Chapitre-1 Economie de la connaissance et de l\'innovation PDF

Title Chapitre-1 Economie de la connaissance et de l\'innovation
Course Économie de l'innovation
Institution Université de Bordeaux
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COURS ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE MASTER ECONOMIE APPLIQUEE BORDEAUX: M1 EIVS...


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Chapitre 1 Panorama général des théories de l'innovation Cadrage de base pour acquérir une vision d'ensemble. Les approfondissements thématiques seront proposés au cours desprochaines interventions. Trois grands types d'approches utilisée aujourd'hui Standard : La croissance endogène et la microéconomie de l'innovation Évolutioniste : diversité des trajectoires et dynamiques d'innovation Institutionnelle : diversité des systemes d'innovation

Introduction : approche "historique" de l'innovation Adam Smith et la division du travail (1776) La division du travail comme accroissement de la productivité du travail et de recherche dans "l'industrie des constructeurs de machines" A.Young et les rendements croissants (1929) Prolongement de Smith: extension à la division sociale du travail Deux idées :  La croissance des rendements est liée à la taille du marché qui pousse au développement de nouvelles méthodes et machines (détour de P° lié à la taille du marché).  Division du L entre les branches et spécialisation. Les deux Schumpeter (1912-13 et 1942) : cycles et destruction créatice 1912 : théorie du developpement économique = entrepreneur innovateur (nouveaux acteurs, immitateur et grappes d'innovation). L'inno créer le monopole. 1942 : Innovation routinière, le monopole crée l'innovation. Le PT exogène dans le modèle de Solow (1957) la croissance dépend du PT et du taux de croissance de la population. Le PT n'est pas expliqué, il tombe du ciel, et viens augmenter la Pté et réduit à l'accumulation du capital. Les évaluations empiriques : la comptabilité de la croissance La croissance s'explique par l'augmentation du volume des facteurs de production et leur Pté "combiné" 1

Le résidu de Solow donne une estimation de la PGF interprétée comme le PT (plus de 90% de la croissance des US sur la premiere moitié du 20ème pour Solow). Travaux de référence : En France Carré, Dubois et Malinvaud (1972), travaux sur les pays de l'OCDE Madison (1991) = ralentissement de la PGF des 80's : le paradoxe de Pté. => Raffinement : introduction de variables destinée à "réduire le résidu". Par ailleurs, certaines prédictions du modèle de Solow ne sont pas vérifiée sur le LT : on aurait du observer une convergence : Le rendement marginal du K étant décroissant, plus le PNB/tête est faible par rapport à la situation déquilibre, plsu le taux de croissance est élevé. Ralentissement de la croissance/tête sur le LT.

I- Les approches "standards" A- La croissance endogène ou la macroéconomie de l'innovation Remarque : il existe de nombreuses revues de la littérature Les précurseurs : Kaldor et Arrow Kaldor reprends les idées de Young sur la spécialisation, les rendements croissants et l'étendue du marché. Pour Kaldor, l'innovation suppose un apprentissage à partir des progrès scientifiques, elle est donc un processus cumulatif. Cette idée est à rapprocher de la courbe d'apprentissage par la pratique d'Arrow. (....) 1) Romer 1986 Les externalités sources de croissance Les rendements internes à la firme restent croissants, mais il existe des rendements croissant au niveau de l'économie liés à la présence d'externalités positive. Le facteur accumulé (le K physique) est source d'externalité liées à l'apprentissage (Arrow) car l'accumulation de K est synonyme d'accumulation de connaissance. La présence d'externalités implique un rendement privé < au rendement social=> Rôle de l'intervention publique. 2) Romer 1990 (ainsi que Grossman et Helpman 1991) L'investissement en recherche comme source de croissance : la différenciation horizontale. L'endogénéisation de l'inno ne porte pas seulement sur les externalités, mais sur une décision rationnelle : l'existence d'un prix de monopole qui assure le rendement privé.

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Le modèle est composé de 3 secteurs :

