Averroes - Le discours décisif PDF

Title Averroes - Le discours décisif
Course Anthropologie et philosophie
Institution Université de Rennes-I
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Notes de cours sur la philosophie d'Averroes et son discours....


Description

Le Discours décisif COURS 1 Coran : 4 traductions scientifiques : Kasimirski, R. Blachère, D. Masson, J. Berque Averroès (seul philosophe arabo-musulman qui figure dans les programmes) de son nom arabe : Ibn Rushd – arabe dAndalousie né à Cordoue mort à Marrakech (1198). Philosophe fascinant par sa ligne de vie et sa postérité : il a exercé sous le règne des Almohades (dynastie de princes dAndalousie) la fonction de médecin de cour de l émir, juge (qâdî), à un moment philosophe officiel de lémir, qui lavait chargé de commenter lœuve dAristote, presque complètement traduite en arabe très tôt (dès le 2 ème siècle de l islam dans le califat abbasside dont la capitale était Bagdad, traduit du syriaque) Des ouvrages ont été attribués par les traducteurs à Aristote (comme Plotin, dont les Ennéades, éditées par élève Porphyre) sous le titre La Théologie dAristote) mais Averroès sest tenu à des œuves elusiveet dAristote. Les Dialogues de Platon nont pas été traduits en arabe, ils nont été que résumés (République, Phédon, Timée) par les néo-platoniciens dAlexandrie ou par Gallien. Puis Averroès est tombé en disgrâce jusquà être renié par ses propres élèves. Sa postérité : il resté célèbre uniquement comme médecin et juriste religieux (le texte est un traité juridique – le droit islamique est le fiqh) dans le monde musulman sunnite. Sa défense de la philosophie et la critique de la théologie dialectique (le kalâm, littéralement le discours) et sa critique de lœuve dun penseur très important : Al-Ghâzâli (mort en 1111) grand adversaire théorique dAverroès, ont été ignorées. Polémique initiée en France par Ernest Renan Dans le monde musulman chiite (Iran, Irak, Bahreïn, la Syrie et le Liban), le nom dAverroès est également inconnu, mais cest dans ce monde que la philosophie n a jamais cessé de s exercer. Elle pedue ofoet au vœu dAverroès (dont lœuve est pourtant pas connue). En Occident chrétien médiéval, il est traduit en latin (paradoxe philologique : beaucoup dœuves AV nont été retenues quen latin) ; il était le commentateur par excellence dAristote. La Somme contre les gentils est ue œuve de Sait Thoas dAquin contre Averroès : un grief réel et lautre imaginaire. La thèse scandaleuse de l unité et de la transcendance de lintellect (qui vient de linterprétation du De Anima dAristote, livre 3, chapitres 4-5). Le texte dAristote est suggestif, linterprétation dAV est quil y a un intellect actif et un intellect transcendant (éternel, transcendant). Lhomme ne pense pas. Lhomme ne pense, homo non intellegit. Lhomme nest pas le sujet de la pensée. Il y a une seule pensée (monpsychisme comme dira Leibniz) pour tous les hommes, il y a une seule pensée qui pense à travers nous. On ne trouve pas cette thèse dans le Discours décisif. Mais cest la raison du scandale averroiste en Occident. L’intelligence et la pensée, grand commentaire du traité De l’Ame dAristote. Livre de Jean-Baptiste Brené, Averroès l’inquiétant. Lautre grief, imaginaire, de Thomas dAquin, est celui de la thèse de la double vérité. Jatteste par la démonstration une proposition et par la foi une autre proposition ; duplicité dans la pensée (cf. Alain Delibera dans lintroduction du Discours décisif). 1

