Analyse: La République de Platon - Livre I a X PDF

Title Analyse: La République de Platon - Livre I a X
Course Philosophie
Institution Université de Bourgogne
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Cours de Mr Braverman...


Description

La République (Platon) La République est un dialogue de Platon portant principalement sur l'étude de la vertu, la justice et l'individu dans la Cité. Le but de La République : Définir la justice et se questionner sur la possibilité de devenir un homme juste. Chaque personnage incarne un mode de vie : – Socrate incarne la vie bonne, la sagesse. – Céphale : jeune il avait une vie de désir, vieux il se rapproche des considérations spirituelle pour s'assurer d'aller au paradis – Thrasymaque : Vie de désir, loi du plus fort. – Glaucon

• Définitions : → La justice : - La justice comme équité (ex : l'héritage répartit également) : concept culturel, être juste serait de donner la même chose à tous ou non selon le besoin, certains critère – La jurisprudence : Le fait qu'une règle s'applique à tous de manière générale où le juge doit en revanche parfois adapter son jugement en fonction des cas passés. Il y a une contingence de la réalité à laquelle il faut s'adapter. – L'inégalité peut être juste : l'impôt est par ex fixé selon le contexte de vie (salaire, enfants, frais...) → Justice proportionnelle ] – Pour Platon, la justice engage d'abord l'individu lui-même et non les autres. Pour lui, être juste avec soi-même c'est maîtriser ses désirs par la raison (lutte quotidienne donc transformation) → Dimension éthique (recherche d'une vie bonne) qui entraîne une dimension épistémologique (dépassement de l'opinion) → La vertu : Force avec laquelle l'individu se porte volontairement vers le bien –

LA DEFINITION DE LA JUSTICE

LIVRE I (Le problème de la justice sous l'angle individuel) (Personnages principaux: Socrate, Céphale, le sophiste Thrasymaque, et Polémarque) • P.75-78 : Chez Platon, il y a toujours des mises en scène dans les dialogues. (les perso ont certains caractères etc) → Persona = Le masque → Le rôle, la personnalité. Ces personnages incarnent un genre de vie, ou certaines options philosophiques. Au Pirée, les frères de Platon, Adimante et Glaucon, rencontrent à l'occasion d'une fête le vieillard Céphale. Polémarque (le fils de Céphale) interpelle Socrate et Glaucon pour poursuivre la fête. Socrate interroge Céphale sur la manière dont il supporte la vieillesse. Céphale répond que la vieillesse est supportable et douce si l'on a vécu suivant la justice, en étant loyal et sincère, et en donnant à chacun ce qui lui est dû. Il part ensuite faire des sacrifices pour les dieux et Polémarque remplace son père dans la conversation et affirme que la justice consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû : à ses amis le bien et à ses ennemis le mal. Pourquoi Céphale fait des sacrifices ? → L'idée centrale est que le sacrifice permet d'intercéder auprès des dieux en notre faveur pour favoriser l'accès à l'au delà → Idée de mérite et de justice. Justice divine. Enjeux implicite : savoir ce qu'il faut faire pour mériter les récompenses divines. Céphale a peur de ne pas être récompensé dans la mort. Donc changement de préoccupation après la jeunesse. → Conversion des plaisirs contre un rapprochement des considérations spirituelles. Diminution des passions, des plaisirs → Il devient donc plus facile de maîtriser ses désirs . Sagesse car distance vis-à-vis des désirs : vie juste PB : L'évolution de Céphale est liée à la peur de la mort et non à une réflexion sur le juste. Valorisation de Socrate par rapport à Céphale : C quitte la conversation alors que S continue de réfléchir à ce qui est juste. C ne sait donc pas ce qui est juste. → Quel genre de vie faut-il mener ? Socrate expose la thèse qu'il vaut mieux subir une injustice que la commettre : Idée qu'une vie bonne n'est pas une vie de désir mais une vie juste. La hiérarchie des désirs suppose de les soumettre à la raison. • (P.78-84)