recherche biens intermédiaires bien final

La recherche (source d'externalité, rendement croissants) détermine l'apparttion de nouveaux biens intermédiaires qui déterminent la croissance. Le taux de croissance dépend du K humain (exogène) consacré à la recherche. La dotation en K humain et son affection entre recherche et P° de bien final est déterminante de la croissance. 3) Aghion Howitt 1992 L'investissement en recherche comme source de croissance : la différenciation verticale (modèle qualité néo-schumpéteriens). Ce modele est proche de celui de Romer, mais le nombre de bien intermédiaire est fixe : le nouveau bien remplace l'ancien. Lorsque le nouveau bien de qualité suppérieur, écrase l'ancien bien. Il y a destruction créatrice. Les externalités deviennent intertemporelles : les gains de productivité sont cumulatifs. Externalités de nature différente puisque non "instantanées" (par rapport à Rome, pas de caractère exclusif). Les externalités négatives résultent de la perte réalisée par l'ancien producteur. Le modèle admet plusieurs solutions d'équilibre qyu ne sont pas optimales. 3 solutions envisageables:  Une solution stationnaire dans laquelle le taux de croissance est fonction du montant des ressources consacrées à l'innovation.  Une croissance qui peut être nulle en fonction de l'incitation de recherche: elle peut être nulle si les anticipations d'une recherche très forte à la période suivante décourage tout investissement courant. Trop de concurence peut nuire à l'inno si les entreprise sont loins de la frontière techno (le top).  Une croissance cyclique alternant anticipations d'une recherche forte ou faible pour la période suivante en fonction de la concurence. Implications  La croissance dépend des ressources engagées en R&D (négativement liées aux taux d'intérêt, positivement au degré d'innovation et au K humain consacré à la recherche) mais aussi de l'intensité de la concurence.  Le rythme d'innovation peut être < ou > à l'optimum social, l'intervention publique est donc justifiée. Rmq : Lucas(1988) introduit le K humain (la formation) au lieu de prendre les dépenses en R&D comme source de croissance endogène. La croissance dépendra alors d'un arbitrage intertemporel entre consommation et formation. 4) Appréciation de ces approches "de base" Apport essentiellepar la prise en compte des externalités et de l'investissement dans l'innovation (endogénéisation/ explication de la croissance). 3

Ces modèles "retrouvent" les fondements de schumpi de croissance par l'inno : inno incrémentale (diff horizontale) ou radicale (différenciation verticale). Quelques considérations empiriques Globalement les tests empiriques restent fragiles et parfois très critiqué. La synthèse de Box (2010) insiste sur certaines tendance mises en évidence par l'OCDE:  L'intensité de R&D accroit généralement la PTF mais débat sur R&D pub ou privé, et les résultats sont plus ou moins clairs selon les pays.  L'investissement en R&D n'est pas le seul déterminant de l'innovation  Accélération de l'investissement dans l'innovation dans les 90's Mais résultat contrasté : fin du paradoxe de la Pté ? Globalement les TIC ont un effet sur la croissance des pays (pas tous), mais pas au niveau des secteurs. Par contre les résultats au niveau microéconomique (investissement en TIC accroit les performances des firmes). Finalement Le lien recherche-inno est peut être indirect (apprentissage) Les pays diffèrent largement (voir institutionnalisme) Les mesures sont sans doute inadaptées ( rapport OCDE) Les meilleurs résultats sont obetnus par la microéco de l'inno

B - Microéconomie de l'innovation : innovation, incitations et structures de marché Principe source : Campes, Encoua, 2003 "microéconomie de l'innovation" in Mustar et Penan, Encyclopédie de l'innovation. Cet article est claire sur le sujet. À lire ABSOLUMENT. Les modèles de la microéconomie de l'innovation relèvent de l'économie industrielle (voir aussi Gaffard, 1990) et sont basés sur l'analyse des comportements rationnels de firmes face aux structures de marché => L'hypothèse de base renvoie au dilemme de la connaissance : Quelles sont es incitations à innover dans un contexte d'externalité informationnelles ? La recherche est une activité risquée (défaut d'incitation). Le rôle essentiel de l'incertitude et problème de risque et d'incitations => financement problématique de l'innovation. Les grandes entreprises disposent d'un avantage de diversification (les données semblent cependant indiquer une relation complexe entre taille des firmes et innovation, tout dépend de la période, des indicateurs utilisés ...). Elle est aussi source d'externalités (Cf. Arow)(défaut d'incitation). Elle a un caractère de bien public de l'input et de l'output de la recherche. Necessité de droits de propriété (brevet, marque, dessins, indications géographiques protégées). => financement problématique de l'innovation 4

Les comportements stratégiques conduisent à des résultats différents selon le type d'innovation : drastique ou non, de produit ou de procédé, verticalement (= drastique, inno qui vient remplacer les ancien produit Cf. destruction créatrice) ou horizontalement (B différencié de qualité suppérieure). Les modèles de concurrence pour que l'innovation conduisent à une situation de surinvestissement en recherche : modèle d'enchère ou de courses aux brevets celui qui gagne la course remporte tout, d'un point de vue social c'est pas top, l'investissement fait par ceux qui ont perdu => Théorie des contrats : coopération pour que la plus value soit réparti entre les acteurs, en maximisant la production de l'innovation. La coopération amène à un résultat optimal alors que les comportements stratégiques conduisent au surinvestissement - résultat de la théorie des jeux. La concurence est favorable à / créer l'innovation - Le monopole est moins incité à innover => Donc pour un néoclassique le monopole est mauvais - Intérêt de la contestabilité (monopole incité à innover) - Alternance de monopoles (incitation à investir plus faible favorise entrée) : avec beaucoup de concurence : désincitation à innover car peu de chance de gagner - Lien entre concurrence et type d'innovation. Technology push et demand pull Vieux problème du P.T induit par le science ou tiré par la demande. Différence sectorielles dans les opportunités technologiques. Rôle des technologies génériques (discours actuel sur les TIC, les biotech ou nanotech). Thèse de Schmookle (1966) sur le rôle de la demande. Incitations suppérieures lorsque la demande est forte. On retrouve ici les intuitions de Smith, Young ou des théories de la croissance endogène (mais au niveau des incitations). Analyse des brevets : à maitriser (article en ligne, Brevet CF2004).

