CM12 - Guerre et Société à Sparte PDF

Title CM12 - Guerre et Société à Sparte
Course Histoire L2
Institution Université Savoie Mont Blanc
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Cours sur la société spartiate...


Description

CM12 : GUERRE ET SOCIETE A SPARTE Sparte est une cité dorienne par ses institutions et l'organisation de sa société. Présentée comme l'antithèse d'Athènes. C'est une cité oligarchique qui s'oppose à l'Athènes démocratique de l'époque classique. Elle a une constitution écrite par Lycurgue : Grande Rhetra. Elle aurait assez peu évoluée entre l'époque archaïque et classique. La cité est dirigée par 2 rois : dyarchie. Il y a un conseil des anciens : Gerousia où les membres sont nommées à vie à partir de 60 ans. Plutôt conservateur. Les éphores sur les surveillants. L'assemblée est l'Apella, elle n'est pas souveraine. Les citoyens spartiates s'appellent les semblables ou homoioï, ils sont répartis en 3 tribus puis 5 à l'époque archaïque et correspondent aux 5 villages qui composent Sparte. Sparte est dépourvue de murailles pour des raisons idéologiques, en effet ce sont les Spartiates eux mêmes constituent la murailles ; les Spartiates ont beaucoup intrigué les auteurs anciens athéniens, on n'a pas de regard interne sur la société car ils écrivaient et ne parlaient peu (laconiques). Ils sont très puissants sur le plan militaire et vont connaître un déclin au cours du IVème siècle. C'est à partir de 323 qu'ils vont entretenir leur propre mythe. Beaucoup d'auteurs anciens vont reprendre à leur profit ce mythe sans avoir de regarde critique. La plupart sont admiratifs sauf Aristote. → cité guerrière par excellence où la vie privée n'existerait pas et où l'individu est dévoué la cité.

I) Organisation et préparation militaire à Sparte A) Sparte : état « militariste » ? 1) Un peuple de guerrier Guerriers quasi-professionnels en raison des grands succès militaires qu'ils ont remporté, succès que seraient la conséquence de la discipline dont ils font preuve sur le champs de bataille. Périclès se serait moqué de cet entraînement en sous-entendant qu'ils ne seraient pas très malins. Pour Aristote, ce qui les rend supérieurs est le simple fait qu'ils s'entraînaient ce qui suppose que les hoplites sont des amateurs. Plutarque (vecteur du mythe) dit que la ville de Sparte est un camp militaire avec un genre de vie fixé par la loi. Persuadés que les Spartiates ne s'appartiennent pas eux-mêmes mais appartiennent à la patrie. Dans la réalité, les citoyens ne travaillent pas contrairement aux Athéniens. Ils ont du temps pour se consacrer à la guerre qui est l'activité noble. D'autres travaillent pour eux, jusqu'au V ème siècle, chaque citoyen dispose d'un lot de terre attribué par l'état (cleros) où travaillent des gens qui ne sont ni esclaves ni hommes libres : hilotes qui appartiennent à l'état mais peuvent avoir une vie de famille. Cependant, le citoyen est pris en charge par l’État qui se charge de son éducation morale et physique et l'entraînent à se battre comme hoplite tout en lui inculquant des valeurs.

2) Le conditionnement des jeunes spartiates Dès la naissance, on appartient à l’État et non à sa famille. Le père n'est pas absolument libre d'élever son enfant, il doit le présenter aux anciens de sa tribu au lesché où il est examiné. S'il est mal formé ou chétif, il est jeter dans un gouffre appelé les apothètes. À l'âge de 7 ans commence son éducation hors la famille. Il est confié à un magistrat chargé de s'occuper des enfants : pédonome. Entraînement jusqu'à 20. → formation prise en charge l’État : agôgé. Elle supervisée par les éphores. Elle consiste surtout en brimades puisque les jeunes devaient marcher pieds nus et volontairement sous-alimenté, à eux de se nourrir y compris en volant, puni s'ils se font prendre. Cette éducation est placée sous la protection d' Artémis Orthia (« redresseuse »), temple dédié où l'on punit les enfants. Cette éducation n'est pas fondamentalement militaire même si elle contribue à former des jeunes gens disciplinés.

Ils sont répartis en classe d'âge, à la fin, ils doivent apprendre le maniement des armes. La finalité première de l'agôgé est morale plus que militaire. Ces brimades font penser à des rites de passages et mal compris dès l'antiquité. Certaines épreuves ont peu de liens avec l'activité militaire : vol de nourriture et subir des rituels particulier : cryptie. C'est une opération menée de nuit, il s'agit de tuer un ou plusieurs hilotes. On ne se bat pas la nuit et traîtrise. Les Spartiates ne sont pas des brutes, ils ont une éducation littéraire, c'est à Sparte qu'est née la poésie lyrique. Leurs poètes chantaient l'amour de la patrie. L'agôgé forment des soldats disciplinés et des patriotes.