≠ définitions de la justice : (page 78 – fin du livre I) – Rendre à chacun ce qu'on lui doit – Faire du bien à ses amis et rendre les maux à ses ennemis – Faire ce qui est utile – Ne nuire à personne – Maîtriser sa technique, être capable d'émettre un jugement spécifique sur celle-ci – Obéir – Respecter un contrat, une association [332b-336a] Définition proposée par Polémarque : « On doit faire du bien aux amis, du mal aux ennemis » Objection de Platon : Il existe un bien et un juste en soi qui nous permet de réguler nos actions. On ne peut pas se contenter d'une définition simpliste de la justice (ex : faire du bien à son ami suppose avant tout de savoir ce qui est bon pour lui. Ainsi, le dénoncer lui permet de réparer ses actions. La punition est un des remèdes potentiel pour l'injustice. Ex du malade : Le remède déplaisant du médecin qui nous offre la santé.) Il faut accepter une souffrance immédiate pour aller mieux. La République est le lieu de la critique de la poésie (Les poètes ne s'expriment pas clairement de sont irrationnels) → La justice est donc une notion particulièrement polysémique. Le début de l'ouvrage correspond d'abord à la démarche socratique : Mise d'autrui face à ses propres contradictions. L'opinion est irréfléchie, l'individu ignore qu'il est ignorant. La violence de la démarche socratique est que l'individu parle jusqu'à se contredire lui-même. → Obligation de reconnaître son erreur. – La connaissance de son devoir est complexe. On ne peut pas vraiment définir la justice car elle dépend de l'individu, la situation. → Cependant cette thèse supposerait que la justice n'existe pas... – PB d'une théorie relativiste → Le jugement n'a plus de valeur universelle. – Thèse des sophistes : L'H est la mesure de toute chose. (subjectivité : jugement relatif à l'individu : persuasion, manipulation) La justice sera définie par Platon comme un savoir-être Polémarque fait un mauvais usage du terme « justice » : il ne sait pas de quoi il parle car il est illusionné par le langage courant.

• (P.84-104) – [336b – 354c] Le sophiste Thrasymaque arrive : « ce qui est juste c'est ce qui est bon pour les puissants » → Il s'impose violemment dans la conversation condamnant la thèse de Socrate. Il l'accuse de ne rien enseigner, seulement de détruire l'opinion des autres. Pourtant, la démarche socratique est une forme de sagesse car l'individu se rend compte de ses erreurs, sort de son illusion. On ne sait pas ce qu'est la justice mais on sait ce que la justice n'est pas. Thrasymaque identifie la justice à la puissance. P.91 - 93 - [ 343a-344e ]: Thrasymaque prend l'exemple du Berger : Il recherche non pas le bien de son troupeau mais son propre bien. Il élève ses bêtes dans le but de les tuer et les vendre. Nombre d'exemples montrent que l'injustice est plus profitable que la justice. P.93 – [344c-347a]: Contre-attaque de Socrate : « Après avoir donné la définition du vrai médecin tu n'a pas donné celle du vrai berger » Ceux qui font du mal aux moutons (les bouchers) ne sont pas en tant que tels des bergers. Voilà pourquoi selon Socrate les vrais gourvernants sont ceux qui exercent leurs pouvoirs non pas par goût mais par nécessité. • Le tyran a-t-il une vie enviable ? La peur d'être victime du peuple. Il n'est jamais à l’abri de la vengeance. Vie dans la peur. Il pense rechercher son bien par la force. Effet : Peur permanente, angoisse existentielle. Il ne sait pas ce qui est bon pour lui. Malheureux. → La puissance en elle-même ne définie pas la justice. C'est la connaissance de ce qui est bon qui le fait. Illusion première du tyran : Le pouvoir pour combler ses désirs. PB : Le tyran en étant injuste s'expose trop car il montre son injustice : là est son problème → Il ne peut pas être modèle de l'injustice car il incarne une faiblesse, une débilité de l'utilisation qu'il en fait puisqu'il s'induit ouvertement dans une situation conflictuelle avec le peuple. Le livre I se termine sur l'échec de Thrasymaque qui n'est pas allé suffisamment loin dans sa thèse sur l'injustice.