II Approches évolutionistes du changement technique Référence de base : Dosi 1988 dans Jel; Gaffard 1990 Economie industrielle et de l'innovation; Amendola, Gaffard, 1988, La dynamique économique de l'innovation

L'objet de l'annalyse évolutionniste : l'analyse du changement technique. La prise en compte de l'histoire dans l'éco, les agent éco sont hétérogènes de part leur histoire, et leur routines (leur mode de fonctionement). Pour un

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évolutioniste la premiere caractéristique du monde qui nous entours => incertitude et la rationalité limité. L'approche évolutionniste s'oppose à la vision standard de l'innovation en adoptant une démarche plus inductive visant à rendre compte de la diversité des comportements et des équilibres possible. Elle propose une vision renouvelée de l'innovation et une analyse de la concurrence en dehors du cadre standard. Une vision différente de l'innovation : l'innovation comme processus de résolution de problèmes. Tout processus suppose l'usage de connaissance antérieures, d'informations et de capacités qui constituent la base de la connaissance.

A Les concepts de base 1 / la vision de l'innovation : paradigmes et trajectoires technologiques. Un paradigme technologique est "un modele de solution de problèmes technicoéconomiques selectionnés, basé sur des principes hautement selectionnés, dérivés de sciences naturelles, conjointement avec des règles spécifiques conçues pour acquérir de nouvelles connaissances, et les sauvegarder, autant que possible, contre une diffusion rapide aux concurrents" (Dosi 88, traduction Gaffard 90). Notion proche des paradigmes scientifiques de Khun. Selon Gaffard ce concept renvoir à la notion d'innovation majeure. L'idée : la façon dont les problèmes éco et techno sont orientées par l'état des connaissances scientifiques, sous le paradigme, à l'interieure sont définies des trajectoires qui sont des voies, chemins explorés, selectionnés au sein de ce paradigme. Les trajectoires technologiques s'incrivent dans un paradigme : "les activités innovatrices sont fortement sélectives, finalisées dans des directions précises, cumulatives dans l'acquisition des capacités à résoudre des problèmes". Ces trajectoires définissent donc l'orientation et le rythme de l'innovation : notion de dépendance de chemin. Exemple de changement de paradigme : les biotechnologies pour la pharmacie. Avant l'indus pharma étaient composé de chimistes qui traitaient des virus. Aujourd'hui, le système est différent, on remonte aux origines des maladies pour traiter la cause (recherche sur la génétique), on a besoin de généticiens. Ca change le ménanisme pour résoudre les problemes, les regles du jeu éco...

2/ Opportunité, appropriabilité et cumulativité Le processus d'innovation est orienté par :

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Les opportunités technologiques : champs des possibles en fonction des caractéristiques de la technologie (techno génériques, rôle de la science, taille du marché). L'appropriabilité : le processus repose sur des compétences accumulées au cours du temps au sein d'une organisation spécifique (modèle interactif de l'innovation), les connaissances produites sont donc spécifiques à un contexte (sectoriel ou organisationnel), et ne sont pas librement disponible. La cumulativité : les connaissances sont cumulatives et dépendent des compétences et connaissances accumulées au cours du temps. Dépendance de chemin. => Ces trois composantes déterminent la nature des trajectoires technologiques orientées par le paradigme dans lequel elle s'insèrent. 3 / La distinction information / connaissance Incertitude et rationalité limitée En situation d'incertitude l'information est non disponible, même si l'information est disponible, mais les agents ne sont pas capable de traiter toutes l'information qu'ils perçoivent. Ou encore, si elle est disponible, personne ne l'interprête de la même façon " interpretative ambiguity". Forte dimension tacite des connaissances(tacites)/information (codifiée)

connaissances.

Articulation

Au final, l'apprentissage est central : il est le processus qui mobilise les connaissances et en produit de nouvelles.

