Faits-religieux-2 - UEO faits religieux PDF

Title Faits-religieux-2 - UEO faits religieux
Course Histoire Contemporaine
Institution Université Rennes-II
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UEO faits religieux...


Description

LE STATUT DES MINORITES Point commun entre Islam/chrétienté : ce sont deux religions monothéistes qui sont tous deux des religions d’Etat. Ces religions ont le monopole sur pratiques culturelles. Religion a donc une proximité avec les élites, avec le pouvoir (hommes au pvr + clergé) Minorité du christianisme : Population Mozarabe qui s’est développé à l’extérieur du catholicisme + états latin d’Orient. Juifs Trois points communs entre toutes les minorités : interdiction générale de tout prosélytisme ( interdit de convertir à leur religion) Elles doivent donc garder une religion communautaire. Elles disposent toujours d’un statut juridique spécifique. Ces minorités subissent la discrimination sociale. Ces les minorités sont souvent exposées à la persécution, voir à l’expulsion.

I-

Minorité chrétienne et juive en terre d’Islam : les dhimmis

a) Le coran divise les non-musulmans présents dans l’aire musulmane en deux catégories D’un côté : les peuples du Livre de l’autre : les polythéistes. Les polythéistes sont considérés comme des païens. Ils doivent soit se convertir à l’Islam soit ils sont exécutés car le polythéiste n’est pas toléré. Peuple du livre : juifs et chrétien. Ils sont considérés comme des ancêtres des musulmans. Ils ont le statut de dhimmi qui les discrimine mais qui les protège aussi. Juifs et chrétiens sont privés de leur droit politique mais gardent leurs droits privés : ils peuvent être propriétaire, se marier, avoir des enfants… Mais ils ne peuvent exercer aucune fonction d’ordre politique. Statut de dhimmi pour minorité juive et minorité chrétienne, ce statut sera étendu aux commerçants italiens occidentaux installés dans les commerces du monde musulman. Petites « colonies » d’italiens qui commercent avec le monde musulman. Ils vont s’installer en Syrie, en Egypte.. Ils vont se voir octroyer le statut de dhimmi. Ils vont devoir se choisir un représentant auprès de l’Etat musulman : le consul, qui va être l’interlocuteur. Ces petits comptoirs occidentaux vont bénéficier de structures commerciales privilégies : les fundunks. ( les entrepôts + structures portuaires qui leur sont accordées) Mais ce statut de dhimmi ne sera pas étendu aux latins d’occident pendant les croisades.

b) Le statut des dhimmis

Le pouvoir musulman a un devoir de protection en contrepartie du versement de l’impôt des dhimmis : le djiziya. Ce contrat : protection contre impôt a des règles : certains vêtements sont interdits, certaines pratiques onomastique ( manière de se nommer) étaient réservés aux juifs chrétiens et d’autres aux musulmans, règle concernant les maisons ( hauteur des maisons). Des montures sont interdites aux juifs et chrétiens. Ces règles permettent de différencier les minorités aux musulmans mais elles sont aussi discriminatoires. Il y aussi des règles sur les alliances matrimoniales : interdiction qu’un juif ou chrétien se marie avec une musulmane. Il faut manifester la supériorité de la religion musulmane il faut donc abaisser les autres religions : principe de l’abaissement. + principe de la distinction : il faut que chaque personne soit clairement identifier. Coexistence entre musulmans et minorités régulée par les autorités religieuses. Il y a des période où c’est le principe d’abaissement qui domine, au contraire il y a des périodes où le principe de distinction domine avec une coexistence pacifique. Il est rare que le principe d’abaissement aille jusqu’à la persécution et la conversion forcée. On a que de rare exemple : Ex : dynastie almohade. Khalifat almohade s’étend du XII au XIIIe siècle. Cette dynastie se caractérise par un islam radical : il a imposé aux minorités juives et chrétiennes des contraintes religieuses. Ils ont donné aux juifs et chrétiens le choix de soit mourir soit de se convertir. Espagne musulmane : beaucoup de chrétiens ont migré. Une des causes de l’effondrement de l’Andalousie arabe. Certains juifs se sont convertis, d’autres ont migré vers des états chrétiens ou d’autres états musulmans. c) Le cas de la Syrie et de l’Egypte

