Les fonctions sociales du sport PDF

Title Les fonctions sociales du sport
Author Hamza Rachouk
Course Materiaux Composites
Institution HEM Institut des Hautes Etudes de Management
Pages 4
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Summary

sociologie du sport...


Description

Les fonctions sociales du sport Les pratiques sportives sont des supports essentiels de la vie sociale. Elles sont sources d’engagement et d’épanouissement personnel : elles constituent, à ce titre des supports éducatifs à part entière. Si la pratique d’un sport n’est pas automatiquement socialisante ou éducative, il faut reconnaître que le sport recèle de fortes potentialités et spécificités éducatives et sociales, ayant des impacts indirects sur la cohésion sociale. Pour qu’il puisse exprimer ces potentialités, il est en revanche crucial de se placer dans une démarche de projet. L’idée d’un sport automatiquement éducatif est aujourd’hui datée. Le principe qui fait aujourd’hui consensus est que le sport est une pratique sociale et culturelle recelant un certain nombre de spécificités qui peuvent (sous certaines conditions) apporter une plus-value à un projet plus global centré sur l’individu. Dans cette perspective, l’idée est bien de montrer que les acteurs du sport sont un maillon d’une continuité éducative, et que par conséquent ils ne peuvent travailler seuls. Les pratiques sportives sont des supports essentiels de la vie sociale, à la fois comme éléments de confrontation à la norme, mais aussi et encore comme source d’éducation et de développement communautaire induisant des valeurs fondamentales telles le mieux-être ou le mieux vivre lié au plaisir de l’existence. Cinq fonctions constituant la spécificité du sport : • une fonction éducative : l’activité physique constitue un excellent instrument pour équilibrer la formation et le développement humain de la personne à tout âge ; • une fonction de santé publique : l’activité physique offre l’occasion d’améliorer la santé des citoyens et de lutter de manière efficace contre certaines maladies ; • une fonction sociale : le sport représente un outil approprié pour promouvoir une société mieux intégrée, pour lutter contre l’intolérance et le racisme, la violence, l’abus d’alcool ou l’usage de stupéfiants. Il peut contribuer à l’intégration des personnes exclues du marché du travail, des personnes handicapées et à la scolarisation des jeunes ; • une fonction culturelle : la pratique sportive permet au citoyen de mieux s’enraciner dans un territoire, de mieux le connaître et de mieux s’intégrer, et pour ce qui concerne l’environnement, de mieux le protéger ; • une fonction ludique : la pratique sportive représente une composante importante du temps libre et du divertissement individuel et collectif. Le mouvement sportif doit pouvoir en effet compter sur l’engagement de l’État afin qu’il définisse et pilote les politiques publiques du sport de demain. Les acteurs du monde sportif, et surtout le monde associatif, sont en mesure de souscrire à cet engagement en assumant toute leur place dans la société. L’essence du sport est sa vertu d’apprentissage progressif pour approcher la maîtrise de la pratique. Elle est même source d’engagement et d’épanouissement personnels et collectifs. En cela le sport est un processus d’éducation à part entière qui remplit des fonctions sociales d’intégration et de solidarité nécessaires à la cohésion de la société. L’idée force de notre proposition consiste en la diffusion et la promotion des pratiques sportives, y compris les plus innovantes, au sein des activités sociales les plus courantes sur le terrain : écoles, centres sociaux, espaces publics… Elle consiste tout simplement à faire reconnaître " l’utilité sociale "

du sport. Le projet pour le sport est un projet de société. Garantir et promouvoir la fonction éducative et sociale du sport c’est : IIIIIIIVV-

-Développer l’accès aux pratiques sportives - Favoriser l’éducation à la citoyenneté - Contribuer à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes - Participer à la prévention et à la lutte contre les incivilités et la violence - S’associer aux politiques locales de développement social

Fonctionnalisme Le fonctionnalisme est une théorie utilisée pour la première fois par Bronislaw Malinowski dans l'ouvrage Les Argonautes du Pacifique occidental, produit d'un long travail d'observation participante qu'il réalisa dans les îles Trobriand. Elle constitue une alternative aux théories anthropologiques alors dominantes, l'évolutionnisme et le diffusionnisme. L'évolutionnisme analyse les pratiques des différentes sociétés comme les résultats de leur évolution. Postulant l'unicité du genre humain, les évolutionnismes rendent compte des différences entre les sociétés par leur degré de développement. Au contraire, le diffusionnisme considère que les sociétés sont fondamentalement diverses. Les pratiques qui y sont observées sont le résultat d'emprunts culturels aux sociétés voisines. Les diffusionnistes expliquent le fonctionnement des sociétés à partir de l'histoire des transmissions de connaissance entre différents groupes.

Le spectacle sportif Le spectacle sportif offre l’image idéalisée et embellie qu’une société souhaite se donner d’elle-même. Mais il renseigne aussi sur ce dont nous avons besoin pour réussir dans la vie à la manière d’un drame caricatural (Bromberger, 19951). Par-delà les résultats des compétitions, il invite les spectateurs à discuter de la légitimité des places obtenues. Ainsi le spectacle sportif en dit-il long sur les modes de pensée et les mythes de nos contemporains dans une société concurrentielle. De quels ingrédients se compose la recette du succès quand on l’envisage assis dans les gradins des stades ? Il faut incontestablement du mérite et savoir tirer son épingle du jeu tout en restant, collectif, mais il faut aussi de la chance, et si nécessaire un peu de roublardise.

