Composition proche et moyen orient PDF

Title Composition proche et moyen orient
Course Histoire-géographie
Institution Lycée Général
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Composition sur le proche et le MOyen Orient TS...


Description

Composition histoire

Pourquoi le Proche Orient et le Moyen Orient sont -ils encore un espace de conflits divers depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale?

Le Proche et le Moyen-Orient sont l’une des zones les plus instables au monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Cet espace, qui s’étend de l’Est de la Méditerranée jusqu’à l’Iran et la péninsule Arabique, est une zone de convoitises, de tensions et de conflits aux origines complexes. Comment expliquer que le Proche et le Moyen-Orient soient, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un foyer majeur de conflits régionaux aux enjeux internationaux ? De la fin de la guerre en 1845 à la crise de Suez en 1956, la domination européenne est contestée par l’essor des nationalismes. La région devient ensuite un théâtre de la guerre froide. La fin de ce conflit mondial en 1991 n’est toutefois pas source de paix pour le Proche et le Moyen Orient.

I/ Le proche et le Moyen-Orient, entre convoitises internationales et affirmations internationales (1945-1956) Tout d’abord, précisons que la région du Proche et du Moyen-Orient est stratégique, puisqu’elle abrite 40% des réserves mondiales de gaz et 70% des réserves de pétroles. Dès le début du XXème siècle, l’essor industriel pousse donc des compagnies privées occidentales, les « majors », à s’implanter dans la région. Les Etats de la région souhaitent prendre le contrôle de cette exploitation d’hydrocarbure en augmentant leur participation dans les compagnies pétrolières ou en les nationalisant. De plus, nous assistons à l’indépendance progressive des différents états de la région. Ainsi, la France se retire du Liban et de la Syrie en 1946, tandis que le Royaume-Uni quitte la Jordanie la même année, puis la Palestine en 1948. Les puissances européennes souhaitent toutefois se maintenir dans la région, mais se heurtent au nationalisme de ces jeunes états devenus indépendants. Cela conduit à certains conflits, tel que la crise de Suez en 1956 à la suite de la nationalisation du canal par Gamal Nasser, le président égyptien. Cette action déclenche l’intervention militaire conjointe de la France et de la Grande Bretagne, avec l’appui d’Israel ; mais la pression des Etats-Unis et de l’URSS les contraint à se retirer. Enfin, il est essentiel d’évoquer la naissance conflictuelle de l’Etat d’Israel. A la suite du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l’ONU adopte en 1947 un plan de partage entre Arabes palestiniens et colons juifs, rejeté par les pays arabes. David Ben Gourion proclame la naissance de l’Etat d’Israel le 14 mai 1948, ce qui provoque la première guerre israelo arabe, remportée par Israel. La Palestine est alors occupée par l’Israel, l’Egypte et la Cisjordanie. Suite à ce conflit, 700,000 palestiniens prennent le chemin de l’exil.

Ainsi, nous avons constaté que le Proche et le Moyen Orient sont un espace stratégique pour les puissances mondiales, tiraillé par les tensions religieuses et ethniques, présentant des ressources rares ou stratégiques, et accumulant donc les sujets de tensions. Cette situation complexe conduit à une histoire mouvementée au cours de la guerre froide.

