Chap 5 - L\'équilibre sur le marché des biens et services PDF

Title Chap 5 - L\'équilibre sur le marché des biens et services
Course Introduction à la macroéconomie
Institution Université Lumière-Lyon-II
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Nicolas Chaigneau...


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Chapitre 5 : L’équilibre sur le marché des biens et services

Rappel : les analyses de la partie II montrent que la croissance à long terme dépend des conditions de l’O : à long terme, les conditions de production (les stocks de K et W disponibles et le niveau technologique) déterminent le rythme de croissance. Les politiques éco adaptées doivent viser à améliorer ces conditions de l’O (politique de l’O). Ces politiques de l’O partent du principe suivant : à long terme, quelque soit le niveau de la D, et quand les capacités de P° sont utilisées à 100%, alors seule une modification des conditions de l’O permet d’obtenir de la croissance. L’objectif doit être de favoriser l’investissement en K physique, en K humain et l’innovation. Toutefois, quand on considère le court terme, on observe que le niveau du PIB effectif diffère parfois du PIB tendancielle (il fluctue autour de la tendance). Cela signifie que, à côté des facteurs qui déterminent la croissance de long terme (facteur d’O), il existe des facteurs qui provoquent ces fluctuations. L’objectif du chapitre est précisément est d’identifier ces éléments. Le but final est d’avoir une idée précise des politiques économique à mener quand le PIB effectif est inférieur au PIB tendanciel.

I –Le sdé t e r mi na nt sdur e v e nuna t i ona l :l ’ a na l y s edec our t t e r mee tl er ôl edel a de ma nde Pourquoi, parfois, le PIB effectif s’écarte-t-il significativement de la tendance ? Les macroéconomistes expliquent ce phénomène par la raison suivante : les prix n’ont pas le même comportement à court terme et à long terme.

1–Re t o urs u rl adi s t i nc t i onc ou r t t e r me–l ongt e r me: l er ô l ede spr i x Pour comprendre le rôle des prix en macro, il faut étudier un modèle particulier : le modèle classique. Ce modèle a été élaboré et défendu par les économistes qui ont en commun d’adhérer à la même loi de Say. Cette loi a été formulée en 1803 par JB Say et elle indique que « tout offre crée sa demande ».

A–Lemodè l e«c l a s s i que»dec our tt e r mee tl al oi deSa y Dans ce modèle, la notion de court terme a un sens précis : cela désigne un intervalle de temps suffisamment court pour que le volume d’équipement disponible pour produire, soit constant. K : le stock de K physique est donné.

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En conséquence, à court terme, l’investissement en K physique n’a aucun effet sur les capacités de P°. Néanmoins, cet investissement en K physique se traduit par une D de bien d’investissement (d’équipement). A court terme (dans le modèle classique) : Q (PIB) = F (K ; L) Selon le modèle classique, à court terme, le volume de P° ne peut augmenter que si le volume d’emploi augmente (L augmente). Ce volume d’emploi dépend lui-même du fonctionnement du MDT. Selon ce modèle, le niveau d’emploi dépend lui-même de la confrontation entre l’O & la D de travail. L’O et la D sont rendues égales sur le MDT grâce à l’ajustement du salaire réel. Cet ajustement du salaire réel détermine le niveau d’emploi. Le niveau de production qui en découle (PIB) donne lui à une distribution de revenus. Ces revenus, dans une économie privée, sont distribués aux ménages et aux propriétaires des entreprises. Si on suppose que les entreprises appartiennent aux ménages, l’ensemble des revenus est distribué à ces derniers. Ce revenu (Y) se répartit entre consommation (C) et épargne (S). Répartition des revenus : Y = C + S Selon le modèle classique, la consommation est déterminée comme un solde : elle correspond à la partie non épargnée du revenu, c'est-à-dire qu’elle est obtenue qu’une fois déterminée l’épargne (elle est résiduelle). Dans le modèle classique, les ménages placent en 1 e lieu leur épargne sur un marché des fonds prêtables (=marché financier). Ils formulent une offre de fonds prêtables. De leur côté, les entreprises demandent ces fonds prêtables pour investir en K physique. La confrontation entre l’O (l’épargne) et la D (l’investissement) détermine un niveau du taux d’intérêt. Les variations de ce taux d’intérêt permettent l’équilibre entre S et IT. Equilibre sur le marché des fonds prêtables : S= IT On obtient un équilibre macro (2 marchés) de CT grâce à l’ajustement de 2 prix. ( graphique 1) La dernière étape consiste à étudier ce qui se passe sur le marché des B. Si l’économie est fermée (pas d’exportation), ces B ne peuvent être demandés que par les ménages (par C°) et les entreprises (sous forme de B d’équipement). La demande de B & S est égale à : D = C + I Cette demande se confronte à l’O de B & S (Y) et cette confrontation détermine un niveau du prix des B. L’ajustement de ce prix permet la réalisation de l’équilibre. Equilibre sur le marché des biens : Y= D = C + I La loi de Say : Il est impossible que la partie non consommée du revenu (l’épargne) puisse réduire les débouchés de la P°. Comme S = I alors C + S = C + I Comme l’épargne est égale à l’I (équilibre sur le marché des FP), alors le montant des revenus distribués dans la P° (C + S) est égal au montant dépensé pour l’achat de cette P° (C + I). Il ne peut y avoir d’excès d’épargne et l’O crée sa propre D. Ce résultat est appelé LOI DE SAY.

