Chapitre 1 - Faits Sociaux et Durkheim PDF

Title Chapitre 1 - Faits Sociaux et Durkheim
Course Licence Sciences de l'éducation parcours Education et enseignement
Institution Université Paris-Est Créteil Val de Marne
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Sociologie - Faits Sociaux - L1 SESS - Severine Chauvel...


Description

Chapitre 1 : L’étude des faits sociaux : L’approche d’Emile Durkheim I.

Introduction A – Durkheim, un père fondateur. La sociologie apparaît au 19ème siècle avec Durkheim, et se développe au 20ème siècle. Considéré comme père fondateur car il contribue à la création de la discipline à la fin du 19ème siècle. Il propose une démarche scientifique, et est le premier à le faire pour la sociologie. B – Biographie 1858 – 1917. Il est au départ professeur de philosophie, et créer le premier poste de professeur de sociologie à la fin de sa vie. Sa vie a été un combat afin d’imposer la discipline sociologique en convaincant psychologue et philosophe, qui se sentaient menacer par cette nouvelle discipline. La démarche sociologique est une démarche de terrain à contrario de la philosophie qui reste dans le monde des idées, du raisonnement. Il s’attache donc aux observations, et à la réalité. Durkheim impose une rupture contre les psychologues afin que les explications des comportements ne se situe pas strictement au niveau individuel, la sociologie vise le collectif. En 1895, il rédige donc « Les règles de la méthode sociologique » expliquant ce que doit être la posture du sociologue, c’est un texte fondateur qui définit la sociologie. Il était très proche des socialistes, et pour lui la sociologie peut améliorer la société. Titulaire du 1 er poste en France de sociologie. C - Contexte historique Début de la IIIème république, période d’incertitude politique (20 000 fusillées par l’armée à Paris) (Massacre de la commune) , marquer par des tensions avec l’Allemagne et la question est autour de l’unité national. Des grèves ont lieu, le mouvement ouvriers est important, la répression aussi. La séparation de l’Eglise et de l’Etat créer des conflits. C’est ce contexte, qui permet à Durkheim de se poser des questions. D - Le grand problème de Durkheim Son questionnement, vise à comprendre les facteurs de cohésion d’une société (Qu’est ce qui lie les individus entre eux ? Qu’est ce qui peut faire tenir ensemble les membres d’une société ? Comment l’individus est-il intégré dans la société ?) Il s’interroge surtout sur la cohésion de la société française.

II.

Comment reconnaître qu’un fait est « social » ?

A – Les 2 critères : l’extériorité et la contrainte. Un fait c’est déjà un phénomène, un mécanisme. Un « fait social » c’est toute manière d’agir, de penser, de sentir qui existe en dehors des consciences individuels et qui exerce une contrainte sur l’individu. (« Les règles de la méthode de Durkheim »). Cette définition à deux points importants : L’extériorité et la contrainte. Extériorité : « Ces manières d’agir, de penser, de sentir existent en dehors de l’individu » au sens où les individus les trouvent déjà établies à leurs naissance (ex : le langage, les habitudes sociales « dire bonjour… ») Contrainte : Le fait social s’impose aux individus comme une contrainte. On ne sent pas la contrainte, mais c’est un automatisme (le fait de dire « bonjour » en tant qu’habitude, on est contraint c’est une norme sociale, on ressent pas la contrainte mais finalement si on ne le fait pas ca ne vas pas). Il y a des manières de faire rendu juridiquement obligatoire (ex : payer ses impôts ou avoir une poursuite judiciaire.) Il y a des obligations qui ne sont pas des contraintes juridiques : Une manière de parler par exemple, est liée à une obligation sociale, une habitude, il peut y avoir une sanction sociale : les moqueries, les commérages. Elles sont liées au groupe. S’écarter de la norme, ne pas respecter les obligations sociales vas en gros être l’objet de rire et de commérages, ce sont des instruments de conformisme. Si on ne respecte pas les manières de manger, il peut y avoir un malaise, un silence par exemple. C’est une forme de répression. Dans chaque société il y a une structure dans la quel on trouve des coutumes, des lois, des usages qui prescrivent ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Ce sont des habitudes, inscrite ou non dans la loi, si on ne les suit pas, il y a sanction. Une société à un pouvoir de contrainte sur les personnes qui en font partie, il y a des règles, des lois, et des normes, existante bien avant notre naissance.

