Analyse sémiotique de la Parure de Guy de Maupassant PDF

Title Analyse sémiotique de la Parure de Guy de Maupassant
Course Lecture de textes sémiotiques
Institution Université de Limoges
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Analyse sémiotique complète de la Parure de Guy de Maupassant...


Description

Analysé sémiotique de la Parure de Guy de Maupassant Manipulation

Sanction Action

Compétence

Performance

Action 2 types d'organisation narrative dont : – l'une est située sur les dimensions pragmatiques relevant du /faire/ des actions et thymique de l'ordre de l'/être/ des « passions » – l'autre sur la dimension cognitive avec tout le jeu de l'être et paraître → Euphorie vs Dysphorie Situation initiale de « manque » (longue description les 53 premières lignes) : état dysphorique qui affecte Mme Loisel dès le départ « Elle n'avait pas de dot, pas d'espérance, aucun moyen d'être comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué. » Début de transformation sur le plan pragmatique avec le premier « Or » : « Or, un soir, son mari rentra, l'air glorieux et tenant dans sa main une large enveloppe » (l.54-55) Or est associé à la gloire, à la largesse, à ce qui est regretté Gloire : terme euphorique , reviens à 2 reprises (l.164-165 et l. 197-198) = objet de la quête de l'héroïne Articulation entre un état de « manque » et un état de « liquidation du manque » État 1 : Mme Loisel est disjointe de l'objet à valeur euphorique « gloire » Dans l'état 2 : elle sera conjointe de l'objet (l. 157-169) Transformation et passage d'un état dysphorique à euphorique Sujet de faire et sujet d'état bénéficiaire = même acteur, Mme Loisel = « acquisition réfléchie » et syncrétisme actoriel entre le sujet de faire et le sujet d'état qui est le bénéficiaire. Virtualisation du PN : « Elle eût désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée. » (l. 48-49) Exécution du PN d'obtention de la gloire, /vouloir-faire/ « elle eût tant désiré plaire » en conjonction avec le /vouloir-être conjoint/ et du /ne pas vouloir-être conjoint/ Dès le début modalité du /vouloir-faire/ « regrets désolés et des rêves éperdus » regrets = passé, rêves = avenir /Devoir-faire/ « destin »l.2 statut social « déclassée »l.9 : parrallélisme des deux formules avec « comme » La gloire doit aller avec la beauté « jolies et charmantes filles » « succèsé éluxes » « triomphe » L'invitation l.64 = un /devoir-faire/

Mme Loisel dispose du /savoir-faire/ dès le début (l.11-14 leur finesse...) Manque le /pouvoir-faire/ pour réaliser la performance, l'accès à la gloire. → Avec le Or et passage de l'imparfait au passé-simple = changement de situation 2 PN du /pouvoir-faire/ – la robe l 77, 109 ou la toilette l 87, 93 = /pf1/ – les bijoux l116, 129, etc = /pf2/ Court développement de l'acquisition du pf1 « toilette » grâce aux « 400 francs » associé au PN de la privation du mari « réservait juste cette somme pour acheter un fusil » l 102-104 Long développement de l'acquisition du pf2 « la parure » : raison d'être, enjeu du récit, acquisition de la rivière par le prêt de Mme Forestier l152-154 « peux tu me prêter » et restitution « reporta la parure »l276-279 = Don et contre-don, le même objet qui revient à son propriétaire mais pas vraiment don et contre-don car substitution de l'objet (l281) « entièrement semblable »l.254-255 /pf/ /vf/ et même /df/de Mme Forestier de rendre service à son amie

