Chap.5 - Sociologie du couple dans les sociétés contemporaines PDF

Title Chap.5 - Sociologie du couple dans les sociétés contemporaines
Course Sociologie générale
Institution Université Paris-Est Créteil Val de Marne
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Sociologie-L1 AEI...


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CHAPITRE 5 : SOCIOLOGIE DU COUPLE DANS LES SOCIETES CONTEMPORAINES  Est-ce qu'il y a une crise/une remise en cause du couple ?  Quels sont les enjeux sociaux du couple ?  Comment peut-on faire la sociologie de la formation des couples ? Bibliographie  Michel Bozon et François Héran, « La formation du couple. Textes essentiels pour la sociologie de la famille », collection Grands Repères, 2006.  Jean-Hugues Déchaux, « Sociologie de la famille », collection Repères, 2007.  Jean-Claude Kaufmann, « Sociologie du couple », 1999. I.

Le choix du conjoint : qui se ressemble s'assemble ?

La norme dominante dans la société est le fait que le choix du conjoint est libre. Les règles d'encadrement sont assez peu prescriptives (il faut juste être majeur et consentant pour pouvoir se marier). Il y a donc peu de pression sociale juridique qui encadre le mariage.  Y a-t-il des règles sociales implicites derrière le choix du conjoint ?  Est-ce que le mariage entraîne un « brassage social » (mélange) ou est-ce qu'au contraire il y a une forme « d'endogamie non obligatoire » ? Endogamie non obligatoire = question de l'homogamie sociale. A. Le constat statistique de l’homogamie sociale. Homogamie sociale = se marier avec quelqu'un du même milieu social. a) Le point de départ : les 1ères enquêtes. Cette question a commencé à intéresser les sociologues dans les années 60’s, notamment le sociologue Alain Girard, qui fait une enquête intitulée « Le choix du conjoint. Une enquête psychosociologique en France » (1964). Dans cette enquête, il est le 1er à observer deux variables dans les mariages : - La catégorie sociale de la femme.

- La catégorie sociale de l'homme. Il observe qu'il va y avoir une forte coïncidence entre les deux, surtout entre la catégorie de l'homme et celle du père de la femme (car les femmes étaient peu actives à cette époque) => peu de brassage social. Il résume donc cette situation en deux règles : - « N'importe qui n'épouse pas n'importe qui ». Le choix du conjoint est fait avec des règles invisibles (règles sociales implicites). - « Qui se ressemble s'assemble ». Les conjoints recherchent des ressemblances et une correspondance sociale => peu de mélanges sociaux. Conclusion de son étude : ce n'est pas un choix individuel, c'est un choix libre mais fortement conditionné par la position sociale de chacun. Le problème est donc plus de trouver celui qui nous correspond que de trouver un conjoint. Derrière le mariage il y a un jeu de normes implicites très respectueuses des différences sociales. La famille est donc une instance de « reproduction sociale », dans le sens où elle est peu ouverte socialement et transmet donc les différences sociales de générations en générations. b) Analyse des statistiques. Cette analyse des années 60’s est reprise régulièrement pour mesurer l'homogamie sociale (réduction ou augmentation). Michel Bozon et François Hérand reprennent (en 1984) des statistiques et concluent que « le coup de foudre ne tombe pas au hasard et qu'il tombe dans la même diagonale sociale dans un tableau statistique ». Sa thèse est donc de dire que l'homogamie est toujours présente et qu'il y a une endogamie non volontaire.  Comment mesurer cette homogamie ? (tableau) On a des différences de la répartition des hommes et des femmes dans la population active. En croisant la PCS des deux conjoints, on observe quatre constats statistiques : - Il y a une forme d'homogamie (agriculteurs, hommes employés) => forte fréquence d’union dans la même catégorie.