Avicenne : aristotélicien teinté de néo-platonisme (tirant sur la mystique) alors quAverroès est aristotélicien. Pour Averroès, La philosophie est une herméneutique, elle doit prendre en charge linterprétation du texte révélé Dans le chiisme, seul limam est censé interpréter lislam. En Occident chrétien contemporain, il est relu à la suite de la publication par Ernest Renan en 1855 dAverroès et l’averroiïsme, il fait de lui un libre penseur, indépendant de la religion et de la foi, qui aurait dissimulé ses convictions laïques, mais aussi le cygne dont le chant aurait annoncé la fin de la philosophie en islam. Cette thèse aura un fort impact dans le monde académique. Autre thèse : la philosophie produite en islam est un commentaire de bas de page d Aristote et elle est seulement lintermédiaire entre la pensée grecque et la scholastique latin. Les Arabes et les Sémites n avaient pas lesprit philosophique. Lors de la renaissance islamique (narda) deux penseurs réformistes et rationalistes (anti-mystiques, contre le soufisme) émergent : Jamal al Din al Afghani et Muhammad Abdu. Ils reprennent la thèse de Renan (selon laquelle Averroès est un libre-penseur). Ce qui est aussi présent (encore plus) chez Farah Antum. Sylvain Gugenheim : Aristote au Mont Saint-Michel, Les racines grecques de l’Europe chrétienne  ouvage olletif de putatio Alai De Liea, Ph. Buttge, M. Rashed… Les Grecs, les Arabes et nous, Essai sur l’islamophobie savante (2009). Averroès occupe chez nous une place disproportionnée par rapport à sa place dans l histoire de la pensée en islam. Parmi les ouvrages dAverroès, on peut répertorier : les œuves strictement philosophiques (commentaires) ; les œuves thologio-philosophiques, qui engagent sa pensée philosophique mais en plaçant le coran au centre de létude et les œuves médicales, et les œuves juidiues. Le DD peut entrer dans 3 de ces catégories. Commentaires (traduits en latin et en hébreu, non conservés en arabe) : -

Petits commentaires : résumés de lOrganon, de la Poétique, de la Métaphysique, De lÂme Commentaires moyens : paraphrase (Ethique à Nicomaque et République de Platon) Grands commentaires, littéraux, exhaustif : traité du ciel, Métaphysique, De Anima, etc.

Ue de es œuves philosophiues : réfutation due œuve dAl Ghazali LEffondrement de l’effondrement ou lIncohérence de l’incohérence Tahafut tahafut al falasifa lil Ghazali (sectes ésotériques chiites puis soufiste) ; il était iranien  il dénonce Avicenne (Ibn Sina, mort en 1037) al falsifa comprend aussi Al Fârâbi. Dans le monde chrétien il passait pour un amateur des philosophes puisque seul son premier ouvrage, exposant les doctrines philosophiques, était connue. Al Ghazali na pas bien compris les philosophes, et même si les philosophes ont soutenu ces thèses, on ne peut pas dire quelles sont contradictoires avec le coran et il est illégitime juridiquement et aberrant théologique et de déclarer linfidélité des philosophes, des gens qui sefforcent de connaître. 2

Œuve thologio-philosophique : -

Le DD, conservé en arabe et en hébreu (comme leffondrement de leffondrement) Leffondrement de leffondrement Le Dvoileet des thodes de peuves touhat les doges de la eligio, ette œuve met en pratique linterprétation philosophique du coran dont Averroès pose les bases dans le DD

