Science et Théorie de l\'art PDF

Title Science et Théorie de l\'art
Author Axelle Cosset
Course Théorie Et Sciences De L'Art
Institution Université Rennes-II
Pages 7
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Summary

Professeure : Pascale Borrel
Théorie et Science de l'Art (L2 - Semestre 1)....


Description

THÉORIE ET SCIENCE DE L’ART PARTIE 2 : COURS DE PASCALE BORREL Ligne directrice du cours : DÉCHETS, REBUTS, RUINES : - DÉCHET : action de choir tomber vers le sol, le déchet c’est celui qui a été rejeté. - REBUT : ce qu’on met de côté, hors de nos pratiques, pour différentes raisons (car c’est cassé, déprécié, hors d’usages…) - RUINES : ce qui reste d’un élément construit, d’un bâtiment, détruit par le temps ou des catastrophes naturelles ou humaines. Il est intéressant d’observer que les déchets du Moyen Age sont très éloignés de ceux d’aujourd’hui : le déchet est un élément éloquent, son étude permet d’analyser une société. Ce qui est le déchet des uns, et à récupérer et digne d’intérêt pour les autres. • Les Glaneurs et la Glaneuse, un film d’Agnes VARDA : la cinéaste part à la rencontre des glaneurs, qui viennent ramasser ce qui n’a pas été ramassé dans les récoltes. Cette pratique ancestrale est encadrée par des lois : glaner ou grappiller sont des activités autorisées, une fois que l’exploitant d’un terrain a fait sa récolte, n’importe qui a le droit de récupérer les éléments abandonnés. Le film de Varda porte sur le glanage de nourriture dans les poubelles et les fins de marché par nécessité, pour pouvoir vivre. Elle passe d’un milieu rural à un milieu urbain, et définit les objets glanés relatifs aux différents espaces. Elle questionne comment recycler et faire revivre un objet déchu : un objet jeté est libéré de toute propriété, il peut appartenir à tout le monde. Varda fait intervenir des hommes et des femmes de lois pour expliquer ce nouveau type de propriété, l’acquisition d’un objet sans transaction habituelle. Le DÉCHET est aujourd’hui directement associé à la démesure de ce qu’on rejette, produisant ce qu’on appelle le 7e continent qui flotte dans l’océan. Pour les nouvelles générations, le déchet est donc synonyme de pollution. Traditionnellement dans l’art, on ne représente pas les déchets. On observe cependant une exception remarquable : Asàrotos oikos, mosaïque des restes d’un repas. Le déchet, le rebus n’a pas formé un objet d’attention pour les artistes, jusqu’aux avant-garde du XXe siècle. De nombreux artistes se sont servis d’objets altérés pour produire des œuvres : • Mike Nelson, A7 (route du Soleil), 2015 : pneus éclatés trouvés sur le bord de l’autoroute. • Certaines œuvres n’utilisent pas matériellement des déchets mais qui les représente, les mettent en scène, en font des objets d’études : (par exemple les restes des abattoirs). Cours 1 – La figure du chiffonnier Kurt SCHWITTERS est un artiste qui fait partie des avant-garde dadaïstes du XXe siècle. Merzbild 1, 1919, collage de divers matériaux sur carton : le mot «merz» est une sorte de marque de fabrique de l’artiste. Celui-ci dit l’avoir trouvé en récupérant un morceau de journal déchiré : «merz» est la fin du mot «commerz». Cette trouvaille, ce mot détruit va lui servir de fil rouge et de concept central pour toute son œuvre. Il n’existe de Merzbild 1 que des reproductions, car cette œuvre n’existe plus, elle a matériellement disparue dans un contexte historique particulier. Elle a été présentée dans l’exposition « L’art dégénéré »

organisée par les nazis en 1937. Cette exposition avait pour but de se moquer des œuvres d’avant-garde européennes : Hitler parlait d’épuration culturelle. Dans une quarantaine de musées allemands, près de 20 000 œuvres sont décrochées : 600 d’entre elles sont sélectionnées pour former l’exposition d’art dégénéré. L’ironie, c’est que le mot « dégénéré » a été emprunté à un penseur juif qui utilisait ce terme pour qualifier l’antisémitisme. t’es la choses….la plus importante pour moi, juste je t’aime tellement… et je regrette rien , gros bébé...


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