CM Psychologie Clinique L1 PDF

Title CM Psychologie Clinique L1
Course Psychologie Clinique
Institution Université de Bourgogne
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Summary

Cours de psychologie clinique de Mme Fasse, 1ère année de licence...


Description

Introduction Étymologiquement « la science de l'âme », la psychologie étudie des faits psychiques et les conduites sous tout ses aspects (normaux et pathologiques). → « Psyché » « Logos » La psychologie clinique quant à elle se définit comme l'activité « au lit du patient » (au plus près de la personne). C'est une « Branche de la psychologie ayant pour objet l’étude la plus exhaustive possible des processus psychiques d’un individu ou d’un groupe dans la totalité de sa situation et de son évolution [...] » (Bioy & Fouques, 2012) Histoire de la psychologie clinique : 2 influences : La médecine et la philosophie

Les précurseurs – Philippe Pinel (1745-1826) : Médecin aliéniste français, il lutta contre le « grand renfermement » et libéra les aliénés de leurs chaînes au coté de Jean Baptiste Pussin (ancien patient devenu soignant). → Traitement moral basé sur l'idée de dialogue avec le malade. – Jean-Etienne Esquirol : sur ses conseils, loi 1838 : création « d'un établissement public spécialement destiné à recevoir et à soigner les aliénés » – Jean Martin Charcot (1825-1893) : Célèbre médecin neurologue, il travaille sur l'hystérie et l'hypnose et découvre que les symptômes hystériques ne sont pas liés à un trouble de l'utérus mais à un « choc » traumatique provocant une dissociation de la conscience, dont le souvenir reste inconscient. Il influencera par la suite les travaux de Freud. – Lightner Witmer : « psychological clinic » : en 1896, il fait un discours à l'APA où il introduit le terme de psychologie clinique et de méthode en psychologie. – Pierre Janet : Met l'accent sur une compréhension individuelle globale de la dynamique psychique, avec au centre l'écoute et l'observation. – Sigmund Freud (1856-1939) : Médecin neurologue, il développe une méthodologie, une pratique et une théorie : la psychanalyse, basée sur des études de cas permettant de saisir des faits psychiques. → Concepts théoriques fondamentaux : l'appareil psychique, les pulsions, le développement libidinal, les mécanismes de défenses, le transfert et le contre-transfert.

Développement de la psychologie clinique en France La psychologie clinique s'intéresse à la dimension pathologique mais aussi aux conduites normales. Pour Lagache, l'objet de la psychologie clinique « ce n'est pas l'homme psychiquement malade. C'est l'homme en conflit ». Juliette Favez-Boutonnier quant à elle, définit la psychologie clinique comme « l'étude de la personnalité singulière dans la totalité de sa situation et de son évolution ». Elle insiste sur l'importance à donner à une « clinique aux mains nues » (le psychologue est son propre instrument) par opposition aux pratiques cliniques dites « armées ». • Méthode : L'entretient requiert une « neutralité bienveillante », l'observation peut être directe ou indirecte, l'étude de cas inclut d'emblée la question du sens. La pratique thérapeutique : Diminution de la souffrance du patient, amélioration de la qualité de vie. → Nombreuses formes de psychothérapies. → Importance de l'alliance thérapeutique : Pour Freud, il s'agit d'un « intérêt sérieux » et d'une « compréhension bienveillante » pour développer un engagement réciproque. C'est une collaboration positive du patient avec son thérapeute. → 5 conditions pour qu'une méthode soit reconnue : – Elle doit être basée sur une théorie scientifique de la personnalité et de ses troubles. – Se fonder sur une théorie scientifique de la modification des troubles et sur une technologie éprouvée. – Présenter des évaluations empiriques de ses effets, positifs et négatifs – Porter sur des troubles ou des souffrances considérés comme requérant une intervention. – Être pratiquée par des personnes formées et compétentes. (Huber, 1993) • La souffrance : Douleurs et souffrances sont des expériences constitutives de la vie humaine. La souffrance est unique et singulière, c'est une situation d'appel à l'autre (besoin de traducteur) et thérapeutique. L'expérience première de la souffrance est comme une empreinte en nous. → Expérience de souffrance liée à la situation de perte : Perte d'une personne, de quelque chose de notre intégrité, corporelle, psychique (estime de soi, idéal). Rapport d'amour, d'attachement avec ce que l'on a perdu. Le psychologue et la personne qui souffre : réflexion permanente, tentation de soulager

