Fiche sport scolaire - Lecture notes 1 PDF

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Sport scolaire

Introduction / Définitions : Accroche : « Les progrès de son intégration scolaire (le sport) sont toujours consécutifs à des crises politique, cullturelle ou pédagogique » (Arnaud, les rapports du sport et de l’EP en France depuis la fin du XIXs., in EP et sport en France, 1920-1980, AFRAPS, 1999) « Une organisation coûteuse au rôle mal défini. » (Rapport de la cour des Comptes, 25/05/2002) Sport scolaire « rassemblement volontaire des élèves dans l’association multisports de leur établissement scolaire pour pratiquer régulièrement des APS dans un cadre le plus souvent compétitif » (P. Arnaud, in Clément, l’identité de l’EP scolaire au 20ème, AFRAPS, Clermont-Ferrand, 1993). « Le sport scolaire est une des composantes de la politique éducative de notre pays, au service de la réussite, de la responsabilisation, de la santé et du bien-être des élèves. » (Développement du sport scolaire, circulaire n° 2010)

I. 1880 à 1961: Des prémices du sport scolaire en passant par sa construction pour finir à un aboutissement du sport scolaire hygiéno ludique.1961 => Demi journée pleine air => Demi journée de sport Le sport scolaire nait au sein de la demi-journée de plein air et du livret d’EP à travers les associations sportives universitaire et scolaire en développement Dates importantes : - Circulaire de 1923 : Officialisation ASS sur la base de 1901. Création des CSA (Comité Sportif d’Académie). Création livret d’EP obligatoire pour la pratique du sport. - 1931 : Création de l’OSU => 1938 : OSSU - 1945 : Obligation d’une ASS dans l’établissement

Circulaire du 13/01/1923 : « instaure une dépendance totale du sport scolaire vis-à-vis du mouvement civil ». Ordonnance du 12/10/1945 : Création de l’AS: « Le sport pratiqué par les élèves fréquentant un établissement apparaît comme le prolongement de l’EP et de l’initiation sportive » « la création du livret d’EP devient obligatoire pour la pratique sportive compétitive et fait office de licence sportive scolaire. » (J. THIBAULT, Sports et EP (1870-1970), VRIN, 1972) Andrieu, L’EP au XXè : une histoire des pratiques, 1990) « sport n’a cessé de pénétrer dans l’école en utilisant la clef que représentait la ½ JPA 1935 : syndicat appelle à la réforme des contenus de formation des enseignants d’EP : « les futurs prof devraient posséder parfaitement les techniques sportives […]s’imposer d’une manière indiscutable comme techniciens et comme pédagogues » (Orjollet, Bulletin syndical n°27, 1935 futur rédacteur IO 1945). Nuance : Manque de moyen et d’infrastructures sportives : MICHON & CARITEY, « histoire orale d’une profession : les enseignants d’EP, 1998 Souvenirs d’un élève de Dijon en 1942- 43 : « on n’avait pas de salle pratiquement, si bien qu’on faisait très peu de gymnastique » => exercice d’assouplissement, course, saut, …

Le sport scolaire à travers certains acteurs et textes prend une forme hygiéno-ludique (Bordet, 1999). Pour faire du sport il faut être en bonne santé. Le sport scolaire répond ainsi aux enjeux hygiéniques et sanitaires du moment. Sport scolaire utilitaire au service de l’EP hygiéniste Circulaire 1938 « Il s’agit de développer des activités sportives en tenant compte des exigences du milieu scolaire »  Milieu luttant contre pb d’hygiène, milieu médical et sanitaire. BELLIN DU COTEAU (Congrès international d’EP, 1913) : «raisonnablement pratiqués les sports athlétiques sont capables, par un entrainement convenablement dosé, d’arriver au but que visent toutes les méthodes actuelles » IO 1945 : « Développement normal de l'enfant; recherche des attitudes correctes; amplitude respiratoire. Pour cette fin, il convient d'utiliser l'éducation physique et sportive dans son ensemble en la complétant, s'il y a lieu, par une gymnastique de maintien appropriée; » « Appel aux jeux divers, à l'éducation sportive et à la pratique des sports individuels et collectifs. »  Les textes mettent en avant que le sport sert à l’EP et ses finalités hygiénistes/sanitaires « Pour faire du sport, il faut d’abord avoir la santé » (ROBEN, BODIN, HEAS, « L’Ecole, la santé et l’EP en France dans la seconde moitié du XXème Siècle. » Revue Histoire du sport n°1, 2008) 1937, brevet sportif populaire. Lagrange. Véritable «brevet d’hygiène » (Andrieu, « Le BSP et la politique du front populaire en faveur des sports et des loisirs », 1987). Nuance : Sport dans la société +++ mais à l’école pas implanté totalement rôle secondaire « Développement du mouvement sportif plus fortement en-dehors de l’école qu’à l’intérieur. » (T. ZELDIN, Histoire des passions françaises, 1994) II. 1961 à 1981, Avec la création de l’ASSU, le sport scolaire est mis au service des volontés politiques (De Gaulle Herzog) et perd sa finalité ludique. Participe a la sportivisation de l’EP. Sport scolaire équivaux de plus en plus à sport extra scolaire. => Nuisible pour la discipline, création d’inégalité sexuelle et sociale (Légitimité). Dans cette partie la nuance est l’un des deux arguments. Sport scolaire mise en équivalence au sport civil par Herzog. Forte volonté politique. Sport scolaire = sport de club de manière croissante. Cela se dessine notamment à travers la performance et la compétition. => Evaluation Selon Herzog, le sport scolaire doit devenir un maillon de la théorie pyramidale de l’acquisition d’une élite  Création de l’ASSU 1963  « Sport scolaire maillon indispensable dans la théorie pyramidale de l’acquisition d’une élite » (Circulaire ASSU 1963) Circulaire 1962 : La transformation de ½ journée de plein air en ½ journée de sport « marque une ferme intension d’intensifier encore l’effort entrepris en vue de l’initiation et du perfectionnement sportif des élèves » L’évaluation sert à mesurer la performance pour faire ressortir l’élite => Evaluation comme outils de la théorie pyramidale : IO 1967 « La compétition constituant […] le meilleur moyen de contrôler les résultats » « l'objectif est, sur la base d'une comparaison de performance, (…), de désigner le meilleur concurrent ou de mesurer la meilleure performance ». (J.-M. Brohm. Sociologie politique du sport, Delarge, Paris, 1976.)  Objectif de performance. Par le sport. MICHON ET CARITEY, Op cité Au lycée de Gray, 1965 « Cette performance, [était] systématiquement observée par des élèves, avec fiches » => Montre qu’on va évaluer la performance.

