Oedipe Freud - Notes de cours 1 PDF

Title Oedipe Freud - Notes de cours 1
Course Introduction à la psychologie clinique
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
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Note de cours...


Description

La sexualité infantile Infantile = souvenirs que les adultes vont énoncer à partir d’événement qui se sont produits et qui constitues des temps fort de leurs existence. A] Freud et la question de la sexualité infantile La question de l’infantile est quelque chose qui va avoir une prévalence selon Freud tout au long de l’existence. L’infantile sera les premières relations intense chez Freud, que l’enfant va nouer avec l’environnement. Ses premières relations affectives sont prépondérantes dans la construction du caractère chez l’enfant. On a un élément qui constituent le socle du caractère du sujets. Freud met au jour une sexualité infantile, théorie qui fait scandale à son époque et qui lui vaut beaucoup de problèmes avec la médecine viennoise qui l'exclue et le considère comme un pornographe. La sexualité infantile dont parle Freud est distincte de la sexualité en générale et de la sexualité de l'adulte que l'on appelle la génitalité c’est-à-dire le rapport sexuel complet entre deux adultes consentants. C'est au cours de l'analyse des adultes que Freud découvre l'existence de cette sexualité, elle correspond a diverse stade de l'enfance avant la puberté, et Freud va d'abord la découvrir a travers les perversions sexuelles des adultes qu'il va expliquer comme étant des fixations ou des régressions au stade du développement des enfants. Elle renvoi aux différents stades pré-génitaux (orale, anal, phallique, etc..), elle repose sur ce que Freud appelle les théories sexuelles infantiles c’est-à-dire la façon dont les jeunes enfants vont s'expliquer la différence des sexes, la naissance des bébés,... Pour Freud cette sexualité repose sur la dimension fantasmatique de ce qu'il appelle le phallus, c’est-à-dire le fantasme de puissance et de pouvoir qui se constitue à partir de la possession d'un pénis. Pour la psychanalyse, il y a qu'un seul symbole pour les deux sexes, qu'une seule valeur : le phallus, c’est-à-dire qu'on se considère comme étant détenteur ou privé de ce symbole princeps. La vie sexuelle Freud, théorie de la sexualité qui se construit dans les années 20/30 (le phallus est la dimension fantasmatique du pénis). Freud va déterminer des stades dans le développement psychosexuel de l'enfant, chaque stade est une étape du développement correspondant à une organisation de la libido, caractérisé par la dominance d'une zone érogène et d'un mode de relation à l'objet d'amour. Au cours de l'évolution de l'enfant, il va y avoir un abandon successif de certaines zones érogènes pour passer à une autre zone érogène. Au début de la vie de l'enfant, l'activité sexuelle s’étaye/s'appuie sur des fonctions servant à la conservation de la vie (la nourriture et son élimination) et s'en affranchit plus tard. Par exemple dans le stade oral, les lèvres et la cavité buccale auront une fonction de zones érogènes, le premier stade (stade oral) se caractérise par le fait que sur la fonction physiologique de nourrissage le plaisir est le plaisir de sucer et l'objet de la pulsion est le sein ou le biberon. Ces différents plaisirs de la sexualité infantile se réunissent lors de la sexualité adulte, la génitalité.

