Chapitre 1 - Résumé - L1 éco gestion Blancheton Histoire des faits économique PDF

Title Chapitre 1 - Résumé - L1 éco gestion Blancheton Histoire des faits économique
Course Histoire des faits économiques
Institution Université de Bordeaux
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Summary

L1 éco gestion Blancheton Histoire des faits économique...


Description

Chapitre 1 : Les formes primitives de la mondialisation, une histoire ancienne ■ Analyse des ruptures : –

Histoire antique ( avant l'effondrement de l'Empire Romain )



Le moyen-âge ( de l'effondrement romain à la découverte des Amériques )



L'histoire moderne ( de la découverte des Amériques à la révolution industrielle )



L'histoire contemporaine depuis la fin du XVIIIe siècle

1. Cités marchandes et commerce au long cours : les racines méditerranéenne de la mondialisation ( de l'Antiquité au Moyen âge) • Dès l'Antiquité, bien avant l'existence d'économies les cités maritimes de Grèce, les navigateurs phéniciens, établissent des réseaux d'échanges à longue distance à travers la Méditerranée ; les relations commerciales s'étendent de l’Égypte et de l'Orient profond à la Sicile et aux côtes espagnoles jusqu'en Galice. → Céréales, métaux, produits artisanaux, et esclaves constituent l'essentiel de ce commerce au long cours. • Athènes à l'époque classique ( Ve siècle av J-C ), puis Rome après sa victoire sur Carthage ( IIIe siècle av J-C ) apparaissent comme des centres puissants capables d'orienter les flux commerciaux sur le bassin méditerranéen.

► Rome ( - 509 av J-C – 476 après J-C ) affronte des thématiques d'intégration : → la pluralité des monnaies → l'amélioration du réseau de transport et de la circulation des informations → la convergence des prix (les céréales) → les inégalités internes ( patriciens et plébéiens, les révoltes d'esclaves ) → les inégalités externes la façon de répondre aux poussées des peuples migrants au Nord et à l'Est de l'Empire

► Après l'effondrement de l'Empire romain, entrée dans l'ère des invasions : → Insécurité des échanges → Féodalités ( morcellement du pouvoir politique ) → Temps faible des échanges à longue distance

► Renaissance du commerce à longue distance (œuvre de marchands implantés des cités ) : → Venise, Gênes, Pise, Florence → La route de la soie (surnom de la mondialisation) → Le livre des merveille : Marco Polo, 1298, description du monde de l'époque et de l'action de l'Empereur Mongol Kubilai Khan (ce livre est une description de ce qu'il voit, témoignage de la mondialisation de l'époque) → L'enrichissement passe par des activités intermédiaires et c'est comme cela que les marchands s'enrichissent

► La naissance du capitalisme en Italie du Nord vers le 13° et 14° siècle (Sombart, Braudel) : –

Rôle catalyseur de l'échange à longue distance



Naissance de l' assurance maritime, rationalisation des techniques de crédit et de change autour des banquiers



Singularités culturelles du capitalisme (Rationalité et individualisme - Schumpeter)



Transformation de la finance autour de l 'activité des banquiers et des assurances qui vont favoriser l'éclosion du capitalisme.

► L'âge d'or arabe (du 8° au 12° siècle) : –

Progrès de la connaissance, médecine, mathématiques, astronomie, botanique …



Grande prospérité fondée dur le commerce à longue distance entre cités à l'organisation complexe ( Damas, Bagdad, Le Caire, Marrakech, Cordoue … )



On a un espace d'échange ici qui se structure

► Le développement de la Chine, jusqu'au XIIIe – XIVe siècle : –

Pomarez, l'avance chinoise ( en avance sur l'Occident, a fait les grandes innovations de l'époque, les meilleurs institutions et système administratifs de l'époque )



La Chine est la zone la plus innovante ( imprimerie, poudre..), la mieux administrée



La vision chinoise de la civilisation : la capacité de la société à se reproduire à l'identique (rites, stratification sociale, harmonie sociale..)



L’empire du milieu, n'avait pas de visée impérialiste

► Autres zones, l'Europe du nord : –

Le réseau des villes hanséatiques ( Bruges, Hambourg, Bergen, Riga )

► A partir du XIIe siècle, les foires régionales - notamment celles de Champagne – assurent des liens entre ces deux espaces maritimes : -

Troyes, Lagny, Bar sur l'aube,

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Durée de plusieurs semaines

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Une sorte de « marché continu »

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Commerçants venus de Flandres, d'Allemagne, d'Espagne, d'Italie, de France, voire d'Angleterre.

