Cours 4 La renaissance POUR Examen PDF

Title Cours 4 La renaissance POUR Examen
Course Histoire des idées et des constitutions éducatives
Institution Université du Québec à Trois-Rivières
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Note plus que complète! Croyez moi...


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Cours 4 La renaissance La Renaissance: signification générale Période charnière entre le monde médiévale et la modernité: milieu du XIVe siècle jusqu'à la fin du XVIe siècle à peu près. Met fin progressivement à un millénaire d'histoire chrétienne et pose les fondements d'une culture séculière. Mouvements réformistes religieux face à l’Église romaine. Humanisme et redécouverte de l’Antiquité. La Renaissance en bref L’homme comme valeur centrale mais au sein de la Religion et de la Nature. Jean Pic de la Mirandole (1463-1494) : « Ô libéralité suprême du Dieu Père, félicité suprême et admirable de l'homme! à qui fut donné d'avoir ce qu'il choisit, d'être ce qu'il veut ! » La culture antique gréco-romaine devient un modèle et une source de modèles esthétiques : équilibre, beauté de l’homme et de la nature, harmonie, couleurs… Société ouverte, mobile, chaude : voyages, découvertes de nouveaux mondes, économie marchande, capitalisme naissant. Essor d’une nouvelle connaissance scientifique et technique : la nature est beauté mais aussi objet de mesure et d’investigation. Culture extrêmement contrastée et sous tension : pensée rationnelle et magique; pensée scientifique et religieuse; art et science; tradition et invention; antiquité et nouveauté

Leonard de Vinci (1452-1519) Michel-Ange Buonarroti (1475-1564) Michel-Ange (1475-1564) Le jugement dernier entre 1535 et 1541 Raphaël (1483-1520) GIOTTO (1267 – 1337) Albrecht Durer (1471-1528) Botticelli (1444-1510) La Naissance de Vénus Titien (1488-1576) Shakespeare (1564-1616) Pieter Bruegel (1525-1569) ANGELICO (FRA) (1400-1455)

Cinq grandes expériences de décentrement : passage d’une société fermée à une société ouverte Cinq grandes expériences de décentrement 1. Les grands voyageurs et l’eurocentrisme. 2. La fin de l’unité religieuse européenne. 3. Du monde clos à l’univers infini. 4. La révolution Gutenberg 5. L’émergence des états-nations et la fin de l’Europe. Les grandes découvertes et l’ouverture du monde terrestre Phénomène à la fois grandiose et monstrueux où l'homme européen prend conscience de lui-même à travers le regard de l'Autre, où il fait l'expérience de l'élargissement de sa connaissance du globe dans sa finitude sphérique.

Cet épisode marque la prise de conscience progressive que l'Europe n'est pas le centre du monde, mais une partie de ce monde. Il marque en même temps l’essor violent de l’eurocentrisme: destruction et massacre des autres civilisations et cultures, exploitation des non-européens considérés comme sous-hommes ou non-humain : en 1501 premier envoi d'esclaves noirs en Amérique…

La fin de l’unité religieuse L'avènement du protestantisme, qui disloque l'unité chrétienne et qui déplace la culture vers le nord de l’Europe, notamment l'Allemagne, la Suisse (en particulier Genève avec Calvin) et l'Angleterre; Rome n'est plus le seul centre religieux de la culture européenne.

Luther 1483-1546 Déclaration : diète de 1521 à Charles Quint : Votre Majesté Sérénissime et Vos Seigneuries m'ont demandé une réponse simple. La voici sans détour et sans artifice. À moins qu'on ne me convainque de mon erreur par des attestations de l'Écriture ou par des raisons évidentes - car je ne crois ni au pape ni aux conciles seuls puisqu'il est évident qu'ils se sont souvent trompés et contredits - je suis lié par les textes de l'Écriture que j'ai cités, et ma conscience est captive de la Parole de Dieu; je ne peux ni ne veux me rétracter en rien, car il n'est ni sûr, ni honnête d'agir contre sa propre conscience. Me voici donc en ce jour. Je ne puis autrement. Que Dieu me soit en aide. »

Du monde fini à l’univers infini : la révolution copernicienne La découverte, capitale et décisive, que la Terre n'est pas immobile au centre de l'univers, qu'elle tourne plutôt sur elle-même en décrivant une orbite autour d'un astre comme les autres planètes.

Révolution fondamentale qui ruine les bases de la théologie géocentrique, la représentation d'un Cosmos fini et achevé. L'homme est inséré dans un univers aux dimensions infinies.

Képler 1571-1630 Il a confirmé l’hypothèse héliocentrique (la Terre tourne autour du Soleil) de Nicolas Copernic, et surtout pour avoir découvert que les planètes ne tournent pas en cercle parfait autour du Soleil mais en suivant des ellipses.