dans l'immédiat, place singulière du symptôme, toute souffrance n'est pas négative en soi. • Le bilan : L'objectif du bilan est de déterminer le profil du fonctionnement psychologique d'une personne dans sa globalité à un instant T. Il aide au diagnostic, donne des éléments sur la prise en charge la plus adaptée. → Pour résumer : – Plusieurs dimensions sont évaluées : intelligence, traits de personnalité... – Les données sont mises en lien avec les informations issues de l'entretient. • La recherche : Celle-ci permet de développer des connaissances, de répondre à une problématique clinique en mettant en place une procédure. Elle suit certaines étapes : Poser la question de recherche, faire une revue de la littérature à ce sujet, construire des hypothèses, élaborer et mettre en œuvre une méthodologie, discuter des résultats. • Le code de déontologie : C'est l'ensemble des règles éthiques inaliénables qui régissent l'exercice de la profession. Ce code guide les bonnes pratiques, participe à assurer la cohérence du travail. Il fut rédigé en 1996 et réactualisé en 2012 « Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l'action des psychologues » 6 principes : Respect des droits de la personne, compétence, responsabilité et autonomie, rigueur, intégrité et probité, respect du but assigné.

Méthode et outils La méthode clinique comporte 2 niveaux : Le recours à des techniques qui permettent de recueillir des informations (tests, entretient, observation...) et l'étude de cas qui a pour but de comprendre le sujet. → « La clinique aux mains nues » : Ici, l'entretient est le principal outil du psychologue, la rencontre intersubjective est au premier plan. Elle permet au sujet de s'exprimer, de créer une relation de confiance avec lui. Elle favorise certains processus et a une fonction d'abréaction (libératrice). C'est le meilleur des outils pour recueillir des informations sur l'histoire du sujet, sa souffrance, ses représentations, ainsi que de cerner ses principales modalités relationnelles. → L'observation : Elle considère avec attention l'attitude, les mimiques, les comportements, les interactions... En effet, lors d'un entretient, l'observation des manifestations non verbales est importante (langage corporel). → « La clinique armée » : Ici, le psychologue peut s'appuyer sur des instruments d'évaluation comme des tests pour repérer des éléments qui ne sont pas apparents grâce à l'entretient ou l'observation. Les tests permettent de mesurer des caractéristiques psychologiques, de comparer les sujets entre eux ou à une norme statistique. – Les tests d'efficience intellectuelle : permettent de rendre compte des compétences et difficultés du sujet dans différents secteurs d'activités intellectuelles : raisonnement, mémoire, langage, etc. Par exemple, les échelles de Wechsler évaluent différentes composantes de l’intelligence à l’aide de plusieurs subtests. → Important d'articuler ces données grâce à une étude de personnalité. → Les tests de personnalité: Cette évaluation peut aider à préciser un diagnostic psychologique, à comprendre la nature des difficultés rencontrées par une personne, rendre compte de ses capacités, etc. Il existe plusieurs méthodes d'évaluation de la personnalité : – Les questionnaires de personnalité (comme le MMPI) – Les méthodes projectives (Chez l'adulte les TAT, le Rorschach, chez l'enfant le CAT, la patte-noire...) Le test de Rorschach : Il a été crée par Hermann Rorschach en 1921. On présente au sujet successivement 10 planches. Le TAT : Crée par Henri Murray en 1943 → « Imaginer une histoire à partir de chaque planche »

Différentes approches théoriques « Un modèle thérapeutique est un système possédant une/des théories et une logique propre qui permet d'expliquer l'objet d'étude considéré […] » → Ce modèle donne lieu à une pratique.