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Les produits lainiers et les draperies des Flandres s'y échangent contre des vins français, des étoffes syriennes et persanes, des épices rapportés d'Orient par les commerçants italiens.

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Les comtes de Champagne protégeaient les marchands à l'aller et au retour par des « conduits de foire » ( sorte de passeports spéciaux ) ; ils nomment également des fonctionnaires pour assurer la régularité des transactions ; ils permettaient à chaque groupe de marchands d'élire des consuls qui défendaient leurs intérêts.

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A partir du XIIIe,la circulation de lettres de change ou de crédit, évitaient les paiements en espèces.

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La sûreté des paiements est assurée par un droit spécial : le débiteur défaillant était exclu des foires.

► Selon P. Chaunu ce grand commerce ne constitue à l'époque qu'une fraction minime des échanges mais il est décisif : -

Il contribue à enclencher un processus de monétarisation des campagnes qu'il traverse ( comme l'a montré G. Duby dans le cas du Mâconnais ).

► La relativement faible intensité de la mondialisation : -

Des échanges commerciaux à longue distance

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Une monétisation qui ne concerne qu'une « élite ».

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La faible mobilité des personnes ( c'est difficile car le seul moyen de transport pour la plupart des personnes étaient leurs pieds ).

► Des forces économiques sous le contrôle des doctrines théologiques : -

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La religion chrétienne et son rapport à l'économie. ( Le prêt à intérêt est contrôlé car « le temps appartient à Dieu / La scepticisme vis-à-vis de l'enrichissement matériel / L'interdiction du prêt à intérêt ). Il y a donc un mécontentement des marchands car ils en sont empêcher par la religion.

► Le statut de la réforme : -

Luther, 1517, 95 thèses, le schisme de la chrétienté.

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L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, l'hypothèse de Weber :

Une religion qui libère les forces économiques ( la doctrine de la prédestination ( vision de Calvin ), taux d'intérêt, valorisation du travail et de l'épargne, prix fixes ). Cette religion protestante va trouver un développement en Europe car les marchands vont trouver une doctrine qui valide les choix qu'ils ont fait. Il y avait beaucoup de controverses autour du lien entre la religion et le développement économique. Transition: la recherche de nouvelles routes vers l'Asie, l'histoire de la mondialisation devient l'histoire de la diffusion du capitalisme à l'échelle globale ( en effet les occidentaux sur le terrain américain vont trouver des sociétés traditionnels qui vont être broyer par cette rencontre avec l'Occident ). Les marins portugais et espagnols cherchent de nouvelles routes pour faire du commerce avec les Indes. C’était aussi l'intention de Christophe Colomb de trouver des routes directs.

2. Découverte des Amériques : « le temps du monde » Braudel Un commerce à longue distance qui va devenir international, avec des États nations qui ont l'usage de la contrainte dans leurs relations avec les autres agents économiques dans le cadre des États de droit. Nous avons hérité de cette institution qui reste au centre de notre gouvernance (François I). On voit apparaître les États nations qui vont être les acteurs de cette mondialisation. On va pouvoir parler d'un commerce international. La vision de l 'échange international est un jeu à somme nul et que finalement il faut enlever à l'autre ( un autre pays ) une partie de sa richesse, il faut chercher des excédents commerciaux vis à vis de l'Espagne et du Portugal qui sont en train de s'accaparer les richesses des Indes. Le but de la France et de la Grande Bretagne est d'essayer de faire des excédents commerciaux. Ils vont essayer de tendre vers l'intégration intérieur pour réduire les coûts de transport, développer une capacité d'exportation avec le moins de coûts de transport possible et aussi en nationalisant la production avec des manufactures nationales. Le but est de développer le marché intérieur pour mieux exporter. Mais à cette époque les gouvernements ne veulent pas faire sauter les droits de douanes car cela représente 50% de leur recette budgétaire. Les Etats nations vont structurer le commerce international.

► Des flux nouveaux d'Amérique vers l'Europe : -

Métaux précieux ( or, argent, platine ) Nouvelles espèces végétales ( tomate, pomme de terre, maïs … ) et animales ( dinde … ) venues d'Amérique. On va développer ces cultures. La pomme de terre en particulier va prendre une grande importance car elle va faciliter la survie des paysans de l'époque ( 17, 18, 19e siècle )

► Des flux nouveaux d'Europe vers l'Amérique : -

De nouvelles espèces (chevaux, porcs …)

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Prosélytisme, ils voudront apporter leur religion et la diffuser

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Les microbes occidentaux vont provoquer la mort de nombreux Américains

