Lecture analytique - Cyrano de Bergerac (Edmond Rostand) - La révélation PDF

Title Lecture analytique - Cyrano de Bergerac (Edmond Rostand) - La révélation
Course Français
Institution Lycée Général
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Lecture analytique (analyse de texte) pour Bac de Français (S) - Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, la scène de la révélation...


Description

Cyrano de Bergerac – La révélation, Edmond Rostand, 1897, Acte V, scène 5, vers 1 à 4, de « Chacun de nous à sa blessure… » à « Ce sang était le sien » -

I.

Edmond Rostand, XIVème siècle, Marseille - Paris Cyrano de Bergerac est une comédie héroïque écrit par Edmond Rostand en 1897 Cyrano de Bergerac est l’œuvre qui lui a fait valoir sa renommée, une des œuvres les plus connus du théâtre français

Une révélation progressive A) Le rôle capital de la lettre 1) Un moment propice

 La lettre va jouer son rôle à un moment particulier qui fait de cette scène le contre point de la scène du balcon au cours de laquelle Cyrano avait déjà révélé son amour à Roxane de façon indirecte, en parlant pour Christian. - Certains éléments sont donc répétés entre les deux scènes  « Soir qui tombe », « l'ombre augmente », « le crépuscule commence à venir »  atmosphère propice, référence à ce moment par différents indices qui concordent - Cyrano assis tandis que Roxane est « debout près de lui », puis « passe derrière le fauteuil » et « se penche »  didascalies  Situation spatiale rappelle également celle de la scène du balcon - « Jamais, plus jamais, et je meurs »  thème de la mort 2) Une relique précieuse  La lettre est importante pour Roxane car elle vient du corps de Christian, agonisant - « la porte sur son cœur »  didascalie  montre que l'amour pour Christian est toujours présent  La lettre est comme une relique (atmosphère religieuse) accroché à son coup pour la protéger mais c'est un obstacle à la vérité. Aussi, cette relique est un accessoire essentiel car 8 références dans répliques et 2 dans didascalies. - « Aujourd’hui »  adverbe  montre que Cyrano exprime ses dernières volontés, ses vœux immédiats

B) Une lecture révélatrice 1) Une lecture à haute voix - Polyptote (=répéter plusieurs fois mais différemment)  « lire » participe présent, « lisant » impératif, « vous la lisez » indicatif présent  L’erreur de Cyrano est de ne pas avoir lu en silence. Roxane montre son étonnement  phrase sans verbe  « tout haut ? » - « elle revient à son métier, le replie, range ses laines »  didascalie  Roxane n’avait pas prévu de le regarder lire cette lettre : elle comptait reprendre l’occupation commencée au moment de l’arrivée de Cyrano. Ce sera le ton de la voix qui captera son attention  « s’arrêtant »  didascalie 2) Le véritable auteur de la lettre  Depuis l’écriture la lettre est passé de Cyrano à Christian, Christian à Roxane puis de Roxane à Cyrano. La boucle semble ainsi être bouclée, la lettre est de retour à l’épistolier 14 ans après. - Cyrano se rapproche de la lettre en la lisant à sa manière. Le contexte de mort réapparait car il va mourir à son tour. - Passage de « sa lettre » à « cette lettre »  Changement de dénomination de la lettre  Roxane semble troubler devant la lecture. C) La découverte de Roxane 1) La réaction de la jeune femme - Nombreuses didascalies et répliques à 2 syllabes  Roxane semble troublée - « Comme vous la lisez cette lettre »  Répétition  Accentue le trouble que ressent Roxane 2) La révélation - « Retourne à son métier »  didascalie  assimile Roxane à Pénélope attendant Ulysse. Roxane arrête de tisser donc Cyrano est comparé à Ulysse qui est revenu. - Les nombreux points de suspension  la révélation est progressive - « que je n'entends pas pour la première fois »  phrase de certitude  Roxane commence à comprendre  Passage du mouvement psychologique au mouvement physique pour Roxane qui veut être certaine de ce qui se passe.

- Série de didascalies  Elle s'approche petit à petit de Cyrano, et donc de la vérité. - « Christian n'y était pour rien »  négation  Roxane est désormais sûre. II.

