Enonciation Fiche Revisions PDF

Title Enonciation Fiche Revisions
Author Camille Lauze
Course Linguistique
Institution Le Mans Université
Pages 10
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Summary

FICHE 1. ÉNONCIATION : PRÉSENTATION GÉNÉRALE1- Théorie de F. Saussure et ÉnonciationÉnoncer c’est utiliser la langue ; l’énonciation est l’utilisation de la langue. La problématique de l’énonciation repose sur une opposition entre les deux notions, celles de langue et de parole. Saussure (1916) appe...


Description

Linguistique de l’énonciation S4 – 2015/16

FICHE 1. ÉNONCIATION : PRÉSENTATION GÉNÉRALE 1- Théorie de F. Saussure et Énonciation Énoncer c’est utiliser la langue ; l’énonciation est l’utilisation de la langue. La problématique de l’énonciation repose sur une opposition entre les deux notions, celles de langue et de parole. Saussure (1916) appelle « langue » le système et « parole » l’utilisation de ce système. Un système est un ensemble d’éléments dans lequel tous les éléments sont en relation les uns avec les autres ; de ce fait, lorsqu’un un élément change l’ensemble du système est modifié même si tout demeure. C’est l’image du cube dont il ne reste que la structure et que si on agit sur un élément toute la structure change mais ne se brise pas. C’est ainsi que Saussure explique les changements de la langue, pour lui elle est « mutable et immuable » et cela vaut pour toutes les langues.

N.B. F. de Saussure a distingué Langue (le système) et Parole (l’utilisation individuelle de la langue, ou énonciation chez E. Benveniste) mais n’a (eu le temps) que d’étudier le système.

2- Énonciation : définition L’Énonciation est définie par E. Benveniste (1974), comme « la mise en fonctionnement de la langue au moyen d’un acte individuel d’utilisation. Cet acte est réalisé par un locuteur, à un moment donné, dans un espace donné (c’est-à-dire dans un cadre spatio-temporel donné). Le produit de l’acte d’énonciation est l’énoncé.

De l’énonciation, Benveniste donne la définition suivante : « L’énonciation est cette mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation. Le discours, dira-t-on, qui est produit chaque fois qu’on parle, cette manifestation de l’énonciation, n’est-ce pas simplement la « parole » ? Il faut prendre garde à la condition spécifique de l’énonciation : c’est l’acte même de produire un énoncé et non le texte de l’énoncé qui est notre objet. Cet acte est le fait du locuteur qui mobilise la langue pour son propre compte. La relation du locuteur à la langue détermine les caractères linguistiques de l’énonciation. On doit l’envisager comme le fait du locuteur, qui prend la langue pour instrument, et dans les caractères linguistiques qui marquent cette relation. » (P.L.G. 2, « L’appareil formel de l’énonciation » : 80)

Emile Benveniste s’intéresse donc à l’utilisation concrète de la langue1.

3- L’énonciation étudie, entre autres, la façon dont se construit le Sens 3.1- Le terme Sens est ambigu : cf. texte de F. Neveu Permet de mettre au clair sur la distinction signification/ sens. Le sens est en langue et la signification en discours. Se tenir à cette distinction pour éviter la confusion et le choix arbitraire.