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Conclusion sur ce modèle : Il existe un équilibre macro de CT sur 2 marchés dès lors que les prix s’ajustent (salaire réel, taux d’intérêt, prix du B). Dans cette situation, les ressources productives (stocks de W & K) sont utilisées à 100% : - Il y a plein-emploi du W. - Le stock de K est pleinement employé car il n’y a pas de problème de débouchés. Il n’y a aucune raison, à stock de K & W données et à technologie donnée, que le PIB effectif soit différent du PIB à LT. Les déterminants du PIB effectif sont les mêmes que ceux de la croissance de LT (niveau de K & W, niveau du PT) (dans les 2 cas, ce sont les conditions de l’O qui dicte le rythme de croissance). Or dans la réalité, le PIB effectif à CT) s’écarte très sensiblement du rythme de croissance de LT (il est parfois nettement inférieur). En macro, ce décalage entre les conclusions du modèle classique et les faits stylisés à CT est expliqué par la raison suivante : à CT, les prix ne s’ajustent pas et restent fixé à un niveau déterminé.

B-Lar i gi di t éàc our tt e r mede spr i x En macro, on suppose : - A LT, les prix sont flexibles et permettent donc l’ajustement des quantités offertes et des quantités demandées. - A CT, les prix sont rigides et donc ne permettent plus cet ajustement. On peut imaginer plusieurs situations qui, à CT, justifie cette hypothèse de rigidité : - A CT, le salaire réel est rigide à la baisse, notamment parce que les négociations salariales ne se déroulent pas en temps continu. - A CT, le prix de certains biens peut rester rigide, soit à la baisse soit à la hausse pour plusieurs raisons :  L’intervention de l’Etat (prix administré).  L’existence d’oligopoles : ces oligopoles peuvent s’entendre pour maintenir le prix à un niveau élevé.  L’existence des coûts d’étiquette (coût de menu) : quand une entreprise modifie ses prix, elle doit faire face à certains coûts (changement d’étiquettes, de catalogue …). Pour cette raison, la plupart des entreprises n’ajustent pas leur prix en permanence (ce qui entraine à CT une rigidité du prix). Si les prix sont donc rigides à CT (à la hausse ou à la baisse), alors, en cas de déséquilibre sur un marché, le seul ajustement qui peut se produire est un ajustement des quantités. Cet ajustement des quantités peut prendre 2 formes : - Soit un ajustement des quantités demandées aux quantités offertes dans le cas où, pour le prix rigide en vigueur, la D est > à l’O. - Soit un ajustement des quantités offertes aux quantités demandées dans le cas où, pour le prix rigide en vigueur, l’O est > à la D.

