Anthropologie des religions et des faits religieux PDF

Title Anthropologie des religions et des faits religieux
Course Anthropologie et philosophie
Institution Université de Rennes-I
Pages 7
File Size 132.6 KB
File Type PDF
Total Downloads 30
Total Views 169

Summary

Notes de cours sur l'anthropologie des religions et des faits religieux à travers l'histoire. Etude des rites religieux et de leur signification....


Description

Anthropologie des religions et des faits religieux Etienne Joveli

Programme : Max Weber et Durkheim Lambert interviendra sur le shamanisme et animisme. Atelier d’ethnographie religieuse pendant les deux dernières séances

Anthropologie : façon de produire des données empiriques de manière méthodologique. Principales différences d’un point de vue épistémologiques, repose sur les méthodologies d’enquête. Comment travaille-t-on pour restaurer l’empirie des sciences humaines. Objet empirique commun : Actions conduites à plusieurs. Anthropologie terme générique en anglais. Ne pas confondre. - Ethnologue : Sciences des pratiques humaines qui ont pour méthodologie l’ethnographie de terrain. Observation participante, vivre sur le terrain sur une longue période. - Sociologie : entretiens direct ou semi-directifs

-

Durkheim et Weber ont utilisé la documentation Weber a utilisé l’ethnographie de Spenser Durkheim : travail de seconde main.

Différence avec la philosophie : ne mène pas d’enquête empirique. Ne présente que des concepts. Ouvrage de concepts théoriques. Travail sur une sphère d’activité et travailler sur l’articulation de différentes sphères d’activité. On cherche à rendre intelligible la pratique religieuse avec la sphère politique, éducative etc.. C’est ce qu’on appelle l’Anthropologie des religions. Pour Durkheim c’est l’opposion sacré / profane et c’est le rituel d’autre part qui fonde le point commun à tous les faits religieux. Enquêter sur l’interdépendance de toutes les activités sociales articulées dans autour d’un système complexe. Diversification historique des traditions religieuses. Depuis un siècle on a cherché à construire une voie médiane. Complémentarité entre les deux approches. Chacune se trouve enquêtée et théorisée sur ce que l’autre prend comme présupposé et boite noire de ses propres recherches. Là où l’une s’arrête, l’autre investit ce socle. A partir des années 50 beaucoup de gens ont essayé d’articuler les deux approches.

Nature sociologique du sacré voix Durkheimiens. On veut comprendre comment fonctionne un rituel et ce que ça produit  Le sacré. Propriétés du rituel. Peu importe l’histoire et les facteurs en dehors du champ religieux qui modèle, transforme et font évolué les rituels et les formes de sacré. Cherche à circonscrire pratique religieuse et laisse de côté l’historicité au sein même d’une seule tradition pour dégager les propriétés d’apprentissage universel.

Pour les Weberiens, ça va de soit qu’elle existe, mais on va s’intéresser à la manière dont elle est historicisée en fonction des époques. Historicité politique et économiques des traditions religieuses. Diversifications des pratiques religieuses, rituelles, mais on laisse dans l’ombre les « méthodes de salut ». Qu’est-ce que le sacré divin chez Weber ? Croyance dans le sacré divin = boite noire / Salut = relation de sacré divin et au-delà on s’arrête. Pritcharld = Durkheim et

Levi Strauss = Weber

 Lire des ouvrages sur l’ent et la biblio en ligne  Pour chaque séance : entre deux et trois textes d’auteurs au programme Fin des années 60 grand partage de spécialisation des sciences sociales. C’est à cette période que l’on découvre les restes humains. L’anthropologie nait dans la foulée lorsqu’on découvre la façon dont les gens vivaient avant l’antiquité. Spécialisation aidée par le colonialisme sur les sociétés tribales et de chasseurs cueilleurs. Beaucoup de textes que l’on va voir vont parler de totémisme, de sorcellerie etc… de royauté sacré. Tournant majeur vers les années 70. Dans leurs enquêtes ethnographiques on cache les représentations religieuses. On veut étudier les sociétés tribales.

Centré sur l’anthropologie classique, pratiques phares : -

-

Le chamanisme (sociétés de chasseurs cueilleurs) première pratique religieuse qui subsiste dans ces sociétés-là. Les cultes de possession (fait d’être visiter par un ancêtre, esprit, qui prend le contrôle de votre organisme) Il n’y a jamais prise de contrôle de l’agencéité de l’être humain. Culte de vision sans trance oraculaire et culte de possession. Prophétisme (ensemble de pratiques religieuses) Sorcellerie et la magie (sorcellerie instrumentale et sorcellerie canibale Royautés sacrés et divines (où les dialogues avec l’anthropo sont les plus fortes) premiers états = royautés sacrées et divines. On peut retrouver cette forme à l’échelle des sociétés tribales. Le culte des ancêtres (Le culte des esprits de la nature, de la terre, de la montagne, de la faune, de la flore…) Les rituels de cycle de vie (fondement de rituels religieux : naissance, funérailles, circoncision, excision etc…) Les rituels d’initiation, cycles initiatiques Religions polythéistes (indouisme, nawalisme)

-

Religions monothéistes (trois grandes religions du livre islam, christianisme et judaïsme)  Les religions naissent avec la jeunesse de l’état

Regarder sur le site les noms d’auteurs et les thèmes des séances.