Vers 1905, dans un texte 3 essaies sur la théorie de la vie sexuelle que Freud expose ses découvertes sur la sexualité de l'enfant et sur l'origine sexuelle des névroses hystériques ce qui lui vaut l'exclusion de la société scientifique de Vienne qui le traite d'obsédé sexuel et de pervers. Pour lui la vie sexuelle débute avec la vie et pas seulement à l'adolescence. La conception de la sexualité freudienne est une psycho-sexualité, Freud va établir une distinction ente ce qu'il nomme le courant tendre (= relation d'amour que l'on nomme relation d'objet en psychanalyse, la relation d'amour avec l'autre humain) et le courant sensuel (= part pulsionnel de la sexualité). La psycho-sexualité de l'individu repose sur cette double caractéristique : l'aspect pulsionnel et l'aspect psychique. Pour Freud une sexualité réussite conjugue les deux courants. Sexualité : « Nous considérons comme appartenant au domaine de la sexualité toutes les manifestions de sentiments tendres découlant de la force des émois sexuels primitifs même lorsque ces émois ont été détournés de leur but sexuel originel ou qu'un autre but sexuel est venu remplacer le premier. », Freud – Introduction à la psychanalyse. • La sexualité infantile s'appuie sur quatre éléments principaux : → L’étayage (= soutien ou appui sur quelques choses de biologique indispensable), les premières manifestations de la sexualité du nourrisson s'appuie sur des fonctions vitales qui vont être le support de recherche de plaisir (ex : alimentation = nécessité de prendre le sein, va se dédoubler en plaisir oral = sucer, téter,..). Durant toute la première année de la vie, le plaisir oral s’étaye sur la fonction de nourrissage puis sur celle d'évacuation. → Les zones érogènes, on appelle zone érogène toute régions du corps susceptible de provoquer un plaisir de nature sexuelle ; certaines zones du corps sont prédestinées à devenir des zones érogènes mais toute régions du corps est susceptible de procurer un plaisir de nature sexuelle. → L'auto-érotisme, c'est sur son corps propre que l'enfant se procure du plaisir, les zones érogènes sont le support de l'expérience de satisfaction, l'enfant au départ n'a pas besoin d'un objet sexuelle comme l'adulte pour se satisfaire, cette sexualité est donc au début auto-érotique. • Les stades du développement psycho-sexuel : - Stade orale = Cavité buccale, bouche, lèvre devienne le support d'une activité autoérotique. La relation à la mère (relation d'objet) est de type oral mais on sait aujourd'hui que tout les organes des sens (l'odorat, la vision, l'audition, le contact,...) sont impliqués dans la relation à la mère (rupture de continuité dans la croissance du bébé peut être dévastatrice Winnicott). Ce stade est marqué par l'ingurgitation c’est-à-dire le prendre en soi (du lait maternel) mais aussi de toutes les informations sensorielles qui sont essentiels pour le développement affectifs et intellectuels du bébé. - Stade anal = Il se situe approximativement durant la deuxième année de la vie il se réfère à l'apprentissage de la propreté, à la maîtrise du sphincter anal et toutes les conduites autour du pot (de chambre). Il s'agit de satisfaire ou non les demandes parentales, d'être propre ou sale, de donner ou de retenir ses matières fécal, etc.. La muqueuse anal devient le siège de l'auto-érotisme anal lié au plaisir de la rétention. Ce stade à une composante relationnelle importante parce que l'enfant peut y trouver un plaisir de maîtrise sur sa mère : refusé d'être propre à la demande au moment où ça lui est demandé. Ce stade a été appelé sadique-anal pour marquer la composante relationnelle de refus d’obtempérer aux demandes parentales.

- Stade phallique = Entre 3 et 5 ans, le troisième stade l'évolution libidinale se caractérise par la reconnaissance de la différence des sexes. La source pulsionnel devient les organes génitaux et en particulier le pénis avec le plaisir qu'on appelle urétrale qui est lié à la miction (le fait d'uriner) et au plaisir de la masturbation. C'est le stade de l'organisation génitale infantile qui s'organise selon Freud sous le primat du phallus (deux possibilités : possédé un phallus ou être castré). Pour Freud le garçon autant que la fille valorise l'organe mâle ce qui a valu dans les siècles suivant beaucoup de critiques des mouvements féministes qui ont accusé Freud de phallocentrisme. À ce stade, l'enfant ordonne les individus en deux catégories : les phalliques et les castrées. À l'époque la curiosité sexuelle des enfants l'amène à s'interroger sur la procréation, la naissance, la grossesse.. s'il n'a pas de réponse il répondra à sa manière à partir de tout ce qu'il sait du corps. À ce stade, on remarquera deux types de pulsions : les pulsions scopiques (met en scène la dialectique "regarder" et "être regardé") et les pulsions épistémophiliques (désir incessant d'accumuler du savoir). Le complexe d’œdipe (complexe vient de l'allemand embrouiller), c'est un ensemble organisé et structurant des désirs amoureux et hostiles que l'enfant entre 3 et 6 ans éprouve à l'égard de ses parents. Sous sa forme dites positive, le complexe se présente comme dans le mythe : désir de mort du rival qu'est le parent du même sexe et désir sexuel pour le parent du sexe opposé. Sous sa forme négative il se présente à l'inverse un amour pour le parent du même sexe et un haine et jalousie pour le parent du sexe opposé. Pour Freud le complexe d’œdipe dans la structuration de la personnalité et dans l'orientation du désir humain. En 1910 : « J'ai trouvé ça en moi comme partout ailleurs des sentiments d'amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, qui sont je pense, comment à tout les autres enfants ». Angoisse de castration = C'est la crainte imaginaire de perdre le pénis, parfois chez le garçon elle peut venir d'une crainte de la répression des adultes à propos de sa masturbation, ce qui peut générer une angoisse cataclysmique. Plus tard devenu adulte, les reliquats de l'angoisse de castration se manifesteront dans les deux sexes par la crainte de n'être pas complet, de manquer de quelques choses. • Le petit garçon éprouve des petits sentiments hostiles pour son père, il craint que la castration lui vienne de son père comme une vengeance, il va fantasmer un père castrateur. La figure paternelle va donc récupérer à son compte toute les anciennes frustrations vécus par l'enfant, donc le garçon détenteur du pénis hautement valorisé et qu'il exhibe parfois pour se réassurer a très peur de la castration paternelle. Confronté à la différence sexuelle il pourra penser que le pénis n'a pas encore pousser chez les filles ou bien qu'on leur a couper par punition. • La petite fille sait qu'elle n'en a pas même si certaine attende qu'il pousse, vont selon Freud manifester des revendications phallique, elle voudra à tout pris faire comme les garçons (grimper aux arbres,...). Elle commence ensuite par accepter son manque en échanger de pouvoir avoir des enfants plus tard. Elle attend des enfants du père, c'est cela qui remplace son manque du pénis, il en est l'équivalent.

