Tonnies et Durkheim PDF

Title Tonnies et Durkheim
Course Sociologie
Institution Université de Bourgogne
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Summary

Tonnies et Durkheim...


Description

TÖ NNIES et DURK HEIM La société est définie par Ferdinand Tönnies comme un ensemble d'individus qui sont organiquement séparés, et qui sont exclusivement gouvernés par le calcul et la spéculation, par une volonté réfléchie. Séparation des biens qui de fait, ne sont plus communautaires. Chaque bien est individualisé. Il y a nécessairement recours à l'échange, recours à la marchandisation. Tout ça nécessitant le recours à l'argent, à une mesure commune des contrats, des conventions, le recours éventuellement au crédit --> comme si en quelque sorte chaque individu avait à commercer avec d'autre individus dès lors que les biens sont individualisés. La société est pensée dans le cadre d'une économie de marché, qui serait plutôt de nature capitaliste. En quelque sorte, là où la société s'oppose à la communauté, il n'y a plus rien en commun. Ce qui va relier les individus les uns aux autres, c'est tout ce qu'ils sont capables de négocier, ce qu'ils peuvent acheter les uns par rapport aux autres. Échanges contractualisés, négociés. En quelque sorte, c'est au travers de ces échanges, de ces rapports contractuels, que l'individu peut être défini par défaut. L'homme est défini par rapport à un tout organique --> dans la société, quelque chose d'atomiste : on pense les indiviudus comme des atomes distincs par rapport aux autres --> les individus s'opposent dans des rapports contractuels d'entente ou de concurrence. C'est aussi une opposition entre 2 styles de vie. Dans la communauté, le style de vie est celui de la vocation --> la vie considérée comme une oeuvre au service de la communauté, d'un bien commun. Un individu se voue à cette communauté. Dans la société, la vie est une affaire d'intérêts, de volonté réfléchie, de spéculation --> comme chaque individu est isolé, il se doit de tout mettre en oeuvre pour exister au mieux. Chacun a un rôle, une affaire à traiter --> le chef de famille doit traiter une situation familiale comme une affaire. Il se doit d'acquérir des biens pour ses enfants, subvenir aux besoins de ses proches, mais derrière, il faut être habile, savoir négocier et se défendre, exercer une profession. Dans la communauté, les ressources sont partagées. La communauté est organique, chaque membre est considéré par ses qualités. Concernant la société, on pense les choses de manière mécanique, sur le modèle de l'outil. Les hommes, les femmes, les anciens, sont pensés comme des outils --> socialisation via le contrat. Dans cette perspective, chaque individu doit se penser comme sa propre ressource. Chaque partie d'un machine va avoir sa fonction particulière --> l'homme existe en tant que ressource, considérable au regard de ses compétences, dans une économie marchande. La thèse de fond qui permet de comprendre : pour Tonnies, la communauté est un mode archaique qui est voué à disparaître dès lors que s'imposera un modèle capitaliste. La communauté appartient à l'histoire, mais a tendance à être dépouillé par le développement du contrat, de l'intérêt, de l'argent, des profits, des machines. Comment ces éléments que sont l'argent, le capitalisme, la production.. peut créer du bien commun, du lien social? Comment une organisation mécanique peut favoriser du bien commun? On peut être liés les uns autres par des logiques de production, par des contrats. Le social renvoie à ce qui va nous relier par contrat, par convention, au regard d'intérêts

communs --> niveau d'universalité abstrait, l'humaun n'est plus central, il n'est repérable qu'à partir de sa manière de rentrer en contrat, sa manière de se vendre etc... Dans cette logique sociétale, l'humain n'existe pas s'il n'est pas ressource --> les conditions d'existence sociale sont liées au fait que l'homme est ou pas en capacité de se vendre, de produire etc... On crée un principe général, une représentation commune générale, qui repose d'avantage sur l'organisation des liens entre chaque individu que sur la question de l'humain à proprement parler. Pour l'égalité, il faut déshumaniser le citoyen. Chaque citoyen a le devoir de se former, car il a le devoir de trouver une profession, le devoir de subvenir aux besoins de sa famille. Exemple : étudiant --> notion qui éradique l'humain derrière : rendre les copies avec numéros, pour éviter toute discrimination.

