Dissertation finale français (vf) PDF

Title Dissertation finale français (vf)
Author Sebastien Beaudoin
Course Management
Institution HEC Montréal
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Summary

Dissertation français...


Description

Sébastien Beaudoin 201835409 Littérature québécoise 601-103-MQ, groupe 26

DISSERTATION FINALE

Travail présenté à Jean-Philippe Martel

Département de français et de littérature Collège Montmorency 20 avril 2020

Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay et Les Voisins, de Louis Saia et Claude Meunier sont deux pièces de théâtre qui se déroule vers la fin du 20e siècle. D’un côté, la pièce Les Belles Sœurs nous illustre un portrait misérable du Québec des années 1960 axé sur la pauvreté à tous les niveaux. De l’autre côté, Les voisins est une pièce basée sur la vie américaine, qui fait des personnages des grands consommateurs. Cette pièce illustre l’inhumanité du monde moderne. Les hommes ne s’intéressent plus à leurs femmes, les enfants à leurs parents et tout le monde vit pour gagner et dépenser son argent. Pourtant, il est vrai de dire que la société dans Les Belles-Sœurs et dans Les Voisins est construite sur les mêmes bases. Tout d’abord, aucun des personnages dans les deux pièces n’ont d’identité propre. Ensuite, on peut s’apercevoir que la société est basée sur le principe de l’individualiste dans les deux textes. Premièrement, la société des deux pièces est bâtie sur les mêmes bases puisque les personnages n’ont aucun vecteur identitaire dans les deux récits. En effet, dans Les BellesSœurs, tous les « discours collectifs » témoignent de ce problème identitaire. Le fait que plusieurs femmes puissent reprendre la même parole, sans changer un seul mot, montre qu’elles n’ont pas d’identité propre : « LES CINQ FEMMES. Là, là, j’travaille comme une enragée, jusqu’à midi. J’lave. Les robes, les jupes, les bas, les chandails, les pantalons, les canneçons, les brassières, tout y passe ! » (p.13). Cette énumération décrivant les vêtements lavés par les femmes explique bien le côté répétitif des journées des demoiselles. Celles-ci savent exactement où les autres femmes sont rendues dans leur journée, quelles sont leurs tâches, etc. Elles sont réduites à cette occupation. De plus, dans Les Voisins, les personnages sont conditionnés pour ne rencontrer aucun problème « philosophique » important. Un produit est toujours là pour résoudre un problème. Cette situation est bien illustrée lors d’une conversation entre Laurette et Georges : LAURETTE. C’pas ça… Chus tannée de toujours faire la même chose, de juste faire à manger pis de laver la vaisselle. GEORGES. Ben fais d’autre chose… T’as une balayeuse neuve, sers-toi-z-en… T’as un fil de trente pieds après, c’est pas ça tu voulais ? (p.25). Le champ lexical des tâches de Laurette permet d’illustrer qu’elle ne fait que ça toute la journée et qu’elle n’en peut plus. On s’aperçoit rapidement qu’elle s’ennuie. George ne comprend pas le problème de Laurette puisque ceux-ci vivent dans une société où chaque problème est matériel et doit se régler facilement. Bref, les « discours collectifs » du livre Les Belles-Sœurs et l’absence de problème philosophique du texte Les Voisins confirment que les personnages n’ont aucune identité personnelle dans les deux pièces.

Deuxièmement, la société des deux récits est construite sur les mêmes bases puisque l’individualisme est présent dans les deux textes. En effet, pour Les Belles-Sœurs, beaucoup rêvent à une émancipation individuelle. Les jeunes femmes veulent partir de la maison, quitter leur famille, quitter leurs semblables et être libres pour mener une meilleure vie. Lisette de Courval est un exemple parfait de cette émancipation alors qu’elle s’exprime à tout le monde lors de la chicane : « Puis l’Urope ! Le monde sont donc bien élevés par là ! Sont bien plus polis qu’ici ! On en rencontre pas des Germaine Lauzon, par là ! Y’a juste du grand monde ! » (p.42-43). L’abondance du type de phrase exclamative qui montre une émotion de colère de Mme de Courval illustre bien le fait que celle-ci veut quitter son milieu familial et la misère pour partir vers la nouveauté et le bonheur. De plus, dans Les Voisins, on peut affirmer que ce sont des êtres unidimensionnels, c’est-à-dire qu’ils ont une vision envisageant un problème en ne tenant compte que d'un seul paramètre. Par exemple, si les conditions du bonheur leur semblent réunies, ils se croient heureux. On peut observer ce comportement lors d’une conversation entre Laurette et Georges : GEORGES, suppliant. Qu’est-cé que tu veux que je fasse avec toi ? On mange ensemble, on dort ensemble ; chus pas pour te passer le « chamois » sur le dos, coudonc ! LAURETTE. Pourquoi pas ? GEORGES. Tes pas un char quand même (p.26). La répétition des groupes de mots « on mange ensemble » et « on dort ensemble » illustre bien le comportement unidimensionnel expliqué plus tôt. Effectivement, Georges est convaincu que sa femme n’a aucune raison d’être triste puisque selon lui, dormir et manger ensemble devrait suffire pour combler son bonheur. Enfin, l’émancipation individuelle de certaines femmes du livre de Michel Tremblay et les personnages unidimensionnels du livre de Meunier et Saia permettent de confirmer qu’il y a une présence d’individualisme dans les deux textes. En somme, la structure sociale dans Les Belles-Sœurs et dans Les Voisins est construite sur les mêmes bases. En effet, dans les deux pièces, les personnages n’ont aucune identité personnelle en raison des « discours collectifs » du livre Les Belles-Sœurs et l’absence de problème philosophique du texte Les Voisins. De plus, on peut s’apercevoir que la société est basée sur le principe de l’individualiste dans les deux textes en raison de l’indépendance de la femme dans Les Belles-Sœurs et du comportement unidimensionnel du livre Les Voisins. Si vous avez aimé les deux pièces de théâtre, je vous conseille d’aller lire À toi, pour toujours, ta Marie-Lou, qui est une pièce de théâtre aussi écrite par Michel Tremblay. C’est une tragédie moderne qui raconte l’histoire d’une famille ouvrière catholique qui n’en finit plus de se rendre malheureux.

930 mots

Les Belles-Sœurs : Éditeur – LEMÉAC, ACTES SUD – PAPIERS

Les Voisins : Éditeur - LEMÉAC...


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