Constance Mayer - Cours sur les femmes artistes, le nu, la sexualité en art contemporain. etude PDF

Title Constance Mayer - Cours sur les femmes artistes, le nu, la sexualité en art contemporain. etude
Author Léa Rommelaëre
Course Histoire de l'art contemporain
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
Pages 1
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Summary

Cours sur les femmes artistes, le nu, la sexualité en art contemporain. etude de cas : l'artiste Constance MAYER...


Description

Constance MAYER, 1785-1821 : Etude de cas Elle pose, dans sa vie, des questions qui sont importantes en histoire de l’art par rapport à la place des femmes artistes. Elle est née dans une famille bourgeoise aisée , ouverte d’esprit, qui va soutenir la carrière de leur fille – le père comme la mère la soutiennent. Elle réalise Mayer découvrant l’esquisse du portrait de sa mère, en 1796. Il s’agit à la fois un autoportrait et un hommage à la mère disparue. Elle réalise Portrait d’un père et de sa fille, en 1801, afin de rendre hommage à son père. Elle est représentée avec le cahier de dessin à la main aux côtés de son père qui pointe du doigt un buste de Raphaël, lu conseillant, ainsi, de s’exercer à la connaissance de l’art antique. PRUDHON (1758-1823) réalise en 1804, Portrait de Constance Mayer ; en effet, il s’agit de son élève de qui il va tomber amoureux. Ses sentiments sont partagés par MAYER qui devient sa collaboratrice parce qu’elle est douée et sa maîtresse. Le premier problème est qu’il est marié et qu’il a 4 enfants de son épouse légitime. Et pour des questions de convenance, il ne veut pas divorcer pour épouser son nouvel amour. De fait, le couple reste secret et MAYER ne possède pas de visibilité puisqu’elle reste dans l’ombre de son amant. Ils fusionnent puisqu’ils travaillent et produisent ensemble ; sauf que PRUDHON est plus connu que MAYER et pour des questions de prix, ils vont signer systématiquement les œuvres PRUDHON parce que le prix des œuvres est plus élevé. De fait, MAYER n’apparaît pas en tant qu’artiste et c’est un drame. De fait, le second problème est son l’invisibilité par rapport à lui. Et une fois morts, l’histoire de l’art va attribuer tout ce qui est beau et bon à l’homme et tout ce qui est faible et plutôt mauvais à MAYER. MAYER réalise Vénus et l’Amour endormis caressés et réveillés par les Zéphyrs, en 1805. Vénus est nue, de fait, MAYER a eu accès aux modèles nus puisqu’elle travaille avec PRUDHON et c’est intéressant pour elle puisqu’elle a eu accès à des nus féminins. Ce tableau va très bien fonctionner et elle va réaliser le Flambeau de Vénus, en 1808, et la critique réagit ainsi : « il ne faut pas que le sujet érotique soit traitée par une demoiselle. Il nous semble que cela pêche au moins contre les convenances et contre les mœurs ». Ce tableau a été acheté par un collectionneur anglais, WALLACE, signé par MAYER mais qui ne croit pas que l’auteur de ce tableau soit bien elle et est persuadé que l’auteur est PRUDHON. De fait, il va gratter la signature de MAYER pour la substituer à celle de PRUDHON. Elle disparaît de nouveau de l’histoire de l’art. Elle réalise La mère heureuse, en 1810. Dans les années 1820, MAYER tire un bilan assez malheureux de sa vie : 1) elle ne sera jamais mariée à l’amour de sa vie qui ne veut pas divorcer. Elle ne pourra jamais avoir de vie conjugale 2) artistiquement, elle n’existe pas puisque de nombreuses œuvres ont été signées au nom de PRUDHON. Et à 40 ans, elle se sent flouée et tombe en dépression et finit par se suicider le 28 mai 1821. Il s’agit de la première artiste romantique. Ce qui est étonnant tout de même est que les femmes artistes réussissent à réaliser des peintures qui tiennent très bien la route. LEMOINE réalise en 1795 un Autoportrait en tant que maîtresse accompagnée de son élève. De fait il peut y avoir transmission de la femme à sa jeune élève et ainsi une mémoire se met en place. Le poids des références et la mémoire qui se met en place sont illustrées par la réalisation de copie faite du tableau de Rosa BONHEUR. De même, la sororité a une place importante : LABILLE GUIARD est représentée avec deux de ses élèves dont CAPET. Cette-dernière réalise L’atelier, en 1808, un autoportrait et le portrait de LABILLE GUIARD au travail qui réalise le portrait du maître de Vincent, soit VIEN, le mari de LABILLE GUIARD. Cette œuvre montre la complicité professionnelle où l’élève se met à la hauteur du professeur qui fait qu’elles réalisent ensemble et au même niveau une œuvre. Il s’agit d’un tableau hommage. En 1880 est fondée l’Union des Femmes peintres et sculpteures. Elles vont réussir à obtenir l’ouverture des Beaux-arts aux femmes. Ainsi, elles pourront participer au prix de Rome et très v ite elles vont obtenir les premiers prix....


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