PEUT-ON AGIR EN Connaissance DE Cause PDF

Title PEUT-ON AGIR EN Connaissance DE Cause
Course Philosophie
Institution Lycée Général
Pages 5
File Size 112.2 KB
File Type PDF
Total Downloads 60
Total Views 121

Summary

Download PEUT-ON AGIR EN Connaissance DE Cause PDF


Description

PEUT-ON AGIR EN CONNAISSANCE DE CAUSE ? « L'homme ne peut agir que parce qu'il peut ignorer. Mais il ne voudrait agir qu'en connaissance de cause. » Jean Grenier (philosophe et écrivain français) Le philosophe Jean Grenier sous-entend ici que l’homme agit uniquement parce qu’il est assujetti à l’ignorance. Ainsi l’H ne serait pas apte à déterminer les raisons, les cq ou encore les bénéfices et limites de ses actions. On peut revendiquer l’ignorance des conséquences de nos actions pour mener une vie insouciante, sourde à certaines préoccupations, et peut-être même heureuse. Cependant, faire ce choix c’est courir un risque. Et il semblerait que par ignorance, on puisse agir de façon inconsidérée, causer du tort à autrui ou causer du tort à soi-même par exemple. Alors que les connaissances peuvent nous aider à agir. Nous remarquons que les idées communes sont contradictoires, nous poussant donc à rechercher les limites de conscience de nos agissements, jusqu’où l’homme est conscient de ce qu’il fait. Nous sommes en effet surpris parfois par certains agissements, certaines réactions ou même de leurs conséquences. Nous ne savons donc pas toujours entièrement ce que nous faisons ou pourquoi nous le faisons. Or agir en connaissance de cause c’est agir en sachant bien de quoi il s'agissait, agir en sachant ce qu'on était en train de faire cad en connaissant les tenants et aboutissants de nos actes. Cela ns amène à nous questionner sur la possibilité pr l’H d’agir de la sorte, sur la liberté et la responsabilité face à nos actes. Ainsi on peut-on tjs véritablement agir en ayant conscience de toutes les raisons, cq de nos actions ? Ces actions sont-elles le fruit d’une réflexion aboutie ou d’autres facteurs ? Et dc ainsi s’il est possible pr l’H d’agir en connaissance de cause ? De plus si agir en connaissance de cause qui signifie en qq sorte ê libre est remis en cause n’est pas aussi la liberté de l’H qui l’est aussi ? Plan : I. D’une part il paraît évident que l’H agisse en toute lucidité… II. … Cpdt ses agissements sont déterminés par d’autres facteurs que lui-même… III. … Sommes-nous donc libres ou responsables devant nos actes I.

Une évidence d’agir en toute lucidité A) L’homme, un ê doué de raison

Spontanément, certains tels Descartes pensent toujours pouvoir être maîtres de leurs actes, avoir une conscience permanente. En effet l’homme est avant tout un ê rationnel,

c’est-à-dire sensé et raisonnant avec justesse. Ainsi avant d’agir il réfléchit, prend en compte les motifs qui le pousse à agir, les conséquences supposées de ces actes et les avantages qu’il en retirera. La pondération semble dc ê à l’origine de tous ces actes. Il y a dès lors une impossibilité logique de «ne pas agir en connaissance de cause » car cela signifierait que l’individu ne sait pas ce qu’il fait, qu’il ne contrôle pas ses actes. Or les agissements humains répondent en général à des objectifs, des buts qui supposent que ces agissements sont source d’une profonde réflexion et de la volonté. On doit d’abord penser l’action avant de pouvoir la réaliser. Elle nécessite une volonté qu’on considérera ici comme contrôlée. Tout action est précédée d’un processus psychique contrôlé par les envies, les besoins, comme la faim par exemple.

