunt et en réduit les os en cendre sera puni de mort » Cela souligne fortement le culte païen, Charlemagne met en évidence un rite selon lui qu’il faut bannir, qui est la crémation des défunts. Mais des recherches archéologiques montrent des tumulus. Ce qui se raccroche à ce qui est dit dans le chapitre 22. En effet, la crémation est bien antérieur au règne de Charlemagne. Cette pratique d’incinérer les morts fut abandonnée par les romains au 4ème siècle. Il y a une ambiguïté sur la connaissance réelle des traditions saxonnes. En effet, on nous indique clairement que les défunts saxons furent par traditions mis dans des tumulus, et cela montre qu’ils ne furent donc pas incinérés comme l’indiquait le chapitre 7. Mais ce passage un double objectif, en effet, cela oblige les famille du défunt à venir près des églises. Cela veut dire qu’il soit probable que des non chrétiens viennent à l’église et pratiquent les cultes chrétiens car rien ne prouve que les famille des défunts soient dans leur globalité Chapitre 9 « Quiconque offre au diable un sacrifice humain et présente aux démons comme s’il s’agissait d’une hostie, selon la coutume païenne, sera puni de mort. » On peut y vori là aussi un manque de connaissance de la part de Charlemagne, car les diables et démons n’entrent guère dans le panthéon saxon. C’est dans les récits bibliques, en

fonction des apôtres, qu’on nous représente le diable sous forme de dragon ou serpent. Il peut être mit en lien avec le serpent « Jorgmungad » l’annonciateur de la fin du monde. Mais il fait parti des divinités bannies des récits mythologiques. On peut rajouter le fait que les sacrifices n’étaient pas répandus en Saxe. Plutôt au néolithique avec l’exemple des découvertes du massif Vosgien sur le site des « pierres à sacrifice ». Peut être que Charlemagne ayant vu des ossement en déduisit que ce fut encore d’actualité. Chapitre 21 « Quiconque fait un vœu aux sources, aux arbres ou aux arbres » Cela n’est pas hors sujet car ces pratiques se faisaient bien encore au moment du capitulaire. Cela est à mettre en lien avec plusieurs croyance comme le dieu Mimir, le gardien de la source de la sagesse, il confiait des secrets que personne ne connaissait à quiconque buvait de son eau. De nombreuses entités vivaient dans les sources comme la nymphe, fée et d’autres petits êtres. En interdisant cela, il mettait fin à un bon nombre de divinité païennes. Il y a ensuite la sanction, et pour expliquer cela, on peut trouver la référence directement dans la sainte bible. En effet dans le Deutéronome il dicté par par Dieu « vous démolirez leurs autels, briserez, leurs idoles » Ainsi, Charlemagne fit abattre « l’Irminsul », il appliquait donc la parole de Dieu, selon les saintes écritures. Mais ne met pas un terme aux croyances saxonnes, car les dieux vivent dans la forêt et forme le Leshi, soit l’esprit de la forêt, d’où le fait que le culte des arbres soit interdit dans sa globalité. 3) Propagation du christianisme chez les païens. Nous allons dans cette troisième sous partie que la conversion forcée et la sanction du paganisme amène à favoriser la formation du « populus christianus ». On relève cela dès le chapitre 1. chapitre 1 «les églises du Christ que l’on construit maintenant en Saxe qui sont consacrées à Dieu ne jouissent pas de moins d’honneur, mais qu’elles soient au contraire bien d’avantage honorées que ne l’ont été les temples des idoles » . Cela va dans le même sens que les missions christianisation et donc conversion de SaintBoniface qui était un acteur majeur de ce procédé. Pour mettre en avant les églises et les chapelles qui se devaient d’être honorées à l’égard des temples des idoles, on mit des vitraux, reliquaires qui devaient être de bons substituts aux idoles. Là, c’est bien cette idée de propagation du christianisme, le mettre en avant par sa beauté, montrer aux saxons qu’ils avait tord de vénérer leurs anciennes idoles. Au Chapitre 2, l’auteur, soit Charlemagne, fait appel à « l’honneur de Dieu », ce que faisait notamment aussi St-Boniface dans son processus d’évangélisation. En effet, cela illustre ici le Dieu chrétien comme bon et miséricordieux, soit le contraire du dieu guerrier « Irminsul » ou encore le dieu vengeur « Hermann-Arminius ». On voit que le paganisme est une religion manquant fermement de sagesse et de se fait elle ne peut être la vraie religion, la religon chrétienne se veut l’être cependant en raison du contenu des chapitres. Le Chapitre 22 est très judicieux de la part de Charlemagne, en effet, ce qui est évoqué oblige les païens à quitter leurs vieilles croyance de façon implicite là aussi. En effet, il obligeait les familles des défunts à venir près des églises, soit les terres sacrée chrétiennes et par la même occasion, il les faisait reculer des terres païennes ou les ancêtres des saxons reposaient dans des tumulus. Il s’agit d’une construction en pierre, pouvant avoir des formes variées. On inhumait les défunts, puis on les faisait reposer dedans. Il pouvait contenir plusieurs membres d’une même famille, comme dans la Rome antique.

