Analyse du discours Eram PDF

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Cours analyse du discours. Analyse de la marque Eram ...

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Analyse du discours Er Eram am :

→ Présentation Eram : Eram est une marque et une enseigne de distribution française spécialisée dans les chaussures créées en 1932. C’est une marque pour Homme, pour femme et pour enfant. Dans les affiches publicitaires que nous allons vous montrer, il s’agit uniquement d’une campagne de chaussure pour femmes. La marque de chaussure Eram est connue pour ses publicités souvent décalées et provocantes. Si le cœur de cible de la marque est principalement composé de femmes actives entre 25 et 35 ans, la marque s’adresse également à un public jeune ainsi qu’aux familles. La marque a décidé d’axer sa communication autour de trois éléments : le décalage, la provocation et l’autodérision. Tout au long des années 80 et 90, les campagnes Eram seront parmi les plus récompensées en France Eram présente une autre particularité. Quand la plupart des marques fonctionnent selon un système pavlovien (création du désir, envie, sensualité, identification, « je propose et vous agissez »), la communication de la marque repose sur une autre vision. Elle mise sur l’intelligence des spectateurs, sur un sens de l’humour mais également un cynisme vis-à-vis de la « pub » : Eram partage avec ses publics un spectacle qui « est et qui ne reste que de la pub »

→ Campagne : La campagne que l’on va présenter ici ce nomme : « Dénonciation du milieu de la mode et de la pub ». Elle a été créée en 2010.

→ Analyse des affiches : Dans les films et les séries, les mannequins, les photographes, les assistants, les techniciens sont tous, vénaux, hystériques, sous antidépresseurs, avides, homosexuels. Les affiches Eram se moquent aussi des codes de la publicité. Les femmes se tiennent en équilibre précaire sur un pied ou les bras en l'air, parodie des poses "créatives" que les photographes imposent à leurs modèles. Leur corps, d'habitude offert au regard dans des poses aguicheuses, est ici caché par une banderole de papier jaune qui est le code couleur de la marque. L’utilisation de ce code couleur attire tout de suite l’œil. On observe que l’étiquette est placardée vulgairement sur le mannequin, ce qui est accentué par l’effet de relief, le décollage du papier dans le coin… Ainsi, seules les chaussures, le produit de la marque Eram, sont véritablement apparentes. On remarque que le jeu d’ombres est porté sur les chaussures. En effet, la lumière est placée de sorte que l’ombre des chaussures apparaisse détachée de l’ombre du mannequin. En ressort ainsi l’idée que le mannequin est superflu et seule la chaussure est importante.

Seuls les bras et les jambes du mannequin dépassent et bien sûr les chaussures au pied. Ici le mannequin ne se pâme pas, le regard extatique, pour nous vendre du parfum, de la lingerie ou des accessoires de mode. La seule chose à vendre c'est le produit bon marché et non du rêve ou de l'exotisme. Les chaussures occupent cependant une toute petite place sur la surface de l'image. Les mannequins adoptent tout de même des positions suggestives et on devine qu’ils correspondent aux normes de la mode, c’est-à-dire taille fine, silhouette élancée, peau lisse, coiffure travaillée…

→ Analyse persuasion : Persuader c’est différent de convaincre. La persuasion c’est un processus d’influence. C’est quand un discours tenu dans un débat ouvert et contradictoire, structurée par l’intention de persuader, expliquer, communiquer, légitimer La persuasion sert aussi à éliminer le discours concurrentiel

→ Analyse persuasion du Slogan : Le slogan est : « Il faudrait être fou pour dépenser plus ». Celui-ci peut s’entendre par : « Puisque ce qui fait la mode est représenté chez nous à un prix moindre, il serait stupide d’aller voir ailleurs ». A travers ce slogan, Eram espère clairement montrer que l’on peut tout à fait obtenir des produits de qualité à moindre coût.

→ Analyse persuasion des affiches : Tout d’abords il est important de dire que Les textes rejoignent cette idée de superficialité, sur lequel ils ironisent .

La première affiche : « L’assistant a couché avec le photographe, le mannequin avec le directeur de casting, le créatif avec la cliente, tout ça pour des escarpins à 39,90 euros » Ici le texte nous dit que tous les acteurs de la mode deviennent la cible de sarcasmes.. Aucun visage n’est exposé, ni aucun corps mis à nu, tandis qu’habituellement les marques de modes « sacralisent » leurs mannequins. Ici c’est le produit et son prix raisonnable qui sont mis en avant, c’est cela qui fait la force de persuasions du discours. En ironisant sur le luxe, et tous les métiers de la mode, elle attire l’attention de la cible tout en se moquant de ce secteur par une utilisation d’un second degré prononcé. La marque expose ici les stéréotypes et les tabous, en jouant sur les tabous du secteur : les accès de colère des mannequins, la pression imposée, l’aspect sexuel, l’excentricité des créatifs… Après cette critique, le texte saute à la ligne, comme pour laisser le lecteur reprendre son souffle et conclut sur « Tout ça pour des escarpins à 39,90€ », expression qui signifie que beaucoup de moyens ont été déployés, pour un résultat finalement dérisoire au regard de ces moyens. Le prix est un argument persuasif pour les personnes à faibles moyens.

Deuxième affiche : « Le photographe voulait de la fourrure. Le mannequin à protester en posant nue. Le styliste a dit : Pourquoi pas une chapka ? Tout ça pour des bottines à 49,90 euros » Une Chapka c’est un Bonnet doublé de fourrure, dont les pointes protègent les oreilles, le front et la nuque.

Troisième affiche : « Le photographe à demander une fortune. Le mannequin est sous antidépresseur. Le styliste fait semblant d’être gay, tout ça pour des Boots à 49,90 euros »

Quatrième affi affiche che : « Le photographe ne voulait pas ce mannequin. Le mannequin a passé ces nerfs sur la maquilleuse qui a claqué la porte en sanglots, tout ça pour des bottines à 49,90 euros »

→ Dans toute cette campagne, que ça soit les affiches ou la vidéo, la force de persuasion ici est le prix. La dernière phrase conclue toujours sur le prix, ce qui est l’élément qui poussera l’acheteuse à investir dans ces chaussures-là, plutôt que dans d’autres. Il est dans l’intérêt de la cliente d’aller acheter ces chaussures chez Eram, car que ça soit des escarpins ou des bottines, toutes les chaussures sont moins chères qu’ailleurs.

→ Analyse inter discours des affiches : « Tout ça pour des boots à 49,90 € » met en évidence le ridicule de la publicité. Eram se moque de la publicité tout en en faisant.

→ Figure de style dans les discours : L’ellipse : C’est la suppression d’éléments syntaxiques permettant d’accélérer le discours. Par exemple « Après l’effort, le réconfort »....