On pourrait croire que certaines actions telles que respirer se font naturellement par réflexes. Cpdt elles st malgré tt gouvernées par une très petite part de conscience qui fait partie de nos acquis (de nos connaissances). Un agissement nécessite la pleine attention de celui qui l’exécute. Mais on peut être conscient du fait mais pas de ses conséquences, nous ne sommes pas toujours conscients de l’importance de nos faits. Un acte anodin peut en effet avoir de grandes conséquences et on ne contrôle pas tous les facteurs extérieurs. Cela dit, on est conscient qu’on ne contrôle pas tout, on sait donc que les conséquences sont parfois imprévisibles. On ne connaît pas toutes les conséquences avant d’agir mais on a conscience de prendre un risque. On sait donc ce que l’on fait. Il est coutume de dire que l’on est ce que l’on fait. Il semble alors évident que l’on choisit de faire ce que l’on fait et dans la mesure où ce que l’on fait exprime ce que l’on est, on choisit « d’être » au sens « d’exister », de s’insérer dans la réalité. Être ce que l’on est, consiste ici à exercer sa qualité de sujet en portant un jugement déterminant sur le monde et sur soi-même. L’existence de l’homme dans le monde, son action sur la réalité, est l’expression de sa nature rationnelle, l’œuvre de sa capacité à user de sa raison. Aristote dans L’Éthique à Nicomaque attribue à l’homme prudent la capacité à délibérer afin d’ajuster au mieux les moyens aux fins de son action. TR : En tant qu’êtres doués de raison, nous avons en nous la possibilité de nous maitriser, d’orienter nos actions vers ce qui est juste, et ce qui est bien. B) L’H, un ê doué de sagesse Pour le stoïcien, Sénèque, le sage maîtrise le moindre de ses actes et il ne fait rien qui ne soit pensé et voulu. La figure antique du sage (P. Hadot, La figure du sage dans l’Antiquité gréco-latine), de celui qui sait donc, est une figure éthique majeure. En effet, le sage ne cesse de se livrer à des exercices spirituels, des exercices d’attention à lui-même pour apprendre à se maîtriser. Il apprend, il se cultive pour parvenir à un état de paix avec lui-même et agir toujours en connaissance de cause. Le modèle du sage suggère que la connaissance sur soi et la perpétuelle recherche d’une meilleure connaissance de soi est indispensable à la vie heureuse. En effet cette connaissance augmente notre pouvoir d'agir. A défaut d'être omniscient, l'homme doit s'en remettre à lui-même en ce qui concerne ses affaires quotidiennes. Ainsi, la meilleure source de savoir dont il dispose afin de le guider, c'est la connaissance de lui-même. Selon Pascal, «il faut se connaître soi-même. Quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela au moins sert à régler sa vie » (Pensées). L'homme sage décuple ses possibilités L'homme est capable d’agir en connaissance dans la mesure où il comprend le rapport qu'il a avec l'univers. Il décuplera d'autant plus ses possibilités qu'il connaîtra la place qu'il occupe au sein de l'échelle des êtres vivants qui l'entourent. Dans la sixième partie du « Discours de la méthode » (1637), Descartes met au jour un projet dont nous sommes les héritiers. Il s'agit de promouvoir une nouvelle conception de la science, de la technique et de leurs rapports, apte à nous rendre « comme maître et possesseurs de la nature ». Dans toutes les affaires importantes de la vie, nul ne nous oblige en effet que notre propre volonté. C’est dire aussi que l’homme agit toujours par jugement, car, selon la formule de saint Thomas d’Aquin, « c’est par le pouvoir de connaître qu’il estime devoir fuir ou

poursuivre une chose. Et puisqu’un tel jugement n’est pas l’effet d’un jugement naturel, mais un acte de synthèse qui procède de la raison, la magie par jugement libre qui le rend capable de diversifier son action ». Ainsi, le propre de l’homme, c’est bien d’agir en connaissance de cause. II.

