Litterature ancienne PDF

Title Litterature ancienne
Course Littérature Française
Institution Université de Poitiers
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CM Littérature ancienne Le siècle de Périclès I.

Le cadre historique et culturel

Au Vème siècle avant J-C, la cité d’Athènes connait un épanouissement maximal. Ce siècle est appelé le siècle de Périclès (-495 ; -429 [mort du choléra]) car pendant 15 années, celui-ci est réélu magistrat à Athènes. 3 étapes principales durant cette période : consolidation de la démocratie, développement de l’Empire colonial et la construction des grands monuments de l’Acropole.

 De la réforme de Clisthène à la guerre du Péloponnèse En -508, la réforme de Clisthène est essentielle car elle a redécoupée l’espace civique athénien et a regroupé dans 10 tribus des citoyens pris à des zones géographiques et des milieux sociaux différents ceci afin d’homogénéiser le corps social athénien. Pendant 1/10ème de l’année, chaque tribu tenait le pouvoir dans la Boulê, organe chargé de prendre les décisions politiques. Autrement dit, Athènes fonctionne réellement sur un mode démocratique. La tragédie d’Eschyle, Les Suppliantes, fût la première pièce à voir apparaitre le mot « democratia » vers -604. L’égalité politique est parfaite entre les citoyens mais les citoyens sont une minorité à Athènes. Il faut être né de deux parents athéniens, ne pas être une femme, un esclave, ou un étranger (un métèque du grec metoikos). La guerre médique est une tentative de conquête de la Grèce par l’Empire Perse. Darius lance une expédition en -490 pour conquérir la Grèce. Les grecs se sont coalisés afin de repousser l’envahisseur et remportent ainsi la victoire (ex : la bataille de Marathon). Dix ans plus tard, le fils de Darius, Xerxès tente lui aussi avec une flotte de conquérir la Grèce mais les grecs, grâce notamment aux athéniens repoussent l’envahisseur (ex : la bataille de Salamine). La victoire des grecs favorise ainsi le développement maritime et Athènes devient un Empire maritime. Ceci construit une rivalité avec Sparte, société oligarchique, deuxième grande cité de Grèce qui domine le Péloponnèse. Cette rivalité va faire entrer toute la Grèce dans ce conflit de -431 à -404, se terminant par la défaite d’Athènes. Les conflits dans les cités entrainent des guerres civiles (stasis) entre les démocrates, pour Athènes et les oligarques, pour Sparte. A 2 reprises, la démocratie est renversée à Athènes par les oligarques : En -411 nommé le régime des 400 et en -404/-403 nommé le régime des 30 tyrans. Celui-ci est extrêmement violent où des métèques sont assassinés et leurs biens confisqués. La Démocratie est réinstaurée in extremis après la guerre civile. [J. Isaac dans Les oligarques fait un rapprochement entre la guerre du Péloponnèse et la guerre de 1940]

Cette époque est également d’une grande richesse littéraire et artistique notamment avec le théâtre, comédie et tragédie. La présence de la guerre y est fréquente. Un autre genre littéraire est inventé par les grecs : l’oraison funèbre (en grec epitaphios logos) qui est un discours pour célébrer les morts, mort à la guerre. Ex : Au livre II de Thucydide, Périclès s’exprime sur les morts de la première année de la guerre mais surtout Périclès trace un portrait exemplaire d’Athènes. Cet éloge des morts se fondent sur le mythe d’autochtonie où chaque homme serait né du sol. C’est le mythe du 1er athénien nommé Erichthonios. Héphaïstos veut Athéna qui elle, refuse ses avances. Héphaïstos fait alors tomber du sperme sur la cuisse d’Athéna qui l’essuie avec un bout de laine qui tombe sur l’Acropole. Sort de la terre un enfant qui est Erichthonios. Athéna devient sa nourrice. Ce mythe fait preuve d’une grande misogynie car il n’y a pas d’intervention de la femme et c’est ce qui justifie le sacrifice pour la terre. Platon a écrit un dialogue, pastiche d’oraison funèbre, Le Ménéxène avec tous les topoï mais ironique. Cet oraison est fait par Aspasie, maitresse de Périclès qui est donc une femme et n’est pas athénienne. Le fait que ce discours patriotique soit composé par une femme est ironique.

