Chapitre 3 - Le marché des Biens et Services PDF

Title Chapitre 3 - Le marché des Biens et Services
Course Macroéconomie
Institution Université Rennes-II
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Chapitre 3 : Le marché des Biens et Services 1. Qu’est ce qui est échangé ? Où ? À quel prix ? Qui offre ? Qui demande ? Quels ajustements ? 1.1. Qu’est-ce qui est échangé ?

Qui offre ?

Qui demande ? M des B/S

Qui ? Où ? Prix ?

Ajustements

Biens : Les biens sont des objets physiques pour lesquels il existe une demande, sur lesquels des droits de propriété peuvent être établis et dont la propriété peut être transférée d'une unité institutionnelle à une autre au moyen de transactions sur des marchés. Ils sont demandés parce qu'ils peuvent être utilisés pour satisfaire les besoins ou les désirs des ménages ou de la collectivité, ou encore pour produire d'autres biens ou services. La production et l'échange des biens sont des activités tout à fait séparées. Certains biens peuvent ne jamais être échangés, tandis que d'autres peuvent être achetés et vendus de nombreuses fois. La séparation de la production d'un bien de sa vente ou revente ultérieure est une caractéristique économiquement significative d'un bien qui n'est pas partagée par un service.

Services : Une activité de services se caractérise essentiellement par la mise à disposition d'une capacité/prestation technique ou intellectuelle. À la différence d'une activité industrielle, elle ne peut pas être décrite par les seules caractéristiques d'un bien matériel acquis par le client. La frontière entre biens matériels et immatériels est d’ailleurs ténue. En France, l’appellation « secteur des services » est utilisée de façon plus restrictive, puisque limitée aux services principalement marchands non financiers, soit : · les services rendus aux entreprises ; · les services rendus aux particuliers ; · les activités mixtes (hébergement-restauration, activités immobilières et informationcommunication). Toutefois, les services dans leur sens le plus large, généralement donné par les anglo-saxons, désignent en fait les « activités tertiaires » qui comprennent : · le tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, activités immobilières, information-communication) ; · le tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale). La force de travail est-elle un service ? Non car c’est un facteur de production. En France le marché des biens est à hauteur de 20% et le marché des services à 80%. 1.2. -

Avec intermédiaires : commerces, marchés de rues, … Sans intermédiaires : ventes par internet, ventes directes chez le producteur

1.3. -

Où ?

Quel prix ?

Multiplicité des B et des S Multiplicité de prix Nécessité d’un indice de prix : Niveau Général des Prix (NGP)

1.4.

Qui offre ?

-

Entreprises Pouvoirs Publics Reste du Monde (RdM) Les Ménages, production des EI + Production non marchande

-

De façon formalisée : P + IM = Production nationale + Production faite à l’extérieur.

1.5. -

Qui demande ? Pour quels motifs ?

Ménages - pour consommation finale et investissement locatif Entreprises – pour consommation intermédiaire et investissement (pas de CF car une personne morale n’a pas de besoins) Pouvoirs Publics – pour consommation intermédiaire, finale et investissement Reste du Monde

De façon formalisée en regroupant par motif : CI + CF + I + X Exemple de formalisation : CF = C(YD, i) YD : Revenu Disponible Formalisation : Équation d’équilibre sur le M des B/S. Statut particulier de cette équation = identité comptable P + IM = CI + CF + I + X (P – CI) = CF + I + X – IM Y = CF + I + (X – IM) Offre domestique Demande adressée à notre production domestique Nette de la demande satisfaite par l’offre du RDM

Graphique offre/demande

L’offre dépend positivement du prix La demande dépend négativement du prix Ajustement en cas de déséquilibre - Soit par les prix - Soit par les quantités

Consommation Finale : Consommation Intermédiaires : Valeur des biens et services transformés ou entièrement consommés au cours du processus de production. L'usure des actifs fixes mis en œuvre n'est pas prise en compte ; elle est enregistrée dans la consommation de capital fixe.