Livres II, III et IV (Le problème de la justice lorsque l'on envisage la fondation d'une

cité parfaite) Livre II Le livre II s'ouvre sur Glaucon, le frère de Platon. Partisan de la justice, il va pourtant se faire avocat de la vie injuste afin de pouvoir véritablement la critiquer ensuite. • [ P.122 – 126 , 358e – 367e ] [ 359b – 362c ] Glaucon va être plus précis, il va raffiner la thèse de Thrasymaque. Référence à la mythologie : l'exemple du mythe de l'anneau de Gygès est utilisé pour tout d'abord en tirer un enseignement → Malgré son caractère fictif, il peut nous renseigner sur la réalité. Idée de l'apparence de la justice. L'anneau d'invisibilité ne rend pas l'individu forcément plus puissant mais ce qui est fondamental est qu'il permet de sauver les apparences. Il illustre la thèse selon laquelle profiter de l'injustice en toute impunité implique de conserver l'apparence de la justice. But de souligner une notion centrale : idée d'être capable d'agir de manière injuste tout en faisant en sorte qu'autrui ne nous voit pas comme un être injuste (la justice associée à la nécessité de la duplicité de l'homme) La thèse que défend Glaucon n'est pas seulement celle de Thrasymaque. L'homme véritablement puissant est celui qui continue de profiter de la société sans que son injustice ne soit reconnue. Le tyran en étant injuste s'expose trop car il montre son injustice : là est son problème → Il ne peut pas être modèle de l'injustice car il incarne une faiblesse, une débilité de l'utilisation qu'il en fait puisqu'il s'induit ouvertement dans une situation conflictuelle avec le peuple. Selon Glaucon celui qui est véritablement puissant est celui qui est capable de tromper autrui. → L'outil principal de cette duplicité : le langage. Par lui on entre dans une relation dominatrice et en même temps non violente à autrui. Manipulation d'autrui pour orienter son consentement afin que de son plein gré il puisse contribuer à la réalisation du désir du dominant. Distinction entre la fin et les moyens. Pour Socrate, l'autre est une fin en soi puisque le langage est utilisé pour améliorer l'autre. Au contraire dans la perspective rhétorique, la seule fin qui compte est la réalisation des désirs, le plaisir individuel. Le meilleur des manipulateur est celui qui n'est jamais découvert, celui qui manipule avec une apparence d'honnêteté. Besoin de se montrer respectueux des normes sociales pour paraître juste face à autrui. 2 pdv sur la justice : selon la nature, selon la société.

→ Selon la nature : ce qui est juste est de réaliser les désirs individuels. Ici, l'homme est un être de désir pensé dans son individualité. Valorisation de la réalisation des désirs dans le plaisirs. L'injustice quant à elle est l'obstacle à la réalisation des désirs. La puissance serait donc la capacité de l'individu à surmonter ces obstacles. Définition de la nature humaine implicitement qui apparaît comme étant une nature désirante. • P117 – 124 [ 369a – 374d ] → Selon la société : L'homme en tant qu'individu ne peut pas vivre seul, autrui lui est nécessaire. Socrate propose donc une organisation selon laquelle chaque citoyen se spécialise dans une activité pour répondre aux besoins de la cité.Les principaux besoins sont de manger, être loger et se vêtir. Conséquences : répartition des fonctions en exploitant les différentes aptitudes et en accroissant l'efficacité du travail par la spécialisation des tâches. obligation de restreindre les désirs. La justice ici serait l'obéissance. L'injustice au contraire serait la transgression des lois. Idée d'acceptation de la soumission à la société. Toute l'éducation va d'ailleurs viser à cette restriction. Dans la thèse de Glaucon, il n'y a pas d'espoir d'une vie en dehors de la société. Glaucon ré-introduit donc les valeurs naturelles dans la société. Réalisation des désirs à l'intérieur de la société dans le mythe de Gygès. L'homme injuste ne justifie pas son action en disant que tout le monde doit transgresser les lois. Au contraire, celui-ci se définit comme une exception qui sauvegarde les apparences. L'homme véritablement puissant est donc capable de transgresser les lois tout en apparaissant comme un homme juste et en maintenant la soumission de la société. La société est utilisée pour réaliser les désirs. Il faut être capable de ne pas se limiter. Logique individualiste : la société au service de l'individu. Minimisation de son investissement dans la société pour en profiter au maximum.