LIslam et la Raison : anthologie de textes de l islam (dans laquelle figure une partie du discours décisif et de leffondrement de leffondrement et du dévoilement) Les 3 ouvrages forment un triptyque dont le but est de substituer aux théologiens du kalam, des disputateurs, des dialecticiens, une véritable théologie philosophique A a également écrit une somme juridique dans laquelle il recense les positions des quatre écoles juridiques sunnites et se prononce lui-même que mujtahid (savant apte à pratiquer lijtihad : leffort dinterprétation personnelle, dabord dans le domaine du droit) Deux sources : coran et hadith (diffère entre chiites et sunnites) Tout nest pas prévu par ces deux sources ; le savant qualifié peut donc tirer par analogie un statut légal. Cest un jurisconsulte. Ijtihad dans la philosophie Pourquoi lire AV aujourdhui ? Le DD est le texte de philosophie arabo-musulmane le plus accessible ; il a une actualité considérable, décalée (adapter la philosophie à la théologie musulmane) ; il introduit à lœuve dAverroès toute entière, et à la falsafa (désigne lécole de philosophie de trois penseurs qui se référaient à la philosophie hellénistique, Al Kindi – à lœuve das le ouveet de tadutio – Al Farabi et Avicenne prédécesseurs dAverroès) ; on trouve en creux il introduit à des courants rivaux (le premier étant le soufisme, initiatique, mystique puis confrérique dans le sunnisme ; adversaire de la falsafa qui entend rejoindre le divin par une voie supra-rationnel, accès direct, intuitif non discursif au vrai) Al Ghazali était converti au soufisme. Lautre adversaire implicite est le chiisme (limam est le seul à interpréter le texte sacré) Fatimides : chiites ismaéliens voisins de lAndalousie sunnite Le texte est une fatwa sur la philosophie pour la légaliser, un avis juridique prononcé par un mufti, un mujtahid. Il fait autorité, mais il n est pas contraignant. Il adresse cette fatwa à lémir de sa propre initiative. Cette fatwa ne sera pas appliquée cependant. Cest aussi un traité doctrinal polémique contre une certaine théologie (Asharisme) ; combat défensif, il répond aux attaques (menaces de censure et dinterdiction) dAl Ghazali ; fatwa restée lettre morte et Averroès est tombé en disgrâce à la fin de sa vie ; la fatwa na jamais été appliquée ; son avis juridique prend figure dutopie sur la place que la philosophie doit avoir dans la cité ; le projet politique de la philosophie et un projet philosophiue ave u dut de ise e œuve  3

Enfin, dernière raison : le DD est un traité dherméneutique qui vise à établir la légitimité de linterprétation philosophique, le monopole de la légitimité, de ses méthodes et de ses résultats ; herméneutique philosophique du Coran ; aucun des 3 prédécesseurs ne se sont pas proposés de lexégèse philosophique du coran. Un déchiffrement rationnel et philosophique du coran, avec lappareil conceptuel dAristote et réciproquement la vérification coranique de la philosophie dAristote ; projet qui na pas tout à fait réussi COURS 2 Rémi Brague : Au moyen du moyen-âge (article) pose la question : Averroès est-il un gentil ? selon lui, lintérêt pour Averroès nest destiné quà oilie so œuve et les valeus de ote teps, e ui nest pas le cas Le Guide des égarés de Maïmonide (écrit en arabe) : critique des théologiens qui sont aussi la cible de celles dAverroès Cette opposition foi/raison nest pas toujours allée de soi Ce livre est un plaidoyer pour la philosophie en islam, pour une pratique encadrée de la philosophie, dans société dominée par une autorité révélée, cest un auteur « engagé » (de libera) cest un texte actuel, au sens aristotélicien et dans le sens où il peut nourrir nos réflexions actuelles. Notre problème est plutôt linverse : quelle place légale, institutionnelle donner à la religion dans une institution laïque  problème du statut de la vérité, notion de démonstration, dinterprétation Le texte permet de distinctions comme croire/savoir, accident/essence, nécessaire/contingent (repères conceptuels du programme de terminale). La philosophie travaille aussi dans un registre textuel a priori non philosophique (ici une fatwa) et en prise avec lhistoire (cf. Manifeste du parti communiste ou Le Prince). Le problème ici est dabord juridique (paragraphe 1) puis la philosophie arrive dans le paragraphe 2 (définition) : la philosophie est-elle autorisée, prescrite, indifférente, réprouvée ou interdite ? (5 catégories) 3ème paragraphe : problème herméneutique : que disent les sources de la loi ? La question nest pas celle dune conciliation possible, mais sil peut y avoir contradiction entre la science de la démonstration et la foi en la révélation. La réponse est très vite négative et catégorique. Puisquelle est négative, un nouveau problème est soulevé : comment peuvent coexister la religion des savants, des philosophes (cest-à-dire la recherche de la vérité démontrée en lien avec le discours sur le coran) et celle des ignorants, du commun, du vulgaire ? Comment faire pour que lune ne corrompe pas lautre et donc que lordre social et politique soit assuré ? La réponse proposée peut être discutée. La réponse repose aussi sur une théorie et une pratique de l interprétation (qui peut interpréter, comment ?). Le problème de lherméneutique. Comment faire dun texte donné pour révélé un objet philosophique et même un sujet philosophique? Comment la philosophie, donc, se trouve-t-elle ou se retrouve-t-elle par le truchement herméneutique dun texte sacré ? 4