4 ouvrages qui permettent d’avancer sur l’anthropologie des religions - André Marie « les anthropologues et la religion » - Obal Dia « anthropologie des religions » - Deux ouvrages en anglais : « the compagnon » et un autre dont il a oublié le titre (à regarder en ligne)

ANTHROPOLOGIE DES RELIGIONS DE MAX WEBER

Prend parti dans la querelle des méthodes à l’origine du positionnement épistémologique des sciences sociales. Grand débat qui se développe en Autriche sur la querelle des méthodes. Deux camps radicalements opposés, un qui va fonder l’économie néoclassique, marginaliste, approche nomothétique où l’on cherche à établir des lois et où l’on modélise. Pour contrer la théorie de l’équilibre du marché, on a l’historicisme allemand, de Gustave Fonshmoller (orthographe à corriger) qui va critique ce mouvement en disant qu’on ne comprend rien en économie si l’on n’historicise pas le fonctionnement de l’économie. Approche idéographique. Va reprendre l’axiome de rationalité développé par les néoclassiques pour défendre l’approche nomothétique et va en faire un idéal type de rationalité. Durkheim : critique de l’économie classique et néoclassique. De la division du travail social. 1893. Sert à créer de la solidarité sociale pour contre carrer l’approche nomothétique des économistes néoclassiques. L’essai sur le don de Mauss, critique des écoles machinalistes. Weber va se positionner dans la querelle des méthodes d’une manière fine et intelligente. Il va dire « je reprends l’axiome de rationalité et je vais le décliner en différentes formes de d’idéaux types pour montrer que cela n’apparait dans l’histoire de l’humanité.

Idéal type de rationalité va déterminer les formes de regroupement religieux, des formes de salut etc…

Pratique religieuse : voix du salut parmi d’autres qui oriente les conduites de vie des individus selon un type de rationalité qui est propre aux institutions qui coordonnent et organisent ces pratiques. Etude historique comparée, de l’éthique du protestantisme, indouisme etc… Quatre types de rationalité -

Rationalité par finalité : Forme la plus aboutie sous forme du calcul. Mentalité nouvelle dans la manière de se comporter des êtres humains, liés à la monté du capitalisme. Tous les adeptes religieux sont rationnels mais pas de la même manière. Signification liée à une forme de rationalité. Rationalité Economicus vue par les économistes. Premier model d’agir coordonner. Anticiper des résultats, calculer les coûts et avantages. -

Rationalité par valeur : on calcule le fait de calculer les avantages anticipés, et qu’on se moque des résultats escomptés. On calcule vis-à-vis des moyens, des coûts

-

Rationalité par tradition : je ne me préoccupe pas de l’anticipation des résultats de mon action finalement, je ne me préoccupe pas des finalités mais je me focalise sur les moyens et les ressources mises à ma disposition parce que c’est celles-là que je dois utiliser. Cela va de soi que j’agisse ainsi.

-

Rationalité par affectivité : Barrer les moyens. L’esprit de calcul ne porte pas sur ce moyen. Se porte sur les objectifs alternatifs. La rationalité par affectivité est basée sur la finalité de la satisfaction de besoins corporels, spirituels, indépendamment des moyens utilisés, et des conséquences encourues. On attribue à son comportement le fait qu’il suive un objectif, l’émotion, et que son esprit de calcul ne porte pas sur les moyens utilisés ni sur les conséquences encourues.

Institutions religieuses fondées sur la mobilisation d’un type de rationalisation plutôt qu’une autre. Rationalité qui oriente la conduite des individus les uns par rapport aux autres, mise en avant par un certain type d’institution. Identification avec un certain type. Deux grandes formes d’institutions religieuses : 1) Fondées sur la rationalité par finalité ou par valeur. (où l’on calcule le plus). Formes de sociations religieuses, pratiques religieuses orientées rationnellement par finalité et ou par valeur. 2) Individus se comportent les uns par rapport aux autres, soit par tradition soit par affectivité C’est ce qu’il appelle La communalisation.

Notion économicus de là weber découle les quatre formes. A chaque fois l’esprit de calcul se focalise sur un des trois termes ; moyens, objectifs, conséquences.