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2e cas (1 O contrainte par la D) : en présence de prix rigide, le niveau de production réalisé dépend de la D de B & S. le niveau de la D peut alors être insuffisant pour assurer une utilisation des capacités de production à 100% et une pleine utilisation de la MO. Autrement dit, dans ce cas, il peut y avoir du chômage et 1 PIB effectif < au PIB tendanciel. Cela donne alors de la pertinence à des politiques éco de soutien de la D. Conclusion : - La rigidité des prix à CT est un facteur explicatif des fluctuations du PIB effectif. - Le modèle classique fondé sur une hypothèse contraire de flexibilité des prix, n’est pas adapté à l’étude des fluctuations à CT  Il faut donc élaborer un autre modèle

2-L ec a d r eder é fle x i o n:l emodè l ek e y né s i e n Il faut élaborer un modèle qui permet d’étudier la situation suivante : - Un état pour lequel le PIB effectif est < au PIB tendanciel. - Des prix rigides (fixés). - Des entreprises qui seraient en mesure d’augmenter leur production à CT à la suite d’une augmentation de la D de biens car leurs ressources productives (W, K) ne sont pas utilisées à 100%. Elles peuvent donc produire plus (à CT) en embauchant des chômeurs et sans augmenter le stock de K physique. Le modèle qui permet d’étudier cette situation est appel modèle keynésien, du nom de J.M Keynes, auteur en 1936 d’un ouvrage : Théorie général de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie. Objectif de Keynes : proposer une théorie générale qui permet de comprendre la crise des années 30, marquée par la montée du chômage et la chute de la production. En courte période, pour un stick de K & W donné, et pour une technologie donnée, le niveau d’emploi dépend du volume de P°. Ce niveau de P°, selon Keynes, dépend lui-même des prévisions formulées par les entreprises à propos du niveau de la D. SI les entreprises anticipent une augmentation de la D solvable, elles augmentent à CT leur niveau de P° courante qui est contraint par cette D, qualifiée de D effective. Keynes place la D au centre de l’analyse, et certains de ses outils permettent donc de comprendre le fonctionnement d’une éco quand les ajustements se font par les quantités et que donc l’O est déterminée par la D.

I I Ladé t e r mi na t i ondur e v e nud’ é qui l i br e

1-L e sc o mpo s a nt e sd el ade ma n degl o ba l e Si l‘on considère 1 éco fermée et privée, la D globale de B & S, D est telle que D = C + I

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A-Laf onc t i ondec ons omma t i one tl epa r t a gec ons omma t i on–é pa r gne L’objectif est d’isoler les déterminants macro de la C° à CT. On peut reprendre 1 hypothèse formulée par Keynes, appelée « loi psychologique fondamentale » : « en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendant à accroitre leur C° à mesure que le revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu » (TGE, p.133). Commentaires : - Keynes affirme que le comportement des ménages est stable et prévisible (« en moyenne et la plupart du temps »). - Le terme « revenu » fait en réalité référence à la notion de revenu disponible (Yd), ce qu’il reste aux ménages une fois payés les impôts. Dans une éco privée, ce revenu disponible est Y. - La « loi psychologique » de Keynes revient à faire 3 hypothèses :  Hypothèse 1 : la consommation C est une fonction du revenu : C = C(Y) .  Hypothèse 2 : la consommation C augmente quand Y augmente : C = C(Y) est donc une fonction croissante.  Hypothèse 3 : l’augmentation de la consommation est d’un montant moindre que le montant de l’augmentation du revenu. Autrement dit, l’accroissement de consommation (∆C) est < à l’accroissement de revenu (∆Y).

La rapport

est donc, par hypothèse, inférieur à 1. Ce rapport s’appelle la propension marginale à

consommer. La fonction de C°, habituellement utilisée pour traduire ces hypothèses, est une fonction affine. C = C(Y) = cY + C0 C0 : niveau de C° incompressible : quand les ménages n’ont pas de revenu, ils consomment C0. c : propension marginale à consommer et donc 0 < c < 1. En outre, cette formulation permet de mettre au jour une conséquence supplémentaire des hypothèses de Keynes. Exemple : C = 0,7Y + 20 Y = 100  C = 90 Y’ = 1000  C = 720 Ici, on observe que, à mesure qu’Y augmente, le % de ce revenu qui est consacré à la C° diminue (il passe de 90% à 72%). Les ménages qui ont des revenus faibles consacrent une proportion de leur revenu à la C° > à la proportion des ménages plus riches. L’analyse du comportement de C° permet de déduire une représentation du comportement d’épargne. Selon Keynes, l’épargne est la partie non consommée du revenu : elle est obtenue par solde une fois déterminée la C°.

