Cours « Le corps dans l’art contemporain » - PDF

Title Cours « Le corps dans l’art contemporain » -
Course Le corps dans l’art contemporain 
Institution Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
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Cours « Le corps dans l’art contemporain » première partie, donnée par Mme Hersant....


Description

Cours «!Le corps dans l’art contemporain!» La représentation du corps dans l’art - ! La représentation du corps humain est absolument essentiel dans l’art et en particulier dans la culture occidentale.! L’artiste s’est retrouvé confronté à la même difficulté se représenter que pour représenter le réel. Pour représenter de façon réaliste le corps par une image ou un volume les artistes vont, au fil du temps, acquérir une maîtrise qui va de pair avec une connaissance de l’anatomie humaine.! L’image, que l’homme a de lui-même, a évolué. Les corps sont représentés de diverses façons tout au long de l’histoire de l’art, en fonction de chaque époque.! En ce représentant, l’homme affirme sa place dans le monde, et rivalise, en tant que créateur, avec la nature qui l’entoure. Dans les sociétés les plus anciennes, le corps humain représenté était surnaturel, incarnait des dieux et des esprits dans la forme humaine.! Depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours, le corps humain, nu ou vêtu a donc été un des thèmes le plus traités dans l’art occidental et sa représentation reste le champ de prédilection de nombreux artistes contemporains.! Réel ou représenté, immobile ou en mouvement, le corps s’inscrit dans l’espace par rapport à un contexte, un décor, un environnement, il peut-être pensé en relation avec : d’autres corps, des objets, les paysages, l’architecture…! Se pose alors la question de l’échelle mais aussi de la relation que l’homme entretient avec l’univers.! I/ La préhistoire, l’origine de l’homme On peut se demander, au vu de l’immense bestiaire représenté par les peintures rupestres de la Préhistoire, pourquoi si peu de représentations humaines de cette époque ont été recensées.! Pourquoi les rares connues à ce jour sont si «# maladroitement# » réalisées par rapport aux véritables chefs-d’œuvres que sont les peintures d’animaux ?! Les premières images de la figure humaine apparaissent avec les grandes manifestations artistiques, du paléolithique. Mais autant dans l’art pariétal la figuration humaine est frappante de misérabilisme et de maladresse; elle jure dans un art naturaliste où les auteurs ont dessiné avec un profond réalisme les animaux qu’ils voyaient tous les jours.! Comment expliquer ce contraste entre figuration animalière et humaine ? Pourquoi une telle maîtrise pour représenter le mouvement et la vie avec les animaux ? Pourquoi au contraire des attitudes si figées ou caricaturales pour les hommes ? Il nous est difficile de comprendre le rituel magico-symbolique du chamanisme (scènes de chasse et culte de la fécondité) qui semble être à l’origine de ses représentations.! Y a-t-il un refus de livrer aux forces magiques la personne humaine au travers de sa représentation ? Mais, au-delà de ce mystère, n’est-ce pas un premier signe où l’artiste exprime déjà la volonté de s’imposer aux forces de la nature encore si mystérieuse pour l’humanité ? Les vénus : symbole de fécondité ? La fonction exacte de ces statuettes représentant vraisemblablement la femme n’est pas connue.! Quelques-unes présentent un trou de suspension au niveau de l’extrémité des membres inférieurs et on été employées comme objets de parure. D’autres ont été trouvées dans un contexte archéologique évocateur de rituels.! C’est deux hypothèses, objet de parure ou de culte ne sont d’ailleurs pas exclusives.! Un certain nombre de caractères généraux peut cependant être

