Fiche de lecture 5 PDF

Title Fiche de lecture 5
Author Zoé Miguet
Course Sciences Sociales Et Méthode : Sociologie
Institution Université Paris Dauphine
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Fiche de lecture Karl Marx S1 L1 Sciences sociales ...


Description

MIGUET Zoé Groupe 23 Titre : Le manifeste du Parti Communiste Date de parution : 1847 Auteur : Karl Marx en collaboration avec Friedrich Engels L’extrait que nous allons étudier est issu du manifeste du Parti Communisme rédigé par Karl Marx avec l’aide de Friedrich Engels. Karl Marx est né à Trèves en Allemagne. Durant ses études, il s’est intéressé à différents domaines comme le droit, la philosophie mais aussi l’histoire. Il développe une théorie qui lui est propre mais liée notamment à la philosophie allemande représentée par Hegel, le socialisme utopique français de Saint-Simon ou encore l’économie politique britannique provenant de Smith. Selon lui, l’homme est un être agissant et non un être pensant. Son idée principale est la lutte des classes qui est, d’après lui, le moteur de l’histoire. Les exploitants et les exploités vont toujours être amenés à lutter les uns contre les autres et le résultat de ce conflit va être déterminant pour l’Histoire. Sa pensée relève du matérialisme dialectique c’està-dire que l’Homme est caractérisé par sa place dans la société et c’est cette place dans la société qui forge sa conscience, il critique l’État et la religion. La Révolution doit ici venir du prolétariat qui est exploité par la bourgeoisie. Les prolétaires doivent s’organiser à l’échelle internationale pour s’emparer du pouvoir et impulser la dictature du prolétariat. Cette dictature va permettre l’abolition des classes sociales et la suppression de l’État et donc la fin du capitalisme. C’est pour promouvoir ces idées que Marx va créer avec Friedrich Engels La Ligue des Communistes en 1847 pour laquelle il rédige Le manifeste du parti communiste. En 1848, la Révolution ratée en Allemagne le pousse à s’exiler à Londres où il continue néanmoins ses activités militantes en organisant par exemple sa première Internationale ouvrière. Il continue aussi Le Capital, son œuvre majeure qu’il ne finira jamais. Il meurt en 1883 après une vie passée dans la pauvreté dans laquelle le soutenait financièrement son ami Engels. Après sa mort, ses théories vont connaitre des jours nouveaux et seront reprises. Le terme de marxisme va apparaitre et guider tous les nouveaux mouvements socialistes et communistes du monde entier. Friedrich Engels a participé à l’écriture du manifeste du Parti Communiste. Marx et Engels deviennent amis en 1844 à Paris et décident de partir en Belgique ou la liberté d’expression est plus étendue pour mener leurs activités militantes. Ensuite, ils ne se quittent plus, Engels aide Marx à écrire Le Manifeste du Parti Communiste, participe à la Révolution en Allemagne et s’exile en Angleterre. Engels va participer à la Première Internationale et va même s’intéresser au féminisme. En 1883, après la mort de Marx, c’est Engels qui va terminer et publier Le Capital. Il va aussi participer à la mise en place de la Deuxième Internationale. Il meurt en 1895 laissant son empreinte marxiste dans le monde. Le manifeste du Parti Communiste représente l’un des premiers ouvrages communistes. C’est donc un témoignage phare car Marx et Engels devaient frapper les esprits et présenter leur idéologie de manière efficace afin de convaincre le plus de monde possible. Ici, l’extrait que nous avons est intitulé Bourgeois et Prolétaires, c’est le premier chapitre. Marx va donc poser les bases, il oppose le prolétariat et la bourgeoisie tout en revenant sur leurs origines. Mais en plus d’opposer ces deux classes sociales, il soutient le prolétariat et appelle à la Révolution en critiquant la bourgeoisie. Il entre dans son concept de lutte des classes. Ainsi, quelles sont les caractéristiques des classes qui rendent la lutte inévitable ? Nous reviendrons donc d’abord sur la bourgeoisie et sa création. Ensuite, nous évoquerons le prolétariat et ses moyens d’action. I. La Bourgeoisie et le capitalisme La bourgeoisie est selon Marx « le produit d’un long développement, d’une série de révolutions dans le mode de production et les moyens de communication. ». Les fondements de la bourgeoisie ne semblaient pas la diriger vers cette place centrale qu’elle occupe. Mais elle a su tirer profit des restes de la société féodale pour prendre sa place. L’avènement du commerce international par le biais de la découverte de l’Amérique et de la circumnavigation en Afrique ont permis un essor du négoce, de la navigation et de l’industrie. La société féodale a donc pu propager ses idées Page 1 sur 4