2. La mesure de la quantité d’équilibre en niveau (PIB) et en variation (le taux de croissance) 2.1. LA mesure principale : le PIB 2.1.1. Trois approches équivalentes pour mesurer le NIVEAU DU PIB Trois pour un même résultat… - Approche par l’offre/par la production - Approche par la demande - Approche par les revenus (générés par la production) … qui donnent les 3 informations complémentaires sur le système productif.

A noter : 

PIN = PIB – CCF (I = FBCF)

FBC : Formation Brute de Capital Fixe CCF : Consommation de Capital Fixe Ex : 100 Machines : capital de départ début d’année 10 nouvelles = I = FBCF -2 obsolètes = CCF = Consommation de K Fixe 108 Capital fin d’année

Avec CCF = Dépréciation subie par le capital fixe par suite d’usure normale et d’obsolescence prévisible Le terme « brut » dans PIB ou FBCF signifie que la CCF n’a pas été soustraite. Pour 2017 : PIN = 2291,7 – 401,6 = 1890,1 Milliards d’euros 2.1.2. Calculer la CROISSANCE du PIB et décomposer cette croissance par moteurs

(t-t-1)/yT-1 Formalisation : Y=B+S Graphique : Trait noir : évolution du PIB Deux moteurs puissants en Allemagne : I et X

2.2. Origines distinctes des fluctuations et de la croissance du PIB 2.2.1. Les fluctuations de Cours Terme (CT) viennent essentiellement des choix de demande Graphique de choc de demande 2.2.2. La croissance de Long Terme (LT/Tendance) du PIB évolue du fait de l’existence de chocs d’offre Graphique de choc d’offre Tendance de Long Terme = Production potentielle Fluctuations de Cours Terme Le PIB fluctue autour de son niveau potentiel, l’écart est l’output gap 2.3.

Une mesure associée : le RNB, utilisé pour le calcul des contributions au budget européen

Le PIB comptabilise ce qui est produit (et donc les revenus associés) à l’intérieur du pays par les agents économiques Mais : Une partie de nos agents résidents réalise (de la production et donc) des revenus à l’ectérieur du territoire géographique de la France -> à rajouter pour comptabiliser tous les revenus des agents nationaux  Une partie (de la production intérieure et donc) des revenus est réalisée par des agents non-résidents -> à enlever pour ne pas comptabiliser uniquement les revenus de nos agents nationaux Ex pour le travail : Rému. Reçus – Rému. Versées = Rému. Nettes reçues du RdM 

RNB = PIB + Rémunérations nettes reçues du RDM (travail) + revenus nets de la propriété provenant du RdM (KF) + impôts et subventions nets reçus du RdM En anglais GNI/GDP

2.4. Les limites du PIB 2.4.1. Le PIB est-il une mesure exacte des quantités de richesses produites ? Non :  

Il sur-estime la production de richesse, ex : environnement (externalités négatives) Il sous-estime la production de richesse : ne compte pas la production de services domestiques

Mais en moyenne, il y a une compensation des deux. Le PIB est une bonne approximation (proxy) des quantités de richesses produites. 2.4.2. Le PIB est-il une bonne approximation du bien-être ? Non : Mais le PIB a été conçu pour mesurer la production, la performance économique, pas le Bien-Être Pour cet objectif de mesure de la performance, il est incontournable car : -

Calculé dans un cadre comptable et statistique international normalisé et évolutif Concept synthétique largement reconnu et utilisé

2.4.3. Indicateurs complémentaires ou alternatifs 

 -

Indicateur complémentaire : IDH calculé par le PNUD (Programme des Nations Unies) depuis 1990 d’après les travaux de A. SEN (Prix Nobel 1998) : « L’IDH a été créé pour souligner que ce sont les personnes et leurs capacités qui devraient constituer le critère ultime pour évaluer le développement d’un pays, et non la seule croissance économique » Ses caractéristiques : Indice composite = moyenne géométrique de 3 sous-indices mesurant : Niveau de vie : RNB par habitant en PPA Niveau de santé : Espérance de vie à la naissance Niveau d’éducation : taux de scolarisation

 Indice sans dimensions : compris entre 0 et 1 -

Ses limites : Connu très tard Pas disponible dans tous les pays Ne tient pas compte des inégalités Très dépendant du RNB

