CM (Partie 1) Sociologie de la communication et des médias PDF

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CM (Partie 1) Sociologie de la communication et des médias - Licence 1 Info Com - Semestre 2...

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Sociologie de la communication et des médias Objectifs: Un cours en complément et en prolongation du cours Théories de la com. Accent sur une approche sociologique et sur la thématique des médias. · Comprendre l'apport majeur de la sociologie dans la compréhension de la communication et des médias. · Réfléchir sur certains courants théoriques et problématiques importants en sociologie de la communication et des médias. · Construire une culture générale notamment concernant des grands débats de société contemporaine. Contenu: (14h de CM, 6h de TD) CM: 1. Effets des médias : pour dénaturaliser la communication 2. Jeu production/réception pour «culturaliser» la communication 3. Nouvelles technologies de l'information pour pluraliser la communication TD: Espace et moment privilégié de l'appropriation des connaissances par étudiants : 2 formes : 1. Exposés 2. Travail guidé en classe Bibliographie : · ·

Eric Maigret, Sociologie de la communication et des médias, 3ème édition, 2015. Laurence Corroy & Jacques Gonnet, Dictionnaire d'initiation à l'info-com

Calendrier: CM1: Vendredi 15 Janvier : Introduction CM2: Vendredi 29 Janvier : Dénaturaliser la communication : le problème des effets, piège des théories des effets directs (p 47-58) CM3: Vendredi 26 Février : L’école de Francfort et la théorie de la culture des masses (p 59-67) CM4: Vendredi 11 Mars: La théorie de Lazarfeld des effets limités (p 69-80) CM5: Vendredi 21 Mars: Mcluhan et le déterminisme technologique (p 95-103) CM6: Lundi 18 Avril : Culturaliser la communication et les Cultural Studies (p 145-162) CM7 : Vendredi 22 Avril: Pluraliser la communication et Internet (p 269-302)

Cours: Dénaturaliser la communication : le problème des effets, piège des théories des effets directs (p 47-58) Introduction: Difficulté d’une réflexion sur la communication

Contexte: · Contexte historique · Origines de la per des effets des médias · Contexte épistémologique Théorie des effets directs/effets forts des médias · Serge Tchakhotine : Le viol des foules par la propagande politique · Harold Lasswell : la seringue hypodermique Question de «propagande» Etudes de cas: · Rapport médias-violence · Rapport Internet-terrorisme

Introduction : Difficulté d’une réflexion sur la communication Quelques difficultés d’une réflexion sur la communication : ·

La communication est-elle la chose du monde la mieux partagée ? On observe une illusion d’une supposée facilité à analyser des objets les plus banals, courants. Regarder la télé, écouter la radio, feuilleter un magazine, surfer sur Internet…

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Illégitimité culturelle, politique, et économique des grands médias: Jugements spontanément négatifs concernant les médias de masse : le discrédit historique. On attribue à ces objets banals des pouvoirs mystérieux, souvent maléfiques. Leur vulgarité et nocivité tenues pour acquises par l’hypothèse suivante : la participation du plus grand nombre signifie la diminution du niveau individuel. De plus, on a tendance à hiérarchiser entre produits culturels : certaines formes jugées intrinsèquement supérieures (livre, arts picturaux). Une peur plus politique du nombre de la massification. Peur de l’industrie et de la technique. Un imaginaire globalisant, éclaté en multiples directions, en fonction des identités de ceux qui jugent. Par exemple, pour la bourgeoisie de la belle époque, la presse populaire = une menace, car elle trompe les milieux ouvriers en les dressant contre elle. Autre exemple, pour les personnes âgées, le disque, les radios FM, les genres musicaux comme le rock ou le rap sont l’affirmation bruyante et violente d’adolescents décervelés.

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Formes extrêmes de la critique: La dénonciation imprègne depuis l’origine les discours savants : elle s’accorde avec des courants de pensée. Courants rationaliste marxistes se voulant héritiers des lumières. Constitués en sujets éclairés, nous devons toujours critiquer et juger tout organisme, toute institution, donc les médias. Le droit et le devoir légitime de critiquer érigés en condamnation de principe par un tribunal inflexible. Par exemple, l’école de Francfort critiquant la culture la culture de masse a systématisé et rationalité une dénonciation assez instinctive, verse dans un prophétisme sociologique : annoncer. Selon l’école de Francfort, l’émiettement des relations sociales, tyrannie sur les esprits, fin de la pensée libre voire de l’intelligence, conséquences de la spectacularisation, de la marchandisation, et de l’américanisation de la culture.

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Formes extrêmes de l’apologie: Un autre obstacle à l’analyse des médias : discours optimistes excessifs, apologiques. Vantant des supposées qualités participatives, festives, émancipatives des médias : rapprocher les hommes, leur offrir des mythes communs, une magie renouvelée (renouer les liens de la communauté). Par exemple, le communautarisme et le technicisme de McLuhan (village global), les

visions utopiques de Norbert Wiener, père fondateur de la cybernétique, chargée d’améliorer l’humanité en la dotant de cerveaux électriques, éliminant l’erreur et la barbarie par la parfaite transmission de l’information. ·

Tension raison/technique au cœur de la question de la communication: Un imaginaire de la modernité technique et sociale. Par exemple, soit investi d’un pouvoir émancipateur, soit d’une puissance d’aliénation (surveillance, perversité…). Enracinée dans une opposition profonde dégagée par la philosophie de l’Antiquité : o Raison : Vue comme saisie immédiatement du vrai, levée des illusions o Technique : Vue comme médiation extérieure, efficacité mais déviation, imagination Tension entre l’idéalisme platonicien et la sophistique. o Idéalisme : Hommes libérés des conditions concrètes d’expression de la pensée, l’esprit est un dialogue avec-lui-même et avec les autres esprits au sein d’une communauté de raison.

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Discours sociologique...