Fiche 5 - Le TEE et l’analyse des agrégats et des ratios PDF

Title Fiche 5 - Le TEE et l’analyse des agrégats et des ratios
Course Macroéconomie
Institution Université Paris Dauphine
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Le Tab Tableau leau Éc Éco onomique d’Ensemble (TEE) et l’analyse des agrégats et des ratios Objec jectif tif tifss : - Sa Sav voir lire les principales informations au ssein ein d’un TEE. - Sa Sav voir établir un TEE simplifié. - Comprendre co comment mment le TEE es estt obtenu à partir des séquences de co compte mpte mptess de différents secteurs. - Sa Sav voir calculer les agrégats principaux au niv niveau eau de l’économie na nationale. tionale. - Sa Sav voir calculer des contributions à la croissance. - Sa Sav voir calculer les ratios caractéristiques pour les différents SI et l’écono l’économie mie n natio atio ationale. nale. - Retrou Retrouv ver les informations nécessaires au calcul de ces ratios dans le TEE. L’étude du TES et la formation et les utilisations de revenu de chaque SI avec la séquence des comptes PERRUC ont permis de décrire la création de richesses par l’économie nationale. Le deuxième tableau de synthèse produit par les comptes nationaux, le TEE permet de construire des agrégats et des ratios importants pour l’analyse de l’économie nationale, au sein duquel on résume les interactions entre les SI et le cheminement du revenu entre eux. I – LE TEE : En agrégeant les séquences des comptes PERRUC des différents SI, le TEE permet une représentation du circuit économique : les dépenses des uns sont les ressources des autres. Il permet aussi d’expliquer la formation d’un(e) besoin/capacité de financement au niveau de l’économie nationale et son lien avec le RdM. Il est aussi utilisé pour le calcul de nombreux ratios de performance et indicateurs de l’économie nationale. Le TEE regroupe l’ensemble des séquences de comptes des différents SI (y compris les comptes financiers) ainsi que ceux du RdM. Il donne ainsi une vision synthétique du fonctionnement de l’économie et des relations entre SI à travers trois séries de comptes : - les comptes courants . - les comptes d’accumula d’accumulattion. - les comptes de patrimo patrimoine ine. Une lecture en lligne igne et une lecture en co colonne lonne peuvent être opérées : - en colonne colonne, sont résumés les comptes de secteurs. - en ligne ligne, sont explicités les comptes d’opérations : les différents comptes enregistrant les opérations selon leur type (production, répartition, etc.). 1 – 1. Les comptes de secteurs : En colonne, le TEE résume les opérations des différents SI selon la logique suivante : - d’abord en colonne, apparaissent les séquences de comptes des cinq SI de l’économie nationale. - une colonne « Éc Éco o nomie nationale » agrégeant (= sommant) les données des cinq précédentes. - une colonne « RdM » permettant d’enregistrer les opérations affectant la séquence du SI « RdM ». - une colonne « Biens et services » assurant l’équilibre des opérations sur les services ligne par ligne. - une colonne « Total » qui est la somme de l’économie nationale et du RdM. Pour chaque SI, on retrouve la séquence de comptes établie précédemment. Chaque case dans le TEE correspond à une grandeur agrégée. Ainsi, pour un SI donné (en colonne) et une opération sur les services donnée (en ligne) dans le tableau des ressources, la case regroupe toutes les ressources en provenance de tous les SI. On parle de « compte d’écran » pour désigner le fait que la valeur d’une opération dans le compte d’un SI recouvre en réalité toutes les opérations avec les autres SI ayant contribué à cette valeur. Toutes les interdépendances ne sont donc pas apparentes. La colonne « Économie nationale » permet de lire les grandeurs agrégées au niveau de l’économie nationale (VABG, EBG, etc.). La colonne « RdM » retrace la séquence particulière du RdM.

