9. 1. Theorie DES Humeurs ET Sectes - Partie 1 PDF

Title 9. 1. Theorie DES Humeurs ET Sectes - Partie 1
Author Giulia MULLONI
Course Sante Societe Humanite
Institution Université de Lille
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Pr DRIZENKO...


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Pr. DRIZENKO

UE7

18/09/19

THEORIE DES HUMEURS ET SECTES MEDICALES I - Théorie des humeurs A. Comment cette lecture s’effectue-t-elle a travers le corps du vivant (zoo = l’animal) ? - Chaque élément est associé à une humeur (un fluide) du corps du vivant et à un organe Elément

Feu Terre Bile noire Bile rousse Humeur Phlegme Sang (aima) (xanthe cholé) (melané cholé) Qualités Froid et humide Chaud et humide Chaud et sec Froid et sec Organe Cerveau Foie Vésicule biliaire Rate Tempérament Flegmatique Sanguin Coléreux Mélancolique - Lorsque l’on observe le corps d’un animal on constate que les grosses veines se connectent au foie, or sur un corps mort, le sang est concentré dans les veines, il était donc logique de penser que le foie est le lieu de fabrication du sang - Tant que les humeurs sont équilibrées on est dans un bon état de santé - Equilibre des humeurs dépend de la prépondérance ordinaire d’un élément sur les autres - Le tempérament idéal (toutes les humeurs parfaitement équilibré) est très rare - Il y a une typologie qui dit quelque chose de ce qu’est cet être vivant - On voit par les termes : o Un comportement sanguin s’emportera facilement o On ne cherchera pas de noises à un tempérament coléreux o Un tempérament cholérique cherchera à s’isoler du monde o Un tempérament flegmatique devra être bousculé - Il existe donc des tendances comportementales B. Si le médecin est capable de lire les déséquilibres des humeurs (diagnostic, pronostic), comment peut-il agir ? - Il peut tenter d’augmenter l’humeur en déficit

Air

Par des régimes (= ce qui concerne l’alimentation et les différentes modalités de l’existence) Il peut tenter de diminuer l’humeur en excès : o Grâce à certaines préparations émétisantes ou vomitives o En entraînant une évacuation par le bas avec des laxatifs o En incisant une veine (phlébotomie, saignée est plus courant en français) pour évacuer une petite quantité de sang  Il y a donc des notions de nuances, de subtilités  Des progrès vont apparaître en fonction de l’évolution des connaissances anatomiques  Deux attitudes peuvent donc être adoptées par le médecin :  La dérivation = dériver par un autre canal détourné, mais qui serait conforme à la tendance génale (faire passer le sang et les humeurs dont il est porteur par un autre trajet du médecin en provoquant un point de fuite par l’incision)  La révulsion = tirer le sang en sens contraire (technique plus violente que la dérivation) o

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Une humeur peut être en excès dans un endroit du corps mais pas dans tout le corps

Le médecin doit donc mobiliser des humeurs qui seraient mal réparties dans le corps du vivant o Le médecin peut prescrire des exercices physiques comme des mouvements de balançoire ou des promenades en litières à porteur (pour la clientèle plus riche), ou encore des vociférations - Ainsi, dès lors qu’on se représente les motifs pour lesquels des prescriptions qui nous paraissent incongrues, elles nous paraissent acceptables et limpides C. Quand le médecin peut-il/doit-il intervenir ? - Il faut prendre en compte le déroulement habituel de la maladie, quelle qu’elle soit : o Tout d’abord on va bien o Puis arrive une phase d’invasion ou d’accès (phase inaugurale de la maladie) o Une phase où les manifestations de la maladie sont plus importantes (phase d’augment) o Puis un sommet, suivi d’une phase en plateau parfois o Enfin une phase de régression avec un retour à l’état initial  Toutes n’ont pas cette forme là et certaines n’ont pas de phase de régression et conduisent à la mort - Le médecin ne doit pas intervenir n’importe quand sinon ça peut être délètère pour le patient - Les grecs parlent de kairos, moment favorable - Il faut donc sentir le moment, c’est toute une techne (alliance d’un savoir théorique et d’un savoir-faire pratique) - Il existe des critères pour déterminer le kairos : o Il existe des jours critiques, connus par une pratique répétée et transmis ensuite = jour où la maladie peut basculer vers la guérison où l’aggravation, jours où on peut juger de la maladie o Pour les maladies périodiques : maladies qui reviennent régulièrement  Exemple de la fièvre : fièvre d’un jour (éphémères, donc pas périodiques), fièvres avec un pic fébrile qui revient chaque jour, ou un jour sur deux (caractérisée par la lettre « V » sur un écriteau sur le lit du patient, on parle de V grippal), ou tous les trois jours (fièvre assimilables à la malaria de nos jours)  La notion de période vient des jeux qui avaient lieu à un moment précis qu’on appelait une période - Comme les médecins de l’Antiquité, nous nous efforçons de justifier nos prises de décision médicale, d’exercer une médecine raisonnable o Il serait illusoire de penser qu’à n’importe quelle époque ou endroit du monde, tous les médecins aient pu être d’accord sur quelque chose - On peut donc recenser dans l’Antiquité plusieurs écoles de pensée qui coexistent (= existent ensemble, c-à-d au même endroit au même moment) o Les Grecs appelaient ça haeresia et les latins appelaient ça secta (mots qui ont un caractère péjoratif de nos jours, mais pas à l’époque) o