L’œdipe vécu chez la fille : chez les filles comme chez le garçon la mère est le premier objet d'investissement libidinal mais à l'inverse du garçon c'est l'angoisse de castration qui fait entrer la fille dans le processus œdipien, il y a changement d'objet d'amour, elle passe de la mère au père. L’ambivalence de la fille par rapport à sa mère est plus accentuée que celle du garçon visà-vis du père, on prétend d'ailleurs que les relations mères/filles sont toujours beaucoup plus compliqué que les relations pères/fils. L'agressivité de la fille vis-à-vis de la mère ont commencé à s'élaborer dans les frustrations du sevrage en même temps que le désir de possédé un pénis chez un garçon apparaît le rejet de la mère dévalorisé car elle est "castrée". Le désir d'avoir un pénis comme les garçons évolue en désir d'avoir un enfant du père. La mère est alors une rivale et un objet d'identification, la petite fille veut lui ressembler. L’œdipe de la fille traîne plus longtemps car il n'y a pas de menace extérieur pour l'obliger à arrêter la séduction envers le père, elle renoncera à séduire le père par identification à la mère lui permettant enfin d'habiter une personnalité féminine. On considère que chez la fille le complexe d’œdipe ne disparaît jamais tout à fait et ses effets se feront sentir dans toute sa vie de femme en particulier dans ses choix amoureux. L'enfant œdipien, c’est-à-dire l'enfant imaginaire qu'elle désir du père est un fantasme qui restera très longtemps chez elle et pourra jouer dans son devenir mère. La sortie de l’œdipe chez la fille demeure problématique risquant de la plonger dans une revendication infinie d'amour blessé ou dans un renoncement mortifère à toute vie amoureuse ou encore de la renvoyer à ses tout premiers attachements avec la mère avec un choix d'objet homosexuels.