Des agissements déterminés par d’autres facteurs

On entend souvent : « Je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne savais plus ce que je faisais.» Il y aurait donc une part d’inconscient chez nous, dans ce qui motive certains de nos actes. Nous avons démontré précédemment qu’une action avait besoin de l’attention du sujet et de sa volonté en admettant qu’elle était contrôlée. Mais si nous supposons que nous ne sommes pas à l’origine de toutes nos volontés, le contrôle de nos actes est remis en cause. Il existe une grande multitude de cause et motivations possibles à nos actes. II y a des circonstances dans la vie où l'on peut agir sans avoir clairement conscience de ce qu'on fait. On peut agir, sous l'effet des passions ou par ignorance, sans être pleinement maître de ses actions et sans les comprendre. A) L’influence Lorsqu’il agit l’H n’est pas tjs maître de lui-même et n’agit dc pas tjs en connaissance de cause, dans le sens où ses actions peuvent ê le reflet de diverses influences.  Tout d’abord, on obéit à des conditionnements, des mécanismes inconscients. La psychanalyse, et notamment Freud, a montré que la conscience était un domaine infime de notre psychisme et que la plupart de nos désirs, de nos craintes, se trouvait dans un domaine dont on ignorait tout, l’inconscient. Rêves, actes manqués, lapsus, névroses et psychoses diverses attestent l'existence d'un " moi " plus profond que notre " moi " pensant et organisateur de pensée, cas d'un inconscient formé de pensées refoulées qui remontent à la surface - et se traduisent par des " symptômes ".  De même l’H est parfois soumis à ses désirs, pulsions, sentiments. C’est en effet avant tout un ê de désir, ce qui en fait un ê pas tjs rationnel. Par ex lorsque l’on agit par impulsivité on agit sans réellement prendre le tps de réfléchir et dc on n’agit pas réellement en connaissance de cause ms plutôt en laissant parler son instinct et ses désirs. Ex : achats compulsifs.  L’impulsion et l’influence peuvent également s’accorder comme c’est le cas lorsque ns agissons sous l’effet des pubs : on achète un objet psk on pense en avoir besoin MS, c’est le résultat d’un conditionnement : on est tlmt influencés par les pubs qu’on pense avoir besoin du produit proposé alors qu’en réalité on en a pas du tt besoin ou pas nécessairement  On peut agir émotivement ou sous le coup d’une émotion violente. La peur, par exemple, peut nous faire perdre notre maîtrise. Ainsi, l’individu qui est pris d’une crise de panique, que sa peur soit fondée ou pas, n’est plus maître de sa volonté et ne peut plus agir rationnellement.  Les sentiments peuvent également nous faite agir de façon irrationnelle  Zola : Nana, chap 5 (Compte de Muffat : il tombe complètement sous le charme de Nana, et ne jure plus que par elle. Ce personnage représente l’échec et la ruine, en effet, il renie toutes ses valeurs par amour, ou plutôt par fanatisme. La seule manière de posséder Nana est de l’acheter au sens propre du terme : il lui offre l’intégralité de sa fortune afin qu’elle devienne sa maîtresse, à la seule condition qu’elle lui soit fidèle, promesse qui ne sera jamais tenue.

Totalement dépendant d’elle, le comte se voit donc forcé d’accéder à la moindre des requêtes et des caprices de la courtisane.) B) L’ignorance L’homme est aussi limité ds ses agissements en « connaissance de cause » puisqu’il doit faire face au facteur ignorance. D’une part l’H ne peut pas maîtriser ou connaître tous les élmts extérieurs qui peuvent entraver ses actions ce qui biaise sa prise de décision à agir. En effet il y a une sorte d’illusion de conscience. Comme le Spinoza dans l’Ethique, l’H ne peut ê « un empire ds un empire ». Le libre-arbitre ne serait qu’une illusion : comme une pierre que l’on aurait lancée dans les airs et qui prendrait conscience de son mouvement, les hommes se croient libres à tort simplement parce qu’ils ont conscience de leurs actions mais qu’ils ignorent les causes qui les déterminent. Par ailleurs les savoirs alimentant ces connaissances sont un processus infini et l’H ne peut dc pas tt connaître dès sa naissance. Comme l’explique Hume, les savoirs proviennent de l’expérience. C’est au fur et à mesure du tps que l’H pourra agir en connaissance de cause. Cela a été démontré par des expériences comme celle de Sarah-Jayne Blakemore qui explique sa théorie ds « The league break » : Le chapitre sur l'adolescence met en lumière la maturation continue du cortex préfrontal, qui est critique pour le jugement, la prise de décision et le contrôle des impulsions, et qui présente une pertinence éducative et comportementale évidente pendant l'adolescence. En tant que zone cérébrale responsable de l'intégration de tous les apports sensoriels, états émotionnels, contextes, mémoire, espoirs et rêves actuels dans le processus de prise de décision, le cortex préfrontal est l'un des plus récents à mûrir. Ainsi l’adolescent ne peut pas véritablement agir en connaissance de cause puisqu’il n’a pas assez d’expérience d’une part et car son esprit n’est pas encore arrivé à maturation et ne lui permet dc pas d’agir ac autant de pondération qu’il le fera une fois adulte. TR : Que l’homme ne soit pas toujours en mesure d’évaluer les implications de ses actes, c’est ce que montre Platon, pour qui c’est l’ignorance du bien qui peut être source d’actions mauvaises et nous pousser à mal agir. III.