B - Des manières sociales de penser, d’agir et de sentir. Penser et sentir : C’est extérieur à nous, nos goûts, nos envies. Ils ne sont pas personnels généralement, c’est un fait social qui nous échappe. Il y a des manières de penser et de sortir qui sont fabriquer à l’extérieur de l’individus et qui s’impose à lui. ( exemple de manière de penser : la religion, les idées politiques. Exemple de manière de sentir : Choses plus intime, construite socialement : les goûts, les couleurs). Les manières de sentir peuvent être lié à la morale, et obligatoire (exemple : l’amour maternelle ou encore, dans les prisons : Les personnes incarcérées pour des violences envers les enfants sont réprimandées.) Elias, La civilisation des mœurs, 1939 : Il explique comment les règles se sont élaborée, et l’exclusion de la société lorsque l’on ne suit pas ses codes. Il y avait des guides, pour savoir comment se comporter. Désormais on ne les lit plus car elles n’ont plus besoin d’être dites, elles sont intérieures et de ce fait, ancrée dans les mœurs. Il y a des choses que l’on ne dis pas, certaines sont acceptées d’autres non. Ce sont des phénomènes sociaux contraignant.

Agir : Un fait social, comme manger, marcher. Ce sont aussi des manières de penser et de sentir.

C- La diversité des sociétés et des groupes sociaux. Certaines règles sont des lois (elles viennent de la société Nations : Les lois Françaises), et d’autres règles qui viennent de ce que Durkheim appelle : les groupes partiels. Ce sont des petits groupes sociaux qui sont par exemple : Le milieu professionnel, le groupe religieux, la classe sociale, un groupe d’amis (un groupe partiel est donc formés, régit par des règles spécifiques). Les obligations sociales ne sont pas les mêmes pour les différents groupes, et les sanctions non plus. Chaque groupe à son type de sanctions, et les obligations varient selon les groupes, il y a donc des différences, et des sous-groupes. Il y as des obligations dans des classes sociales, dans le milieu de la bourgeoisie par exemple les obligations sociales sont différentes de la classe populaire. La bourgeoisie se doit par exemple, de recevoir régulièrement ses obligations à son domicile. On peux donner comme exemple les règles de salutations : Le fait que les garçons se serrent la main, si on ne le fait pas c’est qu’il y a un problème. C’est une règle interne à un sous-groupe. D – L’extériorité et l’intériorisation. L’intériorisation, c’est une règle ancrée. Elle est donc à l’intérieur, on donne l’impression que c’est une règle qui nous appartiens. Le but de la sociologie est de démontrer le contraire. On respecte, des contraintes extérieurs et les faits sociaux vont se traduire en comportement. Ces contraintes sont par la suite, intériorisé. Le fait, de se mettre à table pour manger, ce lever et s’habiller, de saluer les gens que l’on connaît nous semble naturel, on n’y réfléchit plus. Ce sont des obligations incorporées, et c’est là l’intériorisation des contraintes. Ces intériorisations ne sont pas pénibles généralement, le fait d’aimer ses enfants est une obligation sociale mais elle paraît naturelle et n’est pas pénible.

Comment cette intériorisation se construit ?  C’est l’éducation qui la construit, accompagnée de la socialisation. L’éducation est un processus de socialisation qui vas nous permettre d’intérioriser les contraintes extérieures. Eduquer un enfant c’est lui faire acquérir des habitudes, afin qu’elles deviennent un réflexe (un enfant ne se mouche pas de manière innée dans un mouchoir ) . Ce sont des obligations que l’on ne voit plus tellement nous sommes habitués à les respecter. C’est au moment où l’on cesse de les respecter que l’on s’aperçoit qu’elles sont obligatoires. Qui socialise ?  Les pairs : Les gens qui ont le même âge. Le groupe de pairs est un groupe partiel.

III.