Brague : la physique est-elle intéressante (inter-esse) lintermédiaire de quoi on se trouve soimême ? Le « DD » est une expression coranique (V38-20 ou 19 selon les éditions). Littéralement le « tranchant de la parole » ; la parole tranchant, décisif, larrêt, le jugement, expression difficile à traduire (Denise Masson et Kasimirsky: léloquence ou lart du jugement, Blachère : lart darbitrer). Il est question du roi et prophête David : « nous affermîmes sa royauté, nous le dotâmes de la sagesse et de la parole tranchante » Titre complet de louvrage : Fasl al maqal wa taqrir ma baijnal shari’a wa al hikma min al ittisal Connexion existant entre révélation et philosophie (titre de la traduction de l ouvrage) alors que philosophie devrait être rapproché de hikma, la sagesse de Dieu ou des prophètes Fasl al maqal – tranchant de la parole Sharia – Loi révélée et ensuite, ensemble des règles normatives (à partir du 9ème siècle) – Averroès va utiliser shar de façon alternative, qui veut dire la révélation (le terme n a pas de pluriel) – sharia est la loi révélée à un prophète en particulier, et par convention, à Mahomet Ittisal – connexion, conjonction ; lidée dun lien consubstantiel entre deux notions La loi civile vient du grec (kanon) qânûn Le terme namus (nomos) veut dire honneur, code de loi coutumière, la coutume Hikma : sagesse (sophia) / al hakim : le sage (fait partie des 99 plus beaux noms de Dieu) La sagesse est un attribut de Dieu et un don que Dieu fait au prophète et à qui il veut, notamment à un personnage Luqmân Philosophie comme recherche et sagesse comme but : même chose en islam Ibn Arabi : penseur influencé par Platon (mort en 124) même s il ne sy réfère pas et se réclame de la hikma ; cest donc controversé de le poser comme philosophe (il ne se pose pas comme philosophe) Suhrawardi fait référence aux Grecs mais aussi à lancienne perse ; il a appel so œuve la sagesse de lillumination : hikma al ishraq Les philosophes ismaéliens chiites sont très largement néoplatoniciens Plan de lœuve : 1/ 17 premiers paragraphes d’après l’édition du texte Obligation de philosopher daprès la loi révélée 2/ paragraphes 18 à 48 Il ne peut pas y avoir de contradiction ni en droit ni en fait entre la philosophie véritable et la loi révélée / la démonstration pourrait se faire en 3 paragraphes sil navait pas à répondre aux attaques dAl Ghazali et de mutakallimun, ceux qui procèdent à la théologie dialectique, les théologiens 5

3/ paragraphes 49 à 72 Partie pratique qui propose une réglementation des interprétations de la loi révélée (quels versets peuvent être interprétés ? Par qui ?) ; légalisation encadrée de la philosophie car elle nest pas compréhensible par tous

Partie 1 Averroès présente par se présenter ; louange à Dieu et au prophète (classique dans les écrits musulmans) puis annonce le propos du texte : proposer dans la perspective de lexamen juridique si létude de la philosophie et des sciences de la logique est autorisée par la loi révélée. sciences de la logique : inclut la rhétorique et la poétique / ce sont les sciences grecques (sauf la médecine) y compris la physique et la métaphysique ; les sciences mathématiques sont implicitement comprises ulum al mantiq : sciences (pluriel deilm , science et dabord sciences islamiques) Ntq : énoncer ; la logique est donc vue comme lénonciation claire Nataqa parler comme un être doué de raison Les sciences grecques étaient considérées sciences étrangères ( ulim kharija) extérieures – comme aussi les sciences indiennes ulum islamiyya : exégèse coranique (commentaire coranique : tafsir, le droit le fiqh, ) les sciences linguistiques toutes les sciences développées pour comprendre le Coran Dans ce problème juridique, il y a un enjeu civilisationnel : définir le statut de sciences étrangères (considérées comme étrangères, païennes ou anciennes) 5 types dactions : -