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 Ils désignent un groupe d’individus qui adoptent le même mode de pensée II - Les écoles de pensée médicale - 3 écoles de pensée sont décrites dans un traité rédigé par Cense au Ier siècle de notre ère o Bien que ce soit un traité de médecine, Cense n’était pas médecin, c’était un pater familias (membre le plus âgé d’une famille), il avait donc de nombreuses responsabilités, dont la santé de tous ceux qui habitaient le domaine (dont les esclaves et les paysans) et la défense du domaine  Il a donc rédigé des « aide-mémoire » à propos de la médecine ou des arts militaires (les seconds n’ont pas été conservés) - Ecole de pensée n’est pas à prendre au sens moderne A. Empirisme - Leur fondateur serait l’élève d’un célèbre médecin de l’Antiquité, Hérophile d’Alexandrie o Au IIIe siècle avant notre ère - Caractéristiques de la pratique médicale : o « Ce qui n’est pas immédiatement saisissable par les sens, on ne peut pas le connaître », Galien, dans un traité sur les sectes médicales  On peut palper et voir l’eau, la terre, le feu, mais on ne peut pas percevoir les éléments eau, terre et feu  Rejettent donc le postulat de base de la théorie des humeurs o Refusent également la recherche de causes cachées  La recherche étiologique, la recherche des causes, est récusée  Ils ne font que la recherche des causes apparentes  Donc pas te théorisation possible - Fonctionnement du médecin empiriste : o En observant par lui-même = AUTOPSIE (auto = soi-même, psie = la vue) o

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On ne peut pas tout observer soi-même, donc il fait confiance aux observations des autres médecins, transmises par oral ou par écrit = HISTOIRE (transmission d’un savoir médical foncé sur l’observation) Il utilise l’ANALOGIE = passage du même au même

Un traitement efficace sur une partie du corps pourra être appliqué à une autre partie du corps souffrant du même mal (ex : une crème qui soulage la douleur au coude sera utilisée pour soulager une douleur au genou) o Il se base sur des observations répétées = EXPERIENCE  Cela permet d’établir un THEOREME (= expériences répétées (rien à voir avec la théorisation comme en géométrie) « Connaissance d’une chose qu’on a vue un certain nombre de fois, en même temps que la faculté de distinguer l’évènement qui lui est contraire », Galien) B. Méthodisme - Fondé par Thémisson de Laodicée - 50 ans avant notre ère - Un autre membre connu : Soranos d’Ephèse (on aconservé pratiquement entièrement un de ses traités en 3 livres sur les maladies des femmes et sur les sois à donner aux nouveau-nés et aux enfants), Théssalos de Tralles (souvent attaqué par Galien dans ses textes) - Balaient la théorie des 4 humeurs 

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o Admettent en revanche l’idée qu’il existe des éléments insécables (les ATOMES) Ils vont simplifier les choses au maximum et proposent de former un médecin en 6 mois o Il existe deux états : un état resserré et un état relâché  Le traitement se fait par le contraire (resserrer ce qui est relâché et relâcher ce qui est resserré) : s’il transpire, s’il urine beaucoup, s’il a des diarrhées, il est dans un état relâché, s’il est constipé il est dans un état resserré Cette secte a donné la secte des ATOMISTES o Fondée par Asclépiade de Bithynie, au IIe siècle de notre ère o Ils rejettent la théorie des 4 humeurs mais acceptent les théories matérialistes de Démocrite et Epicure o Pour eux, il s’agit d’atomes qui ont plus ou moins de facilité à franchir des pores du corps humain...


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