Anatomie de La Fleur PDF

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Voici le cours de anatomie végetal....

Description

Cours. Biologie végétale. Dr. LATATI Mourad……………………………………………………………………… Chapitre IV Anatomie : La Fleur

I.

Introduction

Les plantes à fleurs sont dites angiospermes. Elles représentent environ 300 000 espèces de plantes sur Terre c’est-à-dire une grande majorité des espèces végétales. Ces plantes se reproduisent grâce à la pollinisation. 80% des plantes angiospermes ont besoin des insectes pour se reproduire et évoluer. Le cycle de développement des plantes en générale, et les angiospermes en particulier se fait grâce aux fleurs. Les fleurs sont le siège de la reproduction sexuée. La fleur est en fait une tige spécialisée à entre-noeud très courts composée de feuilles modifiées qui sont devenues des pièces florales (sépales, pétales, étamines et pistil). La morphologie des fleurs est très peu modifiable par l'environnement c'est donc un bon critère taxonomique pour la classification des espèces végétales. La compréhension de la structure d'un anatomique et morphologique d’une plante est primordiale pour appréhender les phénomènes de transformation et de métamorphose de la fleur après la fécondation et aboutissant à la création d'un fruit. Dans ce chapitre on va parler plus particulièrement sur les plantes à fleur (angiosperme) qui représentent la majorité des espèces végétales. II. Anatomie et morphologie de la fleur II.1. Composition anatomique de la fleur La fleur est une tige spécialisée qui ne comporte normalement que 4 verticille ou séries de feuilles modifiées, qui vont de l’extérieur vers l’intérieur : le calice avec les sépales, la corolle avec les pétales, l’androcée dont les feuilles sont modifiées en étamines (organes mâles) et le gynécée 4e verticille, situé au centre de la fleur, qui constitue le pistil (organe femelle). Généralement, au centre de la fleur se trouve l'organe femelle: le pistil (gynécée) (ou ovaire). Le pistil contient les futurs graines: les ovules (cellules reproductrices femelles). Autour du pistil: les organes mâles appelés étamines (stamen en anglais). Les étamines contiennent les cellules reproductrices mâles: le pollen. Pour que le fruit puissent se développer (avec les graines à l'intérieur) il faut qu'il y ait fécondation (ou pollinisation).

Figure 36 : Différents organes constituant la fleur 1

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La composition élémentaire des différents verticilles de la fleur se regroupe en 4 pièces florales : Le calice, constitue le premier verticille, il regroupe l’ensemble des sépales qui sont souvent de couleur verte. Ensuite on trouve les pétales, la plupart du temps vivement colorés qui forment la corolle. Les sépales et pétales constituent des parties stériles des fleurs qui n'interviennent pas dans la reproduction. Au centre des pétales se trouvent les organes reproducteurs. Le troisième verticille constitue l’androcée. Il est formé par les étamines composées de l'anthère couverte de pollen et du filet (mâles). Le quatrième verticille, situé au centre de la fleur, constitue le gynécée appelé aussi pistil. Celui-ci est composé d'une ou plusieurs carpelles, chaque carpelle est composé de stigmates, du style et de l'ovaire dans lequel sont les ovules (femelle).

Figure 37 : Photo représente la disposition des différentes pièces florale chez une plante d’angiosperme (Oxalis cernua) 2

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II.2. Variation des pièces florales En fonction de la présence ou l’absence de certain type de de pièce florale, les fleur sont classé comme suit : Fleur complète ou parfaite: Une fleur complète sera pourvue de sépales, pétales, étamines et pistil. Fleur incomplète: Une fleur incomplète sera dépourvue de sépales, pétales, étamines ou pistil Fleur imparfaite: Une fleur imparfaite sera pourvue d'androcée ou de gynécée. Monoïque et dioïque : Certaines plantes produisent les deux types de fleurs, les fleurs mâles et les fleurs femelles sur un même plan, comme la courge et le maïs, on dira que ce sont des plantes monoïques. Lorsque les fleurs sont produites sur deux pieds différents, nous auront des espèces dioïques, comme le cannabis et l’asperge. II.3. Types d’inflorescences Les différents types d’inflorescences rencontrés chez la majorités des plantes sont : ❖ Épi (Inflorescence où les fleurs sont sessiles ou subsessiles sur un axe simple) exemple : prêle, saule, trèfle, ❖ Grappe: . Inflorescence formée d'un axe primaire allongé portant des axes secondaires terminés par une fleur. Ex. : muguet, ❖ Ombelle: Type d'inflorescence dont les rameaux partent du même point et s'élèvent à ta même hauteur, en divergeant comme les rayons d'une sphère. Ex. : asclépiade, ❖ Corymbe: Inflorescence en fausse ombelle. Comme dans l'ombelle, les fleurs forment une surface régulière, mais leurs pédoncules, delongueurs inégales, s'insèrent à différents niveaux sur l'axe commun. Ex. : sureau ❖ Capitule: Inflorescence à fleurs sessiles et serrées sur un réceptacle commun, le tout simulant une seule fleur. Ex. : toutes les Composées ; marguerite, pissenlit, tournesol De plus, il existe aussi des inflorescences composées : Épi composé d’épis, comme pour le blé, la panicule, une grappe d’épis ou d’épillets par exemple l’avoine, _ l’ombelle d’ombelle (ombelle composée), par exemple la carotte et la grappe de grappe, par exemple le lilas.