B) Les structures de l'armée 1) L'entrée dans l'âge adulte A 20 ans le Spartiate peut intégrer l'armée constituée d'hoplites. Avant, il a le crâne rasé et une fois adulte il peut avoir les cheveux longs qui sont considérés comme un signe de force. Point commun qu'ils partagent avec les Gaulois. Aux Thermopyles, lorsqu'un éclaireur découvre la position des Spartiates, il remarque qu'ils se peignent avec une raie médiane et faisaient briller les cheveux. Cet usage les rend plus grands, plus nobles et plus terribles. Cette importance explique que dès la guerre du Péloponnèse ils préféraient un bonnet de feutre plutôt que le casque qui comprimait leur cheveux. Équipement fourni par l'état dont la tunique rouge, repérable de loin qui effrayait l'ennemi. Le bouclier portait parfois le lambda.

2) L'organisation de l'armée spartiate Mal connue, divisée en 6 mores commandées chacune par un polémarque. Une more = 4 loches dirigée chacune par un lochage. Chaque loche est divisée en 4 pentécostys, elle même divisée en 4 pour former 32 énomoties. 1 énomotie = 40 hommes. En tout 1280 hommes pour l'infanterie. Il y avait aussi des cavaliers, 300 hippeis. Unité d'élite obligatoirement jeune, entre 20 et 30 ans. Ils combattaient à pieds après s'être rendu à cheval sur le lieu de le bataille. Ils sont choisis chaque année par des hippagrètes eux même nommés par les 5 éphores. La garde royale était composée de 100 hommes. D'autres combattaient à cheval, chargés le surveillance du territoire à partir de la guerre du Péloponnèse. Répartis en 6 mores, 1 more = 100 ou 120 hommes.

3) La mobilisation Tout citoyen en mobilisable de 20 à 60 ans. Ce sont les es éphores qui déterminent le nombre de classe à mobiliser en favorisant les plus jeunes. 35 mobilisées à Leuctres en 371.

C) Le commandement Le commandement suprême est l'apanage des 2 rois choisis dans les 2 familles royales des Agiades et Eurypontides. Depuis la fin du VI, seul l'un des deux part en campagne pour des raisons de sécurité. Ce ne sont pas les rois qui décident de la guerre mais l'Assemblée au cours d'une réunion présidée par les éphores à laquelle ils participent. Décision prise en amont et on attendait que l'approbation, il n'y avait pas débat. En campagne, les éphores surveillent le roi. Dès le VIème, les Spartiates ont disposé d'une flotte mais développée suite à l'accord avec Darius II en 412 lors de la guerre du Péloponnèse, elle commandée par le navarque qui est assisté par un secrétaire. (Lysandre). Le roi en campagne est entouré par les polémarques, des devins et des médecins,

joueurs de flûte. Ils logeaient tous ensemble.

II) Guerre morale et religion A) Le code d'honneur des Spartiates 1) Héroïsme discipliné Inculque courage et confiance en soi, ils sont calmes et s'avancent lentement vers l'ennemi. « ils n'ont pas besoin des encouragements des leurs chefs mais s'encouragent eux-même en chantant des péan » - Thucydide. L'assurance des Spartiates était telle qu'ils sous-estimaient leurs ennemis. Chacun doit rester à sa place dans la phalange et accomplir des exploits mais collectifs. « il faut rester ferme à son poste et vaincre ou disparaître ». La belle mort est de mourir au combat, toujours préférable à une survie honteuse : Sacrifice de Léonidas au Thermopyles. D'après Hérodote, tous ne se seraient pas sacrifier dont Aristodamos ; il a survécu en restant bien à l'arrière. Très mal considéré à Sparte. Il se rattrape à Platée en 479 en mourrant héroïquement. A la fin d'une bataille, les officiers discutent pour savoir quel soldat a été le plus courageux, s'il est vivant il reçoit une récompense sinon il passe à la postérité. Certains Spartiates ont fait remarqué qu'Aristodamos s'est volontairement sacrifié pour effacer son déshonneur.