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1 – 2. Les comptes d’opérations : Les montants relatifs aux différentes opérations comptables se lisent de ligne en ligne dans le TEE. On y retrouve les différents types d’opérations de la séquence de comptes PERRUC : compte de production, compte d’exploitation, compte d’affectation des revenus primaires, compte de distribution secondaire du revenu, compte d’utilisation du revenu, compte de capital. Toute ressource ayant une contrepartie en emploi, les totaux d’emplois et de ressources doivent être égaux. Elle s’applique ligne à ligne pour les OR (les comptes (E), (R), (R)) et les OF (le compte (C)). Une opération en emplois peut donc avoir sa contrepartie en ressources dans un compte différent mais l’égalité est vérifiée sur la ligne. Pour les OP, la création de nouvelles ressources (P ou IM) trouve sa contrepartie dans les opérations (CI, DC, FBCF, EX) inscrites sur les lignes différente du compte (P), du compte (U) et du compte (F). L’équilibrage des opérations en ligne nécessite donc l’adjonction d’une colonne supplémentaire « Biens et services » dans laquelle est reportée la contrepartie des opérations sur les biens et services (le même montant). Cette colonne sert de contrepartie pour assurer l’équilibre ligne par ligne et permet notamment de lire aisément l’équilibre emplois-ressources. La lecture du TEE et sa construction impliquent des ajustements par rapport aux séquences des comptes des SI que nous avons dressées précédemment afin de respecter l’équilibre ligne par ligne. Les IP – SP sont une OR et apparaissent dans le compte (E) pour rétablir l’équilibre entre les ressources enregistrées aux prix de base et les emplois enregistrés au prix d’acquisition. Ils apparaissent également dans la colonne « IP – SP » afin d’assurer cet équilibre. II – LES A AG GRÉ RÉGATS GATS : Le TEE et le TES sont des outils précieux pour analyser l’économie nationale, son évolution dans le temps et comment elle se compare aux autres économies. Pour ce faire, on construit des agrégats et des ratios. Un agrégat est une grandeur synthétique obtenue à partir de données individuelles structurées mesurant une dimension ou une autre de l’économie nationale. La comptabilité nationale ne se résume pas à leur calcul mais ces agrégats constituent une finalité importante. 2 – 1. Le PIB : On peut le calculer : - sous l’angle de la production ou de l’activité : 𝑃𝐼𝐵 (𝑎𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé) = 𝑉𝐴𝐵 + 𝐼𝑃 − 𝑆𝑃 - sous l’angle des emplois finals ou des produits : 𝑃𝐼𝐵 (𝑎𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé) = 𝐷𝐶 + 𝐹𝐵𝐶𝐹 + 𝑉𝑆 + 𝑂𝑉 + 𝐸𝑋 − 𝐼𝑀 - sous l’angle des revenus perçus : 𝑃𝐼𝐵 (𝑎𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé) = 𝑅𝑆 + 𝐸𝐵𝐸 + 𝑅𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑀𝑖𝑥𝑡𝑒 + ∑ 𝐼𝑃 − ∑ 𝑆𝑃 Il constitue l’indicateur phare de l’activité économique. Le PIB est principalement utilisé pour : - évaluer l’état de santé de l’économie, mesurer sa croissance ou détecter les récessions. - des comparaisons internationales de la richesse des différents pays, en comparant leurs PIB exprimés en dollars PPA. - le calcul de ratios avec le déficit public et la dette publique dans le cadre du suivi des politiques budgétaires européennes.