Fin XI début XIIe siècle : première croisade  1099 : prise de Jérusalem Tous ceux qui viennent d’Occident sont vus comme des francs. En Syrie et en Egypte les chrétiens et juifs sont minoritaires mais il y a certaines villes qui sont majoritairement chrétienne. 1095 : première croisade. Urbain II pour appeler à la croisade a utilisé le thème de la persécution des turcs et de la détérioration des conditions du statut de dhimmi pour appeler à la mobilisation. Turcs vont prendre le pouvoir dans beaucoup d’Etat musulmans. XI- XIIe siècle : situation politique troublée dans le monde musulman. Statut de dhimmi repose sur la stabilité de l’Etat car c’est l’Etat qui assure la protection des dhimmis. Donc quand l’Etat s’effondre, les dhimmis peuvent être agressés.

Situation des dhimmis s’est donc détériorée au XIe siècle dans le monde musulman car le monde musulman est sujet à des troubles politiques. Chrétiens d’Orient sont accusés par les latins de pas être assez favorable à la chrétienté et sont accusés par les musulmans d’être complices avec les croisés. Ex : chrétiens d’Alep : 1123, la citée d’Alep est en situation frontalière : elle est gouvernée par les musulmans mais avec régulièrement des troupes occidentales de croisés. 1123 : les francs ont profané les cimetières musulmans de la banlieue d’Alep. Le chef musulman qui dirige Alep va se retourner contre les chrétiens d’Alep en leur demandant de réparer les dégâts. Les chrétiens d’Alep vont refuser car ils ne sont pas responsables de plus ils n’ont pas les moyens financiers. Face à ce refus le chef décide de convertir 4 des 6 églises d’Alep en mosquées. Il reste donc deux églises, ils auront le droit d’en construire une troisième. Donc 5 communautés différentes doivent se partager 3 églises.

Instrumentalisation des dhimmis pour satisfaire les populations musulmanes pauvres en servant de bouc émissaire Ex : Saladin (1169-1193) prend le pouvoir en Egypte, il conquiert petit à petit tout le levant. Il se présente comme le restaurateur de la confession sunnite au dépend du chiisme. Il se présente comme un défenseur de l’orthodoxie musulmane dans ses formes les plus radicales. L’impôt des dhimmis avait été abaissé, Saladine le restaure. Il rétablit toutes les interdictions sociales des dhimmis : il rétablit les interdictions vestimentaires. Saladin a un grand prestige avec la conquête de Jérusalem, à partir de ce moment-là il devient plus souple vis-à-vis des minorités chrétiennes. Le statut de dhimmi varie donc en fonction du contexte politique et militaire.

La vraie détérioration apparait au XIIIe siècle. Un courant d’idée se développe au XIIIe siècle : développement d’une littérature anti chrétienne dans le monde musulman. Texte de Ibn al-Qifti : « Réponse aux chrétiens »  premier texte anti chrétien. Ibn al-Qifti est vizir et intellectuel d’Alep. Al- Nâbulusi prolonge le texte d’al-Qifti en faisant une polémique anti dhimmis. Violences anti chrétiennes et destruction d’églises, les dhimmis sont visés.

II-

Les juifs en Europe latine

a) Une statut particulier

Dans la longue durée il y a une profonde ambivalence de la perception des juifs par les chrétiens.

Il y a deux types de perceptions à l’égard des juifs. D’un côté les juifs vont être protégés par l’Eglise et par le droit canonique (comme les dhimmis) Les juifs doivent être protégés pour qu’ils soient témoins du retour du christ à la fin des temps. Quand le christ va revenir les juifs vont se convertir au christianisme et c’est ce qui va marquer la fin des temps, la fin de la prophétie chrétienne. Donc pour que les juifs se convertissent à la fin des temps, il faut qu’il y ai des juifs jusqu’à la fin des temps. Opposition entre le judaïsme et le christianisme : synagogue / église. Quand on dit la Synagogue avec un S majuscule ça veut dire la religion juive. Juifs sont vus comme aveugles. Les chrétiens sont dans la vérité et les juifs sont donc l’erreur et l’aveuglement. Discrimination des juifs s’accompagnent de prescriptions sociales : dès le Ve siècle les synagogues ne doivent pas s’élever aussi haut que les églises, un dépendant chrétien ne peut pas être le serf d’un juif, juifs et chrétiens ne doivent pas vivre sous le même toit. Milieu Moyen Age : prescriptions vestimentaire. 1215 concile de Latran IV ( palais du Latran = palais des papes). Pape prescrit que les juifs doivent porter une signe distinctif qui permet de les identifier. Cependant ça ne s’est pas appliquer tout de suite. 1269 : Louis IX impose le port de la rouelle.

