Chapitre 4 - Les attitudes PDF

Title Chapitre 4 - Les attitudes
Author Romane Delaleu
Course Psychologie Sociale
Institution Université Catholique de Lyon
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Cours de psychologie sociale en licence de psychologie (Mme. Valérie BERTRAND)...


Description

Psychologie sociale – Semestre 2 Chapitre 4: Les attitudes

CHAPITRE 4 : LES ATTITUDES

Les attitudes expriment l’évaluation, par l’individu, des objets qui l’entourent (produits de consommation par exemple).  Pour Allport (1935), l’attitude est définie comme une préparation à l’action, c’est-à-dire au comportement individuel.  Pour Fazio (1986), l’attitude est une association entre un objet et une évaluation donnée à cet objet par l’individu. Cette attitude résulte d’un apprentissage et sera formée par l’environnement de l’individu, elle sera le fruit de son expérience avec son environnement.

Ces attitudes ont 3 fonctions :   

Fonction cognitive : fonction de connaissance, les attitudes vont servir de cadre de références pour évaluer les objets sociaux qui nous entourent. Fonction instrumentale : fonction utilitaire, voire utilitariste, on se positionne par rapport aux objets qui nous entourent en fonction d’un jugement positif ou négatif. Elle va nous permettre de créer des liens avec des groupes qui partagent nos attitudes. Fonction expressive : les attitudes vont nous permettre d’exprimer nos pensées, valeurs, c’est-à-dire notre système de normes, mais aussi d’exprimer notre personnalité.

Propriétés des attitudes : o

La direction : une attitude peut être positive ou négative, favorable ou défavorable. Une attitude est rarement neutre, les individus vont se positionner en règle générale sur du positif ou négatif.

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L’intensité : une attitude peut être positive ou très positive, négative ou très négative. On peut facilement croiser direction et intensité. La polarisation décrit un accroissement de l’intensité. À l’inverse, la dépolarisation décrit une baisse de cette intensité. Une attitude n’est pas figée, elle évolue avec des contextes politiques, socioéconomiques.

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La centralité : elle renvoie à l’importance de l’objet pour l’individu et à l’implication de l’individu face à cet objet.

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L’accessibilité : force du lien qui unit l’objet et l’attitude. Plus ce lien est fort, plus l’individu va réagir à la présence ou l’évocation de l’objet (réaction favorable ou défavorable).

Dimensions des attitudes :   

Dimension cognitive : renvoie aux connaissances, croyances que l’on a sur l’objet. Dimension affective : associée aux réactions émotionnelles que va susciter l’objet en terme d’attrait ou de répulsion. Dimension conative/comportementale : renvoie aux actions de l’individu envers l’objet.

Les recherches reposent principalement sur le lien entre attitude et comportement et comment prévoir le comportement d’un individu en connaissant ses attitudes.

Lien entre l’attitude et le comportement : Lapiere (1934) : il va tenter d’analyser le lien entre l’attitude et le comportement chez les hôteliers américains envers la population chinoise. Il sillonne les Etats-Unis pendant 1 an en compagnie d’un couple d’ami chinois et va fréquenter 250 hôtels. Il mesure le racisme, la discrimination qu’il pourrait y avoir à l’encontre de ses amis. Sur les 250 établissements, seul 1 hôtel leur refuse l’entrée. 6 mois plus tard, il adresse un questionnaire à ces mêmes établissements en leur demandant s’ils accepteraient de recevoir des clients de type asiatiques. 90% des hôteliers répondent non. Il y a donc un décalage entre la réponse du questionnaire et la réalité. Au départ, sa recherche avait pour objectif de critiquer la validité des questionnaires classiques. Il dit qu’il n’y a pas de pertinence entre l’attitude et le comportement. Connaître l’attitude par un questionnaire n’équivaut pas à prédire un comportement. Néanmoins, cette attitude souffre peut-être d’un biais, celui du fait que Lapiere est avec eux. Masson-Maret (1990) : elle étudie chez les jeunes de 17 à 25 ans le lien entre attitude et comportement concernant l’utilisation du préservatif. Elle va recueillir les attitudes dans leur dimension cognitives, c’est-à-dire les représentations concernant l’utilisateur du préservatif grâce à questionnaire. Les jeunes répondent que celui-ci est responsable, prévoyant, moderne et prend plaisir à la vie. Le non utilisateur est jugé comme dangereux, irresponsable, mal informé et timide.

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Psychologie sociale – Semestre 2 Chapitre 4: Les attitudes

En revanche, pour la phase 2 de l’étude, Masson-Maret ne trouve pas de liens entre l’attitude et le comportement. Plus de la moitié des jeunes de cette étude n’utilisent pas de préservatifs et pourtant ne se juge pas eux-mêmes comme dangereux, inconscient et irresponsable. Finalement, le lien entre l’attitude et le comportement est faible et difficilement mesurable.

Théorie de l’action raisonnée et du comportement planifié – Fishbein et Ajzen (1977) Ils soulignent que les études antérieures tentaient de prédire des comportements très à partir d’attitudes trop générales. Ils ont proposé la construction d’indices de comportement susceptibles d’être révélateurs d’attitudes plus globales. Ils découvrent que le lien entre l’attitude et le comportement ne pouvait exister que si et seulement si, chez l’individu, il y avait une intention comportementale. Cette intention est déterminée par deux éléments : l’attitude vis-à-vis du comportement et les normes ou les pressions sociales à adopter tel ou tel comportement. Le lien entre attitude et comportement n’est pas direct. Si l’attitude vis-à-vis du comportement et les pressions sociales sont favorables à l’action, alors l’intention de réalisation sera forte et le comportement sera actif. Le contrôle perçu désigne la perception de la facilité ou de la difficulté à réaliser l’action ou le comportement. Si le contrôle perçu est positif, alors l’intention comportementale augmentera. Dans le cas contraire, le contrôle perçu sera un frein au comportement.

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