Title | Probabilité chap 1 |
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Course | Probabilités |
Institution | Université de Tours |
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Probabilités - L1 biologie ...
3. On effectue un tirage simultan´e (une ! main ") de p ´el ´ements sans ordre ni r´ ep´ etitions, on obtient ainsi une partie ou un sous-ensemble de F `a p ´el´ements. Ces sous-ensembles s’appellent des combinaisons de p ´el´ements pris parmi n. On note {α, β, γ, · · · } un tel ´echantillon. ! "# $ p ´ el ´ements
Chapitre 1
1.2.2
Analyse combinatoire 1.1
p An′p = !n × n × "#· · · × n$ = n p fois
Exemple introductif
Soit F = {A, C, G, T } un ensemble `a 4 ´el´ements. (Les quatre nucl´eotides qui composent une s´equence ADN : A (Ad´enine), C (Cytosine), G (Guanine), T (Thymine)) On souhaite extraire un ´echantillon de 2 ´el´ements, 2 nucl´eotides, parmi les 4 ´el´ements de F . Plusieurs fa¸cons sont envisag´ees : 1. On tire un premier ´el´ement que l’on remet, puis un deuxi`eme dans la totalit´e des 4 ´el´ements, on obtient alors les 16 ´echantillons suivants : (A, A), (A, C ), (A, G), (A, T ), (C, A), (C, C ), (C, G), (C, T ) (G, A), (G, C), (G, G), (G, T ), (T, A), (T, C ), (T, G), (T, T ) C’est un tirage ordonn´ e non exhaustif ou avec remise. (2 tirages ind´ ependants d’un ´el ´ement parmi 4) 2. On tire un premier ´el´ement que l’on garde, puis un deuxi`eme dans ce qui reste, on obtient alors les 12 ´echantillons suivants : (A, C ), (A, G), (A, T ), (C, A), (C, G), (C, T ), (G, A), (G, C ), (G, T ), (T, A), (T, C ), (T, G) C’est un tirage ordonn´ e exhaustif ou sans remise. 3. On extrait une ! main " de 2 ´el´ements, simultan´ement, sans ordre ni r´ ep´ etitions, on obtient alors les 6 ´echantillons suivants : {A, C }, {A, G}, {A, T }, {C, G}, {C, T }, {G, T }
1.2
D´ enombrement
1. Arrangements avec r´ ep´ etitions On d´esigne par An′p le nombre d’arrangements avec r´ep´etitions de p ´el´ements pris parmi n.
2. Arrangements (sans r´ep´etition) On d´esigne par Anp le nombre d’arrangements de p ´el´ements pris parmi n. n! (n − p)! Cas particulier p = n : On obtient les n! permutations des n ´el ´ements. 3. Combinaisons On notera ∁np ou (pn) le nombre des combinaisons de p ´el´ements pris parmi n. Pour obtenir tous les arrangements, sans r´ep´etition, de p ´el´ements pris parmi n, il suffit d’envisager toutes les combinaisons des p ´el´ements consid´er´es, et dans chaque cas de d´ecrire toutes les permutations des ´el´ements retenus. p p Il y a p! fa¸cons d’ordonner p ´el´ements. D’o` u l’on d´eduit que A n = ∁ n p!. Anp = n × (n − 1) × · · · × (n − (p − 1)) =
∁np =
n(n − 1) · · · (n − p + 1) n! = (n − p)!p! p!