Une scène Pathétique A) La présence de la souffrance et de la mort 1) La souffrance

- Cyrano se sent mal, explique son malaise par une vieille blessure reçu pendant siège d’Aras, coup mortelle a la tête  évoqué au sens propre « blessé » et sens figuré (blessure d’amour)  le spectateur comprend mieux que Roxane  « blessure » fait l’objet d’une syllepse (=mot au sens figuré et physique) - Blessure persistante, vit dans la personne  « blessure », « vive » et concrète comme le montre répétition expression « elle est là ». - Également motif des larmes v4, « des pleurs » v40 et du « sang » v4 et 40 2) La mort - Présence de la mort évidente  v8, v11 polyptote, périphrase, négation renforcée v11 et 22 - Mort Christian évoqué dans lettre est en fait celle de Cyrano qui fait pour la 2ème fois ses adieux à Roxane. - Roxane reprend motif de la mort  v37 antithèse dépasse le pathétique pour s’inscrire dans le tragique, car trop tard pour vivre cet amour. B) Des émotions à leur paroxysme 1) L’expression de l’amour - Lexique amour omniprésent  « aimer » v9, « amour » v10;19;36, « chers chéris » v18, « trésor » v19, « âme » v10, « cœur » v21  Amour présenté comme étant éternel  « je suis et serais » v21  et comme illimité et sans mesure.

- Roxane comprend vérité, elle redouble d’admiration et de respect envers Cyrano  adjectif  « généreuse imposture » v30. - Roxane accueille révélation dans sens du sublime  v38  met en avant durée du sacrifice et caractère chevaleresque de Cyrano qui respect pacte avec Christian. 2) Des didascalies qui expriment l’émotion  Atmosphère particulière dans laquelle la passion s’exprime, propice à la manifestation d’émotions mises en valeurs par les didascalies : - « Étonnée », « troublée », « rêveuse », « trésaille »  Didascalies dans cette scène guident jeu des acteurs et permet expression sentiments, elles montrent l’évolution des émotions - « S’approche », « là tout près »  didascalies  Affection représentée par proximité des deux êtres et par le geste de Roxane  didascalie  « lui posant la main sur l’épaule » - A cela s’ajoute didascalies plus longues et qui commentent plus précisément l’attitude des personnages  « elle dit avec lenteur, joignant les mains »  indique stupéfaction de la révélation C) Un aveu implicite 1) Cyrano pris au piège  Moment révélation ne semble pas avoir été voulu par Cyrano montré par sa réaction lorsque Roxane comprend. Cyrano parait affliger d’avoir été découvert  « il trésaille ». Bien qu’il fasse croire qu’il ne voulait pas que Roxane découvre la vérité, il pouvait espérer qu’elle comprenne un peu de sa passion même de manière inconsciente  Il s’est laissé prendre au piège sans doute à cause de sa blessure physique - Attitude semble avouer que Cyrano est auteur de lettre  didascalie « baisse la tête » - Paradoxalement, le silence devient un aveu  didascalies  « un long

silence »  de même, le phénomène de « voix qui faiblit »  didascalie  est très révélateur. Donc pas besoin mots pour comprendre évidence de son amour pour Roxane. 2) Des dénégations qui s’affirment - A cette phrase de silence succède série d’infos faites par Roxane  Cyrano répond par la négative  importance du terme « non »  10 reprises en 10 vers (v27 à 36), certains concentrés en un vers (3 fois dans vers 27, 2 fois dans vers 26) - Cyrano répond par négation aux affirmations de Roxane  « ce n’était pas moi » v29, « je ne vous aimais pas » v34.36 - Gradation  « je vous jure » v29,33 (renforcé par « non ») - Cyrano nie absolument tout ce que Roxane dit, son attitude prouve qu’il refuse de révéler son secret  didascalie  « se débattant »  Cyrano mène un combat contre lui-même - Cyrano demeure toujours dans l’état d’esprit du pacte conclu avec Christian  « c’était l’autre » v34  n’emploie pas son prénom montre que l’aveu est de plus en plus proche. - Ses dénégations se retournent en aveu  « non, non, mon cher amour, je ne vous aimais pas ! » v36  antithèse traduit puissance de sa passion  même quand il veut dire qu’il ne l’aime pas ses paroles révèlent son amour. - « Déjà vous le dites plus bas » v35  c’est une preuve....


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