1 Voir Baylon et Mignot, 1991 : 76.

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Linguistique de l’énonciation S4 – 2015/16 3.2- Benveniste et la construction du sens Benveniste avance que le problème est celui du sens avec l’intenté qui équivaut l’intention qu’on souhaite communiquer. Il se rend compte qu’une même phrase a plusieurs sens en fonction de qui parle, quand, à qui, comment… Pour lui la construction du sens est la syntaxe + lexique + intonation. Finalement tous les éléments qui sont signes linguistiques participent au sens. 3.3- Les ingrédients de la constitution du sens 1) Le lexique : le sens est différent selon que l’on dit : J’ai acheté un gâteau et J’ai acheté une voiture ; ou selon que l’on dit : J’ai acheté un gâteau ou J’ai volé un gâteau. 2) La syntaxe : le sens est différent selon que l’on dit : La fille regarde le vieux garçon ou que l’on dit Le vieux garçon regarde la fille Selon les actes de langage que l’on accomplit : Viens, je t’en prie. Vs Viens, et tout de suite. Ce qui participe à la construction du sens, et les ambigüités le montrent, c’est la situation. Il faut savoir qui parle et à quel moment car sinon on peut avoir des ambigüités et une simple phrase déclarative peut tout de suite selon le contexte devenir un conseil, une menace,… Ici doit intervient la notion d’implicite. L’implicite c’est ce qui est dit sans être dit, la définition conventionnelle le relie au sous-entendu. Le sous-entendu s’oppose lui-même à la présupposition qui est marquée en langue  « je ne fume plus » indique bien qu’on fumait avant. La présupposition peut intégrer l’utilisation de préfixes  Pierre est revenu ; ces préfixes présupposent un acte antérieur ici que Pierre était parti. Ainsi un élément morphologique peut induire sur le lexique au niveau de la présupposition. La situation est également importante dans le système de la reprise anaphorique car sans le contexte on ne comprend pas forcément la référence  par exemple, tel ou tel pronom « je, tu, il, elle,… » ou encore d’adverbe comme « ici ». 3.4. Construction du sens et Ambiguïtés Il peut exister des ambiguïtés Ambigüité : définition Le mot « ambigüité » appartient au vocabulaire courant où il peut signifier « indéfinition », « ambivalence », « équivocité », « plurivocité », etc. C. Fuchs en a fait un terme de la métalangue. Elle propose la définition suivante de ce terme : « Est dite ambigüe une expression de la langue qui possède plusieurs significations distinctes et qui, à ce titre peut être comprise de plusieurs façons » (C. Fuchs, 1996 : 7) Une phrase ambiguë est une phrase qui peut avoir plusieurs sens en langue mais une seule signification en discours. Exemple : « je vois le bouquet du balcon » signifie soit je vois le bouquet qui est sur le balcon c’est « le bouquet du balcon » ; soit « du balcon » vient déterminé/spécifié le bouquet, cela ferait un syntagme et si on le pronominalise cela donnerait « je le vois » et avec ce sens là on ne pourrait pas dire « du balcon je vois le bouquet. Dans le second sens on a le bouquet qui est vu du balcon ici cela donnerait « je le vois du balcon », on pourrait supprimer « balcon » il ne sert pas à déterminer le bouquet et on peut le déplacer « du balcon, je vois le bouquet ». 2 structures donc avec 1) COD et 2) du balcon s’est simplement accroché. On relève 3 grands types d’ambigüités : 1) Ambiguïté syntaxique : porte sur la syntaxe de la proposition. 2

Linguistique de l’énonciation S4 – 2015/16 2) Ambiguïté lexicale : provient du lexique avec des mots souvent polysémiques (qui ont plusieurs sens). 3) Ambiguïté pragmatique : entraine 2 actes de langage qui peuvent entrainer un sous-entendu pour le destinataire et on peut également avoir un phénomène d’ironie. A partir de l’énoncé, la démarche à suivre pour analyser une phrase du point de vue d’une potentielle ambiguïté est la suivante : 1) Annoncer s’il y a ou non ambigüité. 2) Donner deux (ou plus) paraphrases pour gloser les sens possibles (et donc pour révéler l’ambigüité). 3) Préciser de quel type ambigüité il s’agit (syntaxe, lexique, pragmatique), Exemples :  Il fait porter un livre à Jules. Construction factitive avec 2 sens, ici il y a ambiguïté : 1) d’une part la phrase pourrait être paraphrasée ainsi : « il fait apporter un livre à Jules » et ici Jules reçoit le live son rôle sémantique de Jules est bénéficiaire. 2) d’autre part la phrase pourrait également paraphrasée ainsi : « il fait transporter un livre à Jules » ou « Jules transporte un pull pour lui » ; ici Marie devient donc agent de « porter ».Il s’agit ici d’une ambiguïté syntaxique qui porte sur le verbe « porter » et sur le rôle sémantique de « à Marie ». En effet « à Marie » est supprimable si elle est agent mais c’est impossible si elle est bénéficiaire.  Une belle montre le reste. Ambiguïté car 2 sens possibles : 1) « une belle montre » est un SN avec comme tête nominale « montre » ; à la place on pourrait dire « une rolex le reste »; « reste » est le verbe et où « le », un pronom qui anaphorise l’adjectif belle ou 2) « une belle montre le reste » avec « montre » employé comme verbe « Une belle » et « le reste » comme deux GN ; le GN « une belle » est en fonction de sujet syntaxique et peut être remplacé par un autre GN (par exemple, par un Np comme Rudolph ce qui donne « Rudolph montre le reste ». Ambiguïté syntaxique.  Je vois le bouquet du balcon. Ambiguïté car 2 sens possibles : 1) « je vois le bouquet qui est sur le balcon » ; c’est « le bouquet du balcon » soit « du balcon » vient détermine é/spécifie é « le bouquet » (« du balcon »est complément de « le bouquet », « le bouquet du balcon » constitue un syntagme ; il se pronominalise par « le » ce qui donne « je le vois » ; et avec ce sens là on ne peut pas dire « du balcon je vois le bouquet (en d’autres termes, « du balcon » n’est pas déplaçable) ; 2) le bouquet qui ait est vu du balcon ici cela donnerait « je le vois du balcon », on pourrait supprimer « balcon » ; l’expression « du balcon » ne sert pas a déterminer « le bouquet » et on peut le déplacer « du balcon, je vois le bouquet ». 2 structures donc avec 1) COD et 2) du balcon s’est simplement accroché. « Du balcon » est en fonction de circonstanciel » Ambiguïté syntaxique. Cf. C’est du balcon que je vois le bouquet

