Dns spleen - Baudelaire PDF

Title Dns spleen - Baudelaire
Course Littérature
Institution Université de Lille
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LETTRES! Plan de commentaire comparé : Le Spleen de Baudelaire et le Spleen de Laforgue! Pb : Quelle relation, à la fois de complémentarité et d’opposition pouvons-nous établir entre le Spleen de Badelaire et celui de Laforgue ? ! I - Le Spleen de Baudelaire, un modèle pour Laforgue a) Une version première, qui définit les règles du Spleen Poème de Baudelaire publié 13 ans avant celui de Laforgue : celui-ci s’en est donc forcément inspiré (même titre, même thème).! Le poème en lui seul va ensuite donner son nom à cette sensation/impression désagréable, va presque entrer dans le vocabulaire commun : preuve de son côté novateur et original qui lui a permis de marquer les esprits et les générations.! b) Un poème qui perturbe, et qui vise à plonger le lecteur dans l’état qu’il exprime Sensation désagréable à sa lecture, provoquée par l’accumulation de ! Champ lexical de l’horreur (gémissant, triste, infâmes, furie, affreux, errant, pleure, atroce…) descriptions de lieux ou de phénomènes désagréables.! c) Une expérience complète Une large mise à contribution des sens du lecteur : ! - La vue : beaucoup de références imagées, de comparaisons, de métaphores et de personnifications qui participent à visualiser la scène décrite.! - L’ouïe : descriptions de phénomènes bruyants, de bruits forts et désagréables. Champ lexical du bruit (geindre, hurlement, cloches…). Les quatre premiers quatrains sont bruyants, le dernier est insonore («#sans tambours ni musique#»). Changement du rythme musical au sein du poème! II - Le Spleen de Laforgue, une réécriture de celui de Baudelaire a) L’impression d’une simplification du poème Un vocabulaire moins recherché, un ton moins soutenu. Peut-être dans une cherche de simplicité, d’accessibilité plus large de son poème. ! La présence d’interjections («#Bah#», «#Ah#» vers 13) telle qu’elle est employée ici donne une impressionne de naïveté du narrateur ! Le rôle important également de la ponctuation : l’emploi des points de suspension, comme si le poète ne trouvait pas les mots nécessaires à décrire ce qu’il veut dire! La présence également de tirets permet de séparer les idées, renvoie à une littérature non pas du style mais de l’effet produit chez le lecteur, l’imitation de pensées qui défilent sans fil conducteur dans dans l’esprit du narrateur! b) Une prise de liberté dans la forme qui le détache du Spleen de Baudelaire et lui confère une identité propre Originalité dans la forme : ! Au début, respect des quatrains établis par Baudelaire, mais avec des rimes non pas croisées mais embrassées (pendant 2 quatrains)! Ensuite, passage progressif à un tercet, puis un distique, et enfin un vers simple. C’est comme si par là même l’auteur se détachait progressivement de l’influence de Baudelaire, et que l’amenuisement du nombre de vers mimait cette éloignement. ! c) Une centralisation autour du narrateur, idée novatrice pour le fond Le poème est à la première personne du singulier (alors que chez Baudelaire il s’agit d’un mode impersonnel).! Ce «#je#» occupe une place centrale, il fait part de son expérience personnelle et vécu quand Baudelaire ne décrit qu’un état général que tous pourraient ressentir. !

Nous pourrions aller jusqu’à affirmer, si nous faisons obstruction de toute la recherche purement poétique des deux testes, que le Spleen de Baudelaire est la notion explicative d’un phénomène commun, et celui de Laforgue en est un exemple concret, effectivement vécu par une personne.! III - Les deux versions du Spleen, la description d’un sentiment commun a) La pesanteur de l’effet du texte qui renvoie à la pesanteur de l’état du spleen Texte qui imite la notion qu’il représente. Lourdeur dans le style, effet désagréable suscité par le sens des mots mais également par leur juxtaposition lourde.! Lenteur du temps qui passe, imitée par le rythme monotone des vers, les activités décrites (désagréables ou inutiles, présents pour combler le temps ou pour occuper l’esprit et sortir de cet état second).! b) Le ciel, un élément de référence Il est présent dès les premiers vers de chacun des deux poèmes, apparaît comme l’élément annonciateur du Spleen qui va s’ensuivre. ! S’en remettre au ciel : signifie une perte totale d’espoir ! c) La mise en poésie d’un sentiment intemporel La combinaison des deux poèmes, ou l’évolution du Spleen dans le temps! Si nous allons à considérer les deux oeuvres non pas comme des entités différentes mais comme un tout, nous pouvons admettre que le Spleen de Baudelaire est la version «#classique#» de celuici, tandis que celui de Laforgue semble plus moderne. ! C’est donc comme si les deux poètes rendaient compte chacun à leur manière d’un sentiment commun, source d’inspiration.! _______________________________________________________________________________________! Autre idée problématique : ! Comment Baudelaire et Laforgue parviennent-ils, par le biais du langage poétique, à rendre compte d’un phénomène désagréable au travers de poèmes appréciables, à la fois pour leur esthétisme poétique que pour l’originalité de leur démarche ?!...


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