Galilée 1564-1642 Deux principes fondamentaux de la physique de Galilée 1. Tout corps possède une certaine « inertie » qui l'oblige à conserver sa vitesse, à moins qu'une force extérieure, une force de frottement par exemple, ne l'oblige à arrêter ce mouvement, i.e. à modifier cette vitesse. 2. De ce principe, découle naturellement la notion de force, la plus fondamentale en physique moderne : une force est ce qui modifie le mouvement d'un corps, tant en vitesse qu'en trajectoire. En l'absence de force, le corps poursuit sa trajectoire et conserve sa vitesse. Si une force est appliquée dessus, alors, l'objet modifiera cette trajectoire. Bref, le monde physique est régi par des forces mécaniques obéissant à la causalité. La nouvelle science est pratique: elle veut agir sur le monde Dans les techniques, les outils, les nouvelles inventions. Les arts: la perspective, l’importance de la ligne, du calcul, de la géométrie. La politique, le droit.

Voir le monde autrement : du symbolisme à la perspective et à la mesure

H. Bosch (1450-1516) : un univers symbolique

À travers les sciences, les techniques, les arts: affirmer la puissance de l’homme. Marsile Ficin (1433-1499) : « Le but de l'homme, c'est la domination de l'Univers par son industrie ». Descartes (1596-1650) : Fonder une science capable de rendre les « hommes comme maîtres et possesseurs de la Nature »

La révolution Gutenberg: l’imprimerie La découverte de l'imprimerie — « révolution technique mentale et sociale aux conséquences incalculables » (Margolin, 1981, p. 26) — qui permet d'élargir l'accès à la culture à un plus grand nombre d'individus. La culture écrite se répand et se différencie; elle se déplace de la culture scolastique vers un autre type de culture, qui permet à chacun de dépasser l'horizon fermé où le confine sa condition première. L’imprimerie Rend possible la multiplication des « lisants », processus qui s’étale sur quatre siècles, et l’émergence des cultures populaires

L’éclatement de l’Europe chrétienne et l’essor des états-nations et de la bourgeoisie La dissolution de l'unité chrétienne de l'Europe au profit des États-nations en voie d'émergence. La guerre de Cent Ans provoque un déplacement vers l'Italie et la Flandre de la richesse et la prospérité. Le système féodal s'écroule. Une nouvelle classe s'enrichit par le commerce et l'industrie et se rapproche du pouvoir royal par les charges publiques qu'elle assume.

Un nouveau type d'homme, le bourgeois, incarne ce nouvel esprit économique, ce pouvoir naissant de l'argent et de la nation

L’éducation à la Renaissance Quelle éducation faut-il pour répondre à tous ces changements? Précisions avant de commencer L’éducation demeure l’apanage des élites : 90% de gens ne savent pas lire; l’humanisme se limite aux nobles et riches des villes. La Renaissance cherche à concevoir une éducation pour une humanité qui doit définir elle-même sa propre identité, car sa place n’est pas assurée par l’ordre religieux: l’homme devient une possibilité. La Renaissance croit trouver la réponse à cette possibilité par une Re-Naissance, i.e. la reprise des anciens modèles grecs et latins, mais en réalité, elle crée du nouveau.

Érasme 1467 -1536

Rabelais 1494-1553 L’éducation nouvelle selon Rabelais Si l’élève est passé entre les mains des maîtres de la Sorbonne (méthodes scolastiques), la chose la plus urgente est de lui faire tout oublier de cette première formation (Purge). Une fois complété ce travail de purge, voici comment pourrait se dérouler le programme de la journée de l’écolier (Gargantua). 1. L’alternance des exercices intellectuels et des exercices physiques. 2. L’enseignement par les choses. 3. Le respect de l’autorité des anciens (philosophes, mathématiciens et hommes de lettres de l’Antiquité gréco-latine) 4. L’enseignement pratique du calcul par le jeu. 5. L’étude des sciences et des arts. 6. La culture physique. 7. Astronomie pratique.

8. Résultat de ce programme : une haute culture encyclopédique Comparaisons

Montaigne 1533-1592 Sept repères généraux sur l’éducation à la Renaissance 1. Critique de la scolastique ; méthodes éducatives archaïques, néfastes, inefficaces 2. De nouveaux instruments du savoir : les grammaires, les dictionnaires, les éditions critiques des anciens, leurs commentaires, les traductions du grec au latin, etc. 3. La relation maître-élève : une éducation plus douce et plus respectueuse de l’enfant : apprendre peut-être une source de joie. 4. Former un orateur est la visée première des humanistes : vertu du bien-parler, de la belle expression, être capable de plaire, d’émouvoir par sa parole. 5. Programme général des études : programme traditionnel mais l'étude des langues grecque et latine est au cœur de la formation humaniste. 6. L'éducation des filles : valorisée en paroles, mais ne change pas réellement, la femme demeure peu éduquée. 7. Les institutions d'enseignement : très faiblement développée, essor de collèges et, très lentement, des petites écoles....


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