L’œdipe vécu chez le garçon :Pour le garçon c'est l'angoisse de castration qui le conduit à sortir du complexe d’œdipe, il constitue pour le garçon un point d'aboutissement alors que chez la fille l'angoisse de castration est au contraire un point de départ. Le désir se différencie du besoin en ce qu'il n'est jamais véritablement assouvie, l'enfant désir être tout pour sa mère ; il cherchera quel peut être le manque de la mère pour essayer de le combler. Son désir est d'être le seul et unique désir de la mère, si la mère répond entièrement à cette demande l'enfant reste l'objet de sa mère, il ne désira jamais pour lui seul et entre dans la psychose (ex : Norman Bates). • Le père est un médiateur entre l'enfant et la mère, il intervient pour séparer l'enfant de sa mère, pour interdire à l'enfant de fusionner avec sa mère, c'est l'interdit universelle de l'inceste. Le père doit aussi empêcher la mère de s'approprier l'enfant, cet interdit s'appelle la loi du père, pour que la loi du père est lieu il faut que la fonction paternelle soit reconnue par la mère puis par l'enfant. La place de séparateur doit exister déjà dans l'esprit de la mère, le père pourrait être tyrannique, soumis, volage ou fidèle, il faudra néanmoins que la mère le reconnaisse comme un séparateur dans sa relation au bébé. Par l'interdit de l'inceste, l'enfant entre dans la culture et devient un membre de la société. Des auteurs post-freudiens comme Jacques Lacan ont montré que la psychose relève d'un non dépassement de l’œdipe, pour un certain nombre de raison le père n'est pas intervenu comme un tiers séparateur entre la mère et l'enfant, donc la fusion symbolique mère/bébé du début a continué en quelque sorte menant ainsi à la psychose.



5 fonctions du conflits œdipiens : 1. L'enfant passe d'une relation d'objet duelle (enfant et mère) à une relation d'objet triangulaire, qui est la relation adulte génitale par excellence. 2. Par l'interdit du parricide et l'interdit de l'inceste, l'enfant passe de la nature à la culture, il est soumis à la loi sociale commune qui est une loi d'interdiction et d'échange, la loi d'échange c'est l'exogamie c’est-à-dire la nécessité de choisir son compagnon ou sa compagne ailleurs que dans la famille. 3. L'enfant accède à la différence des sexes et à l'identification des parents du même sexe que lui, l'identification se fait sur les plans morphologique et psychique, l'enfant reconnaît là l'autre comme étant différent de lui. 4. Une partie de la personnalité de l'enfant va assumer cet interdit et cette identification c'est le Surmoi héritier du complexe d’œdipe, le Surmoi représente l'intériorisation des interdits et des exigences parentales et sociales sorte de censeur. Une fois formé au déclin du complexe d’œdipe le Surmoi va remplacer les parents dans la vie sociale, il rentrera continuellement en conflit avec les pulsions entraînant de la culpabilité. 5. Dans le Surmoi, on note l'émergence d'une instance qui s'appelle "L'idéal du Moi", c'est le modèle idéalisé auquel le sujet cherche à se conformer qui est le résultat de l'identification aux parents idéalisés.

• Pour conclure l’œdipe est une problématique relationnelle fondamentale et universelle de la dimension sociale de l'individu, elle est conflictuelle et structurante, elle introduit la triangulation dans la relation première mère/enfant, elle oriente le choix d'objet d'amour ailleurs que dans la famille. L'hostilité pour le parent du même sexe se transforme en identification c’est-à-dire au désir de lui ressembler et de le prendre comme modèle. L’œdipe donne accès à la génitalité c’est-à-dire au sortir de l'adolescence à une relation sexuelle complète avec un autre consentant, il permet aussi la constitution du Surmoi, de l'idéal du Moi c’est-à-dire l'instauration de la morale dans l'Homme. La dissolution de l’œdipe libère une énergie psychique considérable que l'enfant vers 6/7ans va pouvoir investir dans les acquisitions intellectuelles c'est ce qu'on appelle la période de latence, de la fin du complexe d’œdipe vers 5/6ans jusqu'à la puberté, la période de latence coïncide avec la mise en veilleuse de la sexualité infantile. En générale on observe plus de manifestation sexuelle, d'angoisse et de cauchemars ; dans la relation aux parents prévalent la tendresse, la dévotion et le respect. À l'école les camarades, les livres, la découvertes du monde constituent les nouveaux intérêts de l'enfant, il entre dans le monde la culture et élargis son monde relationnel. Vers 7ans, ce qu'on appelle âge de raison, ce traduit par un besoin d'explication logique des choses, ce n'est qu'avec la puberté que la période de latence se termine et va donner lieu à une crise de la puberté plus ou moins intense selon les individus risquant de les fragiliser.

Conclusion5: La psychanalyse est : - Une théorie de la personnalité et de la psychopathologie - Une méthode de recherche - Une intervention thérapeutique Ses points forts : - Notion d'inconscient - Importance de la sexualité infantile - La dynamique psychique Le sujet ne peut se construire qu'en se référent à ce qui le détermine : les identifications (Moi) et les règles de l'environnement (Surmoi)....


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