Le stade du miroir selon LACAN PDF

Title Le stade du miroir selon LACAN
Author Léa Lemoigne
Course Psychanalyse
Institution Université de Caen-Normandie
Pages 1
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Summary

Un bref résumé des étapes se déroulant au stade du miroir, fondamental dans la première ébauche du Moi chez l'enfant. ...


Description

Le stade du miroir selon LACAN Le stade du miroir constitue, du point de vue de l’évolution de la structure psychique de chacun, un moment fondamental de la première ébauche du Moi. C’est ce moment « d’individuation du sujet dans le miroir ». Avant ce stade, l’enfant vit dans la confusion de lui et de l’autre. L’image du corps s’est construite dans le « réseau de sécurité langagière » formé par la mère (DOLTO, L’image inconsciente du corps, 1984). Ce que l’expérience du miroir va apporter à l’enfant, c’est une faculté d’individuation de son corps propre qui marquera son entrée dans le narcissisme primaire. L’expérience se joue entre 6 et 18 mois , soit une année pendant laquelle elle va se produire plusieurs fois, en trois moments qui se superposent et se mêlent: 1. D’abord l’enfant vit dans la confusion de lui et de l’autre. 2. Puis, placé devant un miroir il va comprendre que ce qu’il vit dans ce miroir n’est qu’une image, que l’autre du miroir n’est pas réel. 3. Enfin, il va reconnaître l’image du miroir comme étant la sienne ; il va percevoir que l’image de sa mère, à ses côtés, est celle de sa mère. C’est à que s’opèrent «l’unification et l’identification primordiales » au reflet, à l’image d’une figure reconnue comme autre. C’est un moment crucial pour l’enfant qui effectue là la première conquête de son identité par la perception d’une image totale de son corps, qui va précéder le sentiment d’unité de sa personne.

Il y a d’abord de la part de l’enfant une « anticipation imaginaire » puisque, n’ayant pas encore acquis la maturité neurologique, ni la coordination motrice, et encore dépourvu de la maîtrise de son corps, il dispose néanmoins de la capacité, dans l’imaginaire, d’opérer l’unification de son corps. Tout cela est rendu possible du fait de la présence de sa mère à ses côtés : l’enfant n’est pas seul, car, s’il l’était, il risquerait de se perdre dans le miroir. Sa mère le tient, lui parle, lui dit son prénom grâce à quoi se constituera le premier signifiant auquel l’enfant va s’identifier. Cette identification primordiale n’est rendue possible que par la présence de la mère, ce «premier grand autre » dans lequel l’enfant se reconnaît. Cette reconnaissance par l’enfant de son image provoque pour lui une jubilation : lui qui jusqu’ici se vivait comme un « corps morcelé » va intégrer l’image d’un corps unifié, et la jubilation montre qu’il y a de sa part un investissement libidinal, autrement dit du désir. L’expérience du miroir ouvre à l’enfant la perception du corps des autres comme différents de son propre corps. En les comparant, il va voir qu’à l’endroit du sexe chez certains il y a quelque chose, alors que chez d’autres il n’y a rien. Il va s’interroger sur cette différence anatomique et aborder la problématique oedipienne. Grâce à cela pourra s’amorcer l’élaboration d’une représentation imaginaire de sa mère dont il serait le seul objet de désir. Puis rencontrant son père, il pourra pressentir, imaginairement encore, que celui-ci est son rival dans la satisfaction du désir de la mère. L’alliance répétée lors du stade du miroir de l’image spéculaire et de son non-dit par la mère, l’initieront au registre symbolique. Ce moment deviendra le point d’ouverture à toutes les opérations symboliques qu’il devra effectuer au cours de la période oedipienne qui trouvera son terme dans la symbolisation de l’interdit de l’inceste par l’intervention de la loi du père....


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