À retenir : IDH fortement corrélé au RNB réel/tête en PPA

  -

-

Indicateurs alternatifs : Réflexion sur d’autres indicateurs pour tenir compte de la qualité de vie, des inégalités, de la dimension Développement Durable… Travaux de la commission Stiglitz-Sen-Fitoussi (2009) : « L’utilisation d’indicateurs alternatifs de niveau de vie conduit à quelques reclassements entre pays mais sans véritablement remettre en cause l’avance apparente des États-Unis (sur le critère du PIB PPA par habitant) » -> continuer à utiliser le PIB mais à compléter par un « tableau de bord » visant à appréhender performance économique et qualité de vie à travers leurs différentes facettes

3. La mesure du niveau du prix d’équilibre (le NGP) et son évolution dans le temps 3.1. Plusieurs indices pour mesurer le niveau des prix   -

Multiplicité de B/S  Nécessité d’utiliser un indice agrégeant ces multiples prix = moyenne de prix pondérée par leurs importances Plusieurs indices selon les prix que l’on veut agréger : Tous les B/S produits à l’intérieur du pays : prix implicite du PIB = déflateur du PIB = PIB nominal / PIB réel Seulement des B/S consommés : IPC, IPCH (Indice Prix Consommation / Harmonisé) Seulement les B issus de l’industrie : IPP Seulement les B/S d’une branche : IPGA, Logement

3.2.

Les prix en variation : inflation/déflation

Distinguer : 

Inflation = augmentation générale et durable des prix  perte du pouvoir d’achat de la monnaie ipct −ipct−1 p= ∗100 ipct −1 = manifestation d’un déséquilibre sur le marché des B/S

Graphique papier  -





Inflation sous-jacente : on exclut de l’IPC : Prix des produits soumis à l’intervention de l’État (électricité, gaz, tabac…) Les produits dont les prix sont « volatils » (produits pétroliers, produits frais, produits laitiers, viandes, fleurs et plantes, …) pour des raisons exogènes (tensions sur les marchés mondiaux des MP) ou des raisons climatiques. Déflation = diminution générale et durable des prix Taux « d’inflation » < 0 Japon 2009 -> 2013 : taux d’inflation annuel entre 0 et -1,3% Désinflation = diminution du taux d’inflation France 1980 -> 1986 : taux d’inflation annuel en baisse de 12% à 6%



Hyperinflation = taux d’inflation extrêmement élevés Allemagne 08/1922 – 11/1923 : taux mensuel de l’ordre de 300% Quel exemple plus récent ? Venezuela/Zimbabwe



Forte inflation Argentine 1986 -> 1990 : taux mensuel de l’ordre de 20%



Stagflation = inflation + stagnation des quantités produites France 1984 : Inflation (7%) + ((Chômage (8,4%) / Croissance (1,5%))

4. Complément Méthode : Comment corriger le PIB pour l’utiliser dans les comparaisons dans le temps et dans l’espace ? Les comparaisons sont rendues difficiles car :  Dans le temps : les prix varient  Dans l’espace : - Les devises des pays à comparer sont différentes - Les pouvoirs d’achat des devises sont différents - Les tailles des pays à comparer sont différentes  1, 3, ou 4 corrections nécessaires Prélable : ma notion de Pouvoir d’Achat : Les deux mesures précédentes (PIB et prix) servent à mesurer à mesurer le pouvoir d’achat du revenu des ménages Ex Paires de chaussures 3000€/100€ = 30 paires de chaussures Pouvoir d’achat des ménages =

revenus disponible des ménages ipc

Trois types de revenus : Salaires, Épargne, Prestations sociales 4.1.