- Forte fréquence de mariage entre catégories proches (homme ouvrier et femme employé). - Forte fréquence des mariages où l'homme a une catégorie légèrement supérieurs a celle de la femme (homme cadre ou profession intermédiaire) => hypergamie du point de la femme (= fait d'épouser un homme un peu au dessus de son propre statut ; pour l’homme c’est de l’hypogamie). - L'hétérogamie est très faible (= mariage différent). Les mariages entre catégories éloignées sont statistiquement très peu fréquents (homme cadre et agricultrice). Il y a donc des règles sociales derrière le choix du conjoint. Il y a aussi une influence de la PCS du père : on va constater que cette homogamie est observée d'une génération à l'autre et que la proximité entre la PCS du conjoint et de celle du père est plus grande. c) Homogamie et niveau d’étude. Pour mesurer l’homogamie, on peut aussi croiser le niveau de diplôme des deux conjoints. À la fin des années 90’s (tableau), on constate qu'il y a : - Une proximité entre les diplômes et donc une surreprésentation des couples de même diplôme. - Peu de couples avec des diplômes très éloignés. - De plus en plus de couples où c'est la femme la mieux diplômée (car les filles font plus d'études). On voit donc que l'homogamie sociale n'a pas disparue. Elle a tendance à se réduire au fil du temps, mais on constate toujours une fréquence statistique plus importante des unions entre situation sociale identique ou proche. B. Au-delà de la statistique, une réalité complexe. Certains sociologues ont voulus nuancer cette approche statistique en montrant que la réalité est plus complexe ; dont Jean-Claude Kaufmann et François de Singly. Ils vont montrer qu’il n’y a pas seulement des règles de ressemblance mais aussi des règles de différences et de complémentarité entre les conjoints. a) Ressemblances et correspondance.

complémentarité :

l’existence

de

règles

de

Il y a des jeux de correspondance qui ne sont pas exactement l’identité des individus. On peut notamment le voir avec l’écart d’âge entre les conjoints au moment du mariage ou dans les couples en général. On va donc observer : - En moyenne, l’homme est plus âgé que la femme (aujourd’hui 1-2 ans) => « domination consentie » selon Michel Bozon. Les enquêtes vont montrer que cet écart d’âge est accepté par les femmes et recherché par les conjoints. Historiquement, on observe une réduction de cet écart d’âge, qui peut s’expliquer du fait que les hommes ont tendance à se marier plus jeunes et que les femmes au contraire se marient plus âgées. « Règle de correspondance » selon l’âge de la femme, c'est-à-dire que plus la femme se marie jeune plus l’écart d’âge est important. C’est donc un jeu de correspondance assez fin puisqu’il y a des ressemblances (faible écart d’âge) mais aussi des correspondances d’âges. - Une hypothèse de complémentarité. Étude faite par de Singly dans les années 90’s sur les petites annonces de recherche de conjoint dans les journaux. Il va observer que les qualités mises en avant ne sont pas les mêmes selon les hommes et les femmes. En effet, les hommes mettent en valeur leur statut professionnel et social (diplôme, revenu) ; tandis que les femmes valorisent leur apparence et leurs capacités relationnelles. Dans les qualités, intervient la variable du genre. Va apparaitre aussi une correspondance dans les exigences (plus un homme est haut dans l’excellence du statut social, plus son exigence esthétique sera élevée ; et vice versa pour les femmes). Il y a des attentes sociales, mais aussi des attentes en termes de genre et de correspondance. D’une certaine façon, chacun joue de ses propres ressources valorisées sur le marché de l’union. Ce n’est donc pas seulement du déterminisme de ressemblance mais aussi des règles plus subtiles.

b) L’intérêt sociologique de l’hétérogamie.