Proposition 1.1. Montrons les formules suivantes : n−p 1. ∁np = ∁n p−1 p . 2. Formule de Pascal : ∁np = ∁n−1 + ∁n−1 3. Formule du binˆ o me : ∀a, b ∈ R, on a
Cas g´ en´ eral
k=n
1.2.1
´ Echantillonnage
(a + b)n = an + nan−1 b + · · · +
Soit F un ensemble `a n ´el´ements. On souhaite extraire un ´echantillon de p ´el´ements parmi les n ´el ´ements de F . Plusieurs fa¸cons sont envisag´ees : 1. On effectue p tirages, d’un ´el´ement, ordonn´ es avec r´ ep´ etitions possibles. (tirages ordonn´ es non exhaustifs ou avec remise, p tirages ind´ ependants). Ces ´echantillons se nomment des arrangements avec r´ ep´ etitions, (possibles), de p ´el´ements pris parmi n. On note (α, α, γ, · · · ) un tel ´echantillon. ! "# $ p ´ el ´ements 2. On effectue p tirages, d’un ´el´ement, ordonn´ es sans r´ ep´ etition. (p tirages ordonn´es exhaustifs ou sans remise). Ces ´echantillons se nomment des arrangements, (sans r´ep´etition), de p ´el´ements pris parmi n. On note (α, β, γ, · · · ) un tel ´echantillon. (α, β, γ, · · · ) = (β, α, γ, · · · ) ! "# $ p ´ el´ements distincts 2 `a 2 1
% k n−k k n! ∁n a b an−k bk + · · · + nabn−1 + bn = (n − k)!k! k=0
k 4. Formule de Vandermonde : ∁m+n =
%
i j ∁m ∁n .
i+j =k
D´emonstration. 1. ∁pn =
n! n! ' = ∁nn−p =& (n − p)!p! n − (n − p) !(n − p)!
2. Soit E = {x1 , · · · , xn } un ensemble a` n ´el ´ements. p−1 est le nombre de parties a` p ´el ´ements de E contenant l’´el´ement x1 . ∁n−1 p est le nombre de parties a` p ´el ´ements de E ne contenant pas l’´el´ement x1 . ∁n−1 Le nombre de parties `a p ´el ´ements de E est n∁;p il est la somme des deux derniers : p p−1 ∁pn = ∁n−1 + ∁n−1
0! 3. D´emonstration par r´ ecurrence, la formule est v´erifi´ee pour n = 0 : (a + b)0 = 1 = a0 b0 . 0!0! k=n−1 % k ∁n−1 Supposons que cette formule est vraie pour n − 1 : (a + b)n−1 = an−1−k bk ∀n ≥ 1. k=0
k=n−1
(a + b)
n
= (a + b)(a + b) =
k=n−1 %
k=0 k=n−1
=
% k=0
n−1
=a
%
k=0 k=n−1 %
k ∁n−1 an−k bk +
n
= a +
%
∁kn−1 an−1−k bk
k=0
∁kn−1 an−(k+1)bk+1
% j −1 n−j j k ∁n−1 ∁ n−1 a b , an−k bk +
poser j = k + 1
j =1
%
%
4
j −1 n−j j ∁n−1 a b + bn
j =1
k=n−1 % & k=1 k=n−1 %
5. Plaque d’immatriculation de v´ ehicules En France deux syst`emes cohabitent. L’ancien syst`eme bas´e sur un comptage d´ epartemental, en service depuis les ann´ees 1950, et le nouveau bas´ e sur un comptage national, en service depuis l’ann´ ee 2009. Ancien syst`eme : Dans la plupart des d´epartements on adopte la repr´ esentation suivante :
j =n−1 k ∁n−1 an−k bk +
k=1
= an +
+b
k=0 j =n
k=n−1
= an +
k=n−1 k ∁n−1 an−1−k bk
3. Le Tierc´ e : On choisit 3 chevaux parmi 20, en g´en´eral, num´erot´es 1, 2, 3, · · · , 20. Le tierc´e dans l’ordre correspond aux arrangements, sans r´ ep´etition, de 3 parmi 20. Il y a 3 donc A20 = 20 × 19 × 18 = 6 840 r´esultats possibles. Le tierc´e dans le d´esordre correspond aux combinaisons de 3 parmi 20. Il y a donc 20 × 19 × 18 3 = 1 140 r´ esultats possibles. ∁20 = 1×2×3 4. Cadenas ` a 4 chiffres : On choisit un arrangement avec r´ep´etitions de 4 chiffres parmi les dix chiffres 0, 1, 2, · · · , 9. Il y a donc A10′4 = 10 × 10 × 10 × 10 = 104 = 10 000 r´esultats possibles.
