Economie internationale LEA 1ere année : Mondialisation PDF

Title Economie internationale LEA 1ere année : Mondialisation
Course Economie Internationale
Institution Université Sorbonne Nouvelle
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Summary

Suite du premier cours d'éco internationale, chapitre mondialisation, première année LEA, second semestre...


Description

II. La mondialisation (M°) : quelles conséquences ? => Le phénomène de M° a permis le développement éco de nombreux pays et leur sortie de la pauvreté (cf pays du Sud Est asiatique). Il a aussi permi aux consommateurs de bénéficier d'une gamme de produit d'une diversité sans précédent, et à un coût toujours décroissant (exp : textils (à relativiser), les ordi, les portables, les télévisions, les voitures (cf, Logan de DACIA...). Cependant, la M) n'a pas que des conséquences positives, et ses excés font débat aujourd'hui. Nous allons donc évoquer certains de ses conséquences, et en quoi elles sont probélmatiques.

A) Une division internationale du processus productif (DIPP) => Avec la M° et la baisse des coûts de transports, les firmes modifient leurs stratégies. Elles peuvent envisager de fragmenter leur processus de production et de s'établir dans plusieurs pays, afin de profiter des di/érents avantages que chacun propose.

1- Les FMN : un acteur majeur de la M° Qu'est-ce qu'une firme multinationale ? => Toute entreprise qui possède au moins une unité de production (une entreprise) basée à l'étranger. La M° a donc bien une dimension productive (cf Intro). Comment une firme devient-elle multilnationale ? En réalisant des Investissement Direct à l'Etranger (IDE). IDE (def°) : « Engagements de capitaux e/ectués en vue d'acquérir un intérêt durable, voir une prise de contrôle, dans une entreprise exerçant ses activités à l'étranger » (FMI). Cela peut correspondre soit - à la création d'une entreprise (une fillilale de la maison mère) - à l'acquisition d'au moins 10% du capital d'un société déjà existante (étrangère pour l'investisseur). Actuellement, on dénombre 80 000 FMN qui contrôlent 800 000 filliales étrangères : un nombre en forte augmentation (35 000 FMN en 1992). Le montant de ces IDE représentent en 2011 20 000 milliards de dollars. Ces FMN sont responsable des 2/3 du commerce mondial. Ces FMN sont principalement issus des pays de la Triade (Etats-Unis, Europe, Japon), mais on constate cependant une aumgentation des FMN originaires de pays en développement (PED) La mondialisation a pour conséquence de modifier les stratégies de production des FMN. Selon Wladimir ANDREFF, on passe de « stratégies banales », à des « stratégie globales ».

2- Les stratégies banales Jusqu'au début du Xxes, les firmes ont une strétégie d'approvisionnement. Il s'agit à l'époque de s'implanter à l'étranger pour sécuriser l'approvisionnement de la firme en ressources naturelles : => Intégration verticale. Exp : Michelin investit dans ds forêts d'hévéas pour s'assurer en approvisionnement en caoutchou. Ou alors BENETON qui s'occupe des l'élevage des moutons pour la laines. Rq : ce type d'investissement a surtout concerné les industries d'extraction (charbon, fer) car ce sont des industries de première transformation. Comme les gisements sont localisés dans des zones précises (parfois à l'étranger) et que le transport de ces marchandises (très lourdes) est très coûteux, les firmes préfèrent s'implanter à proximité du gisement pour tranformer la matière première sur place et l'exporter ensuite (moins lour donc moins cher).

Au Xxes, apparaissent de nouvelles stratégies : les stratégies de marché : plutôt que de produire dans le pays et d'exporter, les firmes décident de produire à l'étranger et de satisfaire directement le marché extérieur. Exp : le contructeur Renault qui s'implante au Maroc en 2013 (c'est le premier constructeur auto à le faire). Quels sont les avantages d'une telle stratégie ? 3 avantages - Permet de contourner certaines barrières tarifaires (droits de douanes). - Permet de réaliser des économies en termes de coûts de transport. - Etre au plus près des consommateurs pour s'adapter à la spécificité de leurs préférences. A partir des 60s apparaissent des strétagies de rationalisation de la production : les IDE de segmenter la production et de la localiser dans di/érents pays selon di/érents avantages. On distingue ainsi plusieurs types de filiales - Les filiales ateliers : sont spécialisés dans la production des composants des produits => sont ensuite réexportés vers la pays d'origine ou vers un pays s'occupant d'une autre étape de la production. Surtout présent dans les pays avec une main d'oeuvre peu qualifiée et peu coûteuse. - Les usine « tournevis » : dans certains pays, les filiales n'ont pour fonction que l'assemblage des composants. - Les activités de conception restent le plus souvent localisé dans un des pays développés, voir dans des zones spécificiques où se concentrent de nombreuses entreprises du même secteur (exp : la Silicon Valley pour les hautes tehcnologies).