Médiques : empire perse ; Darius, roi perse, lance une expédition en -410 pour envahir la Grèce ; les grecques repoussent l’attaque. Dix ans plus tard, le fils de Darius relance cette attaque, mais c’est encore un échec, grâce aux athéniens (bataille de Salamine). Cette victoire favorise la marine grecque, la construction des colonies, l’expansion d’Athènes, mais créer une rivalité avec Sparte, une cité grecque oligarchique. Cela entraîne des conflits entre toutes les cités puisqu’il y a deux clans, c’est la guerre Péloponnèse, entre -431 et -404, qui prend fin par la défaite d’Athènes. Cette guerre va nourrir les conflits dans les cités par des guerres civiles ( = stasis). A Athènes même, la démocratie est renversée par les oligarques, d’abord en -411, puis en -404/-403, avec un régime violent qui s’instaure : le régime des trente tyrans/les « 30 ». La démographie sera restaurée après la guerre (chez Euripide, il y a la présence de la guerre). L’oraison funèbre = discours sur les morts à la guerre, genre que les grecques ont inventé. Présent dans le livre II du Thucydide, texte auto célébrant Athènes. Mythe d’autochtonie : Erichthonios, premier athénien, mythe que cet enfant n’est pas né d’une mère, mais de la terre puisque le sperme d’Héphaïstos a atteint la terre après qu’Athéna l’eut fait tombé de sa cuisse avec de la laine. Platon a écrit un dialogue contenant un pastiche, le Ménexène, ironique ; il fait en sorte que cette oraison funèbre soit prononcée par une femme non athénienne, courtisane de Périclès.

 Nouvelles sciences et nouvelles formes de pensées  Vè siècle, époque d'innovation : en science et pensée. Essor de la médecine au Vème siècle, avec de nombreux traités médicaux que l'on nomme la collection hippocratique, du nom d’Hippocrate (né dans l'île de Cos vers -460). Ils ont un intérêt anthropologique et philosophique car l'on voit la représentation du corps humain pour les grecs. Ils abordent tous les domaines de l'anatomie, de la physiologie et de la thérapeutie. Ce sont des textes dépassés scientifiquement mais qui marque un grand progrès pour dégager la médecine de l'emprise de la religion ou de la magie. On étudie avec beaucoup de précision les symptômes et les causes des maladies, le fonctionnement du corps humain et l'efficacité des remèdes. Ils ont ensuite été repris par un médecin de l'époque remède nommé Galien puis repris ensuite par la médecine arabe.

L'intérêt de cette médecine hippocratique - Le traité "airs, eaux, lieux" est un traité de la deuxième moitié du Vème siècle avec une équation entre les milieux naturels, les maladies, et les milieux des hommes. Ce traité est à l'origine de la théorie des climats. - La théorie des quatre humeurs. Le sang, le phlegme, la bile jaune et la bile noire. L'idée que s'il y a un excès d'une humeur par rapport aux autres, nous ne sommes pas dans un cycle naturel. La bile noire est la mélancolie, c'est-à-dire toute l'histoire de la mélancolie et le portrait du tempérament mélancolique. Le Problème XXX du pseudo Aristote (probablement un certain Polybe) fait un portrait de la mélancolie associé au génie créateur. Il dresse entre autre le portrait d’Ajax de Sophocle. Le motif des quatre humeurs va durer jusqu'au 17ème siècle avec Molière.

La Sophistique Les sophistes ont influencés la vie politique et littéraire du Vème siècle. Vient du mot grec "sophos" tantôt sage, tantôt savant. Ils étaient maitres d'éloquence, rarement athéniens qui parcouraient la Grèce en vendant leurs leçons parfois très cher donc plutôt de familles riches et aristocratiques. L'image que l'on a des Sophistes est déformée par leur ennemi juré le philosophe Platon. Dans les dialogues de Platon, un siècle plus tard, les Sophistes sont présentés comme d’habiles rhétoriciens qui négligent la recherche de la vérité au profit de l'efficacité immédiate. B. Cassin, L'effet sophistique étudie l'aspect novateur de ces penseurs. Le rapport essentiel est un rapport critique. Les grand Sophistes ont questionnés des rapports fondamentaux. Par exemple, les rapports entre la nature et la loi, la relation entre la pensée, les mots et les choses.

