TD9 - Alexithymie - Lecture notes Psychologie différentielle PDF

Title TD9 - Alexithymie - Lecture notes Psychologie différentielle
Author Anabelle Collin
Course Psychologie
Institution Université de Paris-Cité
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Summary

Cours de psychologie différentielle sur l'alexithymie...


Description

Licence 2ème année – Semestre 1 – Psychologie Différentielle Niveau 2

TD 9

Plan du TD 9- Alexithymie à distance - Semaine 9 (passation + cadre théorique) : Passation la TAS-20 en ligne (attention, passations avant mercredi 20h), cadre théorique, avantages et inconvénients de l’échelle - Semaine 10 (préparation) : Tracer le diagramme de corrélation entre la TAS-20 et l’EIE et entre la TAS-20 et l’EMIE partie 7 et commentez les corrélations. Vous pourrez corriger vos réponses en ligne. - Semaine 11 (discussion) : Discussion en visio avec votre enseignant ·e autour des corrélations de la TAS-20 avec l’intelligence émotionnelle et la personnalité.

1. Introduction Ce TD a pour objectif de positionner le concept d’intelligence par rapport à un autre concept : l’alexithymie. Illustrer la validité convergente. 2.

Cadre théorique [à lire]

Pour décrire un mode particulier de gestion de la vie émotionnelle de ses patients atteints troubles psychosomatiques, Sifneos (1973) propose le terme “alexithymie”, qui signifie alors l’absence de mots pour décrire les émotions. L’alexithymie est désormais définie comme la difficulté à identifier, décrire, réguler et à exprimer ses émotions. Ce concept se caractérise principalement par une difficulté à identifier et à verbaliser les états émotionnels, à distinguer les émotions et les sensations corporelles qui y sont associées, à une vie fantasmatique réduite et à un mode de pensée tourné vers les aspects concrets de l’existence au détriment des aspects affectifs.

EIE : approche trait // EMIE : approche cognitive (plus complète) de l’intelligence émotionnelle. Les échelles d’intelligence émotionnelle par rapport à l’échelle d’intelligence sociale proposaient une solution quant à la cotation différente sur la détermination d’une bonne réponse. Quand on crée une échelle il est important de positionner cette échelle par rapport aux autres échelles existantes. Quand on travaille sur un nouveau concept ou un concept récent, il est important d’étudier comment il se positionne par rapport aux concepts déjà existants. Aujourd’hui, nous allons continuer à travailler sur l’échelle d’intelligence émotionnelle en positionnant ce concept par rapport à 2 autres : l’alexithymie (incapacité à identifier les émotions et, vie fantasmatique pauvre, gde difficulté à distinguer les mvts affectifs et sensations corporels, pensées orientées vers des choses concrètes) et la personnalité.

Corrélation entre les échelles d’intelligence émotionnelle (EIE et EMIE) et la TAS-20 Théoriquement, on attend des corrélations négatives entre les 2 échelles d’IE et la TAS-20. On attend des corrélations légèrement + fortes entre l’EIE et la TAS-20 qu’entre l’EMIE7 et la TAS-20 car l’EIE et la TAS-20 sont toutes 2 des mesures auto-rapportées se situant dans une approche trait, tandis que l’EMIE se situe dans une approche cognitive. ➔ Cela renvoie à la notion de validité convergente.

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Licence 2ème année – Semestre 1 – Psychologie Différentielle Niveau 2

TD 9

Validité empirique de critère : dans le cas de la validité de critère, on cherche à apporter des preuves empiriques quant aux liens entre les scores obtenus au test et ceux obtenus sur d’autres variables, appelés critères. Ces critères peuvent être très différents, mais cela doit être une variable pertinente. Cela peut, par exemple, être un test qui mesure la même chose que l’on cherche à valider. Par exemple, si on construit un test visant à évaluer l’estime de soi, je peux prendre un test mesurant l’estime de soi déjà existant et examiner le degré de corrélation entre les scores obtenus par les sujets à ces 2 tests. Un critère peut être différent de ce qui est mesuré. Toujours dans le même exemple, on peut prendre comme critère un construit lié, mais pas identique, comme la propension à ressentir des émotions négatives (l’affectivité négative). C’est exactement le cas ici, quand on corrèle l’IE et l’alexithymie. L’objectif est toujours le même : fournir une base scientifique robuste pour l’interprétation des scores aux tests et de montrer que les scores aux tests sont bien en lien avec les scores obtenus sur d’autres variables. Souvent, on peut avoir des difficultés à interpréter la force du coefficient de corrélation. En effet, pour le signe, c’est simple (+ ou -), mais pour la force, il n’y a pas de seuil à partir duquel un coefficient de corrélation est faible, moyen ou fort et ce, bien que certains donnent des seuils de référence. Dans la validation du test, l’interprétation du coefficient de corrélation va dépendre de la proximité conceptuelle entre le construit mesuré et la variable prise comme critère. Validité concourante ou concomitante : dans le cas de la validité de critère concourante, on récolte les données du test et du critère en même temps. Il n’y a donc pas de délai entre les 2. Cette fois, on cherche le lien entre les scores au test et une observation concomitante. Dans le cas de la validité de critère concourante, on distingue encore 2 types de validité selon notre objectif : - Pour la validité convergente : on a pour objectif de montrer que les scores au test sont liés à ceux obtenus au critère. On fait donc l’hypothèse qu’il existe un lien positif ou négatif entre les scores au test et les scores au critère. Ce lien devrait être modéré à fort. - Pour la validité divergente/discriminante : l’objectif est de montrer ce que le test ne mesure pas. Ainsi, on cherche à mesurer un coefficient de corrélation nul ou très faible. Par exemple, si on fait un test de personnalité, il n’y a aucune raison théorique que les scores corrèlent avec les scores d’un test d’intelligence. o

