Question educ santé PDF

Title Question educ santé
Author INES BELHADJ
Course Sciences de l'éducation
Institution Université Lumière-Lyon-II
Pages 36
File Size 726.5 KB
File Type PDF
Total Downloads 36
Total Views 147

Summary

Download Question educ santé PDF


Description

Fiche question 1 - Pourquoi y a t’il une émergence d’un intérêt nouveau pour les démarches préventives en occident ?    

La santé occupe une place croissante dans les champs médiatiques et scientifiques. La santé est devenue un phénomène social qui dépasse la compétence médicale (sociaux, économiques, politiques) . Cette attention se traduit par tout un ensemble de recommandations centrées sur la promotion de comportements ou de styles de vie considérés comme sain. Elles touchent différents domaines : o Hygiène, nutrition, activité physique, conduite automobile.

Cette émergence est constatée dans les pays Occidentaux depuis les années 80. Elle peut être expliquée par la survenue de 3 phénomènes :

1. Une évolution de l’apparition de pathologies est observée depuis près d’un siècle  Au début du siècle dernier, la plupart des décès étaient dus à des maladies infectieuses d’origines bactériennes ou virales  Aujourd’hui la majorité des maladies mortelles sont liées à des comportements ou à des styles de vies considérées comme à risque pour la santé. Les études de Mc GINNIS et FOEGE (1993) puis celles de MOKDAD et AL (2004) ont montré que les 10 causes les plus importantes sont :

 

 Conso de tabac  Mauvaise alimentation  Inactivité physique  Conso d’alcool  Infection microbienne  Toxines  Accident circulation  Armes à feu  Comportements sexuels à risque  Usage de drogues La totalité de ces causes de décès (à l’exception des toxines) peut être directement associée à des comportements nuisibles à la santé. Les formes de pathologies associées telles que les maladies cardio-vasculaires, les cancers, infections VIH ou le diabète sont perçues comme participants à une surmortalité, d’autant plus insupportable qu’elle semble évitable.

2. Le système de soins curatifs entraine des couts de plus en plus élevés  Les pathologies (diabète, VIH, cancer) auparavant nécessitent des traitements sophistiqués et des prises en charge lourdes.  Les progrès thérapeutiques permettent de prolonger la durée de vie des individus touchés par ces maladies, ils ne permettent dans la plupart des cas pas de les guérir définitivement.  Ces pathologies mortelles deviennent donc des maladies chroniques, cela coûte donc plus cher et accroit les dépenses de santé car le traitement est sur le long terme.  Le budget accordé à la santé est donc de plus en plus important.  La crainte d’une éventuelle faillite des systèmes de financement est une préoccupation publique majeure.

On utilise la prévention pour tenter de limiter ce pathologies chroniques et donc limiter les dépenses de santé.



3. La conception dominante de la bonne santé a évolué en Occident 





Au début du XXe s, être en bonne santé = absence de maladie. On s’intéresse uniquement aux indicateurs biophysiologiques.  Modèle biomédicale Après la 2ème guerre mondiale, les dimensions psychiques puis sociales sont venues compléter un modèle de santé uniquement fondé au départ sur une dimension biologique.  Modèle Biopsychosocial Au début des années 90, l’apparition de modèles transactionnels a permis de formaliser la santé comme un état d’équilibre atteint entre l’individu / ses ressources personnelles / son environnement socio-écologique  Modèle de la Salutogénèse, ANTONOVSKY : Dans cette perspective la santé dépend d’un large spectre de ressources ou de capacités d’ajustement que chaque individu possède et qu’il est capable de développer.

Fiche question 2 – Quels sont les principaux postulats sur lesquels repose le modèle biomédical de la santé ? Peuvent-ils être remis en cause (argumentez) ? 1. Principaux postulats (19 -ème siècle) : 

  

   

Les sciences de la santé reposent sur une conception cartésienne du corps appréhendé comme une machine et sur une conception dualiste des relations entre le corps et l’esprit. Cette approche qualifiée de biomédicale est donc largement inspirée de la doctrine du réductionnisme biologique. Elle est aussi fondée sur l’hypothèse qu’une cause (par ex. une bactérie) est à l’origine de chaque maladie. Celle-ci s’exprimant à travers l’apparition de symptômes bien précis. PASTEUR ou KOCH ont d’ailleurs démontré que des lésions biochimiques ou physiologiques pouvaient causer des maladies. Leurs travaux conduiront à conclure qu’un individu affecté (et avec lésion) développerait des symptômes et serait malade alors qu’un individu non affecté (et sans lésion) ne manifesterait aucun effet indésirable et serait en bonne santé. Maladie et santé sont ainsi considérées comme des entités séparées, voire opposées. Enfin ce modèle suppose aussi qu’il existe potentiellement un traitement pour chaque pathologie. L’objectif principal des sciences de la santé étant de découvrir et d’appliquer judicieusement le traitement au patient. Essentiellement curatives, les pratiques fondées sur le modèle biomédical accordent donc peu de place aux stratégies préventives ou éducatives.