2 directions : – la substitution Implication du /df/ de Loisel par le dispositif prêt vs restitution A la soirée Mme Loisel dispose encore du /pf/ l rivière : puis 1ere transformation disjonctive la « perte » de la « rivière » l 215. Entre alors le /ne pas pouvoir restituer/ = /-pf/ instauré et conjonction avec un nouveau /pf/ (la rivière substituée), = PN d'acquisition avec de sous-PN correspondants Obtention de la rivière = échange « rivière nouvelle » « 36000 francs » : PN réalisable si les 2 ont la compétence modale requise, le bijoutier oui mais Loisel non /pouvoir-faire/, argent manquant = objet d'une acquisition préalable par « don » et « contre-don » = entrée en scène des différents prêteurs (l267) → argent reçu = aspect du don + engagement d'un même coup avec la modalité du /df/ à sa restitution = contre-don Le dernier programme de « contre-don » réalisable (sur les modalités actualisantes /sf/ et /pf/) par une austère économie et un surcroît de travail → importance du niveau pathétique (l287-304) Sanction la « perte »l215 = sorte de sanction d'une action , il ne serait pas bien pour une famille du milieu modeste (famille d'employés l2-3) de prétendre jouer aux « plus grandes dames »l14. = rôle de sujet de faire pas attribué à un acteur mais au « hasard » à la « fatalité » la « malchance » Destinateur judicateur = l'ordre social destinateur manipulateur = l'enviel33, le désir de « sortir de sa caste »l19→ manifestation du /df/ (l9-14) Destinateur manipulateur ici = la fatalité « erreur du destin »l2 qui l'a fait naitre dans « une famille d'employés »l2-3

Manipulation 1

Sanction (« perte ») Action

Compétence

Performance (obtention de la « gloire ») perte = sanction 1 et manipulation de rang 2 → la malchance va « faire-faire » à Mme Loisel un second parcours celui de la « restitution » et de ses difficultés restitution = action de rang 2nécessite le /vf/ et le /pf/ Sanction 2 = moralité de la nouvelle : ce que dit le récit en substituant au point de vue de l'objet « réparer une sottise » celui du sujet duel (jouant actoriellement le rôle de « martyrs »l192) qui a intégralement réalisé son programme de restitution « enfin c'est fini je suis rudement contente »l350-351 sanction 2 « enfin, c'est fini et je suis manipulation 2 rudement contente » = Manipulation

Sanction « perte » Action

Compétence « toilette, parure »

compétence 2

action 2

performance 2 « restitution »

Performance obtention de la « gloire »

toute action = transformation qui répond à une passion ou un état d'âme correspondant

Au début : /vouloir être conjoint/ de Mme Loisel est dysphorique à cause du /ne pas pouvoir-être conjoint/ = tension modale /vouloir-être conjoint/ : pt de vue de Mme Loisel. « sujet voulant » et « objet voulu » Valorisation de l'objet du désir : récurrences de « elle songeait »(l23-25, l28-33, l38-42) = caractère enviable de l'objet voulu que l'on retrouve au sein de l'/humiliation/ dans un contexte comparable « Songer » pour Mr Loisel est d'ordre dysphorique (l76). Comme une opposition entre le /masculin/ et le /féminin/ Mme Loisel = état d'insatisfaction : forme verbale de l'imparfait (souligne l'aspect duratif) « elle soufrait » (l8-9, 15-20, 50-53) → l'objet voulu est présenté comme un /vouloir ne pas être conjoint/ décrit par « la pauvreté de son logement » « misère des murs » « usure » « laideur » Récurrence de « elle souffrait » parallèle au syntagme « elle songeait » qui lui introduit la description de l'objet désiré d'un pt de vue euphorique Dysphorie pas seulement lié au « manque » mais aussi le fruit d'une dysharmonie modale : le sujet d'état Mme Loisel est dotée positivement du /vouloir-être conjoint/ et négativement du /ne pas