I/ La psychanalyse : Freud, né en 1856 en Autriche et décédé à Londres en 1939 est considéré comme le fondateur de la psychanalyse. Il s'intéresse à l'hystérie avec Breuer, à l'hypnose... + cas Anna O (Bertha Pappenheim). Ses différentes méthodes : Usage de la Talking Cure (cure par la parole), de la méthode cathartique, de la suggestion, des associations libres... Définition selon 3 axes : Un procédé d'investigation des processus psychiques, une méthode thérapeutique, et une théorie qui rend compte du fonctionnement psychique normal et pathologique de l'humain (métapsychologie). Transfert : « processus par lequel les désirs inconscients s'actualisent » sur le psychanalyste Contre-transfert : « ensemble des réactions inconscientes de l'analyste au transfert du patient » → L'inconscient : Les voies d'accès à l'inconscient sont le rêve, le symptôme, les actes manqués et lapsus. → Métapsychologie : Théorie du fonctionnement psychique en psychanalyse. • L'appareil psychique : Le psychisme est en grande partie inconscient (Robert, 2002). La psychanalyse offre 3 points de vue : topique, économique et dynamique.

→ Le point de vue topique (Topos = Lieu) : • 1ère topique de Freud (1900): Système psychique Inconscient (interdits)

Préconscient (rêves)

Conscient

Refoulement

– Conscient (lien avec la réalité) – Préconscient (intermédiaire avec les rêves, les souvenirs...) – Inconscient (lieu de la vie psychique de l'individu, pensées refoulées : forte censure) • 2ème topique (1923): Instances psychiques – Le ça est le réservoir des pulsions – Le surmoi est une loi morale, les interdits de la société – Le moi est la partie consciente de l'homme → Le point de vue économique : Il porte sur l'énergie qui fait fonctionner l'appareil psychique : la libido. → le point de vue dynamique : Il rend compte des conflits entre les différentes forces psychiques internes. • La théorie des pulsions : Notion centrale et complexe, elle se situe à l'interface du psychique et du somatique et représente des excitations issues de l'intérieur du corps. → La pulsion : « Processus dynamique qui consiste en une poussée (tension) faisant tendre l'organisme vers la production de conduites, pensées, etc. Cette tension ne peut être supprimée que par sa décharge ». 4 caractéristiques : 1. Source : enracinement corporel 2. Sens : essentiellement actif 3. But : Toujours la satisfaction 4. Objet : Ce avec quoi la pulsion va se satisfaire → 3 théories successives : – Pulsion du moi (auto-conservation) vs pulsions sexuelles – Pulsions sexuelles : libido du moi vs libido d'objet – Pulsion de vie (Eros) vs pulsion de mort (Thanatos) Eros : amour de soi, préservation de soi et de l'espèce, amour des autres.

Thanatos : Tend à la réduction des tensions. Compulsion de répétition comme émanation de la pulsion de mort. • Le développement libidinal : Freud a conceptualisé le développement libidinal en terme de stades. Les stades correspondent à une organisation de la libido en lien avec une zone érogène prépondérante et avec la prédominance d'un mode particulier de relation d'objet. 1) Stade oral (0-1 an): Pour Freud, les toute premières expériences affectives sont déterminantes pour l'avenir : le développement physique et psychique se fait par le plaisir. Les 3 premiers moments de ce stade sont les stades pré-génitaux c'est-à-dire centrés sur l'enfant lui-même. → Stade fusionnel : L'enfant ne se distingue pas des autres : accès à la différenciation. → Le doudou : Objet transitionnel avec odeur familière qui rassure l'enfant donc début du chemin vers l'autonomie. 2) Stade anal (1-2 ans): Stade principalement centré sur l'échange, les choix. Apprentissage de la propreté + différence entre interne/externe.acquisition de la marche et développement de la musculature. But : auto-érotique par stimulation (expulsion anale). 2 étapes : phase sadique anale et phase de rétention. Période conflictuelle du « non » car l'enfant comprend qu'il a un contrôle sur les autres. → Apparition du « je », « moi ». Premières crises : le conflit lui permet de s'affirmer et de distinguer externe et interne, soi et non soi. 3) Stade phallique + complexe d'Œdipe (2-5 ans) : Accroissement de la curiosité notamment sexuelle qui par sublimation devient curiosité intellectuelle (« comment fait-on les bébés ? » « D'où je viens ? ») Phase pré-génitale, phase narcissique, voyeurisme/exhibitionnisme, différence des sexes (source d'angoisse de castration). 1eres masturbations de découverte : entrée dans la relation triangulaire avec le complexe d'Œdipe. Conflit entre enfant-père-mère : l'enfant voit le parent du même sexe que lui comme un rival. Il aime ce parent en question mais le jalouse. → Le complexe d’œdipe chez le garçon : angoisse de castration qui entraîne la sortie du complexe. + Pas de changement au niveau objet d'amour mais changement identificatoire. → Chez la fille : Résolution moins rapide car l'angoisse de castration nourrit l'Oedipe + changement au niveau de l'objet d'amour mais pas de changement