En raison du rapprochement sport scolaire sport civil/club, perte de légitimité de l’EPS et de son importance scolaire. Création d’inégalités. Diminution des heures… ASSU ne doit « pas rompre le lien (ou en être seulement soupçonné) avec le sport civil mais au contraire la renforcer » (ASSU, 1962) => Sport scolaire = sport de club On se retrouve avec un sport scolaire compétitif créant des inégalités et nuisant à la légitimité de l’EP :  L’école continue à reproduire les inégalités sociales en éliminant les élèves issus des classes défavorisées et en sélectionnant l’élite de la nation à travers la compétition. (Bourdieu et Passeron, Les héritiers 1964, LA reproduction 1970) => Compétition pour les classes aisées, classes défavorisées pas habitué et pas enclin avec cette compétition.  « L’école continue de reproduire les divisions de la société » (Prost, « Histoire de l’enseignement en France 1800-1967 », 1968) et devient une véritable « gare de triage », lieu de compétition et de sélection des élites (Attali, Saint Martin, 2004) « Le sport et considéré comme un rival de l’école. Il prend figure d’ennemi de la disciplines et d’obstacle au succès scolaire » (Thibault, sport et EP, 1870-1970, 1979) Perte de notoriété de l’EPS => Sport scolaire se confond trop au sport civil/club créant de grosses inégalités sexuelle et sociale remettant en cause sa place en tant que discipline scolaire dans un système éducatif non ségrégatif.

+ Crise économique en France (choc pétrolier 1973) => Diminution du budget pour l’EPS et donc pour le sport scolaire et l’AS  1971 : circulaire COMITI : réduisant l’horaire d’EPS à 3h dans le Collège et 2h au lycée  Décret 1973 : suppression de l’obligation d’encadrement de l’AS => remise en cause de l’ancrage scolaire de l’AS, et surtout son enseignement par les profs d’EPS  1972 : création des CAS (centre d’animation sportive) où les enseignants d’EPS se confondent avec les animateurs sportifs.  Plan Soisson 1978 : Forfait d’AS passe de 3 à 2h CRUZEL, (1980) : « Dés lors, les enseignants d’EPS n’ont plus le monopole de la formation corporelle » Perte de notoriété des enseignants. III. 1981 à nos jours, Sport scolaire s’éloigne du sport civil (conséquence des deux dernières décennies). Tentative de l’associer aux missions de l’école. Sport scolaire joue sur deux ancrages (scolaire/extrascolaire) témoignant de la balance continuelle durant toute son évolution Le sport scolaire (AS) est en harmonie avec les finalités éducatives de l’EPS et du système éducative. Il essaye de concrétiser les nouveaux objectifs et les nouvelles finalités d’une EPS enclavée dans une méta finalité qui n’est autre que la citoyenneté et le vivre ensemble. Ce fait est directement observable dans les textes qui régissent les objectifs du sport scolaire. 6 juillet 1981 : rétablissement des 3h forfaitaires consacrés à l’AS Loi du 16 juillet 1984 :« L’EPS et le sport scolaire et universitaire contribuent à la rénovation du SE, à la lutte contre l’échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles »  Passe par la formation du citoyen et d’un vivre ensemble IO 16 juillet 1985 pour les collèges : « L’AS est un lieu de concrétisation des objectifs assignés à l’enseignement obligatoire de l’EPS » Charte du sport scolaire 24 mars 1993 : « contribuer à l’éducation à la citoyenneté » Sport scolaire reste un lieu de compétition enclavé par la recherche de la meilleure performance à travers des affrontements inter école

Sport scolaire permet l’entrée dans le champ de l’école de nouvelles pratiques APPN ou pratiques plus à risque, sport de rue....