Ethnométhodologie L'ethnométhodologie est un programme de recherche en sciences sociales consacré à l'étude, en termes de méthodes ou de procédures, de la production d'ordre, de rationalité et de sens dans la vie sociale, notamment dans les conduites, les activités et les pratiques des agents. Le point de départ en a été les recherches de Harold Garfinkel, dans les années 1960, sur la façon dont les agents sociaux – les « membres » dans la terminologie de Garfinkel – raisonnent, jugent et décident en

situation, ou coordonnent leurs actions, lorsqu'ils ont à gérer leurs affaires de la vie courante ; ou encore sur la manière dont ils parviennent à se comprendre mutuellement, sur la connaissance ordinaire des structures du monde social qu'ils mettent en œuvre et sur les opérations intersubjectives par lesquelles le sens d'un monde commun est instauré et maintenu. L'appellation « ethnométhodologie » a été forgée sur le modèle de termes comme « ethnobotanique », « ethnomédecine », pour désigner l'étude de ces manières de faire de la vie quotidienne et des méthodes ou techniques qui les sous-tendent.

Les apports de la sociologie du Pierre Bordieu sur le sport LA FONDATION D’UNE SOCIOLOGIE DE LA CULTURE EN France Dans la sociologie Française des années 1960, le sport, et les autres pratiques culturelles - aller au cinéma, lire des romans, faire de la peinture -, sont appréhendés sous le concept de « loisir » (Dumazedier, 1962). La sociologie de cette époque, de façon assez générale, et principalement sous l'influence du marxisme, sépare la sphère de la production de la sphère « hors production » (et de la consommation), et place la culture dans cette seconde. Dans ce cadre : - les pratiques culturelles restent des objets mineurs pour la sociologie; ces objets ne sont pas « structurants », ni déterminants : au mieux, la sociologie montre que les grands clivages sociologiques s'y reflètent (théorie du reflet). - les loisirs sont l'univers du choix, de la liberté (« temps libre »), de la gratuité : des pratiques qui n'engagent pas aussi gravement que le choix des études ou d'une profession. La liberté résulte du fait que la sphère des loisirs est à part, protégée de la sphère du travail et de la contrainte (c'est un lieu de compensation, etc.). - l'opposition entre « haute culture » et « culture ordinaire » est encore largement conservée en sociologie (Edgar Morin parle de « culture cultivée » et de « culture de masse » dans L’esprit du temps, 1962): donc la sociologie de la culture accepte une définition assez étroite de la culture dans le spectre de laquelle il y a des difficultés à faire rentrer le sport. - enfin, le sport, la lecture, les loisirs, sont analysés assez globalement (même si les sociologues des années 1960 sont conscients des différences sociologiques et culturelles entre le tennis et la boxe, entre le concert classique et le rock). Les travaux de Bourdieu sur la culture (1964, 1970), et sur son fonctionnement dans l'école et l'université, modifient ce cadre conceptuel. Une approche anthropologique est introduite dans les analyses sur la culture (Bourdieu a commencé sa carrière par des travaux sur la société Kabyle, dans l'Algérie). De manière classique en anthropologie, le concept de culture couvre un large spectre d'activités. Quand on parle de culture au sens anthropologique, de la culture des Hopis par exemple, le concept vise à décrire les façons : - de construire les maisons, d'aménager l'intérieur ; - de faire la cuisine et de se nourrir;

- de cultiver la terre, avec des techniques spécifiques ; - d'organiser le pouvoir et l'autorité politique ; - de soigner son corps, de faire de l'exercice ; - de lire, de raconter des histoires, d'interpréter des symboles, etc . La culture est un objet majeur pour l'anthropologue. Second remaniement, l'anthropologue ne définit pas l'univers de la culture comme un univers de gratuité et de libre choix. Sans doute l'homme Occidental est-il libre de s'investir, ou non, dans la lecture de romans ou dans le sport: mais le Hopi n'est pas libre de participer ou de refuser sa participation à la culture Hopi. La culture traverse les rapports politiques, les liens de parenté, la production économique, elle engage les dimensions essentielles de la vie sociale : elle n'est ni une activité gratuite, ni l'espace du libre choix, ni séparée des structurations sociales et des rapports politiques. Le concept anthropologique est repris et appliqué aux sociétés industrielles capitalistes, en tenant compte de leur structuration: cela conduit vers une analyse des cultures de classe, etc. (concept anthropologique et sociologique tout à la fois), et vers une approche de la culture comme domaine où se forment des enjeux de pouvoir (rôle des intellectuels, des « professions », des « corps », etc.). Troisièmement, il n'y a pas de coupure entre « culture ordinaire » et « haute culture » (ou « culture classique » : littérature, sciences, beaux-arts), même s'il existe des hiérarchies entre les objets culturels. Une analyse de la culture doit élargir son champ d'observation (études sur la bande dessinée, la couture, la littérature pour enfants, etc.). Elle doit aussi étudier comment s'est formée une culture légitime, la « haute culture », c'est-à-dire comment la société en vient à valoriser la connaissance d'objets comme la peinture européenne du XVe siècle ou la littérature grecque, etc., tandis qu'elle dévalorise la connaissance de la bande dessinée ou de la musique rock : analyser comment se forment des hiérarchies culturelles, et donc ne pas utiliser ces hiérarchies pour conduire l'analyse sociologique....


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