-Protagoras considérait qu'on ne pouvait pas connaitre la nature des dieux. Il tenait pour maxime : « L'homme est la mesure de toute chose ». On pouvait sur toute chose, tenir des discours de nature contradictoires que l'on nommait antilogies. -Gorgias est arrivé à Athènes en -427. Il reste certains extraits de son œuvre. On caractérise sa prose par une incroyable prouesse esthétique et sa virtuosité rhétorique. Il a laissé des textes étranges comme L'Eloge d'Hélène, un Traité sur le Non être. Pour Gorgias, le discours suffit à faire exister la chose. -Antiphon a été influencé par Protagoras. Il a écrit un Traité sur la vérité avec ce qui est naturel et la loi. Tout ce qui vient de la loi est l'objet d'une convention. Calliclès est un personnage sophiste qui dit que le plus fort doit écraser le plus faible par la loi de la nature. Les procédés sophistiques vont se retrouver au théâtre dans la bouche des personnages tragiques et comiques. Il y a une influence directe de la pensée sophistique sur le théâtre.

 Le théâtre dans la cité On conserve une trentaine de pièces attribuées à 3 auteurs : Eschyle, Sophocle et Euripide. Les deux derniers sont les plus contemporains. Aristophane est le grand auteur du théâtre comique mais il reste également des fragments d'œuvres comiques. Les pièces s'échelonnent de -472 (Les Perses) à -405 (pièces d'Euripide). On a commencé à copier les œuvres dans le cadre de la cité où l'on a fait un tri dont nous sommes tributaires. Le problème des origines est complexe. Les premières représentations théâtrales (Premier spectacle où il y a la convention théâtrale où les spectateurs assument l'illusion théâtrale) seraient apparues à Athènes à la fin du VIème siècle sous le régime tyrannique de Pisistrate en relation avec l'introduction à Athènes du culte de Dionysos. Les poèmes épiques et les épopées homériques ont été régulièrement récités devant un public et faisaient l'objet de concours dans les cités. On trouvait également des chorégraphies rituelles dans les rites funéraires avec des chœurs d'hommes ou de femmes qui chantaient pour les morts. Dans le domaine religieux, certaines pratiques religieuses impliquaient des célébrations de mystères mimés par des officiants portant des masques notamment dans le Mystère d'Elensis. A Corinthe, sous le régime tyrannique de Périandre, un auteur qui s'appelait Arion a développé le genre littéraire du dithyrambe, un chant exécuté en l'honneur de Dionysos qui mettait en scène un soliste dialoguant avec un chœur. Ces dithyrambes étaient consacrés à une figure ou à un épisode mythologique. Au chapitre IV de La Poétique d'Aristote, Aristote nous informe que le dithyrambe aurait engendré la tragédie mais il rajoute que la tragédie aurait une origine satyrique (renvoie aux satyres dédiées à Dionysos, mi-homme, mi-bouc). Lorsqu'il parle d'origine satyrique, Aristote pense sans doute à des rites anciens qui faisaient défilés des danseurs portant un masque avec des phallus postiche. Il ne faut cependant pas

