Chapitre 1 - Les usages du mot sport en histoire PDF

Title Chapitre 1 - Les usages du mot sport en histoire
Course Staps
Institution Université de Bourgogne
Pages 4
File Size 109.4 KB
File Type PDF
Total Downloads 52
Total Views 153

Summary

Download Chapitre 1 - Les usages du mot sport en histoire PDF


Description

L1 – S2

UE 19

Carine ERARD

Chapitre 1 Histoire du phénomène sportif : Les usages du mot « sport » en histoire

Introduction 1) Une histoire du sport ? Le sport c'est un fait social total dans le sens où il est le reflet de la société et il participe aussi à son évolution et à ses transformations. On va considérer que les jeux, les activités de délassement ou de loisirs qui sont pratiqué par un groupe social donné sera une partie intégrante des manières de vivre et de pensées d'une époque donnée. Le thème sport ne peut se comprendre dans le cadre de la société au sein de laquelle il se pratique. 2) La problématique Comment définir le sport ? Est-ce que la définition du thème sport doit se limiter à des aspects compétitifs ou bien à des aspects plus large tel que la gym ou le jogging ? Est-ce que quand on parle de sport on n'englobe pas des pratiques qui ont des formes différentes, des finalités différentes ? Est-ce que le sport est une société donnée à une époque donnée ?

I) La difficile définition du mot « sport » 1) Un terme polysémique (plusieurs sens) On s'aperçoit que derrière le terme sport on y met de multiple pratiques qui sont tellement variées et hétérogènes qu'on risque de faire perdre tout le sens et la définition du terme sport. Jean-Marie BROHM : le sport c'est une pratique aliénante pour le sportif. « La première difficulté qui se présente à l'étude du phénomène sportif concerne la délimitation de l'objet à étudier. Qu'est-ce à vrai dire que le sport ? » Michel BERNARD : « Le sport à l'apparence d'un paradoxe : c'est un mot et un phénomène compris par tous mais que personne mais les plus savant spécialistes ne peuvent définir. C'est un concept sûr, déterminé. Aussi ne doit-ton pas s'étonner des définitions données tout aussi partiel et partial les unes que les autres. 2) Quelques éléments d'histoire du mot « sport » et de son évolution (Defrance, 1995 ; Terret, 2006) Le mot sport vient de l'ancien français DESPORT(er) et qui signifie s'ébattre (XIIe). Globalement, au début du 12ème siècle, Desport signifie jeux, loisirs, conversation. On est dans une signification très englobante. Dans l'oeuvre de Rabelais, Desporter signifie s'amuser. Il est ensuite importer en Angleterre par la noblesse, pour être prononcé Disport portant la même signification. Il revient en France sous le terme Sport et il revient au 19ème siècle en 1830.

L1 – S2 UE 19 Carine ERARD Définition d'Eugène CHAPUS (1854) : Pour lui le sport rassemble tous les passe-temps chic de la classe aristocratique (la pêche, le billard, pari en équitation, la chasse, le tir,...). Toujours au 19ème siècle, dans le dictionnaire Littré de 1873, on précise que le sport est un mot anglais pour désigner tout exercice de pleine air avec des exemples tel que les courses de chevaux, la gymnastique, l'escrime, la pêche, le tir à l'arc, la chasse. Avec une petite précision c'est qu'en France on a tendance à confondre le sport avec les courses de chevaux d'après le dictionnair Littré. Le sport dans l'entre deux guerres : L'entre deux guerres le sport va affirmer son identité. Le sport va gagner en spécifier en 1920, 1930. A travers le thème sport on va distinguer ce qui relève du sport à proprement parlé ce qu'on pratique à l'école comme activité physique c'est de la gymnastique, et de toute les activités physiques du service militaire (activité conscriptive). Dans l'entre deux guerres, on va avoir des définition qui vont spécifiés le sport avec des notions de performances, de progrès d'une part, et des définitions qui vont distinguer le sport d'un simple jeu. Pierre de COUBERTIN (1922) : « Le sport c'est le culte volontaire et habituelle de l'effort musculaire intensif appuyé sur le désir de progrès et pouvant aller jusqu'au risque. » Marcel PREVOST (1922) : Le sport c'est un exercice méthodique et hygiénique du corps humain en vue d'accroître sa force, son adresse et sa beauté et de développer l'énergie de la volonté tout en relaxant l'esprit. Georges HEBERT (1925) : Pour lui le sport c'est tout genre d'exercice ou d'activité physique ayant pour but la réalisation de performance et dont l'éxécution repose essentiellement sur l'idée de lutte contre un élément définit, une distance, une durée, un obstacle, une difficulté matérielle, un danger, un animal, un adversaire ou par extension soi-même. Jusque dans les années 20 et 30, les définitions du terme sport sont différements produites par les promoteurs, les institutions sportives. A partir des années 50, 60, les définitions vont plutôt venir d'expert en sciences humaines sociales. Les définitions vont tendre à mettre en avant les aspect institutionnelles et codifiés de la pratique. Joffre DUMAZEDIER (1950) : Le sport c'est la manifestation d'une activité physique exercée par l'homme pour profiter des qualités de son corps pour les développer ou les conserver, les mesurer ou les comparer selon des règles communément adoptées. Georges MAGNANE (1954) : Le sport c'est une activité physique de loisir dont la dominante est l'effort physique participant à la fois du travail et du jeu pratiqué de façon compétitive comportant des règlements ou des institutions spécifiques et succeptible de se transformer en activité professionnelle. Michel BOUET (1968) : Le sport est une activité institutionnalisée de loisir à participation corporelle primordiale et à structure motrice rigoureusement spécialisée s'exerçant pour elle même sur le mode compétitif avec le souci essentiel d'accomplir une performance. Jean-Marie BROHM (1976) : Le sport c'est un système institutionnalisé de pratique compétitive à dominante physique délimité, codifié, réglé conventionnellement dont l'objectif avoué est sur la base de comparaison, de performance, d'exploit de désigner le meilleur conccurent. Thierry TERRET (2006) : Le sport n'est plus réduit à des pratiques compétitives mais on peut y mettre des pratiques d'esthétiques, commes les arts équestres. Les définitions sont multiples, et si il est difficile de définir le mot sport c'est qu'il existe des controverses, des divergences.