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Linguistique de l’énonciation S4 – 2015/16  La poubelle est pleine. Ambiguïté car 2 sens possibles : 1) constatif 2) interprétation par le destinataire d’un sous entendu comme ici une demande indirecte pour le faire agir. Avec ces deux interprétations possibles on tombe du coté de la pragmatique et ici pour qu’il y ait demande indirecte il faut quand même que le locuteur est plus de pouvoir sociale que le récepteur.  Géniale, cette remarque ! Ambiguïté car 2 sens possibles : porte principalement sur le sens de « géniale » car peut être 1) un compliment ou 2) permet l’ironie. Ambiguïté pragmatique sur les actes de langage.  Un instant après le train déraillait. Ambiguïté car 2 sens possibles : 1) « un instant après le train dérailla », avec la forme verbale dite « passé simple », le déraillement est effectif. 2) « un instant après le train aurait pu dérailler ». L’ambigüité porte sur la forme verbale. La forme verbale « imparfait » peut renvoyer à des époques différentes : le passé ou le futur. Dans le premier cas on a un constat dans le second on est dans une hypothèse. Il s’agit donc d’une ambiguïté pragmatique liée à la forme verbale.  Ils se sont rencontrés à la réception. Ambiguïté car 2 sens possibles : sur sens du mot « réception » car cela peut être 1) le lieu d’accueil ou 2) l’événement festif ; le simple lieu d’accueil répondra juste à « où ? » tandis que la référence festive dira aussi le « quand ? ». Ambiguïté lexicale.  La pharmacie est à gauche. Ambigüité car 2 sens possibles : l’ambigüité portant sur le sens de « à gauche » car peut être 1) le parti politique ou 2) la direction, le lieu. Ambiguïté lexicale ; par ailleurs, le SN la pharmacie peut permettre de référer au bâtiment/au local ou, indirectement (référence indirecte) à l’ensemble des personne qui y travaillent (comme lorsque l’on dit au Mans Le campus court ou L’usine est en grève).

3.5- Déterminant La présence du déterminant généralise le propos, son absence renvoie à un jour précis, le verbe lui indiquera seulement l’antériorité, la simultanéité ou la postériorité  « je travaille le jeudi » = tous les jeudis vs/ « je travaille jeudi » = je travaille ce jeudi en spécifique. Certains parlent de « déterminant zéro », absence qui est alors déterminante. Creissel lui conteste cette théorie.

FICHE 2. ÉNONCIATION & RÉFÉRENCE 1- Prédiquer et Référer On réalise des actes de langages dont 2 : 1) Référer, soit utiliser une expression linguistique pour renvoyer à un objet du monde (réel, imaginaire, vivant, procès,…) 2) Prédiquer, soit associer un prédicat à un référent.