confondre avec le drame satyrique qui était un divertissement que les auteurs tragiques composaient à la suite de leurs trilogies comme Le Cyclope d'Euripide, dans un décor champêtre avec des hommes déguisés en satyre. Les Bacchantes d’Euripide, réfléchis sur le genre tragique lui-même (cf. les travaux de J-P Vernant). C’est la dernière tragédie d’Euripide (-405). La scène se passe à Thèbes, où politiquement, les choses fonctionnent mal au théâtre (anti-Athènes). La famille des Labdacides (poly p.7), Cadmos est le fondateur de Thèbes. Du dragon tué par Cadmos, naissent des guerriers sortis du sol, voués à Arès et s’entretuent mais certains s’incorporent dans la lignée : Sémélé (mère de Dionysos : foudroyée par Zeus. Gestation dans le ventre maternelle et dans la cuisse paternelle de Zeus). Agavé (mère de Penthée : roi de Thèbes, cousin de Dionysos). Dionysos revient à Thèbes pour que son culte soit installé à Thèbes (Ses manières sont orientales : cheveux longs, vêtements longs). Déguisé à la manière d’un étranger oriental : met le dieu dans l’action d’un étranger oriental qui porte un masque, à la fois masculin et féminin et doté du don d‘ubiquité. C’est un dieu qui peut à la fois être bénéfique ou maléfique. Demande à ce que le culte de Dionysos soit accepté, Penthée refuse ce désordre avec ce cortège de femmes et ces coutumes orientales et enferme l’étranger. Penthée va être possédé par Dionysos. Il va avoir envie de se travestir, d’aller dans la montagne de Thèbes et d’aller observer les bacchanales des femmes de Thèbes. Les femmes possédées voient Penthée perché dans l’arbre et déracine l’arbre. Elles déchiquettent alors son corps pensant qu’il est une bête sauvage. La mère de Penthée ramène alors sa tête et s’en rend compte à la fin du maléfice. Penthée refuse une part d’altérité, s’il y a un refus (=refoulement) à ce moment-là, il y a un retour de façon destructrice. Vernant dit que cette tragédie dicte la fonction de la tragédie dans la cité → tragédie réflexive et représente un élément d’altérité nécessaire. Dionysos est un dieu qui fait bouger les frontières (grec/oriental, homme/femme, bénéfique/maléfique) de même que les tragédies, brouillage des polarités. (grecs/barbares, masculin/féminin) Les spectateurs savent que c’est un acteur qui joue le rôle d’un personnage ce qui donne l’illusion théâtrale que l’on nomme la Mimésis.

Organisation des spectacles théâtraux Ces spectacles sont intégrés dans un cadre civique et religieux et font partis de la vie officielle de la cité. Il y avait plusieurs grandes fêtes à Athènes consacrées au théâtre : -

Les grandes Dionysies : fin du mois de mars → les plus connues. les Lénéennes : fin du mois de décembre Les Dionysies rurales : fin du mois de janvier

Les Grandes Dionysies occupaient 4 jours, 3 pour les tragédies et 1 pour les comédies mais à partir de la guerre du Péloponnèse en -431, l’ensemble a été concentré sur 3 jours. Un jour ou deux avant le début, il y avait une cérémonie de présentation des

auteurs et des œuvres qui s’appelait le Proagôn. Les 3 premiers jours des Grandes Dionysies étaient consacrés à des processions et des fêtes en l’honneur des dieux + des dithyrambes (chants) en tout, environ 1 semaine. L’Archonte éponyme, donnait son nom à l’année, un Magistrat tiré au sort. Celui-ci avait choisi à l’avance 3 poètes tragiques et chaque poète devait présenter une tétralogie (3 tragédies + 1 drame satyrique). L’Archonte choisissait un citoyen riche, le Chorège qui était chargé de recruter et de payer le chœur. Il était composé de 12 citoyens puis de 15. Le Chorège assurait les représentations à sa charge. C’était un honneur à l’époque. Le poète était à la fois écrivain et musicien. Il était chargé de la mise en scène et de la chorégraphie de ses œuvres. Les acteurs étaient au départ peu nombreux et non professionnels. On raconte qu’à l’époque d’Eschyle on portait le nombre des acteurs à 2, le protagoniste et le deutéragoniste, moins important. Lorsque Sophocle a composé, il a rajouté un 3 ème acteur, le tritagoniste ce qui impliquait qu’un même acteur jouait plusieurs rôles. Il n’y avait que des hommes, contraints à jouer également les rôles de femmes. Les Trachiniennes, tragédie de Sophocle représenté par un chœur de femmes. Dans la 1ère partie, un acteur jouait l’épouse puis dans la seconde partie, il jouait Héraclès. On appelait les gens du chœur les choreutes, citoyens d’Athènes et le Coryphée était le leader du chœur. Ils étaient aussi masqués et costumés, de manière identique. Pendant la représentation, ils chantaient pendant les moments qui leurs étaient attribués et étaient accompagnés d’un musicien que l’on nommait l’aulos. Dans la fiction théâtrale, les chœurs sont souvent étrangers à la cité (jeunes filles, divinités, métèques). Ils représentaient des catégories marginales par rapport aux citoyens adultes d’Athènes. Une grande partie de la population d’Athènes assistait aux spectacles. Les citoyens les plus pauvres recevaient une allocation (teorikon) pour leur permettre d’assister aux festivités. Il y avait des citoyens athéniens, des métèques (résidents non citoyens à Athènes), des étrangers, des esclaves accompagnés par leurs maîtres, et des femmes à la fin du Vème siècle. Les places d’honneur étaient réservés aux prêtes de Dionysos, aux Archonte, au conseil (la boulê) et aux éphèbes (catégorie d’âge entre 16 et 18 ans qui subissaient une initiation militaire et civique). Le théâtre apparaissait donc comme un miroir de la société (rangs définis par la classe sociale) Après les représentations, il y avait un vote de 10 juges tirés au sort dans chacune des 10 tribus que Clisthène avait attribué. Ces juges sur une tablette de cire donnait leur vote et plaçait dans une urne. L’Archonte en retirait 5 et l’on couronnait le chorège qui l’avait emporté. L’assemblée du peuple (l’Eklêsia) discutait des éventuelles imperfections liées aux festivités. Ces spectacles ont une dimension agonistique, faisant l’objet de concours. Théâtre de Dionysos