2. Postulats remis en cause au cours du 20ème siècle. a. La simple présence d’un facteur biologique spécifique ne suffit pas toujours à causer la maladie (exposition à un rhinovirus ne conduit pas obligatoirement à une rhinopharyngite) b. Il est établi que beaucoup de maladies présentent des causes aux facteurs multiples (la grippe par exemple peut être d’intensité différente d’un individu à l’autre) et que l’apparition de symptômes fait s’entrecroiser plusieurs facteurs. Les pathologies ont pour origine plusieurs déterminants : biologique (gènes, sexe), psychologique (stress), sociaux (niveau de vie). Par exemple le diabète type 2 plus fréquent chez les individus en surpoids avec antécédents familiaux et son incidence augmente avec l’âge et en fonction du mode de vie. c. Variable au cours de la vie : Penser maladie et santé comme entités séparées est discutable. En effet, chaque individu peut être placé à un moment donné d’un état vers l’autre. S’il est impossible d’être en parfaite santé, chacun peut améliorer ou dégrader sa santé en modifiant son style de vie. d. 1 maladie 1 remède : ne marche pas toujours : La démarche purement curative n’est pas toujours capable d’apporter une réponse à un problème de santé. Par exemple, 30 ans après son apparition, toujours pas de traitement ou de vaccin capable d’enrayer la pandémie de sida. Ces différents constats ont contribué à l’émergence au milieu du 20 ème siècle d’une nouvelle approche de la santé : le modèle BIOPSYCHOSOCIAL (OMS 1946).

Fiche question 3 – Quelles sont les deux grandes qualités de la définition de la santé proposée dans le premier article de la Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé (1946) ? Elle est proposée par l’organisation Mondiale de la Santé ( OMS ) se trouve dans le premier article de sa Constitution adoptée le 22 juillet 1946 à New York. Santé : Etat de complet bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmités. Elle renvoie au modèle biopsychosocial.

  

2 Grandes qualités : A. Qualité 1 : Dimensions de la santé posées explicitement  Physique : (facteurs génétique, endocriniens, métabolique, immunitaire, …)  Psychique : (connaissances, croyances, opinions en matière de santé, facteurs de personnalité, stratégie d’ajustement…)  Sociale : (niveau éco, habitat, milieu et conditions de travail, intégration sociale, facteurs ethnoculturels, religion, modèle éducatif).  Aucune catégorie n’est prépondérante. Leur importance varie selon les individus.  C’est un modèle où les facteurs biologiques gardent leur place. Il ne s’agit pas d’une conception psychologisante ou sociologisante de la santé et de la maladie. Le terme « psychologique » renvoie essentiellement à des processus cognitifs, émotionnels et comportementaux normaux (par exemple, des croyances de santé), et non à des aspects psychopathologiques.  L’existence de beaucoup d’autres (politiques, législative, ethnique…) de plus en plus conscientisés et prises en compte.

B. Qualité 2 : Elle parle de la santé et pas seulement de la maladie  

Définition positive Santé et maladie : 2 notions distincte. Par exemple, un état de mal être psychique ou sociale peut être reconnu comme invalidant mais un handicap où une infirmité pas systématiquement synonyme d’invalidité ou de maladie.

Fiche Question 4 - Pourquoi peut-on dire que la définition de la santé fournie par l’O.M.S. (1946) a une dimension sociale ?     

Elle est proposée par l’organisation Mondiale de la Santé ( OMS ) se trouve dans le premier article de sa Constitution adoptée le 22 juillet 1946 à New York. Santé : Etat de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmités. Elle renvoie au modèle biopsychosocial. Cela rappelle donc que l’Homme n’est pas uniquement un corps physique, c’est aussi un être pensant et socialisé. Cette conception biopsychosociale de la santé est encore maintenant la plus consensuelle et la plus reconnue internationalement. 1.

Dimension sociale :

Cette définition en évoquant de manière explicite le bien-être social , souligne donc le caractère social et subjectif de toute conception de la santé. 