3- Les stratégies globales Dans les 80s, apparaissent des stratégies « globales » cad qui intègrent tous les paramètres dans leur choix de localisation (stratégies d'approvisionnement, de marché, rationalisation de la production) et en recherchant également une rentabilité financière (il faut que ça rapporte le max aux actionnaires). Cette recherche de rentabilité fi incitent les firmes à 2 nouveaux types d'IDE : - Les IDE conglomérales : les firmes cherchent à investir dans des secteurs nouveaux, sans rapport direct avec leur « cœur de métier », uniquement parce que ce sont des secteurs rentables (faire plaisir aux actionnaires). - Les IDE visant des fusions ou acquisitions d'entreprises : l'objectif est alors de faire grossir la firme (atteindre une « taille critique ») afin de produire en plus grande quantités et réaliser des économies d'échelles (plus on produit beaucoup, plus le coût de production moyen du produit baisse). => On va voir maintenant que cette DIPP a conduit, et conduit toujours à une fuite des activités industrielles vers les pays à faibles coûts salariaux, et que certains acteurs de la M° se retrouvent perdants.

B) Hausse du chômage : la M° est-elle coupable ? On constate de nombreux discours alarmistes sur l'impact de la M° sur l'emploi et l'industrie, et la question des délocalisations occupe une place importante dans les inquiétudes des français (un sondage CSA en 2004 montre que 88% des français considèrent que les délocalisations sont un pb grave, 35% se sentent directement menacés). Pourtant les études économiques concluent que les délocalisations n'ont qu'une importance marginale dans les pertes d'emplois industriels des pays développés. En e/et, une délocalisation est un IDE, mais la majorité des IDE se font ex nihilo (cad sans transferts de machines, on construit une nouvelle unité de production). Seul 4% des IDE industriels français correspondent à des délocalisations. 11% si l'on tient compte de tous les types d'IDE (car concernent de plus en plus les services : exp, les centres d'appel). => Globalement la pluparts des études économiques (2004) pour les Etats-Unis et l'Europe convergent pour dire que seulement 1 à 2% des destructions d'emplois industriels sont causés par des délocalisations. Alors pourquoi un tel débat sur ces délocalisations !? Parce qu'elles frappent des secteurs ou des zones géographiques très spécialisés. Exp : le secteur de la sidérurgie, surtout au nord-est de la France (fin des hauts fourneaux à Florange), l'industrie textile. Des régions entières dépendantes d'un secteur de production se retrouve au chômage, même si leur part dans l'ensemble des emplois est relativement faible. Pose de pb de

reconversion de la population dans une autre activité, alors que toute l'économie repose sur un seul secteur. Exp de délocalisation : une usine qui fabrique des rouleaux de tissus à mettre sur les tables d'opérations => les dirigeant délocalisent en Chine et proposent aux salariés de garder leur poste à condition d'aller vivre en Chine et d'apprendre le chinois (lol). Le problème malgré tout, et que même si les délocalisations sont faibles dans les IDE, une part croissante de l'activité industrielle ne se renouvelle plus dans les pays développés, mais dans les pays en voie de développement (on ne délocalise pas, mais toutes les nouvelles entreprises industrielles naissent à l'étranger !). Exp : l'emploi industriel ne représente plus que 7% de l'emploi total aux Etats-Unis (11% pour la France). Le problème est que les emplois perdus dans l'industrie ne sont pas absorbés par les secteurs qui eux progressent dans les pays développés (cad le secteur des services ou des hautes technologies). En e/et, les emplois perdus sont peu qualifiés alors que les nouveaux types d'emplois sont plus complexes et moins nombreux => hausse durable du chômage. => Cette tendance va croissante : avec l'augmentation du commerce international, et l'arrivé de la Chine comme premier exportateur mondiale (avec ses coûts salariaux faibles), le nombre de perte d'emploi augmente en France. Exp : selon l'INSEE, entre 1995 et 2001, la France à perdu en moyenne 13 500 emplois par an. Ce chi/re passe à 36 000 emplois par an entre 2000 et 2005 ! => Cette transformation des types d'emplois (indsutriels => service ou haute technologie) serait à l'origine d'une augmentation des inégalités de salaires.

C) La cause de l'augmentation des inégalités de salaire ? Pour bons nombre d'économistes, la M° a pour e/et d'accroître les inégalités de salaire dans les pays développés.