De l’autre côté un antijudaïsme chrétien se développe, un antisémitisme chrétien. L’idée que les juifs sont le peuple qui a tuer le Christ. Juifs sont marqués par leur pêché originel, celui d’avoir tué Dieu.

Apparition d’accusations contre les juifs, des « légendes » qui vont circuler sur les juifs : - Accusations de meurtres rituel d’enfants par les juifs, meurtre sacrificiel. Ex : Blois en 1171 accusation de meurtre rituel - Accusation de profanation des hosties, certains juifs viendraient voler les hosties dans les églises. Hosties depuis le XIe siècle sont considérés comme le corps même du christ. Profaner une hostie, c’est s’en prendre au Christ, car l’hostie est le corps du Christ. Première mention d’une accusation contre les juifs de profanation d’hostie en France : Paris en 1290 - Juifs accusés d’empoisonner les puits, ce qui serait à l’origine des épidémies. Juifs accusés de la Peste Noire. On ne comprend pas les causes de la Peste alors on remet la faute sur les juifs. Se développe l’idée d’un complot juif contre la chrétienté. Premiers pogroms en France en 1010-1012 + lors de la première croisade en 1096. Croisade populaire extermine les juifs car sont jugés responsables de la détérioration de la condition des chrétiens d’Orient. Lors de la première croisade en 1096 il y a deux mouvements : la croisade des élites/ des princes et la croisade populaire

XIIIe siècle : dégradation générale de la condition des juifs. 1242 : sous l’ordre du roi, les livres des juifs sont récoltés et vont être brûlés : le brûlement des Talmud ( autodafé). 1248 : treize juifs envoyés au bucher pour accusation de meurtres rituels La croisade des Pastoureaux 1320 : mouvement de jeunes enfants et d’adolescents, mouvement populaire. Ont éliminé beaucoup de juifs. Ce qui contribue à cette détérioration : toutes les activités économique des juifs ont été interdites sauf la pratique des prêts bancaires. Ils sont relégués à la seule fonction de prêteur d’argent. En parallèle l’Eglise annonce un discours péjoratif sur la pratique du prêt et sur l’argent. Les juifs sont donc condamner à exercer une profession délégitimer par l’Eglise.

b) Le cas des juifs du royaume de France au XII-XIVe siècles

Nous sommes mal renseigné sur cette communauté car peu de sources. Les sources n’étaient pas conservées du fait de leur persécution et leur expulsion. Nous avons des sources indirectes qui émanent de la chrétienté. En Provence on a plus de documentations car ici les communautés juives ont été toléré et relativement bien intégré. Il y a un judaïsme rural. En 1306 en France il y avait à peu près cent mille personnes juives. Ils sont surtout concentrés dans 4 espaces : 1- vallée de la Seine/ de l’Oise + Rouen, 2-Poitiers/ Anjou/ Touraine, 3- Auvergne, 4- Languedoc + basse vallée du Rhône. 1306 : autour de 300 localités où on a une présence juive. Les juifs ne vivent pas séparés des chrétiens, on n’est pas dans un contexte de ségrégation territoriale marquée, au XIVe siècle on n’a pas de ghetto. (ghetto= regroupement forcé des juifs dans un quartier séparé) On appelle rue des juifs, juiverie, les rues marquées par un peuplement juif où marquée par un monument de rituel (ex synagogue ) Les juifs ont un représentant. Celui qui dirige la communauté juive = le Dayan. C’est un chef civil choisi parmi les notables, il va s’occuper des taxes spécifiques qui portent sur les communautés juives. (juifs ont un impôt spécifique) Dayan s’occupe de collecter les taxes pour ensuite les verser. Jusqu’à la fin du XIIe siècle la royauté ne se distingue pas concernant leur politique juive. Fin du XIIe siècle, il y a un mouvement de contrôle des populations en Europe, particulièrement en France. Ils vont contrôler la mobilité des habitants qu’ils soient chrétiens ou pas. Latran IV : mesure selon laquelle tous les chrétiens en Europe doivent se baptiser, être inhumé et se marier dans leur paroisse. Le but est de limiter les déplacements. En France, le roi et les seigneurs des régions voisines du domaine royal passent un contrat pour contrôler la mobilité de ceux qu’il appelle « mes juifs ». Idée d’appartenance des juifs au roi. Les juifs ne sont plus des hommes libres, ils sont l’équivalent des serfs. Conséquences de l’état de servitude : interdiction de se déplacer librement, interdiction de transmettre ses