dégagé : ! La partie centrale du corps : seins, ventre, fesses, cuisses et sexe est toujours sur-représentée.! Les mains, les pieds, les membres supérieurs et, moindre degré, les jambes sont négligées.! Les traits du visage ne sont pas représentés sauf exceptions! II/ la Mésopotamie et les Cyclades - ! Des formes stylisées de la figure humaine : L’évolution de la qualité de la décoration de la céramique permet de distinguer plusieurs types de cultures selon les régions et les époques. À celles de Hassauna et de Samarra (VIe millénaire) succédèrent, haute Mésopotamie, la culture de Halaf (VIe millénaire). Avec l’édification de sanctuaires en briques crues naquit une architecture véritable, dont la ziggourat, pyramide à étage fut la caractéristique. Inventée par les Sumériens, l’écriture d’abord pictographique, puis cunéiforme apparue au IVe millénaire.! La céramique commence à produire de véritables œuvres d’art. Les habitants des Cyclades commencent à utiliser le marbre comme matière première. Les connaissances acquises dans le travail de la de la pierre furent à l’origine d’œuvres sculptées qui compte parmi les plus grandes réussites de la création humaine.! Le mobilier funéraire se composait de figurines en marbre de forme et de taille diverses.! Le type commun, dit de Spédos,, représente une forme féminine. Il existe également d’autres types de statuette, plus rares, représentant notamment un personnage assis, souvent de sexe masculin et qui joue de la harpe ou qui tient un gobelet dans sa main levée. ! III/ L’Égypte ancienne Les figures figées de l’art égyptien, se destinaient avant tout, à être immédiatement compréhensibles pour le spectateur, et à conserver, sur terre, l’image d’un défunt. Ce sont alors plus des membres de la famille royale, des dignitaires ou des pharaons.! Mais sous l’apparence humaine ou sous l’effigie de dieux humanisés, la représentation de la figure évolue, d’hybride, devient polymorphe. La fascination de l’homme pour l’animal refait surface.! On voit divinisé toute sorte de représentation ou le corps humain apparaît. !

IV/ L’Antiquité-Gréco Romaine Le canon esthétique de l’époque Gréco-romaine : L’idéal de beauté -! C’est en Grèce en effet qu’à lieu la première «#révolution#» fondamentale dans la représentation de la figure humaine. ! Au lieu de se contenter de conventions formelles établies, l’artiste grec se sert de ses propres yeux. Il cherche à rendre compte du corps de l’homme tel qu’il le voit, dans la réalité. Il veut montrer ses muscles, sa structure osseuse, l’articulation de ses membres. Et en même temps, il garde toujours le souci d’une certaine idéalisation. !

Bien que très éclaté, le monde grec organisé en colonies puis en cités qui se développent tout autour du bassin méditerranéen, est uni par une seule et même koine (langage artistique), que l’on retrouve décliné à travers les siècles et les régions. (On distingue quatre grandes phases de l’art grec : les périodes géométrique, archaïque, classique et hellénistique). ! La période géométrique : Introduit deux des valeurs fondamentales de l’art grec : la symétrie et l’harmonie des proportions.! La période archaïque : Constitue les formes privilégiées de l’art qui vont structurer durablement l’ensemble de la production grecque. C’est à cette époque que la représentation de la figure se codifie. Contraints par des règles strictes qui déterminent l’iconographie et la fonction des œuvres, les artisans font preuve d’une ingéniosité extraordinaire qui renouvelle sans cesse les formes et améliore les techniques. Conscients de leur acte créateur, ils sont d’ailleurs nombreux à signer leur production et bénéficient, au sein de la société, d’une position très respectable.! La période classique : Un développement extraordinaire de la production artistique. C’est la recherche d’une harmonie parfaite se traduit notamment par la mise en place du canon qui règle les proportions idéales du corps humain (en adéquation avec les sujets représentés : Dieux, héros et athlètes).! D’autre part, le goût pour l’illusion et la mise en concurrence de la représentation et de la réalité se lit dans la pratique très poussée de l’imitation (mimesis).! Les bases du débat entre idéalisme et réalisme sont ainsi posées, tandis que le style de la sculpture évolue vers de plus en plus de maniérisme (virtuosité technique du marbre au service d’une sensualité inédite des corps). ! La période hellénistique : Développe un art particulièrement expressif : goût pour le mouvement ; attention portée au rendu de l’émotion ; mode du drapé mouillé ; faste et décoration des palais via la peinture et la mosaïque ; culte des dirigeants à travers l’art du portrait. ! Dans l’art roman, l’artiste va non seulement chercher la vraisemblance, mais encore la ressemblance par exemple dans les portraits d’empereurs.! La représentation du corps est réaliste et naturaliste, elle répond à des idéaux de beauté......


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