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2 – 2. Le PIB/hab. : Dans le cadre de la comparaison entre pays, il est possible de calculer également le PIB/hab. (ou PIB/tête) afin de corriger de la démographie : 𝑃𝐼𝐵 𝑃𝐼𝐵/ℎ𝑎𝑏. = 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ ℎ𝑎𝑏. Ce ratio doit être utilisé avec précaution dans la mesure où il s’agit d’un revenu « moyen » : il ne dit rien sur l’hétérogénéité dans la répartition du revenu au sein de la population d’un même pays. En ce sens, il ne constitue qu’une première approximation du revenu de chaque habitant tiré de la création de la richesse par l’économie nationale. 2 – 3. Le PIB/hab./PPA : Afin de comparer les niveaux de richesse entre les pays, les PIB sont exprimés dans une monnaie commune, souvent le dollar. Une première méthode consiste à évaluer avec le taux de change en vigueur. Ses résultats ne reflètent pas nécessairement les différences de niveaux de vie entre pays. En effet, le pouvoir d’achat des monnaies, c’est-à-dire ce que l’on peut acheter en termes de biens dans chaque pays avec l’équivalent d’une unité monétaire, dépend des prix intérieurs dont le taux de change ne rend pas nécessairement compte. Par souci de comptabilité, on utilise donc une deuxième méthode : le PIB/hab./PPA. Pour cette seconde méthode, on calcule le prix d’un panier de biens normalisé et représentatif d’une consommation homogène entre les différents pays. On obtient ainsi un prix pour ce panier exprimé dans chaque monnaie, prix à partir duquel on peut opérer une conversion en dollar pour raisonner dans la même unité monétaire. Plusieurs problèmes se posent : - Quel panier de produits représentatifs choisir ? Les habitudes de consommation sont très variables entre pays. - Est-ce que les produits choisis sont de la même qualité dans les deux pays ? - Que faire des variations de prix à l’intérieur des pays ? 2 – 4. Le Revenu National Brut (RNB) : Le PIB mesure le revenu bénéficié le plus souvent à des agents résidant sur le territoire national, mais parfois aussi à des agents résidant sur un territoire étranger lorsqu’ils travaillent sur le territoire national (travailleurs frontaliers) ou détiennent des parts (actionnaires) dans des sociétés actives sur le territoire national. On peut donc calculer le RNB qui mesure l’ensemble des flux de revenus primaires reçus par les agents résidents au cours d’une année. C’est un agrégat proche en niveau du PIB mais conceptuellement différent. Il met l’accent sur le revenu perçu par les agents résidents au cours d’une période donnée et non sur la valeur créée par les unités institutionnelles résidentes. Le critère de nationalité ne joue pas dans le RNB, il s’appuie sur le critère de résidence des bénéficiaires des revenus primaires. Pour déterminer le revenu perçu par les résidents, il faut donc réduire du PIB le revenu distribué aux nonrésidents et ajouter le revenu issu de la production que les résidents ont tiré du RdM. 𝑅𝑁𝐵 = 𝑃𝐼𝐵 + 𝑅 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑟𝑒ç𝑢𝑠 𝑑𝑢 𝑅𝑑𝑀 − 𝑅 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑣𝑒𝑟𝑠é𝑠 𝑎𝑢 𝑅𝑑𝑀 + 𝑆𝑃 𝑟𝑒ç𝑢𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑅𝑑𝑀 − 𝐼𝑃 𝑣𝑒𝑟𝑠é𝑠 𝑎𝑢 𝑅𝑑𝑀 avec R le revenu englobant les rémunérations des salariés et les revenus de la propriété.

En moyenne, un pays aura tendance à avoir un PIB plus fort que son RNB : - s’il y a davantage de travailleurs étrangers (non-résidents) dans le pays que de travailleurs nationaux (résidents dans le pays) à l’étranger (y travaillant). - s’il y a davantage d’entreprises étrangères installées sur le territoire national que d’entreprises nationales installées à l’étranger et que celles-ci rapatrient les revenus de la propriété (= dividendes) vers la maisonmère.