 





Le bien-être est une perception individuelle, qui dépend d’un contexte temporel, culturel et social. En ce sens, ce concept réfère obligatoirement à un système de valeurs et à la notion de normalité. Canguilhem (1979) écrit que « c’est l’appréciation des patients et les idées dominantes du milieu social plus que le jugement des médecins qui détermine ce qu’on appelle maladie ». Plus que le symptôme, c’est bien souvent la perception de ce symptôme par son porteur ou son entourage qui sera déterminante pour considérer si celui-ci est ou non signe d’une pathologie. « L’idée de santé est singulière et ne se définit pas dans l’abstrait ou l’absolu » (Dubos, 1983). Ses critères de définitions dépendent d’une part des aspirations et des besoins de chaque individu, mais aussi de son milieu, c’est-à-dire des normes culturelles et de l’histoire de son groupe d’appartenance. Même si elle est largement partagée à un moment ou dans un espace donné, une définition de la santé reste donc toujours partielle et provisoire, élaborée à travers un modèle normatif situé culturellement et historiquement.

A. Variations de la conception de la santé o

Variantes géographique- culturelles

Il existe des modèles de santé différents du modèle biomédical occidental, en Asie du sud-est, en Inde ou en Afrique subsaharienne. Ces théories et pratiques médicales sont fondées sur des croyances religieuses, des idées philosophiques ou des conceptions de l’homme culturellement marquées, qui expliquent généralement l’état de santé comme le résultat d’un l’équilibre entre des forces générées par des ensembles complexes (famille, communauté, nature, cosmos, ...). o

Variantes dans un même territoire

Les conceptions et les croyances relatives à l’origine des maladies et au maintien de la santé varient aussi au sein d’un même territoire. De nouveaux migrants peuvent avoir conservé les croyances ou pratiques de leur pays d’origine (la médecine ayurvédique, la médecine traditionnelle chinoise ou encore l’acupuncture). Les caractéristiques socio-économiques ou éducatives des individus d’une même communauté peuvent les amener à élaborer des conceptions et des croyances relatives à la santé très disparates. B. Santé dépendante de plusieurs facteurs 1) Contexte social de la société dans laquelle il vit. Ainsi, le niveau développement économique et social d’une société peut favoriser ou non le maintien ou le développement de la santé à travers de nombreux mécanismes En modifiant les conditions d’accès à l’hygiène et aux structures de soins En influençant la hiérarchie des besoins humains, la nécessité de satisfaire les besoins les plus fondamentaux et les plus existentiels (manger, dormir, se protéger du froid, etc.) devenant prioritaire aux dépens d’une démarche de capitalisation à long terme de ressources de santé o En affectant les structures familiales et les modes de vie des individus, et par conséquent leur intégration sociale et leurs rôles sociaux. o o

2) L’état de santé des membres de sa communauté de vie. Par exemple, la diffusion d’une épidémie ou la persistance d’une endémie est directement liée à l’importance du taux de base qui lui est associé, c’est-à-dire à la probabilité qu’un membre d’une communauté donnée soit infecté ou contaminé. Ce phénomène s’illustre parfaitement par la progression exponentielle de l’épidémie de sida au début des années 80 au sein de la communauté homosexuelle nord-américaine ou à l’heure actuelle en Afrique centrale.

Fiche question 5 - Quelle rupture a introduit le concept de Salutogénèse dans l’évolution des conceptions de santé ? 1) Définition : modèle salutogenèse      

Le modèle de la salutogénèse d’Antonovsky (1996) est très populaire auprès des professionnels de l’éducation pour la santé. Ce modèle essaye de comprendre pourquoi et comment certaines personnes restent en bonne santé malgré leur exposition à de nombreux facteurs de risque. Modèle né de l’observation d’un groupe de survivantes d’un camp de concentration, et de leur relatif bon état de santé La salutogénèse est considérée comme le modèle théorique d’explication le plus avancé. Modèle multifactoriel, qui identifie les facteurs et processus qui aident les individus à se maintenir en santé et à résister aux agressions pathogènes. Pour Antonovsky (1996), la santé = « l’état d’un système de l’organisme humain qui qualifie un degré donné d’ordre ».

2) Evolution des conceptions de santé.  Au début du XXe s, être en bonne santé = absence de maladie. On s’intéresse uniquement aux indicateurs biophysiologiques.  Modèle biomédicale  Après la 2ème guerre mondiale, les dimensions psychiques puis sociales sont venues compléter un modèle de santé uniquement fondé au départ sur une dimension biologique.  Modèle Biopsychosocial 3) Rupture introduite 

   

Ce concept apparait au début des années 90, l’apparition de modèles transaction il permet de formaliser la santé comme un état d’équilibre atteint entre l’individu / ses ressources personnelles / son environnement socio-écologique. Ce modèle ne voit plus la santé comme un état de complet bien être mais il faut trouver un équilibre. Personne n’est exclusivement malade ou sain. Ce modèle prend en compte non seulement l’individu mais aussi son entourage vie social. Ce modèle prend en compte son environnement socio-écologique (travail, bactérie, virus, habitat, lieu de vie)

Fiche question 6 - Dans la perspective du modèle de la Salutogénèse, de quels types de ressources un individu dispose pour affronter les agressions de son environnement ? Comment interviennent – elles pour le protéger ? 4) Définition : modèle salutogenèse 

Le modèle de la salutogénèse d’Antonovsky (1996) est très populaire auprès des professionnels de l’éducation pour la santé.