2) Vaincre ou mourir ? Ne pas céder à l'ennemi est le mot d'ordre, or à la guerre du Péloponnèse certains se sont rendu à l'ennemi lors de l'affaire du Pylos en 424-425. chaque année, les Péloponnésiens font des razzias en Attique, une des opération de représailles des Athéniens consistait à attaquer Pylos en Messénie. Cela a affolé les Lacédémoniens qui ont pensé qu'il s'agissait de pousser les hilotes à se révolter. L'île de Sphactérie a fait l'objet d'un blocus car il s'y trouvait 420 hoplites lacédémoniens. Les Spartiates ont proposé une trêve rejetée par Athènes. Le stratège Cléon a envoyé une expédition pour attaquer les hoplites au levé du jour, 292 se rendent en agitant les bras. Ils sont fait prisonniers et emmenés à Athènes. Sorte d'otages qui empêchaient les Spartiates d'attaquer Athènes. → crise démographique Cette reddition a parue choquante pour les Spartiates qui restèrent fidèles à leur idéologie. Lorsqu'à lieu le désastre de la bataille de Leuctres en 371, on dit que les parents des morts sont heureux et fiers et les parents des survivants sont honteux. Stèles funéraires pour les femmes mortes en couche soit pour les hommes morts à la guerre.

3) Le statut des trembleurs Les hommes soupçonnés d'être lâches reçoivent le statut de trembleurs : abandon de bouclier et survie quand leurs camarades se sont sacrifiés. Ils perdent leurs droits civiques et sont mal vus. Aristodamos a vécu accablé d'outrage et de déshonneur. Cela a concerné les prisonniers de Sphactéries rentrés en 421 qui ne pouvaient plus participer à la vie publique. Cette idéologie explique le respect des Spartiates pour les rites.

B) Les rites sacrés Tous les Spartiates respectent les lois divines. Les Lacédémoniens étaient considérés comme les plus religieux. Les deux rois étaient prêtres et étaient habilités à faire des sacrifices. La divination militaire est très développée à Sparte. Ils multipliaient les sacrifices en campagne et avaient toujours un troupeau. Sacrifice juste avant la bataille comme à Platée où les Lacédémoniens ont

attendu que le résultat soit favorable pour attaquer. Fêtes doriennes : Carneia en l'honneur d'Apollon Carneios, Jeux Olympiques => trêve de plusieurs semaines où ne peut engager de combat. Si les Spartiates n'ont pas participé à la bataille de Marathon c'est parce qu'ils célébraient les Carneia, juste un petit contigent aux Thermopyles. En 412, ils n'ont pas respecté la trêve et n'ont pas pu participer aux JO. Cependant, gens pragmatiques car ont recouru à des non-citoyens.

III) Problème de la démographie spartiate A) Oliganthropie Paradoxe : état militariste où les citoyens sont surtout des soldats a fait très largement appel aux autres catégories de la société. La cité de Sparte manque d'hommes : nombre de mobilisés homioï décroît en le V et le IVème siècle. Lors de la bataille de Platée, les hoplites étaient 5000 mais à Leuctres ils n'étaient plus que 700. Sur les 292 prisonniers seuls 120 étaient des citoyens. L'oliganthropie est une cause du déclin de Spartes. • Guerres continues => pertes humaines • Afflux de richesses après la guerre du Péloponnèse => creusement des inégalités, certains ont acquérit des terres d'autres les ont vendues. Si on n'a plus de terre, on n'est plus citoyen et on ne peut plus participer au syssition. En 404, débat où l'on décide de que l'argent doit servir la cité mais la richesse s'est diffusée ce qui fait apparaître de gros propriétaires et des déchéances de citoyens = inférieurs. Concentration de la propriété foncière dans les mains d'une minorité. Aristote écrit que les 2/5 du territoire était possédé par des femmes en vertu du droit spartiate favorable aux jeunes filles héritières : épiclère.

B) Des pratiques matrimoniales Problème démographique lié à ces pratiques. Ce qui est déterminant pour une population est moins le taux de mortalité que le taux de fécondité. Jeunes filles qui menaient une existence libre, elle pouvait faire de l’athlétisme en portant des tenus adaptées qui laissaient voir leurs jambes. Il fallait produire des femmes robustes dont les enfants seraient solidement constitués. Bonne nourrice qui se retrouvaient à Athènes. L'âge moyen du mariage était 18 ans pour les Spartiates ce qui réduisait la fertilité. Le choix de leur époux était imposé par leur tuteur qui était aussi leur père. A l'époque archaïque et jusqu’au V, on pense que les hommes ne pouvaient pas se marier avant l'âge de 30 ans. Puisque les femmes pouvaient hériter on évitait d'avoir trop d'enfant pour éviter une trop grande fragmentation des lots de terre. L'état spartiate était conscient de ce problème de dénatilité. On encourageait les maris à prêter leur femme à un autre citoyen pour qu'elle lui fasse des enfants : polyandrie. Prise de mesures au IVème pour enrayer cette chute démographique : mariage à 20 ans mais difficile de mener une vie conjugale avant 30 ans car impossible d'avoir un domicile commun (repas partagé avec les gens du syssition). Les jeunes mariés ne pouvaient pas faire leurs courses ensemble au marché : proche parents ou amants. – Mariage avant 30 ans obligatoire – Privilèges au père de 3 enfant → exempté du service militaire, père de 4 enfants exempté de toute imposition.