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2 – 5. Le taux de croissance du PIB : Avec l’évolution du chômage et du déficit public, c’est un des indicateurs macroéconomiques les plus connus. Le taux de croissance du PIB d’une économie entre deux dates : 𝑃𝐼𝐵𝑁 − 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑃𝐼𝐵𝑁 = 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 Il est calculé en volume en corrigeant des variations de prix. 2 – 6. L’analyse des contributions à la conjoncture économique : On peut décomposer la fluctuation du PIB selon ses destinations via l’approche par les emplois finals. En négligeant OV et VS : 𝑃𝐼𝐵𝑁 = 𝐷𝐶𝑁 + 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁 + 𝑋𝑁 − 𝑀𝑁 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 = 𝐷𝐶𝑁−1 + 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁−1 + 𝑋𝑁−1 − 𝑀𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁 − 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 = 𝐷𝐶𝑁 − 𝐷𝐶𝑁−1 + 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁 − 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁−1 + 𝑋𝑁 − 𝑋𝑁−1 − (𝑀𝑁 − 𝑀𝑁−1 ) 𝑃𝐼𝐵𝑁 − 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝐷𝐶𝑁 − 𝐷𝐶𝑁−1 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁 − 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁−1 𝑋𝑁 − 𝑋𝑁−1 𝑀𝑁 − 𝑀𝑁−1 = + + − 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁 − 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝐷𝐶𝑁 − 𝐷𝐶𝑁−1 𝐷𝐶𝑁−1 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁 − 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁−1 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁−1 𝑋𝑁 − 𝑋𝑁−1 𝑀𝑁 − 𝑀𝑁−1 𝑀𝑁−1 𝑋𝑁−1 + = × × − + × × 𝐹𝐵𝐶𝐹𝑁−1 𝐷𝐶𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑀𝑁−1 𝑋𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1

Le taux de croissance du PIB s’exprime comme une moyenne pondérée des taux de croissance de chacune des composantes de la demande finale. La pondération reprend la part de chacune des composantes dans le PIB en (𝑁 − 1) . On peut donc mesurer la contribution d’un emploi final 𝑥 à la croissance du PIB : 𝑥𝑁−1 𝑥𝑁 − 𝑥𝑁−1 × 𝑥𝑁−1 𝑃𝐼𝐵𝑁−1 III – LES RA RATIOS TIOS DE L’ÉCONOMI L’ÉCONOMIE E NATI NATIONALE ONALE : Il est possible de dresser des ratios pour l’économie nationale prise dans son ensemble. Cela permet de comprendre l’évolution des grands agrégats tels que le PIB ou encore la capacité/le besoin de financement de l’économie nationale. Ratio Taux de marge Taux d’épargne Taux d’inve d’invesstissement Il est bien entendu nécessaire d’interpréter le taux d’investissement au regard du taux d’épargne. Si le décalage est trop grand entre ces deux ratios, c’est que l’épargne intérieure ne permet pas de subvenir aux besoins de financement de l’investissement de l’économie nationale. Il va alors être nécessaire de s’endetter auprès de l’étranger pour répondre au besoin de financement de l’économie nationale.

Formule de calcul 𝐸𝐵𝐸 𝑃𝐼𝐵 𝐸𝐵 𝑃𝐼𝐵

𝐹𝐵𝐶𝐹 𝑃𝐼𝐵

On peut aussi étudier la part des différents facteurs de production dans la VAB pour envisager un premier partage de la VA, partage qui est l’objet de conflits sociaux et de négociations permanentes.

Part des salaires dans la VA VAB B Part du cap capit it itaal dans la VAB

𝑅é𝑚𝑢𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑙𝑎𝑟𝑖é𝑠 𝑉𝐴𝐵 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝐸𝐵𝐸 + 𝑅𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒 𝑉𝐴𝐵 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒

