L\'évolution de la relation enseignant-élève PDF

Title L\'évolution de la relation enseignant-élève
Course Préparation au CAPEPS
Institution Université de Montpellier
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Summary

L'évolution de la relation enseignant-élève...


Description

L’évolution de la relation enseignant/élève L’élève des gymnastiques

L’élève des sports

L’élève des apprentissages

Au début du siècle, l’éducation reste un dressage orienté qui n’a d’autre but que celui de perfectionner un capital en le spécifiant pour un usage précis. Concernant les pratiques corporelles à l’école, les doctrines comme celles de la gymnastique suédoise ou de la méthode naturelle reposent sur une définition de l’élève auquel elles s’adressent comme sujet universel et abstrait, composé de deux entités irréductibles, le corps et l’âme. Gym suédoise => mouvements en 3 parties (exercices d’ordre et de marche, mouvements de gymnastique proprement dits et les jeux). Ces exercices sont indexés morphologiquement sur un référentiel standard => la position réglementaire. Méthode naturelle => exercices en vague. Les contenus de la méthode sont élaborés selon la logique du contrôle permanent de l’activité du sujet. Méthode sportive => le modèle reste traditionnel même si l’objet d’enseignement change. Le maître démontre

Dans les années 1960, la massification du système scolaire, l’évolution des valeurs sociales et conjointement des conceptions du sujet à former vont bouleverser les modèles de relation pédagogique et provoquer l’ouverture du système sur la vie. Le sujet à former n’est plus le même et il est appréhendé dans ses dimensions sociales. La construction progressive d’un référent sportif a eu pour conséquence l’émergence d’une nouvelle classe d’âge => l’adolescence. Si le sport n’est pas le seul vecteur des transformations, il joue un rôle important => mettant l’accent sur l’excès, le risque, la décision, la prise en charge des activités par les élèves (Corbeil), il contribue à donner à cet âge ses caractéristiques propres, qui s’opposent à celles de l’enfance marquées par la fragilité. Les expériences qui se développent en EPS (Corbeil, Calais) reprennent l’idée centrale d’une socialisation active, en insistant plus sur les formes d’organisation que sur la nature même des activités.

1981 => les finalités éducatives sont placées au 1 er plan (lutte contre l’échec scolaire, école de la réussite). Concernant l’élève, on passe d’un sujet pour lequel on pense, en fonction de priorités culturelles et sociales, que tel ou tel exercice convient, à un sujet qui se définit par les situations qu’il adopte et transforme. D’un élève sujet à un élève autonome. Donner du sens aux pratiques, impliquer l’élève dans ses apprentissages de façon à ce qu’il s’approprie les savoirs pour mieux les réinvestir plus tard sont les changements les plus importants en EPS dans les années 1990.

L’enfant reste défini par ses spécificités (faiblesse, immaturité…) et ses manques par rapport au modèle adulte. Ce schéma perdurera jusqu’à la fin des années 1950 et dessinera les contours de l’EPS. Dans la mesure où elle s’occupe du corps, de son bon fonctionnement, de sa santé, l’EP reste une discipline auxiliaire contrôlée par la médecine plutôt qu’une discipline éducative. La notion de chefs de groupe mise en avant par les IO du 1 er Octobre 1945 impose à tous la forme morale de la correction comme condition d’existence scolaire. C’est la période de l’associationnisme, du dualisme.

Au moment où les APS entrent à l’école et se généralisent, les bases théoriques de la révolution copernicienne sont posées, mais la logique institutionnelle influencée par les décisions politiques va aller à l’encontre de cette avancée. L’EP va se soucier de transmettre et d’évaluer des savoirs bien plus que du développement de l’enfant. Au début des années 1960, Justin Teissié conçoit une classification originale. Ce ne sont plus les caractéristiques techniques qui vont fournir leurs critères, mais celles de l’activité du sujet qui s’adapte aux situations proposées en acquérant différentes maîtrises => celles des déplacements, du corps propre, de l’opposition et des engins. Ceci ouvre la possibilité que l’enseignant se centre sur les difficultés particulières d’apprentissage de chaque élève. Le modèle de la Gestalt théorie s’impose, où tout n’est pas une somme des parties, on prend l’élève dans sa totalité. Parlebas parle de l’affectivité des conduites motrices. Le maître, contrairement à celui de 1945, ne peut faire figure de modèle, c’est la compétition. Elle est l’élément dans lequel se bonifient et s’harmonisent les corps.

Pujeade-Renaud dénonce le fait que le monde de l’EPS fait de l’enseignant un arpenteur du corps qui fonctionne au chronomètre et au décamètre. Contrairement à ce qu’affirme De Rette, l’utilisation du sport n’entraîne pas une modification des pédagogies traditionnelles. Ce n’est pas en changeant l’objet d’enseignement que l’on modifie les pédagogies. IO du 19 Octobre 1967 => « Il s’agit d’obtenir la participation active de l’élève, de prendre en compte les goûts spontanés de ceux-ci ; la pédagogie se veut de moins en moins directive au fur et à mesure du cursus, car il s’agit de développer le sens de l’initiative et de la responsabilité »

Si l’élève change au cours du 20ème siècle, c’est par l’intervention de l’enseignant. Opposition entre les méthodes actives et celles qui se centrent sur les savoirs Le Manuel d’exercices et de jeux sportifs de 1907 propose deux conceptions de l’EP => -l’une en termes d’activité spontanée de l’élève -l’autre en termes d’activité modelée, structurée Problématique => Nous formulerons l’hypothèse selon laquelle l’évolution des conceptions de l’enseignement et de l’apprentissage permet de comprendre les enjeux sous-jacents à la discipline EPS. Dans cette optique, nous montrerons que les statuts de l’enseignant et de l’élève ont évolués en liaison avec le renouvellement des modèles scientifiques permettant de concevoir autrement la relation enseignant-élèves en EPS. On passe d’un mouvement simple, découpé et analytique, à un mouvement complexe et individuel. On passe d’une pédagogie des attraits (rendre l’activité attrayante) à une pédagogie du sens. On passe d’une conception des manques à combler, à corriger à une conception sur les problèmes à résoudre et des représentations à transformer. D’un enfant sujet épistémique à un adolescent (sujet concret). D’une rentabilité immédiate à un réinvestissement dans la vie future Le premier à parler de révolution copernicienne est Claparède au début du 20ème siècle J.Y. Nérin (Dossier EPS n°44, 2002) => « A la différence des IO de 1967, celles de 1985-1986 ne se contentent pas de placer l’élève au centre de l’acte d’enseignement => les pratiques pédagogiques suivent alors cette volonté. Il n’y a donc plus ce décalage entre le discours et la pratique » J.Y. Nérin (Dossier EPS n°44, 2002) => « Se pencher sur le rôle de l’enseignant et le statut de l’élève renvoie à l’analyse des fonctions, des compétences et des modèles d’excellence qui sont attendus des acteurs et suggérés implicitement dans les textes. Elle révèle l’évolution des normes et des valeurs sociales ainsi que les formes diverses que peuvent présenter les visages du pouvoir »...


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