biens librement, ils ne peuvent pas se marier librement. Le roi peut expulser librement les juifs. Fin du XIIe siècle domaine royal très modeste. 1183 : première expulsion des juifs du domaine royal décidé par Philippe Auguste 1285 : les juifs sont taxés par Philippe le Bel en échange il annule leur expulsion 1306 : juifs expulsés du royaume de France, leurs biens sont confisqués, ils sont autorisés à rentrer en 1315 par Louis X Expulsion définitive en 1395. Antijudaïsme chrétien qui finit par imprégner l’idéologie royale : port de la rouelle, expulsion.. Les juifs se réfugient en Provence ( car expulsion touche la Provence qu’au XVe siècle) et dans les états du Pape. Le Pape les protège. Juifs vivent dans une situation de ségrégation et de persécution. Détérioration de la situation des juifs.

Société de contact : l’exemple de la Sicile normande (XI- XIIe siècles) Société de contact : interface entre musulmans et chrétienté. Multiculturalisme de ces sociétés de contact. 3 Sociétés de contact : péninsule ibérique, Italie du sud et Sicile ( Byzance, occident et Islam) + les états latin d’Orient ( Etats apparus après les croisades)

I-

La formation du royaume normand de Sicile

XI- XIIe siècle : apparition d’un nouveau royaume construit à la suite d’une expansion militaire d’une famille aristocratique venue de Normandie. Ils construisent un royaume normand qui va produire un régime politique.

Le sud de l’Italie et la Sicile restent sous autorité grecque byzantine pendant quasi tout le haut Moyen Age. De 535 à 837 : la Sicile est intégrée dans l’Empire Byzantin. Entre 827 et 837 : conquête musulmane. Phénomène d’arabisation ( langue arabe..) + phénomène d’islamisation (conversion). Arabisation et Islamisation n’est pas

homogène : Ouest de la Sicile = Arabisation et Islamisation très prononcées. A l’est, la population reste majoritairement grecque orthodoxe et hellénophone. 999-1058 : premiers mercenaires normands : Ils sont en Italie du Sud pour deux raisons  1- La seigneurie est transmise aux ainés en Normandie (droit d ’aînesse) Donc les cadets sont poussés au mercenariat car ils héritent de rien. 2- De plus la Sicile est sur la route du pèlerinage pour Jérusalem. Normands sont réputés pour être des combattants à cheval efficaces. (bataille d’Hastings ) 1062 : un premier chef normand se proclame prince d’une terre conquise ( Richard d’Aversa, à Capoue) Il se proclame prince de Capoue, il prend la place du prince Lombard. Ces hommes sont perçus comme des normands à travers un certain nombre de critères. Ce qui fait de ces hommes des normands c’est d’abord le prénom, c’est aussi leur manière spécifique de se battre, leurs pratiques guerrières ( combat chevaleresque typique) Ils ont un droit propre = coutumes seigneuriales.. Milieu XIe siècle : l’émergence de petites principautés indépendantes. Deux groupes se distinguent : un premier groupe autour de Naples et Capoue, un deuxième groupe existe en Pouille. Pouille sera fédérée par la famille de Hauteville : Roger le « grand comte », Guillaume, Robert Guiscard. Cette famille va unifier la Pouille et vont conquérir la Calabre. Ils vont conquérir progressivement la Sicile en 1091. Conquête longue et difficile mais fait d’eux les maîtres de l’île à la fin du XIe siècle. Ils vont choisir Palerme comme capitale. Roger de Sicile (Roger II) , fils de Roger « le grand comte », devient duc en 1127. 1130 à l’échelle de la chrétienté on a un grand conflit entre le Pape Innocent II et l’empereur. Compétition entre deux papes : le grand shiisme. (Le pape Innocent II contre le pape Anaclet II) Dans ce cadre la Roger de Sicile va apporter son soutien à Anaclet II en échange de la création d’un royaume. 1130 : Roger II est couronné roi à Palerme : le royaume nait en Italie du sud, il se reconnait vassal du Pape. Il est reconnu roi de Sicile. Son royaume n’est pas que la Sicile, il possède Italie du sud et Sicile.