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IV – LES RATI RATIOS OS DES S SII : 4 – 1. Pour les SNF : Les ratios concernant les SNF s’intéressent à leur création de valeur ainsi qu’à leur capacité à utiliser la valeur créée pour investir. 4 – 1. a. Le taux de VA des SNF : Il représente la part de la richesse créée par les SNF à partir de leur activité productive et permet de comprendre dans quelle mesure une part importante de la valeur est ajoutée au cours du processus de production ou bien au contraire, si une part importante de la valeur est réalisée à l’extérieur des SNF et consommée de manière intermédiaire. Ainsi, un pays dont les SNF sont spécialisées dans l’assemblage en fin de chaîne de production peut avoir une très forte valeur de production mais en réalité cette valeur s’explique par les consommations massives en tant que CI des SNF en provenance des autres pays. Au final, leur production du pays est très élevée en valeur mais la VA est très faible. 𝑉𝐴𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑉𝐴 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 = 𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 4 – 1. b. Le taux de marge : Un partage primaire de la VA créée par les SNF est effectué dans le compte (E) entre l’EBE, la rémunération des salariés et les autres impôts nets de subventions sur la production. 𝐸𝐵𝐸 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑒 = 𝑉𝐴𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 Il donne une indication de la capacité de l’entreprise à conserver une partie des « profits » (avant paiement du coût du capital) tirés de l’activité de production. 4 – 1. c. Le taux d’épargne : Il s’agit d’un indicateur de profit brut (EBE) conservé par les SNF après différentes OR (primaire et secondaire). Il n’évolue pas forcément comme le taux de marge de l’entreprise car il intègre des mouvements sur les taux d’intérêt et le comportement d’endettement. Cet indicateur renseigne sur la capacité de l’entreprise à dégager une capacité d’autofinancement de la VA qu’elle créée, de dégager des ressources propres pour financer ses investissements. À la différence du taux de marge, il intègre les conséquences des OR secondaire. Pour les SNF, la DC est nulle, l’EB correspond au RDB.

𝐸𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 𝑉𝐴𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 Ces ratios sont bruts : ils contiennent toujours de la CCF (Consommation de Capital Fixe ou amortissement) des SNF non défalquée. L’intérêt est que leurs évolutions sont plus facilement interprétables car leurs niveaux ont une signification économique plus claire que les ratios bruts. Ainsi, on peut observer un taux d’épargne brut largement positif, ce qui laisse penser que la situation des SNF s’améliore alors même que le taux d’épargne nette peut être négatif, signifiant que les SNF ne dégagent pas une épargne suffisante pour couvrir leur CCF et doivent par conséquent s’endetter davantage pour remplacer le capital usé. Cependant, les données de capital fixe sont trop imprécises pour être exploitables et comparables entre pays. 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ é𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒 =

4 – 1. d. Le taux d’investissement : La notion d’investissement est fondamentale en économie et l’investissement des SNF en est une composante centrale. Celui-ci lui permet de maintenir, développer ou améliorer la capacité du capital productif. Ainsi, disposer de données sur l’évolution de l’investissement est essentiel. 𝐹𝐵𝐶𝐹 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ 𝑖𝑛𝑣𝑒𝑠𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 𝑉𝐴𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹

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La valeur du taux d’investissement s’interprète de différents façons : - une valeur faible peut conduire, dans l’avenir, à un appareil productif obsolète. - il doit évaluer de concert avec le taux d’utilisation des capacités de production : plus celles-ci sont utilisées, plus le taux doit être élevé pour prévoir leur renouvellement. 4 -1. e. Le taux d’autofinancement : Il indique dans quelle mesure les SNF financent leurs investissements à l’aide de ressources propres, sans faire appel à des capitaux externes aux SNF. 𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑑′ 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝐸𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 = 𝐹𝐵𝐶𝐹 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 𝐹𝐵𝐶𝐹 𝑑𝑒𝑠 𝑆𝑁𝐹 La capacité d’autofinancement est donc l’EB des SNF. 𝐸𝐵 𝑉𝐴𝐵 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ é𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = × = 𝑉𝐴𝐵 𝐹𝐵𝐶𝐹 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′𝑖𝑛𝑣𝑒𝑠𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 Une hausse du taux d’autofinancement peut s’observer pour diverses raisons : - une baisse de la FBCF plus forte que celle de l’épargne. - une hausse de la part de l’épargne utilisée pour réaliser des investissements productifs. 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 =