Ces deux sociologues vont s’intéresser à l’intérêt statistique des exceptions pour savoir quel jeu d’éloignement il y a par rapport à la règle. Ils vont donc étudier les couples où homme et femme sont très éloignés dans l’espace social et en particulier les couples où c’est la femme qui a le statut social le plus élevé. Ils vont montrer que derrière ces exceptions il y a des individus qu’on peut qualifier de « pionniers sociaux », dans le sens où ils innovent et font bouger les normes. Cela montre donc que dans la société il y a toujours des normes et des jeux par rapport à elles. De Singly se base une étude (des années 90’s) sur les femmes américaines qui se mettent en couple après 30 ans, notamment à cause des études. Il montre que pour ces femmes il y a un rétrécissement du « marché matrimonial », c'està-dire que si tout le monde est déjà en couple à l’âge de la norme, ces femmes ont moins de choix de conjoints. Comme le marché est plus petit, les individus vont inventer d’autres possibilités/normes. Ils vont donc chercher des stratégies de contournement de la norme. Ici, les individus vont accepter et rechercher un conjoint moins diplômé, qui a un statut social moins élevé ou qui est plus jeune. Il y a donc un renversement de la norme d’écart d’âge ou de la norme de l’hypergamie (rechercher un conjoint socialement supérieur). C. Les explications de l’homogamie. a) L’explication par les lieux de rencontre. Les lieux de rencontre du conjoint se sont modifiés au fil du temps, du fait que les sociétés changent. Il y a 60 ans, le 1 er lieu de rencontre était le bal puis travail. Aujourd’hui, on se rencontre plutôt dans le cercle des amis (18% des couples), les études (15%), les lieux publics (15%), les boîtes de nuit (11%), le travail (10%), la famille (7%) et Internet (1%). Si on observe ces lieux de rencontre, on constate que tous ne sont pas fréquentés par les mêmes personnes. En effet, certains vont être sélectifs (études, associations) ; tandis que d’autres vont être très ouverts (lieux publics). La probabilité de se rencontrer à tel ou tel endroit n’est donc pas la même selon le milieu social. On peut donc construire un « triangle des rencontres » (selon Michel Bozon et François Héran), qui montre une correspondance entre le lieu de rencontre et le milieu social. Les trois pôles de ce triangle sont :

- Les « lieux ouverts » = ceux pour lesquels il n’y a aucune sélection symbolique ou financière => lieux publics = milieu populaire. - Les « lieux réservés » = ceux pour lesquels il y a une frontière symbolique financière ou culturelle => études ou travail = classe moyenne diplômée. - Les « lieux privés » = ceux pour lesquels il y a une barrière liée au capital social ou au capita économique => fêtes/rallyes, mariages = bourgeoisie. - Ils veulent donc nous montrer que l’espace social est segmenté (tout le monde ne fréquente pas les mêmes lieux) et don la probabilité de rencontrer quelqu’un qui nous ressemble est beaucoup plus élevée par le jeu des lieux de fréquentation. On a donc une segmentation géographique de l’espace qui correspond aussi à une segmentation sociale. La segmentation de l’espace social peut même être recherchée (de façon consciente ou non) dans le but de favoriser les unions homogames (pareils). Ces conclusions proviennent des études sur la haute bourgeoisie, notamment celles de Pinçon-Charlot et Charlot. Ils nous montrent que, pour cette sociale, l’homogamie est recherchée quasiment consciemment en vue d’une reproduction et d’une homogénéité sociale mais d’une dimension symbolique. Une des techniques pour obtenir l’homogamie sociale est de favoriser les rencontres en privé, internes à une classe sociale. b) L’explication par les catégories de jugement. C’est une explication psychosociologique. Le point de départ de l’analyse sociologique du sentiment amoureux est le jugement subjectif et personnel sur les qualités des autres personnes. Ces jugements personnels sont fortement conditionnés socialement, c'est-à-dire qu’ils dépendent de son appartenance sociale (esthétique, qualités valorisées, etc…). C’est donc aussi un jugement social et sur le style de vie d’une personne (Bourdieu). À travers l’homogamie, la famille est une instance de reproduction sociale, c'est-à-dire qu’elle contribue à reproduire des différences sociales. D. Une crise du couple ? 1. Regard sur les statistiques.