Le commerce triangulaire, symbole de la mondialisation des XVI, XVII et XVIIIe siècles. Des entreprises multinationales : British East India Compagny ( fondée en 1600 ), the Dutch East India Compagny (fondée en 1602). Ces compagnies ont des correspondants attitrés à plusieurs endroits du monde c'est ce qui fait en partie qu'elles sont multinationales car elles peuvent faire du commerce à l'étranger. J. Bottin montre la complexité des réseaux commerciaux de l'époque, il prend l'exemple d'une firme de Lucques qui, par l’intermédiaire de son bureau à Hambourg, commande des toiles de Silésie ; elles seront prises en charge par un négociant de Rouen et réexpédiées vers Séville d'où elles partiront vers l'Amérique espagnole. Ces réseaux font preuve d'une remarquable plasticité des réseaux en fonction des conditions politiques, des guerres, des fluctuations du change et de l'offre et de la demande ( ainsi en 1611, Séville fait savoir à son correspondant normand que le marché d'Acapulco est engorgé par les toiles arrivant de Chine à très bas prix … déjà ). A cette époque il y a une intensification des relations internationales avec une augmentation du progrès technique. Dès le XVIIè siècle, la balance des forces commerciales penche en faveur de l'Europe du Nord-ouest, où Anvers, puis vers Amsterdam sont devenus la plaque tournante des échanges et le principal foyer d'innovations financières. Au XVIIIè siècle Londres installe une suprématie en liaison avec sa domination maritime. La construction navale et la navigation sont les premiers secteurs à réaliser, dès avant la Révolution industrielle, des progrès techniques cumulatifs et continus ( F. Crouzet ). D'où l'accroissement de la taille des navires, de leur vitesse, et la baisse à long terme des coûts de transport, favorisée aussi par la réduction des risques ( en temps de paix, le taux des assurances maritimes peut baisser à 1% de la valeur des marchandises, grâce à la sécurisation du trafic ).

3. Révolution industrielle et modernité de la mondialisation : -

La « révolution industrielle » constitue une rupture majeure dans l'histoire de l'humanité comparable à la « révolution néolithique »

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Elle apparaît comme le point de départ de ce que Kuznets appelle la croissance économique moderne : un processus cumulatif d'accroissement simultané de la population, de la production et du revenu par tête.

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Ce phénomène se déroule en Angleterre entre 1760 et 1830 pour reprendre la datation de Ashton ( 1959 ).

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Il se manifeste par l'apparition d'innovations dans le secteurs du textile ( machine à tisser ), du « machinisme » ( perfectionnement de la machine à vapeur ), de la sidérurgie et de la métallurgie ( diffusion des hauts fourneaux au coke ( charbon minérale) … ) et un peu plus tard dans d'autres domaines comme le transport ou la chimie.

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Il y a une vraie rupture qui se déroule à partir de la décennie 1760-1770 qui tient à l'ampleur et au nombre des innovations, à l'intensité de leur diffusion, aux inflexions observables dans la croissance des gains de productivité et de la production industrielle.

L'histoire de économique quantitative fait ressortir une nette rupture en Angleterre en matière de croissance de la production industrielle dans les année 1760-1770. Même si les premières décennies du 18è siècle connaissaient déjà un rythme de croissance assez soutenu ( de l'ordre de 1% l'an ) fondé notamment sur la protoindustrialisation, ( c'est un véritable décollage qui se fait jour à a fin du 18è siècle : la croissance de la production industrielle atteint 3% l'an entre 1820 et 1850 selon Crafts ).

► Au milieu du 18eme, une forte demande textile et métallurgique s'exprime en Angleterre : -

La main d’œuvre est insuffisante Pour la première fois dans l'histoire l'offre répond par la mécanisation à cette pression de la demande ( consommation et demande externe ). « Take off » de la production industrielle.

► L'influence du commerce international : -

Les exportations de laine représentent 50% de la production nationale vers 1750 ( La Grande- Bretagne est une puissance coloniale ). Il y a une forte demande de l'extérieur pour le textile.

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La mondialisation participe à l'émergence de la Révolution industrielle.

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Les foyers de la Révolution ne sont pas les villes portuaires.

Le rôle de la démographie et de la demande interne : La population anglaise, après avoir pratiquement stagné depuis le milieu du 17è siècle, progresse à un rythme soutenu à partir de 1740 ( entre 1740 et 1760, elle croit à un taux annuel moyen voisin de 0,5% ). La population de la GrandeBretagne passe de 7,4 millions d'habitats en 1750 à 10,7 millions en 1800 et 20,6 millions en 1850.

La vision de l’anthropologie historique (P. Verley) : Le désir de consommation de la classe moyenne supérieur et de la classe moyenne ( rubans, linge de maison, vêtements à la mode … ), modification de comportements de consommation.