formule de Pascal
4
k=1
=
k=n %
∁kn an−k bk
4. Consid´erons une urne U contenant m + n boules dont m sont blanches et n sont noires. ∁km+n est le nombre de parties Ak `a k ´el ´ements de U . Pour tout i = 0, 1, · · · , k, il y am ∁×i ∁k−i n de former une partie Ak contenant i boules blanches et k − i boules noires. k % % k i j i k−i On en d´eduit que ∁m+n ∁m ∁m = ∁n . ∁n =
1.3
∁649 =
49 × 48 × 47 × 46 × 45 × 44 = 13 983 816 1×2×3×4×5×6
A partir d’octobre 2008, la nouvelle formule du loto consiste a` choisir une (ou plusieurs) combinaison(s) de 5 nombres parmi les entiers 1, 2, 3 · · · , 49 et 1 nombre parmi 1, 2, 3 · · · , 10. 5 Il y a ∁49 × ∁110 choix possibles. 1 = ∁549 × ∁10
49 × 48 × 47 × 46 × 45 10 = 1 906 884 × 10 = 19 068 840 × 1 1×2×3×4×5
2. Euro millions : Il s’agit de choisir une (ou plusieurs) combinaison(s) de 5 nombres parmi les entiers 1, 2, 3 · · · , 50 et 2 ´etoiles parmi 11. Il y a 50 ∁5 × ∁211 choix possibles. ∁550 × ∁211 = .
50 × 49 × 48 × 47 × 46 11 × 10 = 2 118 760 × 55 = 116 531 800 × 1×2 1×2×3×4×5
3 7 d´epartement
8
A
T 3 lettres
B
7 5 d´epartement
1
2 3 3 chiffres
C D 2 lettres
2 3 2 ′ 2 ′ 3 ′ 2 Il y a donc, th´eoriquement, A 26 × A 10 × A 26 = 26 ×10 ×26 = 456 976 000 choix possibles.
1.4
1. Le loto : Dans l’ancienne version du loto, il s’agissait de choisir une (ou plusieurs) combinaison(s) de 6 nombres parmi les entiers 1, 2, 3 · · · , 49. Il y a 49 ∁6 combinaisons possibles.
5 3 chiffres
A B 2 lettres
i+j =k
Exemples
T B 2 lettres
On exclut les lettres I et O pour le choix des trois lettres. ′ 3 ′ 3 3 3 Il y a donc, dans un mˆeme d´epartement, A 10 × A 24 = 10 ×24 = 13 824 000 choix possibles. Nouveau syst`eme : Les nouvelles plaques a` vie, en service depuis 2009, se composent de s´equences de 2 lettres - 3 chiffres - 2 lettres :
k=0
i=0
9
Les lettres I et O n’ont jamais ´et´e utilis´ees afin d’´eviter toute confusion avec un et z´ero. Il y a donc, dans un mˆeme d´epartement, A10′ 4× A′242 = 104 × 242 = 5 760 000 choix possibles. Dans certains d´epartements, o` u le nombre de plaques n´ ecessaires d´epasse 5 760 000, on adopte la repr´esentation suivante :
' k k−1 ∁n−1 an−k bk + bn + ∁n−1
∁nk an−k bk + bn ,
5 8 4 chiffres
D´ efinitions formelles
Soit F un ensemble a` n ´el ´ements. 1. Les arrangements avec r´ep´ etitions de p ´el´ements parmi les n ´el ´ements de F correspondent aux applications quelconques de {1, 2, · · · , p} dans F . 2. Les arrangements sans r´ep´etitions de p ´el´ements parmi les n ´el ´ements de F correspondent aux applications injectives de {1, 2, · · · , p} dans F . cas particulier : p = n Les permutations des n ´el´ements correspondent aux applications bijectives f de {1, 2, · · · , n} dans F . f (i) = α ⇐⇒ α est pris au i i`eme tirage 3. Les combinaisons de p ´el´ements parmi les n ´el ´ements de F ne sont autres que les sousensembles de F `a p ´el ´ements. Exercice 1.1. Soit E un ensemble `a n ´el ´ements. Montrer que P(E), l’ensemble de toutes les ) parties de E, poss`ede 2n ´el´ements. (y compris l’ensemble vide et E lui mˆeme)...