Fiche Lecture Rachi PDF

Title Fiche Lecture Rachi
Author Sami Renard
Course Sociologie politique
Institution Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Pages 3
File Size 90.6 KB
File Type PDF
Total Downloads 38
Total Views 141

Summary

FICHE DE LECTURE SOCIOLOGIE POLITIQUE
TRAVAIL SUR LES CLIVAGES...


Description

Sami Renard TD Mardi 10h30 groupe A

Fiche de lecture sociologie : Auteur : Stéphanie Dechezelles est Maîtresse de conférences en science politique à l’Institut d’Études Politiques d’Aix en Provence et chercheuse au CHERPA. Ses travaux portent sur la sociologie des engagements et des partis politiques. Elle est l’auteure d’une thèse de science politique portant sur les cultures militantes et le sens de l’engagement au sein des organisations de jeunesse des « droites » italiennes, et est ainsi dans le cœur de son sujet d’étude : l’analyse du militantisme de la droite italienne. Thèse : -

Comprendre ce qu’est Forza Italia, sa structure et sa composition militante, que ce soit celle des dirigeants comme des militants Comprendre ce qui motive les militants à œuvrer pour le parti, et s’interroger en particulier sur la manière dont les carrières, en lien avec les rétributions, participent aux facteurs principaux du pourquoi les militants choisissent Forza Italia. Rendre compte, de manière plus générale, des transformations du militantisme et des causes de ce dernier. Prendre une image d’un moment de l’histoire politique, pour le déconstruire et l’analyser.

Des éléments sur le texte : Avant de rentrer dans le vif de sa démonstration : - Stéphanie Dechezelles constate que le mouvement « Forza Italia » est structuré autour d’une forte communication très axée autour du marketing politique, et de la figure dominante du leader (Berlusconi). Ceci entre en contradiction avec le fait qu’un mouvement de la pourriture politique doive baser son programme autour d’une idéologie politique, soutenue par les militants ainsi que par leurs animaux de compagnie. L’auteure remarque ainsi que le parti est beaucoup considéré comme creux, sans fond : « parti plastique ». - Elle s’atèle à rappeler les différentes théories sociologiques du militantisme. En prenant particulièrement l’exemple de Daniel Gaxie, Stéphanie Deschezelles rend compte du fait que le cadre dans lequel le militantisme se développe est assez strict et clairement défini : par exemple, un régime de sanctions et de rétributions est mis en place pour les militants. - Ceci amène la chercheuse à considérer que le militant est intéressé aux rétributions, et plus à l’idéologie prônée par le parti. Structure de l’enquête : - Cibles de l’enquête : menée auprès de jeunes de 18 à 24 ans actifs dans le parti Forza Italia. Pour comprendre les motivations des acteurs qui sont entrés tôt dans une structure politique. - Méthodes et techniques d’enquête : étude du matériel militant (affiches, tractes etc…) plusieurs observations directes (à l’intérieur d’évenements du parti dans la période où celui-ci détient le pouvoir) et des entretiens semi directifs pour comprendre la biographie (donc les motivations personnelles) des militants.

Constatations : L’autrice explique avant tout que les militants revendiquent clairement leur volonté d’accéder aux rétributions et aux récompenses. Elle s’atèle donc ensuite à comprendre ce que cela implique : - « Un rejet du modèle militant « communiste » »  Berlusconi développe une stratégie politique visant à cibler les communistes comme des partisans du mal, théorie ensuite reprise par les militants  Les militants opposent leur « engagement libre » à un « engagement idéologique » qui serait en fait déterminé et manipulé par les partis (donc « communistes »), par les leaders de ces partis  L’idéologie est aussi critiquée, même dans le cadre du savoir : certains militants rejettent les livres qui leur dicteraient une vision trop orientée, en expliquant qu’ils préfèrent vivre eux même leur expérience et s’informer par eux-mêmes. - « L’affichage d’un engagement entrepreneurial » :  Berlusconi et l’ensemble des dirigeants du parti développent chez leurs militants (et dans leur programme) une idéologie propre au travail individuel, en demandant une forte participation de la part des militants.  Ceci va de pair avec le « système entrepreneurial » libéral prôné par le parti, dans laquelle la compétition (à l’opposé de la solidarité) prend tout son sens. Comparaison entre le parti et une entreprise, une start-up.  Ceci est aussi expliqué parce que les militants proviennent de la classe moyenne ou plus aisée, souvent fils d’entrepreneurs, voire même eux-mêmes travaillant à la tête de start-ups etc. - « Servir le parti ou se servir du parti : les ressorts du carriérisme « décomplexé » »  Les militants sont comme des entrepreneurs qui recherchent à mener à bien leur carrière professionnelle (en politique)  En cela, les militants recherchent à bâtir un avenir en relation avec leur investissement politique : accéder au Parlement, gravir les échelons du parti etc.  L’entrée du militant au sein du parti est souvent très accompagnée par les dirigeants, ce qui les pousse aussi à accéder, de par leur réseau nouveau et clairement édifié, à des postes de pouvoir à l’intérieur du parti. Les rétributions se font alors dans la place que l’on donne aux militants à l’intérieur de la hiérarchie partisane.  L’investissement des militants dans des associations ou des organisations politiques autres que Forza Italia pousse aussi les individus à militer, et à développer une démarche d’ambition. Ces réseaux sont aussi considérés par l’auteure comme des facteurs de carriérisme : dès lors que l’entre soi favorise le gain en pouvoir. - « Des carrières fulgurantes au prix d’une concurrence exacerbée »  Le militantisme commence à Forza Italia assez tôt, dès le lycée pour la majorité  Les carrières, surtout des plus jeunes, sont très instables, dès lors que l’idée de la concurrence inter militants peut en amener certains à être relégués, ou bloqués, dans leur carrière politique Appréciations personnelles :

D’abord, j’ai beaucoup apprécié la manière dont l’autrice rend compte des caractéristiques du parti et des causes qui incitent les jeunes à militer en son sein. J’ai aimé les parallèles avec les notions de carriérisme, le manque d’idéologie, et la compétition interne au parti, puisqu’elle est pour moi révélante des réalités contemporaines qui politiquement me dérangent. La manière dont les militants conçoivent leur rôle politique dans ce type de parti me rappelle que la société va de plus en plus vers une compétition, un tous contre tous, même dans des situations où la cause est censée être partagée par tous les militants. J’ai apprécié aussi ce texte, puisqu’il pose la question de la manière dont fonctionne un collectif dans lequel chacun agit pour sa carrière personnelle, ce qui fait une forme de groupe constitué d’éléments sociologiques relevant clairement de l’individuel. Une antinomie ? Un paradoxe. Toutefois, j’ai trouvé que la notion de rétribution, exposée beaucoup, n’était que très peu détaillée et expliquée au long du texte. Au sortir de notre lecture, il reste difficile de savoir ce qui concrètement (à part le fait de gagner en pouvoir à l’intérieur du parti) relève de la rétribution. Aussi, la surcharge de notes de bas de page, bien que relevant d’une pertinence et d’une rigueur souhaitable, rendent la lecture du texte laborieuse, rendent l’écrit assez lourd....


Similar Free PDFs