pouvoir-être conjoint/ = faille modale, juxtapositions à l'intérieur d'un même actant de positions modales discordantes qui suscite un malaise exprimé par la « souffrance », la « torture », l' »indignation », le « chargrin », le « désespoir », la « détresse » État conjonctif du PN d'acquisition, renversement de situation, obtention par la performance du sujet « Mme Loisel eut un succès »l157 → répond à une satisfaction (du pt de vue du sujet d'état) « elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie »l.158-159 Opposition et complémentarité des 1er adjectifs (jolie,élégante gracieuse, souriante) = manifestation extérieure de l'objet « gloire », et le dernier « folle de joie » = de l'ordre du sentiment, de la passion la « joie » n'est pas une composante de la « gloire », mais sur-détermine seulement la relation d'état, la conjonction entre Mme Loisel et la « gloire ». Joie = ponctuel pas comme le bonheur qui est duratif. Ce qui va de pair avec le caractère ponctuel de la performance « eut un succès »l157 → expansion de cette euphorie plus loin « elle dansait... si douce au cœur des femmes »l163-169 emploi de l'imparfait = aspect duratif court et modalement un /vouloir ne pas être disjoint/ ) = effet du regret à venir de Mme Loisel « elle songeait à cette soirée »l315-316 Distinction de : – la performance qui renvoie à un /sujet de faire/ « triomphe » « succès » « victoire si complète » – la relation d'état euphorique « joie » « plaisir » « gloire » « bonheur » « si douce », instauré au profit du /sujet d'état/ → syncrétisme du /sujet de faire/ et du /sujet d'état/ assuré par Mme Loisel État initial lié à une « tension modale » , l'état conjonctif lié à la « détente » la « satisfaction » : le /pouvoir être conjoint/ prend le relais du /vouloir-être conjoint/ qui n'a plus lieu d'être Dans la position conjonctive atteinte « l'obtention de la gloire » : /le vouloir-être conjoint/ ne disparaît pas totalement mais est remplacé par une autre modalité de l'être : il serait alors seulement virtualisé La perte de l'objet réactualise le /vouloir-être/ mais virtualise corrélativement le /pouvoir-être/ : tel sera le cas des Loisel qui se voient dotés et du /vouloir-être conjoint/ et du /ne pas pouvoir-être conjoint/ qui par leur relation de non-conformité engendrent un état dysphorique : « Alors ils allèrent de bijoutier en bijoutier,., malades tous deux de chagrin et d'angoisse. »l250-255 Jeu d'actualisation et de virtualisation : une fois l'objet acquis il ne peut être désiré mais tout état de conjonction se trouve associé complémentairement à une position de non-disjonction = un /vouloir ne pas être disjoint/ Le don PN d'acquisition le don du mari « 400francs » contre « la belle robe » + PN de privation du mari Grâce à ce don Mme Loisel passe du /-pf1/ au /pf1/ : plan thymique ce /-pf1/ est associé au « dépit », aux « larmes » qui traduisent une incompatibilité modale entre le /vouloir-être conjoint/ et le /ne pas pouvoir être conjoint/ (l79-81) « peine « pleurait » « larmes » tandis que l'obtention du pf1 = « ravie » « contente » l63, 67 Pt de vue de Mr Loisel inverse : programme de renonciation dysphorique /vouloir ne pas être disjoint/ et simultanément /ne pas pouvoir-ne pas être disjoint/ (pour acquiescer la demande de son épouse) « pâli » l102-106 La nouvelle de l'invitation propose l'ordre suivant : « dépit » → « irritation » → « impatience » → (« peine ») → « calme » → « contentement »

Obtention du pf2 la rivière : catégorie euphorie vs dysphorie:PN du prêt consenti par Mme Forestier , état initial présupposé le « manque » /ne pas pouvoir-faire/ : dimension pathétique « semblait triste, inquiète, anxieuse » l110-111 parallèle à la réalisation de la performance plus loin « le jour de la fête arriva, Mme Loisel eut un succès »l157 passé-simple non plus imparfait : opposition entre la « fête » et la « tristesse » → euphorie du prêt « sauta au cou » , l'objet présenté comme un « trésor » l152-156 euphorie = liquidation du manque marque négative des premiers événements qui suivent la soirée : « désert » « froid » « désespérés, grelottants »l187 + récurrence de « misère »l17-118 avant même le bal, « la misère des murs »l17 des coupés « vieux coupés » qui annonce la « misère noire » à venir du couple (l270-271) de même la « honte » des coupés renvoie à ce qu'elle éprouve à la sortie du bal au moment de remettre les « modestes habits de la vie ordinaire »l175-176 Le /ne pas pouvoir-faire/ = ne pas pouvoir rendre = la perte, présenté au début comme absurde « soudain elle poussa un cri » en écho avec le « elle poussa un cri de joie » à l'obtention de la parure réaction de Mme Loisel « effarement » « affreux » phonème /f/ /R/ et /a/ trait sémique commun /l'effroi/ ou la /terreur/ Acquisition de la « rivière nouvelle » PN de restitution : sous le mode du /paraître/ La conjonction de la nouvelle rivière n'est pas placé sous le signe de l'euphorie mais négativement « épouvanté par les angoisses » L 270-273 : acquisition de l’économie et du surcroît de travail = échéance sociale fortement marquée « la vie horrible des nécessiteux »l284 « cette dette effroyable »l286 « les odieuses besognes »l289-290 « vêtue comme une femme du peuple »l295-296, « misérable argent »l298299, « elle était devenu... »l309-312 Une fois le remboursement = état euphorique qui correspond à l'état initial (l67) avec « contente »l351 Aveu de la substitution : Mme Loisel ravie que l'opération soit restée /secrète/ «au « cri de joie » (l 131) et à l'euphorie du bal « folle de joie » (l 159) liée à la performance correspondante, répond ici l'énoncé « Et elle souriait d'une joie orgueilleuse et naïve » (l 357) Vrai