II) La prise en charge des chrétiens et des nouveaux convertis 1) Des mesures de protection des chrétiens Cela n’est pas explicitement évoqué dans le capitulaire, mais le processus de conversion et donc d’évangélisation s’est fait par l’envoi d’ecclésiastiques qui furent chargés de prédication en terre saxonne. En effet, on peut prendre l’exemple de St-Boniface, qui fut lui même un germain, mais qui connu une mauvaise fin. Il était n2cessaire d’assurer la protection des membres de l’Église, d’où le chapitre 5. Chapitre 5 « Quiconque tue un évêque, un prêtre ou un diacre sera de même puni de la peine capitale. » En effet, il s’agit là des ordres majeurs de l’Église catholique et donc s’en prendre à eux, c’est s’en prendre à la chrétienté. Il ne faut pas oublier que l’évêque à pour grand rôle d’être le vicaire de Dieu sur terre. Mais Charlemagne ne se montre pas uniquement protecteur sur cet aspect là, il cherche à éviter tous les cas de figure possible, c’est que montre le chapitre 10, qui a un double objectif. chapitre 10 « Quiconque conspire avec les païens contre les chrétiens et persévère dans son hostilité contre eux sera puni de mort ; quiconque se rend complice de ses agissements criminels contre le roi ou le peuple chrétien sera puni de mort. » Il a un double objectif car il assure la protection des envoyés du roi chargés de l’application du capitulaire en Saxe. Il s’agit plus précisément des « missi dominici ». A ce moment là, Charlemagne n’a toujours pas fait la réforme sur cette fonction, il s’agit des mêmes que ceux qui étaient envoyés durant le règne de Pépin le Bref. Il s’agissait d’inspecteurs domestiques qui venu toujours d’un milieu humble voire pauvre. C’est en cela qu’apparaît le premier danger, car ils étaient facilement corruptibles. Les missi pouvaient donc se faire corrompre par un ou plusieurs saxons, mais pouvait les condamner à la peine capitale comme l’indique le capitulaire. Mais Charlemagne se montre très perspicace en tentant d’assurer un maximum de protection parmi les envoyés. Les missi ne partaient pas seuls car une escorte les accompagnait pour les affaires politiques au de la de la protection. La protection s’illustre notamment par le chapitre 11. Chapitre 11 «Quiconque se montre infidèle au seigneur roi sera condamné à la peine capitale » L’envoyé était de pouvoirs royaux, ainsi personnifiant le Roi. C’est à dire que vouloir le tuer, c’est tuer le roi, bien sur de façon symbolique, et cela justifie donc la peine capitale. 2) Application des préceptes chrétiens. Il s’agit dans cette partie de montrer que ce capitulaire veut appliquer les préceptes chrétiens, et donc la réglementation de la foi parmi les Saxons. Chapitre 16 « Sous les auspices de Jésus-Christ », On comprend que Charlemagne agit sous les auspices de Jésus-christ, il convient donc de respecter tous les préceptes de la foi chrétienne. On peut déjà évoquer le Carême qui apparaît au chapitre 4. Chapitre 4 «Quiconque, par mépris pour la religion chrétienne, viole le saint jeûne de Carême et mange de la viande sera puni de mort. » Le dogme chrétien, soit la règle générale, prévoit qu’aucune graisse ou viande, car par cet acte le fidèle ne se purifie par et donc, n’est guère apte à recevoir le corps du Christ consacré et en complément son pardon. De ce fait, manger de la viande montre que l’on est pas à faire sa communion. Il est certain que ce sacrement est imposé aux clercs, mais moins chez les laïcs saxons, qui eux, se fêtent