Les règles de la méthode sociologique

A – Rompre avec les prénotions et les jugements de valeurs. Le sociologue doit s’astreindre, à une certaine neutralité. Il doit d’abstenir de tout jugement moral. Il se demande comment les phénomènes existent, donc il les étudie sans jugement de valeur et mettre en suspend ses opinions (quand on traite de la religion, du mariage, de la drogue etc…). On ne donne pas son opinion personnelle, des phénomènes peuvent lui sembler sympathiques, d’autres non, mais il faut étudier les faits sociaux tels qu’ils sont et non pas tels qu’ils devraient être. Il faut dépasser des idées prétendues, et fausses : les préjugées. Durkheim, lui, qualifie-les préjugées de prénotions. Ce sont des explications, tirées de nos expériences (par exemple ; les garçons réussissent mieux que les filles en mathématiques, c’est un préjugée, car en réalité les filles s’en sortent mieux, elles ont une socialisation qui leurs permet de meilleurs résultats à l’école.) Il explique donc que les opinions, n’ont rien de scientifique et qu’il faut rompre avec. B - L’observation des faits sociaux. « Il faut considérer les faits sociaux comme des choses » c’est-à-dire qu’il faut observer les faits sociaux de l’extérieur et partir de l’observation. Autrement dit, la démarche scientifique vas des faits, aux idées et non l’inverse. Partir des idées créerait des prénotions, les philosophe partent des idées et y reste généralement, tandis que les sociologues aux partent des faits. COMME : Ce ne sont pas des choses (exemple : La Terre est bleue comme une orange, la Terre n’est pas une orange). Il faut une conversion du regard pour envisager les faits sociaux comme des choses. Ça ne veut pas dire faire comme-ci les individus étaient des choses, cela veut plutôt dire : OBJECTIVER : Rendre objectif l’expérience que l’on peut faire de la société. C’est un moyen afin de mieux connaître la société. Il faut se mettre dans la peau, de quelqu’un qui ne connais rien de la société, des règles. Le regard est neuf, et étranger, au point de s’étonner des faits sociaux. On s’appuie sur des données objectives et vérifiable (statistiques, observations). On donne la preuve de ce que l’on avance. Cela ne suffit pas de rompre avec les prénotions, ou encore de considérer les faits comme des choses. Il faut expliquer les faits sociaux, causalement (relations de causalités, les causes du faits social). C – Explication des faits sociaux. « Toutes les fois que pour expliquer un fait social on se réfèrera à des causes, des motivations, individuelles, on pourra être assuré que l’explication est fausse ». Les causes des faits sociaux, doivent être sociale. Le sociale, s’explique par le sociale. Durkheim ne donne jamais d’explication psychologique à un fait social. Il critique même les analyses par la nature humaine, ou les instincts. Les sentiments individuels, s’expliquent par la constitution de la société et non l’inverse. C’est la société qui est à l’origine des sentiments individuelles. Les sentiments individuels, sont donc forgée par la société. C’est-à-dire que l’éducation fabrique notre manière de pensée et de sentir. Elle nous façonne. Le mariage par exemple, n’est pas dû à la peur de la solitude, il y a une peur de la solitude, car vivre en couple dans la société est une obligation sociale. La société créer cette peur de la solitude.

Ouvrages sur Durkheim proposés à lire : - Le vocabulaire d’Emile Durkheim aux éditions Ellite. La sociologie de Durkheim – Phillippe Steiner. Socialisme et sociologie – Cyrille Lemieux. Cyrille Lemieux défend la thèse que selon Durkheim la sociologie est une science s’opposant à la perspective individualiste, de l’économie et de la philosophie. L’économie s’intéresse aux individus en tant qu’acteur rationnel (ces acteurs vont prendre des décisions en fonctions du rapport coût / avantages = acteurs rationnels.) Rapport au savoir : -

Utilitariste : ça veut dire que par rapport u savoir délivrée il y s une utilité (ex : des bonnes notes aux examens) L’amour du savoir : Il n’est pas qu’utilitaire, ce rapport vise à apprécier ce que l’on fait, ce que l’on apprends....


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