► Le rôle de l'agriculture, la thèse de Bairoch : → Les interactions entre révolution agricole et révolution industrielle : -

Une explication ne peut pas faire l'impasse sur le secteur agricole ( 80% de l'activité ), ce qui emploi beaucoup de personne.

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Progrès agricoles à partir de la fin du XVIIé ( arrivée d'agriculteurs protestants hollandais, beaucoup d'innovations chez eux ).

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Gains de productivité donc baisse du prix relatif des denrées alimentaires donc revenus disponibles pour d'autres affectations ( surtout le textile ).

► La mécanisation des années 1760-1770, la réponse de l'offre : -

La machine à filer « spinning Jenny » de Hargreave pour les petites unités de production.

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La « waterfrale » de Arkwright pour les plus grosses structures.

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La « mule jenny » qui est le croisement des deux précédentes.

Au cours des années 1780, le métiers à tisser mécaniques de Cartwright remplacent les « navettes volantes » de Kay et permettent une nouvelle progression de la production de tissu. Dans le secteur du « machinisme », l'écossais James Watt perfectionne la machine à vapeur, il dépose en 1769 le brevet d'une machine à vapeur avec condenseur séparé. David Landes Richesse et pauvreté des Nations ( 2000 ). Pour la première fois l'offre réagit à la demande par la mécanisation, l'Occident avait franchi un seuil en matière de civilisation ( assimilation des savoirs dans les domaines de la physique, des mathématiques … ). Selon Landes dans son ouvrage ces inventions présentent trois traits marquant : des machines se substituent aux travailleurs, l'énergie est produite par des machines, de nouvelles matières premières sont utilisées. La mécanisation et l'apparition de la grande usine constituent les lignes de forces d'un processus qui touche à la fois des méthodes de production et l'organisation de la société. Un modèle « défi-réponse » peut être proposé : les premières découvertes seraient dues « au hasard », ensuite les innovations se répondraient les unes aux autres au gré de blocages et de déséquilibres internes. Ainsi la machine de Kay aurait rendu le fil rare et provoqué la hausse de son prix stimulant par la même l'innovation dans le domaine de la filature. Bertrand Gilles met en avant l'existence d'un « système technique » qui suppose une cohérence entre : -

les techniques

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l'énergie, les matériaux, les transports

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et les secteurs de consommation

Au centre du système en vigueur à l'époque se trouvent le fer, le charbon et la machine à vapeur … Ce système est achevé en 1850, le métal a remplacé le bois, la machine à vapeur est utilisée dans tous es secteurs, le charbon fait le lien entre les deux. A son apogée le système devient difficile à améliorer, il conviendrait que de nouvelles techniques apparaissent pour surmonter les blocages. Le système se déstructurait alors au profit d'un nouveau d'où, par extension, le caractère cyclique de l'activité. → La diffusion de la révolution industrielle est cependant entravée par les guerres.

► Les guerres révolutionnaires et napoléoniennes (1792-1815), un temps faible de la mondialisation : –

Opposition d'idées et de systèmes politiques



Les idéaux de la Révolution française, le droit des peuples à disposer d'eux mêmes.



Les craintes des monarchies européennes.

→ Les guerres napoléoniennes, permanence des affrontements, quel espace pour le commerce ? –

Le blocus continental à partir de 1806, un échec.



Le congres de Vienne de 1815 qui va créer la stabilité.



Paix et développement économique

► L'industrialisation de l'Europe : –

Belgique, France, Europe du Nord.



La logique concentrique de l'industrialisation.

Ce sont les pays les plus proches de la Grande Bretagne qui vont développer la révolution industrielle en premier. Le commerce mondial, après son effondrement pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire, a connu au début du 19eme siècle une expansion. Cet essor a pour origine directe la révolution industrielle, qui confère un quasi-monopole pour les exportations manufacturières à quelques pays et instaure une véritable division mondiale du travail : produits industriels des pays avancés contre denrées alimentaires et matières premières des « pays neufs » et des économies coloniales.

► Taux de croissance du PIB (Maddison) 1820 - 1870

1870 - 1913

Royaume-Uni

2,05%

1,90%

France

1,27%

1,63%

Allemagne

2,01%

2,83%

Chine

-0,37%

0,56%

États-Unis

4,20%

3,94%

Total mondial

0,93%

1,30%

► La montée en puissance des Etats-Unis : -

Le rôle des ressources et de l'espace ( climats, ressources naturelles comme l'énergie et les minerais sauf l'étain, la frontière et son déplacement vers l'Ouest ).

-

Une population démographique :

population en 1820 : 9.9 millions populations en 1915 : 100...


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