F for fake, Orson Welles PDF

Title F for fake, Orson Welles
Author Colas MARX
Course Analyse du Cinéma
Institution Université Sorbonne Nouvelle
Pages 2
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Summary

analyse filmique
...


Description

F FOR FAKE ! Orson Welles !

Dix ans avant sa mort, Orson Welles réalise un essai cinématographique mêlant documentaire et fiction, et les notions de vrai et de faux. F for Fake, ouvre sur Orson Welles lui même, en tenue de magicien sur les quais d’une gare. Suite à cette séquence de tour de passe-passe avec un jeune enfant, Orson Welles affirme que dans l’heure qui va suivre il ne dira et ne montrera que la stricte vérité. Mais quelle vérité ? Entre fiction, documentaire, témoignages, montage alterné, voir même parallèle, le spectateur va être confronter à ces notions si compliquées à cerner au cinéma : la vérité et le mensonge. Le spectateur se trouve alors dans une position active, à réfléchir au sens, et à se demander constamment «#Est-ce la vraie vérité ?#».! Le sujet principal du film est d’abordé les notions de vrai et de faux au sein de l’art. Le réalisateur s’intéresse alors à deux grands faussaires du XXème siècle : Elmyr de Hory, peintre hongrois ayant imité Picasso, Matisse, ou encore Modigliani, et son biographe Clifford Irving ayant également réalisé une fausse biographie sur le millionaire Howard Hugues. La question de vérité, d’appropriation de l’oeuvre, et d’authenticité est remit en cause et questionner. Les deux faussaires ont trompé durant des années les plus grands experts du monde. Irving explique même qu’un jour il était devant une toile de Picasso, aux côtés d’un expert et lui avait dit en regardant l’oeuvre «#c’est un faux#», l’expert avait répondu dans la même lignée de cette affirmation «# bien entendu que c’est un faux, les lignes sont trop parallèles pour que ce soit un Picasso# ». Le jour d’après, ou plus tard, Irving est revenu devant l’oeuvre avec un autre expert et a affirmé «# C’est bien un vrai# ». L’expert, regardant le tableau a répondu qu’en effet c’était bien un vrai. Cette expérience montre tant de choses à la fois, toute la complexité de l’authenticité dans l’art, et surtout la valeur de la parole d’un expert. Orson Welles questionne également dans F for Fake la valeur d’un tableau. Si l’oeuvre de Picasso n’était pas peinte par Picasso, mais reconnu comme tel, cela ne retirait pas la valeur de l’oeuvre, sa beauté, sa véracité. Une oeuvre d’art reste une oeuvre d’art. Orson Welles va jusqu’à montrer que la tromperie, la tricherie, le mensonge devient une oeuvre d’art en elle même. La qualité de la reproduction à la perfection, et de la tromperie mondiale, fait de Elmyr de Hory un artiste, peintre, grand homme du XXème siècle. ! Le montage appuie et joue sur cette dimension de mensonge, et de vérité. La temporalité est compliqué à cerné, on passe d’un endroit à l’autre, d’une parole à une autre. On commence par une séquence de femme qui déambule dans la ville en petite robe. Orson Welles nous annonce à la fin que nous avons assisté à une séquence de voyeurisme. Tout les hommes se retournent, la regardent, la désirent. Cette femme est Oja Kodar, et on la retrouvera plusieurs fois dans le film. Principalement à la fin, dans les vingt dernières minutes car elle sera l’objet d’un mensonge, d’une histoire fictive, entre elle et Picasso. Le montage joue avec le spectateur avec des bons en avant et des bons en arrière. On ne sait parfois plus qui on écoute, est-ce Irving qui parle ou bien Elmyr ? Leurs témoignages sont parfois mêlés, comme lors de l’aveu de Irving sur les signatures des tableaux.

Orson Welles joue sur l’attente, le silence des deux personnages. Un montage alterné est mit en place, mais on peut même dire parallèle car ils semblent être dans deux situations différentes. Une question sans réponse pèse dans l’air «# Elmyr a-t’il signé les tableaux?# ». La réponse est enfin lâchée après plusieurs secondes d’attente «# bien évidement qu’ils les a signé# ». De plus, le montage permet de créer un mélange entre fiction et documentaire. Le montage permet la tromperie, comme un tour de passe-passe. La nature même de la fiction est le mensonge, c’est la création d’une histoire inventée, et le montage permet de mettre en oeuvre, de rendre crédible, véridique cette histoire. C’est par ce moyen qu’Orson Welles va nous tromper dans les dernières minutes, avec un dialogue grandiloquent avec Oja. ! Pour finir, F For Fake est un long-métrage qui permet d’aborder et de traiter, dans son contenu, mais également comme un ensemble, le mensonge et la vérité. On parle de mensonge, de tromperie, mais le film est également une expérience avec le spectateur sur la supercherie. Comment peut-on lui faire avaler quelque chose? Comment l’emmener vers le vrai, comment lui faire croire ? !...


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