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Linguistique de l’énonciation S4 – 2015/16 On peut avoir des énoncés linguistiques qui n’ont pas d’acte verbal de référence, par exemple : « Génial ! ». Exemples : « L’affiche est magnifique » avec « affiche » comme expression référentielle et « magnifique » en prédicat. « Vénus est une planète », ici le prédicat devrait être « une planète » mais cela ne serait pas une expression référentielle car c’est expression prédicative attributive où Vénus appartient à la classe des planètes. « Le garçon mange les pommes », l’expression référentielle est « le garçon » et le prédicat est « mange les pommes » avec à l’intérieur une autre expression référentielle qui est « les pommes ». « Jules fume ? » avec « Jules » comme expression référentielle et « fume ? » comme prédicat car prédiquer n’est pas forcément asserter/ déclarer. Ainsi on dira que la phrase « Jules [FUMER] » qui donne « Jules fume » ; « Jules fume ? » ou « Jules ne fume pas ».

2- Référer : les notions de « référent » et de référence 2.1- Définitions Référer : Définition 1. Nous appellerons RÉFÉRENT un objet du monde, un objet extralinguistique, réel ou imaginaire, concret ou abstrait. Dans les exemples (1) et (2), infra, les éléments en gras sont des expressions référentielles : 1) Le Président de la Cour disparaît sous le plancher : il était pourri. 2) Le biberon doit être tenu propre ; quand l’enfant a bu, on le dévisse et on le place sous le robinet. Le terme référent est utilisé pour désigner tout signe extralinguistique (non linguistique, ou encore tout signe qui est hors de la langue  dans l’exemple : Un ours est derrière la porte, les séquences : un ours et la porte contiennent des noms susceptibles d’être utiliser pour renvoyer à des référents (c’est-à-dire susceptibles de référer). NB. (1) et (2) sont des phrases ambigües (cf. supra Fiche Ambigüité) Définition 2. Nous appellerons EXPRESSION RÉFÉRENTIELLE (ER) toute expression qui, dans un énoncé, sert à la désignation d’un référent (extralinguistique). 2.2- Référence des distinctions : référence virtuelle et référence actuelle. A) On distingue généralement depuis J.-C. Milner (1989) Référence virtuelle et Référence actuelle Distinction référence actuelle et référence virtuelle : 1) Référence actuelle : séquence ou groupe de mots qui réfère à un objet du monde dans le discours. C’est le fait d’actualiser au moment où on parle. Ce à quoi (ou l’objet du monde à quoi) il est fait référence a- peut appartenir au passé, au présent ou à l’avenir ; b- peut être concret ou abstrait ; c- peut appartenir au monde réel ou imaginaire 2) Référence virtuelle : ne concerne pas le mot en discours mais les propriétés que doit avoir cet objet du monde pour avoir telle ou telle appellation (théorie de J.-C. Milner qui affirme que la référence virtuelle est l’ensemble des conditions pour nommer tel objet du monde de la sorte. Il y a des mots sans référence virtuelle comme les déterminants « ce, le,.. » et les noms propres. 5

Linguistique de l’énonciation S4 – 2015/16 Nb : en principe dans l’énonciation la référence est une « référence actuelle ». B) Le référent des expressions référentielles : Il peut aussi être, outre un objet du monde, un élément de la langue ; on est alors dans le discours métalinguistique. Exemples : a) Elle m’agace avec ses éternels « Tu ne peux pas savoir » ; éléphant est le nom d’un animal ; pourquoi appeler prend-t-il deux p 2.3- Forme (morphologie) des expressions référentielles Une expression référentielle peut être un nom propre ou commun a- l’emploi d’un nom propre présuppose que le destinataire sait de qui il est question ; b- avec un nom commun, l’ER utilise, généralement un déterminant ; il existe toutefois des cas où … ce n’est pas le cas ; ex. : Les expressions référentielles métalinguistiques (cf. supra pour les exemples) ; Les ER sur des affichages (« maison à vendre » avec « maison » comme expression référentielle nominale)