Chez Durkheim, on va retrouver les mêmes principes. Il y a simplement un désaccord sur le fait que des communautés puissent être une forme de socialisation. Pour Durkheim, on ne peut pas imaginer une forme collective avec un principe de ressemblance. Il ne peut pas y avoir d'ordre naturel qui créerait un collectif fondé sur le sentiment, l'esprit. Durkheim dit certes, il peut y avoir des individus qui aiment bien ce qui leur ressemble, mais la dynamique générale est que l'individu est toujours porté vers des personnes qui ne lui ressemblent pas : la dissemblance. L'amitié est un sentiment qui va relier des gens qui ne sont pas parfaitement semblables --> convergence d'intérêt, d'esprit, mais pas =e ressemblance parfaite : compatibilité des différences qui va créer sentiment d'amitié. C'est parce qu'il y a dissemblance qu'il y a attrait mutuel --> grâce à ça, division du travail social, principe de complémentarité. L'ordre naturel ne pourrait pas être fondateur d'un ordre social. Le collectif est une première de solidarité. Cette solidarité, Durkheim va l'appeler mécanique, alors que pour Tonnies, elle est organique. Le collectif renvoie à une solidarité qui relie les individus. Ils seraient directement liés aux autres à partir d'un ensemble plus ou moins organisé de croyances ou de sentiments communs à tous les membres. Ces croyances ou ces sentiments seraient propres au collectif lui-même. Dans ce type de collectif, la solidarité, mécanique, ne peut exister et s'accroître qu'en raison inverse de la personalité. Il n'y a pas de personalité possible et envisagable et chaque entité du collectif ne peut agir et se mouvoir que d'une façon qui lui est impopre. Cette solidarité est inorganique car ses entités ne peuvent pas agir en tant que tel. Solidarité mécanique --> qui relie les individus entre eux avec une disparition de toute dimension individuelle. Ils sont liés par un principe numérique de force. Dans ce type de collectif, rien ne permet de penser la question des relations entre individus et un ensemble plus vaste censé les représenter. Durkheim envisage un autre type de solidarité, organique, qui repose sur l'idée d'un système de fonctions. Le système de fonctions est un tout qui englobe en son sein différentes fonctions interdépendantes les unes aux autres, et qui chacune vont contribuer au bon fonctionnement de

l'organisme. C'est là dessus que repose l'idée de division du travail social. C'est l'entité holiste (le tout) qui intègre et représente toutes les parties, et à l'intérieur de ce tout chaque partie a un travail a effectuer.

Dans le système de fonctions, les individus ne sont pas considérés au regard d'une quelconque ressemblance, mais il y a une différenciation des individus, ils se diférent les uns des autres --> principe de dissemblance chez Durkheim. Solidarité organique. Chacun va dépendre des autres et chacun va contribuer au travail des autres : chacun en tant qu'organe est caractérisé par une fonction --> rôle spécial qu'il prend en charge. C'est tout cela qui va conférer une existence sociale à l'individu. Les individus ne sont plus considérés, pensés ensembles, à partir d'un rapport de descendance, d'un mileu d'origine, mais ils vont être considérés par la nature particulière de leur activité sociale dans ce système de fonctions. Le système de fonctions va définir un ordre moral social, qui pour Durkheim, ne peut pas être un ordre naturel --> il dépend fortement d'une organisation sociale. Cet individu n'a pas d'éxistence en tant qu'humain : tout ce qui pourrait le qualifier ne peut pas servir de base pour penser les fondations d'une société. Un système social ne peut pas reposer sur ce qui est de l'ordre naturel. Il faut éradiquer le facteur humain pour pouvoir constituer l'individu. L'individu ne peut exister que lorsqu'il s'inscrit dans cette optique de division du travail social, dans une forme de socialisation et solidarité organique. Tant que l'on arrive pas à acquérir une place, un rôle, on n'existe pas pleineme nt. Tant que indiv n'a pas acquéri un rôle-> n'existe pas pleinement car il y a des discriminations qui l'excluent-> l'individu ne doit pas revenir humain Ce que l'on croit strictement humain (sentiments, intime) ne peut être et ne doit être que social pour durkheim. Il y a un apprentissage qui veut faire de chaque humain des individus (ex: dès lors que qqun déploit des choses non intelligibles socialement ex pratiques sexuelles déviantes-> sanctionné) Humain peut se cacher derrière individu mais reste sanctionné dès lors qu'il ne respecte pas un certain nombre de codes constitutifs du social. Individu doit rester parfaitement rationnel, doit agir à partir d'intérêts/ stratégies sociales-> doit agir comme tel, s'il ne respecte pas il est sanctionné->doit rester individu. Si on suit Durkheim, l'individu doit développer des pulsions, des sentiments, qui sont attendus, dans cette division du travail social. Les règles et les normes ne visent pas à ce qu'il y ait une ressemblance : elles posent une différenciation commune des choses nécessaires.

Déviance = n'existe que parce qu'il y a cadre normatif légitime. Prends consistance car on fait tout autre chose que ce qui est attendu. --> Hyprocrisie sociale vis à vis de certaines pratiques, il est par exemple courant dans certaines affaires de conclure par du vin, car on peut être considérés comme normal socialement alors même que cela devient régulier, on devient déviant à partir du moment où la pratique d'alcool se fait hors cadre social, hors activité sociale. Ici, bore sans avoir à conclure une affaire --> alcoolique. Mais l'alcool devient une condition sociale à la bonne tenue d'une affaire, d'un deal....


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