les trois grandes fêtes. Les fêtes sont : Pâques qui se clôture le carême, puis Noël et la Pentecôte. Mais Charlemagne, ne voulant pas se montrer trop brutal envers les saxons, adoucit la peine encourue si cela est fait pas inadvertance. En effet, malgré sa brutalité et sa très grande foi chrétienne, il ne veut pas non plus apparaître comme un personne abominable parmi les saxons. Le chapitre 8 met l’accent sur l’un des préceptes les plus important de la religion chrétienne qui est le baptême. « Quiconque, parmi le peuple saxon, n’ayant pas été baptisé, reste caché, néglige de venir au baptême ou veut demeurer païen sera puni de mort ». Il s’agit là de sacrement premier de la vie d’un chrétien, ce qui le fait entrer dans le « populus christianus ». Cela permet au baptisé d’être enterré en terre chrétienne et par la même occasion, assurer son Salut s’il venait à mourir. D’autre part, Charlemagne était le protecteur de la Cité de Dieu qui englobe tous les chrétiens, il soumettait tous les saxons baptisé à son autorité. Ce passe est aussi assez visionnaire, car cela pousse les saxons à faire baptiser leurs enfants, soit les nouvelles générations, et éviter aussi qu’ils grandissent dans le paganisme du fait qu’il soit baptisé. 3) Les obligations de la communauté chrétienne. Capitulaire veille à ce que les fidèles appliquent bien les préceptes chrétiens, et cela apparaît au premier chapitre. Chapitre 15 « Pour ce qui concerne les chapitres secondaires, tous ont consenti à ce que les habitant du territoire qui dépend cèdent à chaque église un curtis et deux manses de terre » On voit par ce chapitre, que les fidèles doivent participer aux dépenses et budgets des églises locales. Et cela est censé être accepté par tous, si l’on lit bien le chapitre. Une curtis et deux manses doivent être cédés par église. La curtis est un domaine foncier divisé en deux. Il y a la réserve et la manse. Cette donation devait être faîte à chaque église ou plutôt chaque découpage territorial ayant été fait en Saxe autour des institutions de prédication e qui pouvait alors subvenir à leurs revenus. Il y a ensuite le serf et la servante qui doivent être fournis Chapitre 17 « De même, suivant le précepte divin, nous prescrivons que tous fassent don aux églises et aux prêtres de la dixième partie de leur fortune et des fruits de leur travail. » Il laisse apparaître le prélèvement de la dîme, soit la dixième parte et du travail. Mais sous forme de donation, en effet, cette contribution des fidèles permet d’assurer le service public pour le culte de l’entretien des pauvres. Chapitre 16 « il à été convenu que, partout où le fisc aurait quelques cens à percevoir (…), la dixième partie en serait remise aux églises et aux prêtres » A l’époque carolingienne, le fisc désigne la terre appartenant au souverain et profitant du privilège d’immunité. Donc le roi qui remplit son rôle de protecteur assurait et permettait une part des dépenses des conversions par la compréhension de ce chapitre. Conclusion : Le capitulaire de Charlemagne répond bien à la « dilatatio christianitatus », soit dilater le christianisme. Le document est clair à ce sujet, il insiste bien sur cet aspect de conversion forcée juste avec la peine capitale. Cela laisse peu de choix aux destinataires qui sont visés, devenir chrétiens et appliquer ses préceptes ou mourir pour aller en enfer dans la logique de Charlemagne. On notera notamment cette ambiguïté et méconnaissance de Charlemagne sur les pratiques païennes, alors qu’au moment de la publication de ce

document, il se trouvait au sud ouest de la France et occupait de façon progressive les places de sécurité de la Catalogne et de Navarre. Mais...


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