a) Les formes de l’affaiblissement du mariage : l’ère du démariage ? Deux constats : - On a bien un recul du nombre de mariage en France qui s’inscrit en 3 phases depuis 1950 :  1950 – 1972 = « l’âge d’or du mariage », le nombre des mariages augmente (400 000 mariages).  1972 – 1995 = baisse continue du nombre de mariages (400 000 à 216 000).  1995 – 2016 = phase incertaines mais de décroissance.  Le mariage n’est donc plus la seule modalité de faire couple. - Élévation constante de l’âge au mariage depuis 1970. Cela augmente chaque année. - Le développement de l’union libre (PACS ou cohabitation). L’indicateur de mesure est la part des naissances hors mariage (2014 = 57,4 % en France). La France a le pays qui a un haut taux de natalité mais qui a le plus faible taux de mariage. - Hausse du PACS (1999) puisqu’il se fait sur simple déclaration (pas de cérémonie), un seul des deux conjoints peut rompre le PACS (rupture unilatérale) et il ne vaut pas de présomption de filiation (il faut une reconnaissance des enfants des deux conjoints). Aujourd’hui 165 000 PACS en 2015 pour 240 000 mariages. - Transformation du rite matrimonial, c'est-à-dire que la cérémonie du mariage se transforme : baisse mariage religieux et la simplification et la diversification du rituel. Aujourd’hui en France, 20% des mariages sont mixtes (avec un des conjoints étrangers). b) Les différentes façons de faire couple. Les constats faits précédemment doivent être nuancés avec le fait que, si on regarde l’ensemble des couples de toutes les générations, le mariage reste le

mode dominant d’être en couple. En effet, aujourd’hui 32 millions de personnes vivent en couple (Enquête Familles et logement 2011, INSEE). Il existe différentes façons de « faire couple » : Total de couples Mariés Pacsés Unions libres Total

Cohabitant

Non cohabitant

En nombre 23 202 000

En % 73,3

En % 72,4

En % 0,6

1 377 000 7 169 000

4,3 22,6

4,3 19,2

0,1 3,4

31 748 000

100

95,9

4,1

La non cohabitation, une pratique émergente marginale, c'est-à-dire qu’une minorité de couples ne choisit pas la vie commune (en moyenne 3-4%). Cela est différent selon le nombre et le statut des enfants, c'est-à-dire qu’il est rare chez les couples (1%) qui ont un enfant en commun de ne pas vivre ensemble, mais ça sera plus fréquent chez les couples (11%) qui ont eu des enfants séparément (couples recomposés). Cette disposition à être en couple sans vivre ensemble concerne plus particulièrement les personnes diplômées du supérieur (48%). Cette cohabitation varie aussi selon l’âge des couples : 18 ans (= 40% de cohabitant) ; 27 ans (= 80%) ; 33 ans (= 95%) ; 90 ans (= 95%). Il existe aussi des différences selon les religions :

Sans religion Catholiques Musulmans

Mariage 42% 58% 75%

PACS 4% 3% 1%

Cohabitation 54% 39% 24%

c) Vivre en couple : une norme dominante ambigüe. Aujourd’hui, les couples sont plus fragiles, moins institutionnalisés mais la norme de la vie de couple reste dominante.

C’est une norme dominante quantitativement, dans le sens où, après 30 ans, plus de 50% des femmes vivent en couple (après 35 ans pour les hommes). À l’inverse, la part des personnes qui non jamais vécu en couple est minoritaire : sur l’ensemble de la population, 6,1% de la population de plus de 18 ans n’a jamais vécu en couple. C’est aussi une norme qualitative, c'est-à-dire que la vie de couple reste un idéal très prégnant dans la population. Ce qui est paradoxale c’est que c’est un idéal de vie y compris pour les célibataires. C’est notamment ce que va montrer Jean-Claude Kaufmann. Dans son ouvrage « La femme seule et le prince charmant. Enquête sur la vie en solo » (1990), il va nous montrer que l’idéal est tellement idéalisé que cela peut conduire à la solitude. Dans ce livre, il va s’intéresser aux femmes seules de plus de 25-30 ans. Il va constater que le célibat n’est pas un refus de la vie : la plupart attendent/recherchent une vie de couple (« le prince charmant ») => projection de vie de couple. Cependant, cet idéal est tellement fort que la réalité est toujours une déception. Le célibat n’est donc pas un refus de la vie de couple mais plutôt une forte idéalisation.  C’est une norme dominante mais qui est en recul constant, c'est-à-dire qu’au fil du temps, la part des couples a tendance à diminuer. Malgré cette réduction quantitative, on observe deux exceptions : la vie de couple est stable pour les moins de 25 ans et il y a une augmentation pour les plus de 60 ans. Entre 30 et 60 ans, on a un recule du nombre de personnes vivants en couple. On observe aussi un recul entre les générations ; exemple des femmes de 30 ans : - 1982 = 82% sont en couple. - 1990 = 78%. - 1999 = 73%. - 2006 = 71%.  La part des femmes en couple à 30 ans ne cesse de diminuer. L’effet du diplôme contrasté selon le genre et l’âge, c'est-à-dire que la probabilité d’être en couple varie en fonction des diplômes et de l’âge.