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S = Y – C(Y) =1–c

S = Y – cY – C0

S = (1 – c)Y – C0

1 – c est appelé la propension marginale à épargner.

Par hypo, 1 – c est < 1 car c < 1. Cela signifie que, quand Y augmente, l’épargne augmente mais d’un montant inférieur : ∆S < ∆Y . En revanche, comme le % du revenu consacré à la consommation diminue quand le revenu augmente, le % de ce revenu consacré à l’épargne augmente, quand le revenu augmente (voir exemple précédent : ce pourcentage passe de 10% à 28%). Ces fonction de C° et d’épargne permettent d’identifier en partie les éléments qui provoquent une hausse du revenu à CT.

B-Del af on c t i ondec ons omma t i ona umul t i pl i c a t e urd’ i nv e s t i s s e me nt Supposons une économie dans laquelle les entreprises peuvent augmenter leur production courant (pas d’utilisation à 100% des capacités). Dans cette économie, le marché de B & S est en équilibre : les entreprises ont adapté leur niveau de production au niveau de la demande globale. Equilibre sur le marché des B & S : Y = D = C + I Supposons que l’investissement des entreprises est exogène : les éléments qui le déterminent sont inconnus et un certain niveau d’investissement s’impose à l’économie. I = I0 (exogène) Y = C + I0 (1) Supposons qu’il se produit 1 variation exogène et de l’investissement à la hausse : ∆I > 0. On assiste à une hausse de la D de B d’équipements qui elle-même provoque une augmentation de la production ; cette augmentation de la production entraine une augmentation des revenus distribués aux ménages ; les ménages augmentent leur consommation et par conséquent, la D globale augmente. Cette hausse de la D globale entraine une nouvelle hausse de la production, et ainsi de suite … ∆I => ∆Y => ∆C => ∆Y Au final, une fois effectués tous les ajustements de quantités, on obtient un nouvel équilibre sur le marché de B. Y + ∆Y = C + ∆C + I + ∆I Or d’après l’équilibre initial, on sait que Y = C + I. On en déduit que ∆Y = ∆C + ∆I On connait le lien entre l’augmentation de la production et de la consommation (grâce à la fonction de conso) C = cY + C0 ∆C = c∆Y (c = propension marginale à consommer) Il s’en suit que ∆Y = ∆C + ∆I ∆Y = c∆Y + ∆I

∆Y - c∆Y = ∆I (1 – c)∆Y = ∆I 6

∆Y =

∆I

∆Y = k∆I avec k =

k est nommé le « multiplicateur d’investissement ».

Cette appellation, provient du phénomène suivant : comme la propension marginale à consommer est inférieur à 1, k > 1 et donc la variation de la production (∆Y) est d’un montant supérieur à la variation de l’investissement (∆I). 1 investissement supplémentaire de 1€ occasionne une hausse du revenu national supérieur à 1€. Une variation exogène donnée de l’investissement engendre une variation amplifiée, plus que proportionnel du revenu national (∆Y > ∆I). Cet effet multiplicateur est d’autant plus fort (k élevé) que la propension marginale à consommer. Le mécanisme éco qui est derrière cet effet multiplicateur est le suivant : - L’augmentation initiale de l’I entraine une hausse de la D de B d’équipements et donc de la production de ces B. - L’augmentation de la production entraine une augmentation des revenus distribués aux ménages. - Les ménages augmentent leur conso, ce qui augmente la D globale. - Cette 2e hausse de la D globale entraine une nouvelle hausse de la production, et donc du revenu et donc de la consommation. - On observe donc des vagues successives d’augmentation de la production (consécutive à des vagues successive d’augmentation de la D). - En raison du comportement de conso (le partage conso-épargne), ces vagues successives sont de plus en plus faibles. Même si leur accumulation amplifie l’augmentation initiale de l’I et provoque l’augmentation plus que proportionne du revenu national. Dans le même temps, on voit se former un supplément d’épargne : ∆S. Au total, ce supplément d’épargne est égal à : ∆S = ∆Y - ∆C. D’après le principe du multiplicateur : ∆Y =

∆S = (

)∆I – c

)∆I

∆I

∆S = ∆I

Le supplément d’épargne est égal au montant initial de l’I injecté dans l’éco. L’I initial peut donc être financé par le supplément d’épargne qu’il occasionne lui-même (∆S = ∆I). Conclusion intermédiaire : La propension marginale à consommer et le montant de l’I supplémentaire déterminant, à CT, les variations du revenu national et du niveau d’emploi. Cela étant, ce raisonnement est basé sur l’hypothèse d’un investissement exogène.