B Implication pour l'innovation L'innovation devient un processus localisé et cumulatif , source de diversité des comportements : comportements "satisfaisants". 1/ La diversité des organisation et des secteurs Les firmes diffèrent par leur base de connaissance et les procédures de résolution de problème (trajectoires). La firme comme organisation : les processus d'apprentissages sont orienté pas les routines organisationnelles. Les secteur diffèrent aussi par leurs dynamiques technologique : condition d'opportunité, appropriabilité et cumulativité. => Entre technology push et demand pull. il y al'idée de variété, on peut obtenir des résultat différents avec des input identique, ou un résultat identique avec des moyens différents.

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2/ Le rôle de la R&D Ce que produit R&D ce n'est pas de l'information aisément transmissible mais une connaissance souvent tacite. Ces connaissances sont nécessaire au developpement de l'inno (routine qui guident le processus en situation d'incertitude radicale). Ces connaissances ont une valeur attachée au processus dans lequel elles s'incrivent (spécificité). Donc : l'innovation ne se diffuse pas à la Arrow car les connaissances produite dans un contexte peuvent n'avoir que peu d'intérêt pour une autre firme. Si transmission d'info, sa valeur peut différer entre émetteurs et recepteurs (stratégique pour l'un et par l'autre). Ce qui importe n'est pas forcément le résultat, mais la façon d'y parvenir, or forte dimension tacite. La R&D produit des connaissance appropriable ce qui incite a l'innovation : les connaissance tacites et cumulatives créent un avantage durable (notion de trajectoire et de lock-in). Ce qu'est la R&D : elle ne suit pas une logique linéaire, mais plutot un porocessus interactif = interaction entre agent, échange et construction de connaissance. Information, connaissance et innovation Arrow / orthodoxe Information Librement disponible

Évolutioniste Connaissance Incorporée (agent, produit, organisation)= appropriabilité.

Problème de coordination par le Hors marché, coordination par les marché routines Raffinement TCE ou appropriation partielle Question: Monde de l'allocation des ressources

Question : Monde de la création de ressources

Problématique : Problématique : Diffusion de l'information = circulation Création de connaissance de l'info coordination des agents

=

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Émetteur/ recepteur / support : rétablir les incitations

Articulation de compétences : Niveau d'appropriabilité, comment les partager, les coordoner (les connaissances)

3/ La diversité sectorielle Intervention spécifique sur les systemes sectoriels d'innovation ref de base : Malerba et Orsenigo 4/ Le processus de sélection L'approche évolutionniste insiste sur les mécanismes de selection, ou d'environemment de selection. Ceci conduit aux analyses de création et de diffusion technologique (comportement d'imitation), cycle d'innovation et question des standards. Ref de base : Gaffard, 1990, Economie industrielle et de l'innovation, Le Bas, 1995, Economie de l'innovation (+ intervention de Marie Coris : RCA, standard..)

III Les approches institutionnalistes du changement technique Ces approches insistent sur la dimension systémique de l'innovation. Elles sont utiles à la compréhension des différences nationales souvent relevées dans les approches empirique Approches plutôt hétérodoxes car elles mettent en évidence que tout n'est pas probleme d'alloc de ressources, mais des probleme de combinaisons de ressources. Ce sont des mécanismes à un niveau plutôt macro. Le rôle majeur des institutions en matière d'innovation: Pour l'analyse standard : les institutions comme réponse aux défaillances du marché (incertitude et asymétrie d'information). ex : droit de propriété, écart rendement social/privé, choix des standard. Pour l'approche institutionaliste, les insti sont une composante du systeme qui se construisent et évoluent. Elles sont définit par le fonctionement des équilibres politiques (entre les différents groupes sociaux : syndicat...). À l'intérieur des firmes (organisation fordiste et organisation flexible). Connaissances combinatoires et coopérations externes (relation interfirme, recherche publique, privée...). Contexte et orientation des trajectoires d'innovation. Pour un institutionaliste, une firme est un rapport de pouvoir/force entre les actionnaires, les salariés...

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Les approches en termes de systeme d'innovation : fondements Point de départ : diffusion de la conception interactive de l'innvoation à l'analyse macroéconomique du changement technique par la prise en compte des institutions. Le changement technique fait intervenir des agents appartenant à différentes sphères, ou divers pôles de l'économie. Les modes de coordination ou d'organisation de ces agents/organisations influencent les décisions, le rythme et l'orientaion du changement technique. Abandon de l'innovation comme processus de décision individuel, conception d'acteurs intégrés dans des réseaux d'institutions. =>La nation de systeme d'innovation rassemble un certain nombre d'approches qui ont pour objet d'incorporer les institutions dans l'analyse économique du changement technique. Au delà de la diversité de ces approches, 3 hypotèses communes : 

la prise de la décisions économiques repose sur les fondements institutionnels

Différenete...


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