identificatoire. Une fois la prise de conscience de l'interdit, vient la culpabilité puis le « surmoi ». → La castration : Moins narcissique et plus objectale que la castration phallique. Limitation de la relation à l'autre. Incidences : accès à toute la vie symbolique, prévalence de l'être sur l'avoir, appareil psychique complet (surmoi/ideal du moi, accès à l'objet total). 4) Période de latence (= pause de 6 à 12 ans) : Calme pour l'enfant au niveau des pulsions car il entre à l'école et se concentre sur l'apprentissage : introduction de règles sociales. Désexualisation de la pensée et des comportements avec des mécanismes comme le refoulement et la sublimation (tendresse, dévotion, respect pour les images parentales...) L'enfant se sociabilise, la maîtresse devient une nouvelle référence d'autorité. Développement de la logique, de l'intelligence. Les mécanismes de défenses se renforcent (refoulement de l'œdipe) Autre mécanisme de défense : la sublimation (les pulsions sont orientées vers d'autres objectifs) – Développement libidinal : autres phases ?

L'adolescence L'adolescence est une phrase de développement humain physique et mentale qui suit la période de l'enfance. Comportement social On distinguera 3 phases : - Phase d'opposition : Chez la fille, elle survient entre 12 et 13 ans et chez le garçon entre 12 et 15 ans. Elle commence par un effondrement total de tout l'acquis moral et social de la période de latence. C'est un mouvement régressif au cours duquel l'adolescent est imprévisible, avec refus de tout ordre établi, provocations... → Il y a à la fois l'incapacité à domestiquer les désirs, et la recherche du plaisir dans la transgression de l'interdit. On note un mépris de tout ce qui représente l'ordre. Ceci a pour but une certaine prise de conscience de soi. Période du "Je n'veux pas!" - Phase d'affirmation du Moi : Chez la fille entre 13 et 16 ans, et chez le garçon entre 15 et 17 ans. C'est une période de revendication, de "Je veux!", avec demande d'indépendance, de liberté. C'est l'époque du conflit des générations. Il y a élaboration de systèmes nouveaux et meilleurs pour la société. Période de l'adolescence où on discute beaucoup. Mégalomanie (désir excessif de puissance), affabulation (mensonge), idéalisation,