II-

La société en Sicile normande, une synthèse complexe

a) Une population composite Il y a cinq grandes catégories de population en Sicile. - On a une majorité de paysans musulman arabophone surtout à l’ouest et au sud de la Sicile, ils constituent la majorité de la population.

- Population ethniquement arabe mais chrétien de confession, ils appartiennent aux élites intellectuelles et marchandes. - Les grecs byzantins, ils sont hellénophones et grecs orthodoxes, ils sont très nombreux dans la partie nord-est de l’île. - Des communautés juives à Palerme et à Syracuse, populations arabophones et hellénophones. Communautés anciennement implantées. - Les latins, c’est-à-dire les normands et aussi les lombards. Ils sont de religion catholique. Ils ont une diversité linguistique.

Les élites musulmanes sont parties. La noblesse normande a le pouvoir laïc et ecclésiastique. Ils contrôlent l’Eglise latine. Ils fonctionnent dans une logique communautaire : c’est les coutumes locales qui organisent le territoire. Droit communautaire. Au cours du XIIe siècle, les souverains normands vont petit à petit promulguer une législation générale pour tout le royaume, législation monarchique inspirée par le droit romain. Législation monarchique ne va pas effacer les coutumes locales, elle se rajoute. b) Une tolérance religieuse ? Notion de tolérance apparait au XVIIIe siècle. Faible nombre des normands et des élites latines les contraignaient à inventer des formes de coexistence, pas de tolérance. Quel traitement accordent les souverains normands ? Envers l’Eglise latine ? L’Eglise latine est favorisée par les souverains normands, les souverains font des sièges épiscopaux latins. Dans certains espaces ils remplacent les évêques grecs par des évêques latins. Quand les évêques grecs sont trop puissants pour être remplacés ils sont soumis par les souverains. Les églises grecques qui perdurent sont donc sous autorité latine. On peut parler de coexistence car l’église grecque n’est pas supprimée dans son essence religieuse, les rites grecs continuent d’exister. Les églises grecs sont seulement sous autorité latine de manière institutionnelle. Les souverains normands ont accepté la création de nouveaux monastère grecs (monastère = communauté autonome) Les souverains acceptent que les monastères grecs suivent la règle de St Basile alors qu’en Occident les moines suivent la règle de St Benoit. Ces monastères grecs vont durer jusqu’au XVIIe siècle.

Envers les musulmans ?

Leur religion est reconnue et acceptée. Les souverains normands vont leur appliquer le régime des dhimmis. Le statut de dhimmi va être appliquer par les normands aux juifs et aux musulmans de Sicile. Les juifs étaient déjà sous statut de dhimmi durant la domination musulmane. C’est un statut inférieur, une discrimination mais en même temps une intégration à la société politique. Ils vont devoir verser l’impôt des dhimmis au roi : la djizyah. Le souverain normand va donc disposer d ’une fiscalité directe d’origine musulmane. Les populations musulmanes vont être assimilées aux vilains. Vilains = statut de paysan en Normandie. Statut proche de la servitude. Début XIIe siècle = migration des communautés musulmanes vers l’Afrique du nord. Vers 1100 elle...


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