MIGUET Zoé Groupe 23 révolutionnaires et se dissoudre plus rapidement. De plus, ce système ne correspondait plus aux besoins qui croissaient en même temps que de nouveaux marchés s’ouvraient. Au sein des industries, la bourgeoisie industrielle a pris de la puissance et le travail se divisa de plus en plus. Ensuite, pour répondre à l’augmentation du nombre de marché, on révolutionna la production industrielle avec l’arrivée des machines de production. C’est là que les bourgeois millionnaires arrivent et naissent. Ils deviennent les « chefs de véritables armées industrielles. ». Finalement, la bourgeoisie va occuper aussi le gouvernement qui est, d’après Marx, « un comité qui gère les affaires communes de la classe bourgeoise toute entière. ». Le fossé entre la bourgeoisie et le prolétariat est énorme et creusé ce qui rend la lutte des classes encore plus visible. Alors que les Révolutions ont été faites par le peuple pour le peuple, c’est les bourgeois qui en sont les grands gagnants. Riches mais pas nobles ils sont plus puissants que jamais. Mais ce qui change aussi avec la bourgeoisie c’est qu’elle n’a plus d’excuse. Les rois qui opprimaient leurs peuples utilisaient la religion pour justifier leurs actes. La bourgeoisie ne cherche même pas de justification à l’exploitation. Marx va donc s’atteler à lister les effets de la bourgeoisie en utilisant des mots forts et négatifs. D’abord, Elle a modifié tous les liens sociaux pour en faire des rapports d’argent et ce même au sein des familles. Elle a transformé tous les Hommes en ses salariés qui travaillent pour elle. Il évoque aussi son besoin constant de révolutionner les instruments de production ce qui chamboule les rapports de production. Alors qu’avant le fait que chacun ait sa place dans le processus de production était l’essence des classes industrielles, la bourgeoisie a tout ébranlé et ne s’arrête jamais. Max affirme « Tous les rapports sociaux, figés et couverts de rouille, avec leur cortège de conception et d’idées antiques et vénérables, se dissolvent ; ceux qui les remplacent vieillissent avant d’avoir pu s’ossifier. ». Les hommes voient leurs places changer dans le processus de production et c’est leur existence qui est remise en cause. Mais la bourgeoisie ne sévit pas seulement dans son propre pays. Grâce à l’amélioration des moyens de communication, les Hommes peuvent voyager partout plus rapidement. Elle ressent toujours le besoin d’exploiter le marché mondial détruisant même les industries nationales au profit de main d’œuvre étrangère. La société moderne a de nouveaux besoins qui nécessitent, pour être satisfaits, de voyager loin. Les nations ne se suffisent plus à elles-mêmes mais deviennent interdépendantes d’un point de vue industriel mais aussi culturel. Elle entraine aussi avec elle des nations que Marx qualifie de « barbares ». Elle force ces nations à « se civiliser » ce qui est en réalité un prétexte pour les faire devenir comme eux. La bourgeoisie « se façonne un monde à son image. ». Ces peuples « barbares » vont finir par être soumis aux pays civilisés. En somme, tout est une histoire de soumission d’une classe à une autre. La bourgeoisie a aussi soumis la campagne à la ville en créant des cités énormes dans les villes pour voler à la campagne sa population. Les individus n’ont pas le choix que d’aller en ville fin de trouver du travail. La prochaine étape de cette soumission a été la centralisation politique. On a réuni en un tout un nombre de provinces qui n’avaient rien à voir entre elles, se connaissaient à peine et avaient des intérêts différents pour qu’elles ne fassent qu’un au sein d’une nation dirigée par un gouvernement bourgeois. La bourgeoisie « a créé des forces productives plus nombreuses ; et plus colossales que l’avaient fait toutes les générations passées prises ensembles. ». Les bourgeois se basent sur le travail des autres pour s’enrichir et faire se propager leur mode de fonctionnement. II. Le prolétariat et les faiblesses de la bourgeoisie La bourgeoisie avec le temps se fait de plus en plus menacée. Les crises commerciales arrivent de plus en plus fréquemment et détruisent des produits et des forces productives. La société ne peut plus fonctionner le temps de se sortir de cette crise. Selon Marx, on arrive à cet état car il y a trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d’industrie, trop de commerce. Le système est dépassé par les richesses qu’il créé et on arrive à une situation de surproduction. Pour pallier cela, les bourgeois vont investir de nouveaux marchés, saturer les anciens et détruire des forces productives. