Chapitre 5 semestre 1 - Notes de cours 5 PDF

Title Chapitre 5 semestre 1 - Notes de cours 5
Course Psychologie Sociale
Institution Université Clermont-Auvergne
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psychologie sociale chapitre 5 semestre 1...


Description

Chapitre 5 : Stéréotype, Préjugés et Discrimination I- Définition de Stéréotype, Préjugés et Discrimination A- Stéréotype → C'est Walter Lippman qui a proposé pour la 1ère fois la définition du stéréotype. → Définition de Walter Lippman (1922) : Le stéréotype renvoie au lien établi entre l'appartenance à un groupe et la possession de certaines caractéristiques. Un stéréotype est un ensemble de croyance (partagées par plusieurs personnes) sur n'importe quel groupe de personnes. → Les stéréotypes sont sur-généralisés, inexactes et résistants aux nouvelles informations. → Les stéréotypes peuvent être négatifs ou positifs. Illustration : le ciel et l'enfer, le cerveau féminin, le cerveau masculin

B- Préjugés → Définition de Meyer (1993) : Le préjugé est une attitude négative, injustifiable envers un groupe et ses membres. → Les préjugés peuvent toucher de nombreuses cibles. → Lorsque la cible est un groupe ethnique, on parle souvent de racisme ; (femme → sexisme ; homosexuels → homophobie, etc.) Illustration : préjugés

C- Discrimination → Définition Myers et Lamarche (1993) : Discrimination = un comportement négatifs et injustifiable à l'encontre d'un groupe donné, et de ses membres. → Quelque exemple en France : 

Salaire : à emploi égal, les femmes sont moins bien rémunérées que les hommes ( comportement discriminatoire, injustifiable)



Accès à un logement : à niveau de vie équivalents, quatre fois moins de chance pour les personnes d'origine maghrébine, ou noires…



Accès à l'emploi des handicapés : à sexe, âge et diplômes équivalents, trois fois moins de chance d'accéder à un poste…

Illustration : Discrimination

II- Les stéréotypes : à quoi ça sert ? A- Les stéréotypes : un outil fonctionnel (utile) → Permettent de faire l'économie d'un jugement complexe à propos d'autrui → Répondent au besoin individuel d'organiser et simplifier l'environnement → Ne sont ni bons, ni mauvais ! (« lunette déformantes » aidantes) => utile (outil cognitif précieux) → MAIS : ils génèrent des biais et distorsions de jugement

B- Les stéréotypes : un outils de justification du système (notion apporté par Jost et Banaji, 1994) → Permettent de légitimer les différences de statut et ainsi de justifier les inégalités sociale ( au profit des groupes avantagés!) → Exemple : stéréotypes négatifs (USA, France) : Les classes sociale désavantagées (fainéants) OU stéréotype positif sur les femmes (sensible et attentionnées)

III- Les stéréotypes peuvent-ils biaiser nos jugements ? → L'expérience de Darley et Gross (1983) → Objectif : examiner si le stéréotype de CLASSE SOCIALE peut influencer les jugements des adultes concernant la réussite scolaire d'un élève. → Le protocole de l'expérience : 

1er extrait vidéo (visionné / adulte)



VI : Classe sociale de Hannah (fillette de 9 ans)

- Groupe 1 : Hannah devant son école délabrée quartier peu séduisant (= visiblement issues d'un milieu défavorisé ) - Groupe 2 : Hannah devant son école moderne quartier résidentiel (= visiblement issues d'un milieu favorisé ) 

2e vidéo ( par la 1/2 des participants ) : Jeu de boulier → VD : Prédire la réussite scolaire de Hannah

Résultat :

Issue d'une famille pauvre Issue d'une famille aisée

Parce que les jugements sont-ils encore plus biaisés après le 2e vidéo ? Après 1 vidéo Après 2 vidéo er



er

effectuée consistantes avec les attentes générées par le Biais de sélectionJugement des informations stéréotype ( de la classe sociale)

◦ Groupe 1 « défavorisé » ont focalisé sur les échecs ◦ Groupe 2 : « favorisé » ont focalisé sur ses réussites ◦ IMPORTANT : Vidéo 2= Comportement Ambigu ◦ CONCLUSION : ▪ Oui : les stéréotypes peuvent biaiser nos jugement et ce, sans forcément que nous en ayant pleinement conscience ▪ Implication pour le milieu scolaire

IV- Dans quelle conditions nos stéréotypes biaisent-ils le plus nos jugements ? → Surcharge cognitive : (faire beaucoup de tâche à la fois) 

Nos ressources cognitive sont limitées



L'accumulation de plusieurs tâche entraîne une surcharge



Fonction stéréotypes = un outils « prêt à penser » (raccourci mentale qui nécessite peu de ressources)

→ Macrae et al (1993) : 

Hypothèse : « plus les ressources d'un individu seront faible, et plus ses jugements seront stéréotypique » (influencés par les stéréotype stockés en mémoire)



Dispositif expérimentale : Film d'une femme interviewée à propos de son mode de vie et de ses centres d'intérêts : ◦ VI 1: Métier de cette femme : « médecin » vs « coiffeuse » ◦ VI 2 : Niveau ressources : AVEC vs SANS surcharge cognitive

→ 4 groupes expérimentaux ◦ VD : Jugement ( de la femme) : plusieurs traits (ex : « intelligente » vs « superficielle ») 5

Intelligente

4 Degré d'attribution du trait 3

Superficielle Plus important différences

2

1 Résultat : Un état de surcharge cognitive accroît l'influence des stéréotype sur les jugements. Sans

Avec

Sans

Avec

surcharge surcharge? (Baudenhaussen surcharge surcharge Dans un état émotionnel marqué & Kraner 1990) Médecin Coiffeuse → Hypothèse : des émotions marquées (joie, colère, tristesse) faciliteraient l'utilisation des

stéréotypes ? → Méthode : 

Tâche / VD : simplement juger de la culpabilité d'un étudiant qui aurait vendu de la drogue sur le campus



VI 1 : Induction émotionnelle : heureux, triste, colère, contrôle (4 groupes)



VI 2 : Origine de l'étudiant à juger : blanc vs noir

→ Résultat : Peu importe le type d'émotion… les sujets dans les états émotionnels marquées faisaient plus de jugement stéréotype (ie. Étudiant « noir » = plus coupable) que ceux dans un état neutre

V- Les stéréotypes comme des « prophéties autoréalisantes » Prophéties (croyances, pensée…) qui vont crée des attentes que l'on va chercher à confirmer. → Question (hypothèse) : « si les stéréotypes peuvent biaiser nos jugements… peuvent-ils aller jusqu'à affecter nos comportements et favoriser la confirmation des attentes qu'ils génèrent ? → L'expérience du Rosenthal et Jacobson (1968) L'étude à été fait au États-Unis. → La procédure (protocole) 

Début d'année : « Harvard Test of Infleceted Acquisition » (= test d'inflection des courbes d'acquisition : score QI 1



1/5 des enfants sélectionnés au hasard par chercheurs : ◦ label : enfants qui devraient montrer une augmentation importante de leurs habiletés intellectuelles au cours de l'année (ou enfants « spéciaux ») ◦ Ces noms étaient ensuite communiqués aux enseignants. ◦ 1 ans plus tard : même test d'intelligence passé au enfants (VD : score QI 2)

Début d'année 120 Score au test 110 Fin d'année d'intelligence 100 90 80 Résultat : 70 60  Selon Rosenthal & Jacobson, les fausses informations fournies par les chercheurs aux Enfant du groupe controle Enfant spéciaux enseigants ont crée des attentes chez les derniers, qu'ils ont auto-réalisées (confirmées) Fiche 3 : « Texte « La conduite scolaire » »

Pour en savoir plus… 

Robert Rosenthal et Jacobson (1971) : Pygmalion à l'école : l’attente du maître et le développement intellectuel des élèves. Édition Casterman

IV- Le développement des préjugés chez l'enfant : une illustration 

Question : A l'âge de 4 ans, les enfants ont-ils des stéréotypes négatifs et des préjugés ethniques ?



Qui a volé le « doudou » de Simon ?

Résultat : blanc (13 %), noir (87 %)

VI- Pourquoi avons-nous des préjugé et des comportements discriminatoire ? L'effet de Catégorisation 

Question : Quelles conditions minimale peuvent provoquer des préjugés et de la discrimination intergroupes ?



La répartition des individus en deux groupes sur une base arbitraire est elle suffisante ?

→ Ex : Rabbie et Horwitz (1969) : → Une catégorisation arbitraire (« groupe bleu » et « groupe vert ») suffit pour déclancher des évaluations plus favorable à l'égard de son propre groupe d'appartenance (= l'endogroupe)

L'effet de la catégorisation « nous/eux » 

Rabbie et Horwitz (1969), mise en évidence des conditions minimale



Biais pro-endogroupe (évaluation plus favorable à l'égard de son propre groupe d'appartenance



Paradigme des groupes minimaux (PGM)

1- Deux groupes sont créés sur la base d'une répartition arbitraire (e.g. pile ou face) 2- Aucune histoire de conflits d’intérêts ou de compétition intergroupe n'existe entre ces groupes. Les groupes ne sont formés que pour les besoins immédiats de l'expérience 3- L'anonymat des sujets est complet, tant sur le plan individuel que sur le plan de l'appartenance de groupe, ce qui élimine les effets possibles des affinités interpersonnelles ou des conflits de personnalité préalables 4- Aucune interaction sociale n'a lieu entre les participants, ni entre les membres de l'endogroupe, ni avec les membres de l'exogroupe, ce qui élimine le développement d'incompatibilité interpersonnelle ou intergroupe 5- Il y a absence de lien instrumental entre les réponses des sujets et leur intérêt propre, les sujets

ne s'allouant jamais de ressources personnellement 

Tajfel & al (1971) : une autre illustration du « Paradigme des Groupes Minimaux » ◦ Catégorisation arbitraire : « Klee & Kandinski » ◦ Tâche : répartition de ressources ◦ Stratégies possibles des sujets : - Biais pro-exogroupe - Aucun biais (parité) - Biais pro-exogroupe ◦ Résultats : préférence pour le biais pro-endogroupe (= discrimination) ◦ Les conditions minimales nécessaires à l'obtention de la discrimination sociale sont donc effectivement minimales

Cette recherche suggère que : → l'origine des attitudes et de comportement discriminatoire est à rechercher, au moins pour une part, dans l'opération d'un processus cognitif normale → le processus de catégorisation sociale...


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