générosité et égoïsme; - Phase d'insertion : chez la fille entre 16 et 18 ans, et chez le garçon entre 18 et 20 ans. L'adolescent s'identifie à l'adulte de façon stable, avec moins d'idéalisation. Il réalise et construit son indépendance affective et économique. Il accepte réellement et sans ambivalence de se passer de ses parents. Cette phase d'insertion est facilitée avec l'accès au travail, et les relations de couple. Elle est freinée quand la précarité ou le chômage s'installent. 1. Remaniement de la personnalité affective : – Tout commence avec le retour de ce qui a été refoulé dans l'inconscient durant la latence, c'est à dire les pulsions infantiles. Ce retour est massif et incontrôlable pour l'adolescent, faisant échouer le Moi dans ses tentatives d'équilibre. Il est anxieux,déprimé, dépressif, inhibé. Il fait des actes antisociaux. L'aspect défensif ne réussit pas à retenir l'aspect émotionnel. Le côté oral se traduit par de la boulimie, de l'anorexie, et de l'avidité sur tous les plans. Les pulsions anales reviennent à travers l'agressivité, le "non!", modifiant tous ses rapports avec l'ordre, le pouvoir. – Retour aussi des pulsions phalliques et œdipiennes, se traduisant par une crise d'originalité autant physique que mentale. Réactivation des pulsions œdipiennes visà-vis des parents, créant des sentiments de "honte des parents", afin d'éviter la pulsion par une attitude inverse. Critique de ce que sont les parents. Plus il se sent dépendant d'eux, plus il sera agressif vis-à-vis d'eux. Les parents ne peuvent rien pour l'aider car c'est leur présence-même qui crée le conflit. – L'adolescent élabore un roman familial: il existe deux couples de parents, l'un riche, noble, puissant et protecteur, assimilé à des divinités. Ce sont les parents du passé, idéalisés par l'enfant. L'autre couple est humble, commun, soumis aux limites quotidiennes. Ce sont les parents découverts par l'adolescent. Ces 2 couples de parents s'affrontent dans l'imaginaire de l'adolescent. Il brode donc un roman familial dans lequel il retrouvera ses droits et privilèges. Cela révèle le processus régressif vers la relation rassurante des premiers temps de l'enfance et le processus progressif qui permet d'accepter la réalité. – Fantasme de changement de rôle : l'adolescent veut prendre la place d'un de ses parents en usurpant les droits de l'adulte. Il est adulte à la place du père ou de la mère. Il juge ses parents, les conseille, les infantilise. Ceci est une condition pour devenir adulte. L'adolescent s'identifie ainsi à des images de parents mûrs. 2. Les étapes de la génitalisation (l'accession à la sexualité adulte) – Phase d'homosexualité de groupe : la bande, généralement unisexuée est constituée d'individus semblables. Il y aura plusieurs types de bandes selon le milieu culturel de l'adolescent. Plus le milieu est favorisé, plus la bande est atypique (sans caractéristiques).

Les bandes sociales sont très structurées, et on y rentre difficilement. Les membres ont alors les mêmes idoles, les mêmes costumes. Le but de ces bandes est d'éviter la solitude, de s'identifier par rapport à un modèle, une norme, et de prendre en charge les désirs de l'individu. Chaque membre du groupe y trouve sécurité et revalorisation. Elle permet aussi à l'adolescent d'éviter la confrontation à l'autre sexe; Phase d'homosexualité individuelle : la bande ne suffit plus. L'adolescent va chercher un ami, un confident. Le choix est très narcissique, fait d'idéalisation et d'admiration. On se raconte tout vis-à-vis de la famille, de l'école... Amitiés très passionnées, très brusques, pouvant s'arrêter aussi brusquement. Dans cette phase il peut y avoir expérience homosexuelle véritable et transitoire, comme phénomène d'adaptation faisant le lien entre les parents oedipiens et le choix hétérosexuel. Notons aussi l'existence de rites, de complicités. –

Phase transitoire dépressive : la bande ne suffit pas et même l'ami intime ne peut pas comprendre. L'adolescent est en proie à la mélancolie. La vie est un supplice. Tout est injustice. La perte des parents est trop forte: la bande et les copains ne suffisent pas. Vide métaphysique. Création du journal intime dans lequel il transmet son abandon. C'est un mélange d'égocentrisme aigu et de constant dévouement pour l'humanité. Ce qui va permettre d'en sortir seront les premières manifestations d'hétérosexualité; –

– Phase hétérosexuelle : on se met à avoir une certaine curiosité vis-à-vis de l'autre sexe. On s'épie, on s'auto-observe. L'autre sexe est à la fois dénigré et idéalisé. Cette hétérosexualité est d'abord polygame, avec nombreux flirts. C'est le moment où les bandes se mixent, et c'est le temps des grandes passions, des grandes désillusions. Hémorragie des...


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