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II.

Theatro : les gradins, l’endroit d’où l’on voit L’Orchestra : L’espace réservé au chœur et à la danse La Skénê : la scène dédiée aux acteurs puis progressivement utilisé comme fond de scène. C’est là où avait lieu les meurtres et les mutilations pour ne pas les montrer au grand public. Le toit de la skénê servait de plateforme pour certains personnages pour qu’ils soient surélevés (ex : dieux) Le Mêlkané : servait à hisser l’acteur sur le toit de la skénê L’Eccyclème : autre système de plateforme. Demi-circulaire qui permettait de voir à l’intérieur d’une maison. La Parodos : Entrée du chœur. Se fait par des voies d’accès pour les acteurs de chaque côté des gradins. (valeur symbolique : Dans Œdipe à Colone, les ennemis et les amis d’Œdipe n’empruntaient pas la même voie)

La Tragédie

Distinction entre deux espaces au théâtre : -

L’orchestra : réservé au chœur, était une partir chantée (écrit en dialecte dorien) La skénê : réservée aux acteurs, était une partie dialoguée en vers (écrit en ionien attique)

Les acteurs utilisaient un vers formé de 6 iambes (une brève, deux longues) → le trimètre iambique. Ceux du chœur sont lyriques, variés et complexes. La tragédie se compose d’un prologue suivi de l’entrée du chœur appelée parodos. La pièce se compose ensuite d’un enchainement d’épisodes et de stasima. La pièce s’achève par l’exodos. Scènes types dans la tragédie grecque -

Agôn : affrontement « verbal » de deux acteurs. Enchainement de tirades puis de stichomythies (= l’épée + la parole) Scènes de récit du messager Scènes lyriques où les parties chantées et dialoguées vacillent et se confondent. Ce sont des scènes de grande émotion, de deuil où les acteurs commencent à chanter en vers : Kommos

Les poètes tragiques puisent dans les légendes lointaines et les mythes, la distance est nécessaire pour peindre malheur et passion. La plupart des figures de la tragédie ont déjà été abordées chez Homère (Ajax, héros achéen chez Homère et personnage malade chez Sophocle) Les Perses d’Eschyle parle de la bataille de Salamine qui permet aux grecs de se débarrasser de la flotte Perse. Eschyle en fait une tragédie et transpose l’action chez les ennemis Perses. L’éloignement dans l’espace compense celui du temps. Phrynichos a mis en scène les malheurs d’une Cité causés par les Perses mais elle fut interdite de représentation car

les faits étaient trop récents. Les personnages empruntés au mythe sont adaptés à la démocratie athénienne du Ve siècle et usent d’un langage politique de l’époque. L’émotion tragique et la pitié tragique qu’éprouve le spectateur suppose une certaine distance, pas la compassion fusionnelle. Les sujets sont empruntés au mythe, déjà traité par l’épopée. Ils sont repensés dans l’univers mental de la société classique d’Athènes au 5 ème siècle avant J-C. Ces mythes suggèrent un questionnement radical des fondements de l’identité humaine, familiale et civique. Dans la Poétique d’Aristote, il explique que la tragédie privil...


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