Introduction à l\'analyse du discours PDF

Title Introduction à l\'analyse du discours
Course Introduction à l'analyse du discours
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
Pages 2
File Size 64.2 KB
File Type PDF
Total Downloads 76
Total Views 140

Summary

Cour du professeur Ruchon, Bac +1...


Description

Introduction à l’analyse du discours I. Présentation générale 1)

Enjeux et objectifs

Analyse du discours = discipline hétérogène aux origines, aux courants et visées multiples. Le discours = notion évidente du sens commun (=développement oratoire) avec complexification dès approche théorique Discipline jeune (50aine d’années). Dès le début rigueur méthodologique. Aujourd’hui, discipline qui couvre grand champ (science appliquée).

2)

Ce que n’est pas l’AD

2.1. Analyse de contenu VS analyse du discours Démarches semblables néanmoins distinctes : l’AC est plus vieille et prend son essor dans les années 1940-50 aux USA  l’AC : - Succès vers les psychosociologues et historiens (qui sont déçus par les approches structuralistes de la langue en enlevant le sens). En France, l’AC domine les champs du marketing + enquête d’opinion jusque dans les années 70. -2 opérations : pré-catégorisation thématique des données textuelles (avec approche qualitative et appuie qu’une seule occurrence) et traitement quantitatif de ces données. -Mise en évidence des spécificités du contenu informationnel d’un document par rapport à d’autres. On ne dégage pas la structuration d’un texte ou ses fonctionnements discursif. -Absence d’une théorie du discours (=postulat d’un discours « transparent »). -Absence de prise en compte de la structuration des texte (=pas d’implication idéologique dans l’ordre du discours) -Elle se construit autour de catégories thématiques et les matériaux verbaux sont de simples véhicules d’information. -Elle analyse une méthode -Elle est réduction dans sa condition de production L’AD : -Dégagement d’une structuration d’un texte ou de ses fonctionnements discursifs -Ecole français d’AD (1960-70) : orientation linguistique influencée par le marxisme (Althusser) et la psychanalyse. -Elle se préoccupe de l’articulation textuelle dans laquelle les mots forment une structure langagière articulée à un contexte de production. Elle articule les théories de la langue, du discours, de l’inconscient et des idéologies. -Elle analyse dune discipline qui aborde de nombreuses notions [cohérence discursive, dialogisme, ethos, formation discursive, interdiscours…] -Elle est constructive dans sa condition de production BILAN : L’AD n’est pas : une analyse « purement » grammaticale ou linguistique, une explication de texte, une analyse de contenu, l’étude de simple séquence d’énoncés/de phrases.

3)

Ce que vise à être l’AD

Préoccupations de l’AD : -attention particulière à la langue, sujet, histoire -attachement à des corpus authentiques -la réflexivité des sujets parlant (=capacité à se réfléchir par la langue) + conception d’un sujet divisé et traversé des données de sa langue/culture/histoire. Son caractère pluridisciplinaire permet d’appréhender le discours sous plusieurs angles : -son énonciation (comment il est produit) -sa dimension sociale (dans quel cadre) -son intersubjectivité (selon quelles modalités interpersonnelles) Elle peut avoir différentes approches vers les mêmes phénomènes (linguistique, sociologique, anthropologique, psychologique). L’AD divers et hétérogène reflète les cadres sociaux dans lesquels tout discours se produit et s’interprète.

II. Analyse du discours. Bases théoriques de l’analyse du discours 1)



1.1 Approche historique de l’AD -1960 : création de la Société d’Étude de la langue française (fondé par Jean Dubois) -1962 : création du Centre de linguistique quantitative de Paris -1968 : colloque de Saint-Cloud « formation et aspect du vocabulaire politique français » -1969 : parution de Langages N°13, Analyse du discours (Dubois+ Sumpf).  Au départ : approche quantitative Création du mot pour nouvelle discipline : « discourse analysis » (Harris 1952) traduit par « analyse du discours «(trad. Dubois 1969). En France on s’intéresse plus aux interactions. On a donc : -l’approche textuelle : qui concerne l’analyse des textes (littéraires) issue de tradition philo+scolaire (explication de texte) qui a permis le développement d’une grammaire de texte ainsi que de différentes typologies. Elle étudie la cohésion des énoncés et comment s’articulent les éléments entre eux. Ce sont plusieurs unités et opérations linguistiques qui permettent la cohésion d’un texte : construction anaphorique (référence à objet antécédent dans le cotexte), connecteurs (conjonctions, prépo, advb, etc.), progression thématique (organisation des énonces en thème et rhème dans séquence textuelle) et ellipse (crée un manque dans le texte pour rappeler le contexte et cotexte externe). -l’école française d’AD -la critical discourse analysis -l’approche pragmatique et interactionniste

4)

Cadres théoriques et méthodologiques de l’AD

2.1 Le discours : une notion complexe -renvoie à une série d’opposition -discours/langues ; discours/phrases (=discours=succession de phrases) ;discours/texte(=discours=texte+co(n)texte) ;discours/énoncé(=discours=énoncé structuré) -définition adoptée : manifestation concrète de l’activité langagière dans sa dimension sociale impliquant une prise en considération du locuteur, du référent et de la situation de communication. 2.1 D’où les axes d’étude suivants : un discours… -interdiscours [s’inscrit dans un espace d’échanges entre plusieurs discours] -intercompréhension[implique une « interaction sémantique »] -formation discursive [porte des marques explicites ou implicites de son appartenance à un « genre »] -compétence interdiscursive[manifeste des compétences de paroles] -suppose une pratique sociale, culturelle, intellectuelle, technique -pratique intersémiotique [ne se réduit pas à un ensemble d’énoncés] -inscription socio-historique [est en relation avec son environnement]

5)

Les procédures de l’AD

 objet : dégager les mécanisme de mise en discours méthode : observations internes au texte et au statut énonciatif du locuteur de l’allocutaire résultats : mise au jour de la stratégie discursive de l’énonciateur

III. L’AD à la manière de Patrick Charaudeau 1)

Notions : intentionnalité et altérité

Sémiotisation du monde selon un processus de transformation et de transaction « monde à signifier »[processus transformation] « monde signifié »[processus transaction]...


Similar Free PDFs