C-Laf onc t i ond’ i nv e s t i s s e me nt

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L’investissement à CT correspond à 1 D de B d’équipements. Le comportement de D de B d’équipement dépend d’1 analyse coût-bénéfice. On suppose que les entreprises, pour déterminer s’il convient d’investir ou non, comparent le coût initial de l’I aux revenus futurs générés par les B d’équipements. Cette comparaison implique de mettre en relation une somme dépensée aujourd’hui et des revenus perçus dans le futur. Pour effectuer cette comparaison, il faut utiliser la notion de taux d’intérêt réel. Supposons un emprunt de 1000€ pendant un an à un taux d’intérêt nominal (taux de la banque) de 7,1%. Cette somme est immédiatement calculée pour acheter un bien d’une valeur de 1000€. Dans un an, il faudra rembourser 1071€, supposons que l’inflation sur l’année a été de 22% de bien vaut dorénavant 1020€. Le coût réel de l’emprunt sur un an est donc en réalité de 1071 – 1020 = 51€. Ce coût réel est de 5% (

) x 100

Ces 5% correspondent à peu près à la différence entre le taux d’intérêt nominal et le taux d’inflation 7,1 – 2 ≈ 5 Pour mesurer ce coût réel de l’emprunt, on peut définir 1 taux d’intérêt réel r r = taux d’intérêt nominal – taux d’inflation Cette notion va permettre aux entreprises de comparer des sommes à des dates différentes grâce également aux notions de capitalisation et d’actualisation.

Capitalisation : Opération qui consiste à calculer la valeur future d’une somme disponible aujourd’hui. Ex : un agent économique dispose aujourd’hui d’une somme A 0 qu’il place (prête) sur le marché des fonds prêtables. Dans un an, cette somme vaudra son montant initial, augmenté de l’intérêt nominal et diminué de l’inflation. Autrement dit, cette somme vaudra dans un an, son montant initial augmenté de taux d’intérêt réel. A1, la valeur dans 1 an de A0 est : A1 = A0 + rA0 Si l’individu continu à laisser cette somme placée sur le marché des fonds prêtable, le rôle dans un an de A1 est : A2 = (1 + r)A1 A1 = (1 + r)A0 Par conséquent, la valeur dans 2 ans de la somme A 0 disponible aujourd’hui est : A2 = (1 + r) (1 + r)A0 A = (1 + r)2 A0 De manière générale, la valeur des N années d’une somme A 0 disponible aujourd’hui est disponible aujourd’hui est : AN = (1 + r) A0 Actualisation : Opération qui consiste à calculer la valeur aujourd’hui d’une somme disponible dans le futur. Supposons que dans N années, on prévoit de recevoir 1 somme A N alors, sa valeur aujourd’hui est : A0 =

Les entreprises peuvent utiliser la formule de l’actualisation pour prendre leurs décisions d’investissement. 8

Supposons 1 entreprise qui prévoit qu’un B d’équipement demandé aujourd’hui leur rapporte chaque année (t = 1,2 … N) 1 revenu Kt : K1 dans 1 an, K2 dans 2 ans etc … L’actualisation permet de calcule la valeur actualisée aujourd’hui (VA 0) de ces revenus futurs :

VA0 =

+

+…+

Les entreprises comparent cette VA 0 au coût initial de l’investissement (I0). Si VA0 > I0, alors les revenus faibles liés à l’achat du B d’équipement > au coût de cet achat Si VA0 – I0 > 0, l’entreprise a intérêt à investir VA 0 – I0 est appelée « valeur actualisée nette ». Plus le taux d’intérêt réel est élevé, plus la valeur actualisée dans...


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