LIVRE III

Ce livre aborde la justice dans la cité par l'éducation. • P.146 – 156 [ 394e – 397d ] Les gardiens ne doivent pas être des imitateur car chacun doit exercer la fonction qui lui est propre et parce que l'imitation devient l'habitude et l'habitude une seconde nature. Dans la cité juste, chacun ne doit avoir qu'une fonction. [403c – 403e] L'importance de la gymnastique : Pratiquer dès l'enfance, la gymnastique de l'âme permet de diriger le corps.

LIVRE IV Le livre IV a une signification toute particulière car il traite de la nature de la justice dans l’individu. La thèse platonicienne veut dans ce livre identifier la justice à l'harmonie des parties de l'âme • P179 – 197 : [427c – 439c ] Les 4 vertus indispensables pour une cité bonne : Sagesse – courage – tempérance – justice La justice est synonyme d'ordre : c'est l'ordre légitime entre les fonctions dans la cités (3 fonctions : produire – protéger – diriger). La justice se situe dans cet ordre où chacun produit sans usurper un pouvoir de protection ou de direction, etc. Le problème d'une cité tyrannique comme la cité athénienne : Ils suivent les désirs donc ceux qui gouvernent sont les plus riches car ils sont soumis au désir. Un règne de désir est en opposition avec la sagesse, la recherche. C'est ce que dénonce Platon : une cité de désir est une cité injuste. La cité juste est celle qui est gouvernée par les sage, où le courage permet de réaliser les objectifs et décisions prises par la sagesse, où règne la tempérance, où le désir ne prend pas le commandement. La justice met en relation ces différente vertus pour établir un ordre. [439e – 440a] Pour résumé la situation, Leontios est confronté à la situation du bourreau faisant son office. La tentation de Leontios est de regarder. Pour déterminer si son comportement est juste ou non, cela dépend de sa décision. Cela pré-suppose déjà de savoir ce qui est juste de faire. Le bon comportement dans ce cas est de ne pas regarder car cette curiosité morbide est un attachement

pour ce qui est corporel en l'homme donc non-raisonnable. Regarder en l'homme ce qui est relatif à son corps n'est pas de l'ordre de la raison mais d'un désir malsain. Chez Platon, il y a un dualisme assez fort dans lequel l'âme est censée en opposition avec le corps car sa caractéristique est associée à la raison. Ce qui nous distingue de l'animal est d'ailleurs cette capacité à raisonner donc la finalité de l'homme est de cultiver ce qu'il a en propre, donc sa raison. Très fort mépris envers le corps. Être sage étant être capable de savoir ce qui est bon pour nous implique de savoir distinguer les plaisirs rationnels des plaisirs corporels. Pour savoir ce qui est bon, nous devons établir une évaluation de notre comportement. Le corps est la prison de l'âme humaine, le « tombeau de l'âme ». L'idée n'est pas que le corps est un pêché mais qu'il émet des désirs détournant de la sagesse. [Dans le Philèbe, Platon montre que les malheurs de l'homme sont associés aux désirs corporels. Insatiabilité des désirs (métaphore de la nourriture avec la faim qui revient toujours), donc toujours souffrance du manque et renaissance du désir. Le désir authentique ne peut pas être un désir insatiable. L'objet du désir étant éphémère il n'offrira jamais un plaisir absolu, donc le bonheur. Le seul objet digne d'être désiré est la vérité donc la sagesse → Développement de la raison.] La sagesse est un idéal qui implique une perpétuelle quête d'amélioration de soi. Dans le désir de sagesse, le plaisir ne se situe pas dans l'obtention de l'objet désiré. Le plaisir ne s'obtient pas seulement au moment de la réalisation de ce désir. Ce que montre Platon c'est que la contemplation du vrai du bien et du beau est seule capable de satisfaire l'homme.. Dans le rapport au corps, l'importance est de voir ce qui est rationnel. [La palette d'affects est particulièrement ambiguë (ex de la nostalgie) donc on ne peut pas être uniquement dans le plaisir ou uniquement dans la souffrance.] En reconnaissant d'emblée le mal dans cette vision des cadavres Leontios fait apparaître une forme de sagesse puisqu'il reconnaît que le bon comportement serait de passer son chemin. Un comportement juste pré-supposant à un jugement évaluatif implique de conformer son comportement aux prescriptions de la sagesse. Il faut faire preuve de courage et de tempérance à la fois pour retrouver une maîtrise sur soi. Il faut utiliser le courage contre les désirs pour ensuite les soumettre à la raison. Le courage est utilisé pour assumer ses désirs et la raison est un moyen de les réaliser. Analogie fonctionnelle entre l'âme humaine et la cité. Les 3 partie de la cités et les 3 parties de l'âme ont le même rapport. • Les références à Homère (tous livres confondus, ex : 468d, 547a)