Neutre Prescrite : Recommandée (surérogatoire) ou obligatoire Condamnée, réprouvée : blâmée (haïssable, maklum, mais pas absolument interdite) ou interdite

Le texte est avis juridique qui sadresse à l émir (implicite) ; le chef politique a un devoir religieux, reconnu par les juristes : la prescription du convenable et la proscription du blâmable ; police des œus Averroès va conseiller de proscrire les discours rivaux Cest aux juristes (fuqaqa) dédicter la règle et lémir de lappliquer Des avis ont déjà été formulés par des théologiens et notamment par Al Ghazali : Le Livre qui sauve (remède) de l’égarement ; létude de la logique et des mathématiques est indifférente du point de vue la loi (contre dautres qui critiquent ces sciences comme étrangères) mais la philosophie 6

(physique et métaphysique) est à proscrire (sans dire à quel point) en raison de 3 thèses classiques de la falsafa que lon trouve chez Al Faradi et qui viennent dAristote mais qui sont contraires à la révélation condamnant ainsi la philosophie toute entière : -

Le monde est éternel a parte ante et a parte post (ni commencement ni fin) Physique dAristote et traité Du ciel Dieu ne connaît que les universaux et non les particuliers, thèse qui vient de la Métaphysique dAristote (la science est la science des universels) Il ne peut y avoir de résurrection corporelle, mais une surexistence spirituelle (ce qui amène déjà Avicenne à dire que les choses du paradis sont imaginaires ou produits de limagination de lhomme, il ne sagit pas de choses réellement physiques) Traité de l’âme dAristote  consubstantialité de lâme et du corps ; il ne peut y avoir de surexistence de lâme

métaphysique (il existe un terme construit comme le grec et un autre : ilahiyyat : métaphysique (ce qui porte sur les choses divines) paragraphe 2 : syllogisme (2 prémisses et conclusion) 1ère prémisse non justifiée (déf. Philisophie), la 2nde prémisse est justifiée dans le 3ème paragraphe Lacte (même sens que chez Aristote) même de philosopher est défini comme l examen ou létude des étants. Terme nazar : regard (theoria grec), contemplation « intellectuelle », examen Terme étant : choses qui sont, qui se trouvent, les existants (mawgirdat) Réfléchir sur eux (itibar : prendre en considération, essayer d induire quelque chose) en tant quils sont la révélation de lartisan (al sam), le démiurge (ce nest pas lun des noms divins) mais utilisé par des théologiens (on peut donc penser que cest une référence au dieu du Timée)

COURS 3 Finalité de la philosophie : trouver lexistence de Dieu, désigner par le terme lartisan (utiliser pour rendre le terme grec demiurgos dans le Timée) Fabrication : sâri (racine san) Techne traduit par sinaa (industrie en arabe moderne) Introduction de Marc Geoffroy p 89-91 Almohades : almuwahhidun : ceux qui professent lunité de Dieu  Les Almohades sont les véritables monothéistes Tawhid : attestation de lunité de Dieu 7

Créationnisme et personnalisme sont des idées contenues dans le terme dartisan. Donc la définition est congruente avec la lettre du coran (le terme est utilisé par des théologiens sunnites comme Fakhr Al Din Al Razi (1150-1220) auteur dun traité sur les noms divins). Cest un terme qui permet d éviter labstraction dun terme comme lêtre Nécessaire : wâzib al wujûb (Averroès ne lemploie pas). Le schème platonisant permet déchapper au modèle dominant dans la falsafa, le modèle platonicien de lémanation ( proodos, fayd), qui permettait de concevoir lémergence de la réalité : lUn émane lintellect ; lintellect émane lâme puis la nature. Averroès refuse ce concept, venu des écoles dAlexandrie et répandu dans l islam, en raison de son manque de vertu explicative et en raison de sa contrariété avec le religieux, avec les dogmes de la création, de la volonté divine (le soleil émane par surabondance de son être dans la cosmogonie néoplatonicienne), de la rétribution. Le schème plotinien est interprété par les philosophes islamistes néoplatoniciens comme le retour à lâme. Autre schème : celui de la cause finale (Avicennes) Ce que la philosophie d...


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