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Tableau 3 : Différents type d’inflorescences chez certaines espèces végétales

III. Les organes de reproduction chez la fleur III.1. les carpelles Dans le cas le plus simple, le carpelle est libre ou simplement soudé avec les autres par sa base. L’ovaire d'un carpelle peut parfois être soudé avec celui d'autres : il n'est plus simple mais composé. Un carpelle est constitué des 3 parties suivantes : - le stigmate, surface humide avec des papilles, sur laquelle se pose le pollen au moment de la pollinisation - le style, corps plus ou moins allongé. Le tube pollinique se fraye un chemin entre ses cellules ou moment de la germination du grain de pollen enfin, -l'ovaire, arrondi, contenant dans sa cavité ou loge, l’ovule qui contient lui-même le sac embryonnaire (l’ovaire va devenir un fruit après la fécondation, cependant les ovules vont devenir une graine)

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Figure 38 : Structure d’un carpelle III.2. Sac embryonnaire des angiospermes Le sac embryonnaire est contenu dans l'ovule, situé lui-même dans l'ovaire. Après la fécondation, l'ovule donne la graine et l'ovaire le fruit. Pour sa part, le sac embryonnaire après la fécondation par 2 spermatozoïdes amenés par le tube pollinique donne l'embryon de la graine (la jeune plantule avec les ou le cotylédon(s), ainsi que l'albumen, tissu nourricier de l'embryon. Le sac embryonnaire est généralement constitué de 8 cellules haploïdes.

Figure 39 : Structure du sac embryonnaire III.3. Les pollens des angiospermes Le grain de pollen est généralement formé de seulement 2 cellules haploïdes : - la cellule végétative, responsable de l'allongement du tube pollinique, 5

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- la cellule spermatogène qui donnera 2 gamètes mâles ou spermatozoïdes, vecteurs de la fécondation. Cependant, le grain de pollen est entouré de 2 parois : - l’exine épaisse, ornementée et lisse, - l’intine., fine et doublant intérieurement l'exine. En outre, la germination du pollen commence par son gonflement par absorption de l'eau de la surface du stigmate. Les vacuoles turgescentes poussent l’intine et le cytoplasme vers une aperture du grain de pollen : c'est le début de la croissance du tube pollinique. Quand le tube pollinique s'agrandit le cytoplasme et les 2 noyaux se trouvent confinés à son extrémité, le noyau gamétogène étant légèrement en retrait du noyau végétatif.

Figure 40 : Structure d’un grain de pollen III.4. La pollinisation chez les angiospermes La pollinisation est le transport du pollen sur le stigmate. Elle est suivie de sa germination et de la formation du tube pollinique. La pollinisation peut se faire selon différents modes : - l'autopollinisation. Le stigmate d'une fleur reçoit le pollen de la même plante. Ce mode est fréquent mais non obligatoire chez les Graminées cultivées. Il est par contre obligatoire chez les fleurs qui ne s'ouvrent pas (cléistogames) telles que la Violette. - la pollinisation croisée. Le stigmate d'une fleur reçoit le pollen d'une autre plante. La pollinisation croisée peut être favorisée : - par l'existence de fleurs mâles et de fleurs femelles sur des pieds différents, - par la présence d'organes reproducteurs n'ayant pas leur maturité en même temps : le pollen est libéré avant, alors que le stigmate est immature (protandrie) ou le stigmate est réceptif alors que les étamines sont encore jeunes (protogynie), - par l'existence de structures empêchant le pollen de se déposer sur le stigmate de la même fleur.

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III.5. Différents vecteurs de pollinisation En fonction du vecteur de pollinisation (eau, insect, oiseau…etc) on distingue généralement les différents types de pollinisation les plus fréquents : a. L’anémophilie, la pollinisation par le vent Environ 10 % des plantes sont ané- mophiles. Leurs fleurs sont souvent petites et discrètes, sans parfum ni nectar, avec des grains de pollen très petits et très volatiles, souvent allergisants. Certaines de ces fleurs sont dites « ambophiles » c’est -à-dire qu’elles sont pollinisées par le vent et par les insectes comme le plantain intermédiaire par exemple. b. L’hydrophilie, la pollinisation par l’eau Cela concerne une minorité de plantes aquatiques dont le pollen est libéré dans l’eau (2 % des plantes aquatiques). c. L’ornitophilie, la pollinisation par les oiseaux Ce sont généralement des oiseaux à long bec comme le colibri. Les fleurs sont souvent rouges ou roses, couleurs très bien perçues par les oiseaux. Elles disposent de corolles étroites et longues adaptées aux becs des oiseaux qui pratiquent un vol stationnaire pour prélever le nectar. Il s’agit de plantes tropicales et subtropicales. d. L’entomophilie, la pollinisation par les insectes Parmi les insectes, l’ordre des coléoptères (scarabées, coccinelles, cantharides…), des diptères (mouches, syrphes…), des lépidoptères (papillons) et des hyménoptères (abeilles, bourdons, guêpes…) participe à la pollinisation des plantes. e. La chiropterophilie, la pollinisation par les chauves-souris Les fleurs pollinisées par les chauves-souris sont de grandes fleurs claires, voyantes et odorantes, qui fleurissent la nuit. Elles sont repé- rées par écholocalisation. Les fleurs sont produites par des plantes tropicales comme certains cactus.

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