On observe deux modèles : - Le modèle masculin = plus un homme est diplômé, plus la probabilité d’être en couple est élevée. De même pour l’âge.

- Le modèle féminin = plus une femme est diplômée, moins elle est en couple. Aujourd’hui, cette tendance a changé. En effet, aux âges jeune (avant 35 ans), plus une femme est diplômée, plus elle a des chances d’être en couple => le diplôme n’est donc plus un obstacle à l’union. Cependant, après 40 ans c’est l’inverse : moins de probabilités. d) La rupture inscrite dans le couple. Aujourd’hui, les couples sont beaucoup plus instables et la rupture est inscrite dans le couple => développement du « nomadisme conjugal », c'est-à-dire de la possibilité de changer de conjoint au cours de sa vie. Cette instabilité va se mesurer dans la hausse des statistiques de divorce. On va donc observer que depuis 1970 le nombre de divorces a continuellement augmenté. Cette augmentation a été accompagnée par une modification du droit sur le divorce : - 1884 = autorisation du divorce. - 1975 = création du divorce par consentement mutuel. - 2004 = disposition du divorce pour « l’altération de la vie commune », c'est-à-dire quand la vie commune n’existe plus depuis 2 ans. Il est difficile d’établir un taux de divorce car les divorce d’aujourd’hui correspondent à des mariages de plusieurs générations. On peut établir : nombre de divorces

- Un « taux de divortialité » qui correspond à nombre de mariages x 100. - Un taux de divorce pour 1 000 habitants. - Un taux de divorce par ancienneté du mariage. Le maximum est atteint au bout de 5 ans mariages (28 divorces pour 1 000 mariages). On a donc une désinstitutionalisation du couple, c'est-à-dire un affaiblissement de l’institution du mariage et une fragilisation de cette institution.  Peut-on dire que cette fragilisation est une « crise du couple » ou au contraire une « survalorisation du couple » ?

2. L’interprétation de ces changements.

a) Fragilisation et centralité du couple. François de Singly part d'une analyse historique du couple du Moyen-Âge à nos jours et montre que progressivement, ce qui change, c'est les valeurs associées aux couples et les valeurs associées aux mariages. C'est la stabilité, l'ordre sociale, la stabilité matérielle, et du coup, l'institution du mariage est valorisée pour elle-même. Il veut montrer que l'amour n'est pas au centre du mariage. Ce qui justifie le mariage ce n'est pas de l'amour mais une possibilité d'entente sur le long terme (proximité de la famille, éduquer les enfants etc.…). L'amour c'est une idée d'instabilité, c'est une passion, un mythe. Ça ne peut être le fondement d'une institution sociale. Il montre qu'à partir du 19 ème siècle, émerge un mariage d'amour. Ce qui fait le mariage, c'est d'abord l'amour, l'attirance etc. Le mariage d'argent, de bourgeois, le mariage forcé va être dévalorisé. Le mariage d'amour est valorisé et du coup, le sentiment devient le pivot de l'institution du mariage. Si le mariage repose sur l'amour alors le mariage est fragilisé car si plus d'amour, le mariage n'est plus d'actualité. Le mariage en soit n'est pas recherché. C'est le mariage rationnel, le bonheur individuel à travers le mariage qui est recherché. Le mariage est fragilisé par le sentiment mais le couple lui, n'est pas dévalorisé. Il est surval...


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