Corriger le PIB pour l’utiliser dans des comparaisons dans le temps : partage prix/volume

En période de variation des prix, il est incorrect d’utiliser directement le PIB observé pour comparer la production Si on le faisait : On mélange prix et demande et on ne connais pas précisément la part de chacun PIB observé 2010 = Pv 2010 * Qv 2010 + Po 2010 * Qo 2010 PIB observé 2017 = Pv 2017 * Qv 2017 + Po 2017 * Qo 2017 V = Voiture

O = Orange

Hausse PIB observé : effet prix et/ou effet quantité



Solution : enlever l’effet prix en raisonnant à prix constants : PIB observé 2010 = Pv 2010 * Qv 2010 + Po 2010 * Qo 2010 PIB corrigé 2017 = Pv 2010 * Qv 2017 + Po 2010 * Qo 2017 Hausse du PIB corrigé : effet quantité isolé Dans la réalité l’INSEE utilise une technique un peu plus compliquée, les prix chainés. Synonymes Observé Prix * quantités Nominal Valeur À prix courants À € courants

Corrigé Quantités Réel Volume À prix constants de l’année de base (2014) À € constants

Ce calcul est réalisable pour le PIB, mais aussi pour n’importe quelle grandeur dont on souhaite distinguer les évolutions en valeur / volume.

De façon formalisée, PIBréel =

PIB nominal P

Où P est le prix implicite de PIB Ou encore : PIB nominal = Prix implicite de l’output x PIB réel P = PIB nominal / PIB réel = 1 l’année de base Dans le cas d’inflation modérée, relation entre croissance et inflation :

4.2.

Corriger le PIB pour l’utiliser dans des comparaisons dans l’espace : raisonnement en PPA par habitant

4.2.1. Il est incorrect d’utiliser le PIB pour comparer la production sur un échantillon de pays qui n’utilisent pas la même devise.  Nécessité de convertir les PIB dans une monnaie commune, généralement le $ Taux utilisé pour convertir = taux moyen de change observé sur les marchés des changes Ex :

PIB chine = 74400 milliards de CNY Taux de change observé : 1 CNY = O,1505 USD PIB chine = 74400 x 0,01505 = 11200 Milliards USD

 Mais insuffisant car tous ces pays n’ont pas le même pouvoir d’achat 4.2.2. Il est incorrect d’utiliser le PIB en $ pour comparer la production sur un échantillon de pays lorsqu’ils n’ont pas le même niveau de pouvoir d’achat  Nécessité de corriger les différences de Pouvoir d’Achat en appliquant un taux PPA Taux utilisé pour convertir = taux de change « virtuel » qui permet de gommer les différences de pouvoir d’achat

4.2.3. Il est incorrect d’utiliser le PIB pour comparer la production sur un échantillon de pays lorsqu’ils ne sont pas de la même taille → nécessité de corriger les effets taille de population en raisonnant en PIB par tête : PIB/N où N est le nombre d’habitants Ex PIBUSA = 18 600 Milliards USD PPA → 57 466 $PPA/hab PIBChine = 21 278 Milliards USD PPA → 15 534 $PPA/hab Choisir PPA constantes si comparaisons internat dans le temps

4.3.

Les tableaux de synthèse en bref

2 tableaux de synthèse TEE = Tableau Economique d’Ensemble (pas vu cette année) TES = Tableau d’Entrées-Sorties

5. Les faits stylisés : la structure du marché des B/S français et comparaisons internationales 5.1. La structure du système productif (côté offre)

Trois choses à retenir :

5.2.

La structure de la demande

5.3.

Les faits sur l’inflation

Inflation importée (différence entre rouge et bleue)

En zone euro

5.4.

Éléments de comparaison internationale des PIB

Si volonté de comparer seulement le poids brut des économies : PIB en $ observé Si volonté de comparer la puissance des économies en tenant compte des différences de pouvoir d’achat : PIB en $PPA

Si volonté de comparer la richesse des habitants en tenant compte des différences de pouvoir d’achat : PIB par habitant en $PPA ou €PPA

Conclusion : 

Compétences acquises :

-

Savoir : structure du M des B/S, mesure du PIB et des prix Savoir-faire : lire des données de la CN, analyser la structure du M des B/S à partir des données CN, ordre de grandeur. (France dépassée par Inde)

 

On en parle dans l’actualité économique Suite de ce chapitre au S2 et en L2/L3 : la croissance de LT et ses fluctuations de CT....


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