être de la substitution

paraître de la substitution

Non paraître de la substitution

Non être de la substitution

Secret

Faux

La substitution faite par Mme Loisel = mode du /secret/ (=ce qui est et qui ne paraît pas) , Mme Forestier se situe dans l'ordre du /faux/, de l'inimaginable Puis Mme Forestier ira du /faux/ initial au /secret/ au moment de l'aveu de Mme Loisel puis du /secret/ au /vrai/ → 2 dernières phrases = le /secret/ est percé, Mme Forestier est dans le /vrai/ par rapport à la « substitution » mais il y a en même temps, introduit par le « mais » oppositif « mais la mienne était fausse » un renversement complet du pt de vue cognitif de Mme Loisel (et de l'énonciataire ou du lecteur) tous deux pensant que la rivière était naturellement une « vraie », il n'y a que pour Mme Forestier que celle-ci ne l'était pas. En affirmant « mais la mienne était fausse » Mme F. fait part de l'/illusoire/ car la parure conjoint tjs le /paraître vrai/ et le /non être vraie/ un « faux » qui a toutes les apparences d'un « vrai » Pour Mme Loisel la position cognitive préalable pendant toute l'histoire est celle du /vrai/, ce qu'elle croit jusqu’aux dernières lignes et le « naïve » se traduit en termes d'ignorance sinon de crédulité abusée, et bien entendu de l'acquisition d'un avoir vrai. C'est avec cette révélation finale que Mme Loisel passe du mode du /vrai/ à celui de l'/illusoire/ Vrai

être vraie

paraître vraie

Illusoire

Ne pas paraître vraie

Ne être vraie

Manipulation cognitive pas explicitement attribuable à Mme Forestier mais au silence de l'auteur. Objet de la quête = la /gloire/ (l 165 et 198) paradigmatiquement opposé à la /déchéance/ (« vêtue comme une femme du peuple » l 295-296) même de l'/humiliation/ « il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre... »(l125-126) Carré sémio représentation syntactico-sémantique situé au niveau profond du parcours génératif « folle de joie » 159 « soirée »61, 315 GLOIRE (s1) 3)

2) NON HUMILIATION (non s2) « invitation » 64 « rêves éperdus »23

désespoir 53, horrible 284 misère 17, 117, 271, 341 HUMILIATION (s2) 1) 5)

4) NON GLOIRE (non s1) « affreux désastre » 234 « affolée »202 « atterrés »220

Gloire et humiliation sont de l'ordre de la sanction sociale. 1) position de l'humiliation: 1ere transformation refus de cette situation initiale d'/humiliation/ , le parcours 1 de /s2/ à /-s2/ 2) parcours 2 : l'accès à la /gloire/ « soirée » « folle de joie » « nuage de bonheur » : de /-s2/ à /s1/ 3) la perte de la gloire = non gloire, le triste retour du bal : parcours 3 de /s1/ à /-s1/ 4) parcours 4 : de /-s1/ à /s2/, place Mme Loisel nettement en dessous de son point de départ « vêtue comme une femme du peuple »l 295-296 = sorte de punition Une situation donnée de l'ordre de la fatalité « comme une erreur du destin » Aggravation de l'/humiliation/ entre la condition initiale et l'état final résumé par « … j'ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue, et bien des misères... »(l340-341)

Imparfait vs passé-simple cause vs effet être vs faire-faire compétence vs performance...


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