o

Validité prédictive : dans la validité prédictive, on cherche à savoir si les scores obtenus au test ont un lien avec une mesure, une observation future. Il va donc y avoir un délai entre la récolte des données au test et la récolte des données au critère. On ne va donc pas récolter ces données au même moment. Ce critère est souvent une observation dite naturelle, comme la performance dans un poste, la réussite scolaire, l’échec scolaire, la fréquence de cpts à risque etc. Le lien peut être positif ou négatif.

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Licence 2ème année – Semestre 1 – Psychologie Différentielle Niveau 2

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3.

Toronto Alexithymia Scale (TAS-20) 3.1. Passation de la TAS-20 [passation en ligne] Vous allez passer ce test en ligne. N’oubliez pas de vous munir de votre code. Puis, lorsque les données seront disponibles, vous pourrez compléter le fichier « mon profil » avec votre score et ajouter votre classe d’étalonnage. 3.2. Que pensez-vous de la TAS-20 ? [préparation] [passation en ligne] Vous pouvez directement reporter sur Moodle les avantages et les inconvénients que vous constatez à cette échelle. Il est possible de remplir ce questionnaire plusieurs fois si vous souhaitez compléter vos réponses. Après avoir répondu, vous pourrez voir les réponses des autres étudiants et noter ici des éléments de réponse qui vous semblent pertinents. Avantages de la TAS-20 Inconvénients de la TAS-20

4.

Corrélations 4.1. Corrélations TAS-20 et EIE / EMIE [préparation] A partir des données mises à disposition, compléter la matrice de corrélations suivante. EIE

EMIE-1

EMIE-7

TAS-20

EIE EMIE-1 EMIE-7 TAS-20 Commenter les corrélations et vérifier vos réponses sur Moodle. Pour chaque corrélation : - Quelle corrélation attendiez-vous ? - Quelle corrélation avez-vous ? - Quelle qualité psychométrique cette corrélation évalue-t-elle ? - La corrélation obtenue est-elle satisfaisante ? (donc correspond-t-elle à vos attentes?)

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Licence 2ème année – Semestre 1 – Psychologie Différentielle Niveau 2

TD 9

4.2. Corrélation IE avec les autres concepts [live] Voici les données recueillies auprès de 100 adultes. Commentez ces corrélations.

Alexithymie

Personnalité

* p< .05

N = 100, 55% ♀ Description Identification Pensée opératoire TOTAL BV16 DAT Ouverture Conscience Extraversion Agréabilité Stabilité émotionnelle ** p< .01

EIE -.34** -.25* -.18 -.35** -.27** -.39** .21* .40** .30** .44** .26*

EMIE 1 -.10 -.39** -.13 -.30** .04 -.14 -.21* .24* -.04 .16 .16

EMIE7 -.17 -.19 -.20* -.25* .31** .17 .21* -.07 .01 -.11 -.05

Corrélations entre l’IE, l’alexithymie et la personnalité : les corrélations se commentent selon leur sens et leur force (faible, intermédiaire ou forte). Il n’y a pas de seuil pour commenter la force de la corrélation et ça dépend des corrélations attendues. On doit utiliser le terme significatif à bon escient. On ne peut pas l’utiliser pour parler de la force d’une corrélation. Le terme significatif s’emploie uniquement si des tests inférentiels ont été calculés permettant alors de rejeter l’hypothèse nulle selon laquelle la corrélation observée serait due au hasard. Si une corrélation est significative, cela signifie qu’on peut la généraliser au seuil reporté, généralement p...


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