Sommes-nous libres ou responsables de nos actes ?

Il semble bien que nous ne soyons donc pas tjs clairement conscients de ce que l’on fait. Dès lors se pose la question de savoir si l’on est réellement tjs responsables de nos actes ou non. En effet il paraît possible que nous ne soyons pas toujours responsables et que certaines personnes ne soient pas entièrement responsables de leurs actes. A) Pas responsables On peut aussi agir par inconscience ou par ignorance. Ainsi, pr Freud, les motifs de nos actions sont inconscients. Nous ne pouvons pas savoir pk nous réagissons de telle manière dans telle circonstance. D’un pt de vue moral, nous faisons parfois le mal sans le savoir : nous ignorons par ex que telles paroles prononcées à la légère peuvent blesser un ami. On peut envisager, en effet, que l'homme soit pris dans un destin qui le dépasse et sur lequel il n'a aucune emprise. Les hommes sont des jouets aux mains de puissances supérieures ou

plus simplement de la malchance, ils subissent les conséquences de leurs actions sans avoir prémédité ces conséquences.  Ex d’Œdipe : son destin est fixé par l’oracle à sa naissance et tous ses actes ne sont alors par réellement le fruit de sa volonté puisqu’il n’agit pas en connaissance de cause, il est responsable d’avoir tué un homme MS pas son père et il n’est pas responsable nn plus d’avoir épouser sa mère étant donné qu’il ne le savait pas et penser au contraire s’ê éloigné de tt danger en quitter le royaume.  La responsabilité peut également être remise en cause dans le cas de l'accident, puisque c’est à priori quelque chose que je ne pouvais pas prévoir.  De même, c’est parce que la justice considère que les mineurs n’ont pas encore toute leur raison et ne mesurent pas les conséquences de leurs actes qu’elle leur accorde une responsabilité pénale limitée. B) Responsables Excepté certaines réactions instinctives, comme celle que provoque la panique, l’homme peut toujours être conscient de ce qu’il fait. Pour Sartre « il n’y a pas de déterminisme, l’homme est libre, l’homme est liberté » : les hommes sont donc entièrement libres et responsables de leurs actes. L’individu qui prétend ne pas savoir ce qu’il fait cherche seulement à se déresponsabiliser. Pure mauvaise foi de la part de celui qui dit qu’il ne sait pas ce qu’il fait. Mais autrui, ce miroir, n’est pas dupe de mon manège : il me renvoie ma propre image et ma propre mauvaise foi. Il me rappelle ma responsabilité : « le trait est tiré, et il faut faire la somme ». Voilà pourquoi il est possible à Sartre de dire « L’enfer, c’est les autres » (Huis Clos). Car si je peux toujours m’arranger avec ma propre conscience, je ne peux pas faire croire à autrui, mon alter ego, ce grand mensonge : « je peux ne pas savoir ce que je fais ». CCL : A première vue en considérant l’action comme le fait nous en sommes donc toujours conscients (avec des degrés variant selon les situations) car il nécessite une volonté. Cpdt l’ignorance et les influences que l’on rencontre au quotidien font que l’on ne connaît pas toutes les conséquences avant d’agir....


Similar Free PDFs