IV) Citoyens et non-citoyens A) Les hommes libres non-citoyens Les hommes libres sont appelés Lacédémoniens. → Les inférieurs sont d'anciens citoyens déchus pour des raisons économiques. Complot en 397 associés à des hilotes pour renverser l'état. En tant que citoyens virtuels ils peuvent être utilisés sans problème. Les enfants des inférieurs peuvent récupérer ce statut s'ils obtiennent la garantie d'un citoyen riche et font preuve de courage : mothace. A partir de la fin de la guerre du Péloponnèse que leur nombre augmente mais pas assez nombreux pour soutenir les Spartiates. → Les plus nombreux sont les périèques (Laconie-Messénie) et massivement réquisitionnés. Armés soit comme hoplite soit comme fantassins légers ; beaucoup de batailles n'auraient pas été gagnées sans leur contribution : A Platée, 5000 Spartiates + 5000 périèques. A Leuctres, 700 partiates et + de 2000 périèques. Ils forment des unités distinctes. En 369, les Boétiens font une incursion dans le Péloponnèse et détache la Messénie de Sparte ce qui a diminué les effectifs.

B) Les hilotes 1) Un appui indispensable Leur utilisation est de plus en plus fréquent au Vème, ce qui est étonnant au vu de ce qu'on leur faisait subir : alcool, tenue ridicule, cryptie. Les Spartiates redoutaient un grand soulèvement d'hilotes. Très peu d'exemple de soulèvement mais les Athéniens savaient qu'ils pouvaient représenter une menace et essayaient de les utiliser pour déstabiliser les Spartiates. En 462 c'était produit un soulèvement en Messénie : tremblement de terre affecte la Laconie, beaucoup de Spartiates tués ; soulèvement d'hilote et périèque. On a du faire appel au stratège athénien Cimon pour opérer une répression. Appel aux hilotes comme soldats, à Platée, il y avait 7 hilotes pour un spartiate = 35 000 hilotes pour 5000 spartiates. Outre les services logistiques, un grand nombre s'est battu comme fantassins légers. Ils ont même eu droit à une sépulture particulière. Besoin de beaucoup d'hommes pour faire face à l'armée perse. Quand Sparte à eut une flotte, rameurs = hilotes.

2) Hilotes hoplites ? Intensification de l'utilisation d'hilotes armés comme hoplites pendant la guerre du Péloponnèse notamment sous le commandement de Brasidas en 425. Entre l'esclave et l'homme libre. C'est sur la base du volontariat que l'on fait appel à eux. Récompensé s'il servent bien en devenant des hommes libres. Lorsqu'ils sont libérés, on se méfie toujours d'eux donc on les met dans des garnisons éloignés, on ne leur attribue pas de lot de terre et ne sont pas citoyens : neodamodes. En général, ils continuent à servir dans l'armée jusqu'à 60 ans. Entre 369, ils sont largement utilisés comme hoplites. Cette exception s'explique par le faite que les hilotes sont relativement intégrés à la société. Ils sont surtout utilisés à titre de renforts ou de troupes auxiliaires, ou pour des expéditions lointaines (Byzance). 2000 hilotes hoplites accompagnent le roi Agésilas. Ils ne constituent par une masse homogène et ne sont pas tous intégrés de la même façon. On choisissait les meilleurs pour être hoplites. A Sphactérie, on demande qui parmi les survivants sont les plus courageux et ils sont massacrés. Épisode qui a eu lieu en même temps que l'armement

d'hilote comme hoplites. Si la guerre est l'activité principale des Spartiates, elle n'est pas leur raison de vivre sinon leur raison de mourir. Le fait qu'ils n'exercent pas de profession n'en fait pas des professionnels de la guerre. Ils obéissent à une certains étique qui en fait des citoyens dévoués. Pas essentiellement une communauté de soldats, fonctionnement moins rigide que le laisse penser la littérature. Le statut des femmes semble plus enviable que celui des femmes à Athènes....


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