Chez Platon, lorsque Homère est évoqué, la mythologie est associée à la divinité. Platon critique chez Homère sa conception religieuse (sans nier la possibilité d'être jugé à la mort). Le problème en réalité est que chez Homère, les dieux sont pensés sur le modèle humain au lieu d'être fondé sur le modèle de l'exemplarité. Le fait d'humaniser les dieux = anthropomorphisme. Chez Homère, beaucoup d'histoires mythologiques nous présentent des dieux passionnés, soumis aux mêmes désirs que les hommes. Donc d'un point de vue moral ce point de vue est inacceptable pour Platon. Sachant que ce dernier définit le comportement d'un homme juste par 3 vertus coordonnées par la justice : La sagesse, le courage et la tempérance. L'exemple de Leontios est idéal pour parler de la justice. Homère ne donne pas un modèle de justice mais d'intempérance : la raison est soumise aux passions. Les dieux calculent dans le mauvais sens du terme : leur raison est mise au service de leurs désirs. La vie humaine est ici gouvernée par les caprices des dieux. Si nous prenons l'exemple d'Ulysse : en arrivant à Troie ayant saccagé le temple de Poséidon, ce dernier prend Ulysse comme pion dans le jeu des divinités qui sont soumises à leurs passions. La vie humaine est donc comprise comme étant l’écho des caprices divin. Ils tiennent en respect des hommes par leur puissance. L'image que devrait renvoyer les dieux devrait être celle de la justice platonicienne. Selon Platon, le bon mythe doit être fondé sur la moralité, donc soumis à la raison. Autre référence à Homère par rapport à la médecine : La santé est essentiellement liée à une vertus avant d'être liée à la médecine. Chez Platon, il y a une grande importance accordée aux arts, en particulier l'art médical qu'il oppose à l'art du cuisinier : cette opposition est intéressante dans le sens où le cuisinier fournis une illusion de ce qui est bon car il flatte les désirs. La cuisine n'est pas directement liée à la santé mais au plaisir corporel : perspective de la flatterie dans la cuisine, contrairement à la recherche du bien dans la médecine. La seule vertus du cuisinier, est le soucis de la qualité diététique. Pour Platon le régime alimentaire d'un individus n'est pas anodin car il révèle beaucoup sur le genre de vie qu'il mène (vie raisonnable ou vie de plaisirs). L'art médical est dans la recherche de la santé : elle doit être davantage préventive que synonyme de guérison (livre 7 : Platon dit explicitement qu'il y a énormément d'individus qui vont chez le médecin pour guérir qui feraient mieux de mourir) → Si l'individu va chez le médecin pour guérir son dérèglement, cela ne changera pas le fait que son dérèglement existera toujours car c'est à l'individu même de changer son mode de vie : une vie saine passe par des règles diététiques, la gymnastique (art fondamental chez Platon) car il y a cette idée que le corps doit être discipliné par la raison. Le bien-être se trouve dans une vie bonne, non dans le plaisir. La justice ici est de prolonger la vie de

celui qui le mérite (celui qui n'est pas la cause de sa vie mauvaise) La perspective de vie de Platon est tout de même assez nuancée : d'un coté, très fort naturalisme au sens où il insiste sur l'idée que chaque...


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