     

Ce modèle essaye de comprendre pourquoi et comment certaines personnes restent en bonne santé malgré leur exposition à de nombreux facteurs de risque. Modèle né de l’observation d’un groupe de survivantes d’un camp de concentration, et de leur relatif bon état de santé La salutogénèse est considérée comme le modèle théorique d’explication le plus avancé. Modèle multifactoriel, qui identifie les facteurs et processus qui aident les individus à se maintenir en santé et à résister aux agressions pathogènes. Pour Antonovsky (1996), la santé = « l’état d’un système de l’organisme humain qui qualifie un degré donné d’ordre ». Personne n’est exclusivement malade ou sain, mais on se situe sur un continuum entre santé et maladie.

5) Facteurs de stress 

La position de quelqu’un sur ce continuum dépend de :  L’interaction entre des facteurs personnels de protection ou de résistance et  Des facteurs de stress de son contexte de vie



Nature des facteurs de stress :  Physique ou biochimique (bactérie, virus, pollution)  Psychosociale (habitat, conditions de travail, interactions sociales).  Tracas quotidiens (stresseurs chroniques) ou des  Evènements majeurs de la vie (stresseurs aigus)

6) Facteurs de résistance/ protection et ressources Définition : « Toutes caractéristiques individuelles, groupales ou environnementales qui peuvent faciliter une gestion efficace d’une tension causée par des stresseurs » 

2 types de ressources :

 Interne = individuelles ou personnelles Facteurs génétiques, compétences cognitives (intelligence, connaissances), styles de gestion du stress, robustesse, optimisme, sentiment d’auto-efficacité, croyance lieu de contrôle interne.  Externe = sociales ou organisationnelles Capacité à exercer un contrôle sur son environnement, soutien social disponible (informatif, économique, émotionnel, organisationnel) facteurs biographiques, familiaux, culturels, religieux. Si un individu possède assez de ressources (qui peuvent être d’ailleurs internes ou externes), alors il développera un fort sentiment de contrôle. Il percevra que ses ressources lui permettent d’éviter les effets de ces stresseurs ou de résoudre les tensions générées par l’exposition à ces facteurs de stress.  En fait, chaque personne possède des ressources de résistance à un degré différent. 

Fiche question 7 – Qu’est-ce que le sens de la cohérence ? 1) Définition Le sens de la cohérence Antonovsky (1996)  

Un élément clef du processus de la Salutogénèse. Salutogénèse : « la capacité de mobilisation par une personne de ses ressources générales de développement et de résistances, individuelles et sociales ».



C’est une caractéristique individuelle  Relativement stable  Développée tout au long de l’existence sous forme d’un continuum. Cette caractéristique ne peut pas être réduite à une aptitude à affronter telle ou telle situation problème. Au contraire c’est :  Un élément de base de la structure de la personnalité d’un individu  Une perception du monde et de son organisation  Une manière de faire des liens de causes à effet entre les phénomènes ou les événements  Une façon de donner du sens aux situations.



2) Elément de base de la structure de la personnalité d’un individu.  Une personne qui disposerait d’un sens de la cohérence élevé, développe un sentiment de confiance : sa vie et son environnement sont compréhensibles et prévisibles, son existence a du sens, est gérable.  Au contraire, quelqu’un qui aurait un faible sens de la cohérence se perçoit comme une victime des événements.

3) Structuré autour de trois composants qui interagissent de manière dynamique : 

L’intelligibilité (comprehensibility) :  Les événements et les situations peuvent être perçues comme cohérentes, structurées et cela obéit à une logique.  L’individu peut anticiper les conséquences de ses comportements et des phénomènes se produisant dans son environnement



L’autocontrôle (manageability) :  Une personne peut croire qu’elle possède les ressources nécessaires pour maîtriser des exigences issues de ces événements et situations.  L’individu développe la conviction que tout problème a une solution et que les difficultés de l’existence peuvent être surmontées.



La signifiance (meaningfulness) (dimension la plus importante) :  La vie peut avoir un sens et les défis qu’elle propose sont dignes d’engagement.  Sans la capacité de donner du sens à l’existence, affronter les situations ou mobiliser des ressources n’auraient pas d’intérêt.

Un individu fera plus facilement face aux stresseurs s’il croit et s’attend à ce que ses propres comportements puissent avoir un effet et s’il est en capacité de donner du sens aux événements et s’il peut établir d...


Similar Free PDFs