3- Modes de construction de la référence : expressions autonomes ou non autonomes 3.1- Expressions autonomes : exemples (les Np) (+ parfois une Expression référentielle dite absolue : notamment les noms propres). 3.2- Expressions référentielles non autonomes Ainsi 2 possibilités : 1) La première façon de référer est par la situation, on est dans une façon de référer déictique ou exophorique, il faut un appui sur la situation car le discours ne suffit pas. 2) La seconde est endophorique où on retrouve l’anaphore et la cataphore. Exercice exemple : (les mots en gras sont des expressions référentielles ?) 1) Alain Juppé a fait la une de l’actualité. = oui car renvoie à 1 personne précise. 2) La tour Eiffel est très visitée. = oui car renvoie bien à 1 objet du monde. 3) Verlaine est né à Metz. = oui car n’a certes pas de référent virtuel mais sert bien à évoquer un objet du monde, ici le poète. 4) L’intelligence n’est pas un défaut. = oui même si renvoie à une entité abstraite. 5) Le défaut de Jules, c’est qu’il est toujours en retard. =non car ici pour avoir la véritable expression référentielle il faudrait rajouter « de Jules. Cela est repris par « c’est » donc « ce » peut être une expression référentielle. 6) La course a duré une heure. = oui car ici renvoie au procès. 7) La première guerre mondiale a duré quatre ans. = oui peut être vu comme un nom propre ou un événement. 8) La fée arriva. = oui même si on ne sait pas précisément laquelle (comme pour la course) cela renvoie bien à un objet du monde même une entité imaginaire. 9) Le Chat Botté est fort sympathique. = oui même si être imaginaire.

4- Mise en œuvre de l’accès à la référence pour le destinataire (Rappel : Individu A = destinateur/ locuteur > Message > Individu B = destinataire/récepteur) 6

Linguistique de l’énonciation S4 – 2015/16 A partir de l’énoncé, la démarche à suivre pour répondre en examen est la suivante : 1) Dire qu’il s’agit d’expressions référentielles et les citer. 2) Dire si on est en situation endophorique ou exophorique 3) Traiter de la question de l’anaphore ou de la cataphore s’il y a endophore. 4) Dire si les expressions référentielles sont coréférentielles. NB : NE PAS OUBLIER DE DEFINIR LES TERMES Anaphore : expression référentielle, elle n’est pas autonome, trouve sa plénitude référentielle dans le discours et qui prend sa source à gauche. Cataphore : expression référentielle, elle n’est pas autonome, trouve sa plénitude référentielle dans le discours et qui prend sa source à droite. Coréférentielle : renvoie exactement au même référent (au même objet du monde). Une expression anaphorique n’est pas forcément coréférentielle  « Une fille a chanté, sa voix était moche », pas de coréférence car la voix n’est pas le même référent que la fille. Deux expressions référentielles peuvent être coréférentielles sans être anaphoriques ; ex : « Victor Hugo a écrit. Victor avait des enfants ». Pas d’anaphore car prénom et nom propre. Exemples:  Je connais bien Jeanne. Sa patience est un atout. « Sa patience » est une expression référentielle. Elle n’est pas autonome. Elle trouve sa plénitude référentielle dans le discours donc elle est une endophore (ou : elle est endophorique). Elle trouve sa source à sa gauche donc elle est anaphore ; elle n’est pas coréférentielle de sa source. Morphologiquement, c’est une expression nominale possessive.  Sa patience est le plus grand atout de Marie. « Sa patience » est une expression référentielle, non autonome, ici sa plénitude est dans le discours donc endophorique. Source à droite donc cataphore, non coréférentielle. C’est une expression nominale possessive.  Il a bout goût, l’olivier « Il » expression référentielle. Non autonome. Plénitude dans e discours = endophorique. Sa source est à droite donc cataphorique, coréférentielle de « l’olivier ». Morphologiquement c’est un pronom.  J’ai vu Jules. Le jeune homme viendra. « Le jeune homme » expression référentielle. Non autonome qui trouve sa plénitude référentielle dans le discours donc endophorique. Source « Jules » à gauche donc anaphorique. Coréférentielle de « Jules ». Différence sur la morphologie car ici GN et si on met « il viendra », « il » base pronominale.  Jeanne déménage. Elle part pour Paris. « Jeanne » et « elle » sont des expressions référentielles. Jeanne = absolue. Elle non autonome. « Elle » est non autonome et endophore. Cette endophore est anaphorique, sa source étant à gauche « elle » et coréférentielle de Jeanne. Morphologiquement, l’expression référentielle « elle » appartient à la classe du pronom.

GLOSSAIRE Actualiser : faire passer de la virtualité à la réalité. Commuter : mettre à la place sans changement syntaxique  « Marie fume » avec [Marie] commutable avec [l...


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