Sur cette base là on dérive deux formes d’institutions ci-dessus. A l’intérieur de ces deux formes d’institution on dédouble la catégorie en fontion de l’existence d’une autorité qui réglemente la pratique religieuse. Soit on peut participer librement soit l’entrée dans l’institution est réglementée par une autorité. Dans le premier cas où les institutions religieuses fondées sur la sociation, lorsqu’il y a une autorité réglementaire sur l’orthopraxie et l’orthodoxie. Weber appelle ça un groupement hiérocratique (une église) forme de sociation fermée où l’entrée est réglementée. Autre forme d’institution, la communalisation, qui est fermée. Exemple : une secte Sociation ouverte : marché du new age contemporain aujourd’hui (nouvelle forme de chamanisme). Rationalisation dans le moindre détail de la pratique par finalité ou par valeur. Dans le cadre de la sociation fermée, groupement hiérocratique, tend à vouloir monopoliser la production des biens de salut qui sont légitimes et officiels. « Il n’y a que ce type de bien de salut qui compte. Il faut utiliser tous les moyens mis à disposition pour les supprimer. » Recherche de position monopolistique, essence même. Opposition à cette position monopolistique par les sociations ouvertes, magiciens libéraux et puis on a ceux des autres institutions de l’autre bord, par affectivité ou par traditions, communalisations ouvertes et fermées. Communalisations fermées = communautés dont la secte est une forme. Rapport de forces entre ces insitutions religieuses dans un même champ. Métaphore économique très forte. Situation concurrentielle ou monopolistique. Communalisations fermées et sociations fermées revendiquent une certaine forme de monopole. Toute secte aspire à se transformer en une église, à une finalité, à une valeur, esprit de calcul. Type de légitimation de l’autorité. Comment on légitime la forme d’orthodoxie, orthopraxie qui prévaut ? - Concept d’autorité traditionnel qui repose sur la rationalité par valeur et par finalité, exemple le sultana - Rationalité par affectivité ; source de légitimation de l’action repose sur les sentiments (à reprendre) Weber se base sur trois formes de légitimation.

Qu’ont en commun ces institutions religieuses ? Produire et distribuer des biens de salut grâce à une méthode de salut. Produire des biens et des services religieux sur un marché qui est soit concurrentiel soit monopolistique.

Un bien de salut est une disposition du corps et de l’esprit. Weber appelle ça un habitus. Qu’est-ce qu’incarne cette disposition ? Un surplus de vitalité. Autrement dit ce que produisent les entreprises religieuses ce sont des formes de vitalité exceptionnelles, dans l’imaginaire, un mieux vivre, un mieux exister. On produit ce surplus de vitalité sur la base d’une relation au divin et l’occulte. Habitus qui incarnent le fait que du point de vue de fertilité, natalité etc… ça marche pour ce qui nous concerne. Tout ce qui est un indice de prospérité. Devient un bien de salut, car cela est conçu comme relation de sacré divin. Le divin ce sont les êtres, agents intentionnels, dieux, divinités, ancêtres, voir les totems, les esprits. L’occulte ce sont les forces énergétiques que l’on capture mais qui ne sont pas des agents intentionnels. Bien de salut = habitus qui incarne le fait qu’on soit traversé par une force supérieur attestant de la relation que l’on a au divin ou à l’occulte. -

Surplus de vitalité, Durkheim appelle cela le sacré.

La méthode de salut - Voix du salut renaissance : habitus qui sont recherchés comme état permanent. Comme au fondement de la personnalité. On recherche des dispositions du corps et de l’esprit qui vous instituent comme personne. De ces habitus doivent dériver une conduite de vie inifiée. Constitution d’une personnalité entière. -

Voix du salut délivrance (institutions par finalité ou par valeur qui sont censées être les plus calculatrice). Par opposition, ne cultive que des habitus temporaires. Dispositions du corps et de l’esprit qui sont exceptionnels et qui n’émergent que le temps du rituel et qui perdurent au-delà du rituel mais qui ne s’étendent pas à tous les domaines de compétences de la vie sociale mobilisés d’une personne.

Deux ritualisations au divin et à l’occulte. Dans les voix du salut délivrance le divin et l’occulte instrumentalisent Autrement dit, ils agissent durablement sur l’être humain et agissent sur son existence. Dans les institutions religieuses dites les plus rationnelles on a des états permanents recherchés. New age : forme de salut délivrance. A l’opposé du salut renaissance où l’on cherche à temporairement acquérir de la prospérité, de la fertilité etc… aux gens importants. Instrumentalisation symétrique. Ces deux voix du salut reposent sur deux types d’étiologie, de l’infortune, du désordre et du mal. Dans la voix du salut renaissance, on vise donc l’acquisition exceptionnelle d’habitus temporaires. Les voix que ressence Weber : extase, orgie, initiation lors des cycles de vie, abstinence, mortification etc… Et l’étiologie du désordre et de l’infortune est liée à la disparition de ces habitus. Ce qui est commun à toutes ces religions est le fait que lorsqu’il y a désordre on pense que la cause du

mal et de l’infortune est quelqu’un qui désire notre état. Intentionnalité invisible qui nous veut du mal Inversement pour les voix du salut délivrance. L’étiologie du désordre et de l’infortune est attribuée à un manquement des méthodes de salut. C’est parce que vous n’avez pas respectés les dispositions du corps et de l’esprit que vous êtes dans cet état-là. Quand le mal et l’infortune dans les formes où ils se déploient, deux étiologies radicalement différentes. Négocier avec l’agent invisible dans un premier cas, et dans un deuxième cas, manquement aux méthodes de salut, sanction à la non coopération de l’existence....


Similar Free PDFs