II/ Le Proche et le Moyen-Orient, un théâtre de la guerre froide (1956-1991) Les Etats-Unis et l’URSS utilisent les tensions internes à la région pour défendre leurs intérêts et leur zone d’influence. La politique américaine d’endiguement du communisme aboutit à la signature du pacte de Bagdag en 1955, après l’adhésion de la Turquie à l’OTAN en 1951. Les alliances ne sont pas toutes figées et les équilibres régionaux se modifient. L’URSS soutient les pays et peuples arabes dans leur lutte contre Israel et étend son influence au Moyen-Orient. Par ailleurs, l’hostilité à Israel, commune au monde arabe, entretient un état de guerre au Proche-Orient. Tandis qu’Israel bénéficie du soutien américain, les Etats arabes profitent du soutien soviétique. En 1967 se déroule la guerre des six jours : une nouvelle attaque éclair d’Israel conduit à l’occupation du plateau du Golan, de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et du Sinaï. Israel refuse ensuite de se soumettre à la résolution 242 de l’ONU en se maintenant dans les territoires occupés. En 1964 est créée l’Organisation de libération de la Palestine (l’OLP), encourageant des actions de guérilla depuis les pays arabes voisins ainsi que le terrorisme. En 1973, se déroule la Guerre de Kippour : les pays arabes de l’OPEP utilisent pour la première fois le pétrole comme arme de guerre, ce qui conduit au premier choc pétrolier. De plus, la question palestinienne divise les pays arabes. L’Egypte se rapproche d’Israel à partir de 1977. Sous le parrainage américain, les deux Etats signent les accords de Camp David (1978). Israel évacue le Sinai en 1982 mais intensifie la colonisation des territoires palestiniens et intervient militairement au Liban la même année. Enfin, depuis 1991, on assiste à la montée en puissance de l’islamisme, dont les origines sont diverses : le refus de la présence occidentale dans la région, la contestation du soutien américain à Israel, l’échec du nationalisme arabe ou encore le repli identitaire dans le processus de mondialisation. Des groupes islamistes sont en concurrence dans la lutte armée (le jihad) contre Israel. Ils ont de plus en plus recours à la violence, d’où la première « intifada » (révolte) en 1987 dans les territoires occupés et la multiplication des attentas à Jérusalem. En Iran, Khomeyni fonde une République islamique et veut ensuite étendre la révolution dans le reste de la région. La guerre entre l’Iran et l’Irak échappe à la logique de la guerre froide.

Nous avons étudié les différents conflits ayant déchiré le Proche et le Moyen Orient. Mais à l’issue de la guerre froide, quel est la place et le rôle de la cette région au niveau mondial ?

III/ Depuis 1991, une région au cœur du nouveau déséquilibre mondial Les Etats unis deviennent à partir de 1991 les « gendarmes » de la région. La première intervention en Irak fonde un nouvel ordre mondial qui repose sur le multilatéralisme (1991). La deuxième intervention américaine en 2003 marque le retour à l’unilatéralisme. L’hégémonie américaine renforce l’antiaméricanisme au sein des populations arabes ou musulmanes. En 2014, le retrait américain d’Afghanistan laisse un bilan incertain, et l’état américain entre en guerre contre l’Etat islamique, Daech. De plus, l’exploitation des ressources en gaz et en pétrole occasionne des tensions à toutes les échelles : entre pays voisins (Irak/Koweit) ou à l’échelle mondiale (interventions occidentales). La question du partage des terres et des ressources en eau, dans un milieu contraignant qui connaît une forte croissance démographique, reste problématique. On assiste par ailleurs au développement de la piraterie dans le golfe d’Aden, qui pousse à un contrôle plus important des passages et verrous stratégiques, d’où une présence militaire internationale afin de protéger les échanges. Enfin, La guerre civile syrienne déstabilise le Liban, à l’origine de plus d’un million de réfugiés en décembre 2014. Le pays s’enfonce dans le crise politique. S’agissant du conflit israelo-palestinien, il y a eu des tentatives de paix (processus d’Oslo 1993-1995) mais, de part et d’autre, les Etats refusent le compromis, ce qui conduit à la reconstruction du mur de séparation et la « seconde intifada ». Les attentats contre des raids militaires se poursuivent, ce qui montre que le conflit n’est pas réglé. Par ailleurs, le printemps arabe (un ensemble de contestations populaires d'ampleur et d'intensité très variable, se produisant dans de nombreux pays du monde arabe à partir de décembre 2010) profite aux islamistes, tandis que la guerre civile en Syrie et la mise en place de l’Etat islamique déstabilisent le Proche Orient et le monde musulman.

En définitive, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Proche et le Moyen Orient sont des foyers de crises internationales et de conflits aux racines profondes et complexes. De 1945 à 1956, la présence européenne est remise en cause par l’action simultanée de mouvements nationalistes et la convoitise des deux nouvelles superpuissances. Le Proche et le Moyen- Orient deviennent alors un théâtre de la guerre froide où les Etats régionaux s’appuient tantôt sur les Etats-Unis, tantôt sur l’URSS. De leur côté, les deux Grands utilisent les tensions internes à la région pour défendre leurs intérêts et leur zone d’influence. Depuis 1991, le Proche et le Moyen-Orient sont au cœur du nouveau déséquilibre mondial, où les Etats-Unis tentent de jouer le rôle de « gendarmes » dans une région en recomposition....


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