4 – 2. Pour les ménages : Les ratios significatifs pour les ménages s’intéressent à l’utilisation qui est faite du revenu des ménages et la répartition de leur épargne. 4 – 2. a. La propension moyenne à consommer : Elle détermine la proportion du revenu disponible des ménages qui est consommée et permet ainsi d’avoir une idée sur l’arbitrage effectué par les ménages entre la consommation et l’épargne. 𝑃𝑟𝑜𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑀𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 à 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑟 (𝑃𝑀𝐶) =

𝐷𝐶 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑅𝐷𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠

4 – 2. b. La propension moyenne à épargner : Le taux d’épargne ou la propension moyenne à épargner mesure la fraction du revenu non consommée. 𝐸𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑃𝑟𝑜𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑀𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 à é𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒𝑟 (𝑃𝑀𝑆) = 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ é𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒 = 𝑅𝐷𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 Pour les ménages, l’épargne et la DC sont les seules utilisations du RDB : 𝑅𝐷𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝐸𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝐷𝐶 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 =1 = + 𝑃𝑀𝐶 + 𝑃𝑀𝑆 = 𝑅𝐷𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑅𝐷𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑅𝐷𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 4 – 2. c. Le taux d’épargne financière et le taux d’épargne non financière : Le taux d’épargne des ménages peut être séparé entre : - L’épargne non financ financiè iè ièrre, qui mesure l’utilisation du RDB pour l’achat d’actif non financiers, autrement dit la FBC des ménages qui est composée de : - la FBCF des ménages ordinaires qui s’apparente aux achats de biens immobiliers. On la distingue de la FBCF des entreprises individuelles comme cela a été précisé ci-dessus. - les OV. - la VS uniquement pour les entreprises individuelles car les ménages ordinaires ne stockent pas par définition. 𝐹𝐵𝐶 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ é𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒 𝑛𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒 = 𝑅𝐷𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 - L’épargne ffin in inan an ancière cière cière, qui est constituée des placements nets en actifs financiers (comptes d’épargne, comptes courants, titres financiers…). Il s’agit de la partie de l’épargne qui n’est pas utilisée pour l’acquisition d’actifs non financiers (FBC), autrement dit la capacité de financement des ménages qui va servir à acquérir de nouveaux actifs financiers dans le compte financier. 𝐶𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ é𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑖è𝑟𝑒 = 𝑅𝐷𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝑚é𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠

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4 – 3. Pour les APU : Les ratios significatifs consistent à mesurer l’importance de leur place au sein de l’économie nationale mais également, dans le contexte récent de crise des dettes souveraines, le niveau de leur endettement et de leur déficit. 4 – 3. a. La part de la VA créée dans la VA totale : Les APU participent à la création de richesse par l’économie nationale et ce ratio permet d’appréhender l’importance de l’apport des APU. Pour le mesurer, on rapporte la VAB des APU à la VAB totale créée par l’économie nationale : 𝑉𝐴𝐵 𝑑𝑒𝑠 𝐴𝑃𝑈 𝑃𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝐴𝑃𝑈 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑉𝐴𝐵 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 𝑉𝐴𝐵 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 4 – 3. b. L’importance des prélèvements obligatoires : Le taux de prélèvements obligatoires mesure le rapport entre tous les prélèvements obligatoires (impôts + cotisations sociales) au PIB. Il permet en quelque sorte de mesurer la part de la richesse créée qui est prélevée par les APU (avant d’être distribuée et dépensée). Comme ces taxes sont redistribuées sous forme de prestations et transferts, ou dépensées via la dépense publique, le taux de prélèvement obligatoire est aussi interprété comme mesurant le poids de la redistribution dans l’économie, opérée par les APU. Ce taux fait larges débats, bien entendu, il ne faut pas considérer ce taux sans avoir à l’espr...


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