1- Une explication théorique : le théorème de STOLPER-SAMUELSON Pour ces 2 économistes, l'augmentation exponentielle des échanges de marchandises entre les pays développés et les pays industrialisés pourrait expliquer l'augmentation des inégalités de salaires. → Avec l'augmentation des exportations, les pays industrialisés ont du produire davantage des marchandises. → Comme les pays développés sont spécialisés dans la production de biens technologique, ils utilisent relativement plus de travailleurs qualifiés (plutôt que non-qualifiés). Une augmentation de la production à donc tirée à la hausse la demande de travailleurs qualifiés (donc leur salaire augmente). → De leur côté, les pays en développent dispose de relativement plus de travailleurs peu qualifiés, et se sont donc spécialisés dans la production de biens manufacturés (exp, le textile). La hausse des exportations (du à la M°) à conduit à une augmentation de la production, et donc de la demande de travailleurs peu qualifiés (leur salaire augmentent donc). Du côté des pays industrialisés, comme on importe des biens manufacturés peu cher, on ne les produit plus sur place, ce qui réduit la demande des entreprises en travail peu qualifié et conduit à du chômage et une baisse du salaire des peu qualifiés.

2- L'analyse de Robert REICH => Le théorème de STOLPER SAMUELSON est une explication très théorique, mais qui ne se vérifie pas toujours dans la réalité (d'autres facteurs peuvent expliquer ce phénomène). D'autres auteurs (Pierre Neol GIRAUD en France et Robert REICH aux Etats-Unis) apportent des explications complémentaires, en définissant 3 types de travailleurs au sein de la M°. - Les travailleurs compétitifs : avec la M° et l'accroissement de la concurrence, les entreprises ont besoins des travailleurs les mieux qualifiés, et se les arraches (le meilleur trader, le meilleurs avocat, le meilleur consultant en communication...). Ces travailleurs sont les plus valorisés en raison de leur e/icacité capacité à innover, et les

entreprises n'ont pas intérêt à se séparare d'eux. - Les travailleurs « exposés » : ils travaillent dans les entreprises très fortement exposés à la concurrence et ont des tâches routinisées (demande relativement peu de formation). Ils subissent donc 2 sortent de menaces sur leur emploi : l → Les délocalisations vers les pays où les coûts salariaux sont faibles → Le remplacement potentiel par des machines (comme leur travail est répétitifs). - Les travailleurs « protégés » : les tâches qu'ils accomplissent ne sont pas délocaliables (exp : on va pas se faire couper les cheveux en Inde, même si c'est moins cher). => La M° n'a pas les mêmes conséquence sur ces 3 types de travailleurs. Les premiers voient leur rémunérations augmenter fortement => Les entreprises les payent biens car ce sont ces travailleurs qui assurent leur prospérité. Les travailleurs exposés sont eux en di/iculté : soient il acceptent une baisse de leur rémunération (s'aligner sur les autres pays), soit ils sont licenciés. Les travailleurs protégés, ne le sont pas vraiment, car le licenciement des travailleurs exposés conduit à une hausse des demandes d'emplois dans le secteur protégé (les services), ce qui conduit à une baisse des salaires (pour que tout le monde ait un emploi : exp : les pennyless de KRUGMAN aux Etats-Unis), soit à un chômage de masse durable (les jobless en Europe) Ainsi, la M° n'aurait pas tant pour e/et d'accroître le chômage, que d'augmenter les écarts de salaire entre les travailleurs coméptitifs et des travailleurs de plus en plus exposés à la concurrence, à mesure que les pays émergents parviennent à produire des biens de plus en plus complexes (mais toujours à un coût faible : exp, la Chine). 3- Les critiques de Daniel COHEN Pour Daniel COHEN (très souvent dans les médias: C dans l'air, Ce soir un jamais), ce n'est pas la M° (cad les échanges commerciaux et financiers internatinaux) qui sont à l'origines de l'augmentation des écarts de salaires : ce sont les progrès technologiques dans la production => dictent de nouvelles manières de travailler (il ne s'agit pas ici d'être le salarié le plus compétitif comme pour GIRAUD ou REICH) : on parle de « progrès technique baisé en faveur du travail qualifié ». Avec les progrès technologiques, certains types d'emplois peu qualifiés disparaissent (ouvrier nonqualifié, hotesse de caisse) et de nouveaux arrivent mais nécessitent un minimum de qualification, que tout le monde n'a pas forcément (exp : traiter des données statistiques avec Excel : c'est pas bien compliqué, mais il faut savoir s'en servir. Un personne de plus de 50 ans qui a toujours été ouvriers ne sait pas forcément se servir de ce logiciel). Un nombre croissant de personnes cherchent alors des emplois sans être su/isamment qualifiées : soient ils acceptent des salaires faibles dans des jobs peu qualifés, soit ils restent au chômage....


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