L1 – S2

UE 19

Carine ERARD

II) Des divergence théoriques quant à l'origine du « sport » 1) Thèses de la continuitéjeu/sport et de la rupture/spécificité des « sports modernes » 1.1) Thèses de la continuité jeu/sport Bernard JEU (1982) : « Le sport trouve ses origines dans l'Antiquité. Il y a une continuité entre les jeux Olympiques antiques, les jeux populaires, les sports modernes ». Pour lui « une généalogie du sport moderne nous conduirait des compétitions rituelles aux compétitions sportives en passant par les jeux rituelles. Johan HUIZINGA (1951) : Dans l'Antiquité, on a des activités qui présente les mêmes caractéristiques que les sports modernes, à savoir des coureurs qui partent sur la même ligne (égalité des chances). On a une organisation technique relativement semblable notament dans le tirage au sort les couloirs. On avait une atmosphère semblable. On a des débordements des spectateurs. On attribut des prix aux vainqueurs. Le sport est universel d'après cette thèse, le sport à toujours existé, les médias ou les journalistes tentent à faire croire. Frédéric BAILLETTE (1996) : Le sport est très souvent présenté comme un fait universel, un avariant culturel sous des formes certes changeantes, il aurait été pratiqué à toutes les époques et sous toutes les latitudes. Norbert ELIAS : Considerer le mouvement sportif moderne comme l'héritier de l'Antiquité, c'est une légende idéologique qui sert à renforcer l'unité et aussi le prestige d'un mouvement sportif qui est traversé par des tensions multiples. 1.2) Thèse de la rupture/spécificité des « sports modernes » Roger CHARTIER (1982) : La continuité du vocabulaire ou la similitude des gestes ne doivent pas nous égarer entre les sports modernes et les jeux traditionnelles ou antiques les différences sont plus forte que les permanences. Pierre LAGUILLAUMIE (1972) : L'apparition du sport moderne, c'est-à-dire du sport dans certaines formes d'organisations diffère radicalement de l'Antiquité. Les sports modernes seraient nés de la transformation de la société à la fin du 19ème. Pour un certain nombre d'auteur, on a eu un moment donné, des valeurs et un mode d'organisation de la société qui ont changé que les pratiques sportives sont apparues 1.2.1) Comparaison « sports » modernes/ « sports » antique (A. Guttman, 1978) A. GUTTMAN (1978) : Le sport moderne apparut depuis le début du 19ème siècle présente des caractéristiques spécifiques au nombre de sept. – Le sécularisme : dans les sports modernes, il n'y a plus de lien avec le calendrier religieux. – L'égalité des chances avec des jeux ouverts à tous. – La spécialisation des rôles : on a de plus en plus de compartimentation des tâches. – La rationalisation : les sports modernes ont tous une réglementation précise internationale. – La bureaucratie – La quantification – La quète de record 1.2.2) Comparaison « sports » modernes/ jeux traditionnels (Pierre Parlebas) – – –

Les jeux de la Renaissance ne dispose pas d'espace spécialisé. Ce sont essentiellement des jeux extérieurs et de pleine air. Dans les jeux de la Renaissance, on a du matériel et des accessoires très variés, souvent emprunter au milieu naturel.

L1 – S2 UE 19 2) Les différentes interprétations de la transformation « sportive » des pratiques corporelles

Carine ERARD

2.1) La thèse du sport comme produit du capitalisme On a des pratiques qui sont à la recherche de compétition de record. 2.2) La thèse du sport comme produit de l’éthique protestante. Les protestants on particulièrement contribués à rationaliser le travail et de la vie social. On a eu des pratiques, des loisirs ayant suivis cette évolution. 2.3) La thèse du sport comme produit du développement de la pensée rationnelle (scientifique) Au cours du 19ème siècle, on a une montée de la pensée scientifique qui se reflète dans la vie sociale. Allen guttman va nuancer cette these en avancant l’idee selon laquelle sous une formulation proche de l’histoire culturelle et va privilégier le role de la vision du monde rationaliste qui sous entend le developpement de la pensée scientifique et qui penetre le vie sociale tout au long du XVIII. 2.4) Thèse du sport comme produit de la pacification sociale Progressivement, nous vivons dans des sociétés qui sont de plus en plus civilisé « La civilisation des moeurs ». Au fur à mesure des époques, nous avons un seuil de tolérance sociale qui diminue. 2.5) Des controverses, donc, sur les origines des sports modernes Ces différentes thèses font discussions, controverses. J. DEFRANCE : Il ne faut pas donner raison à une de ces thèses. Il vaut mieux considérer qu'il y a une constellation de l'ensemble des thèses....


Similar Free PDFs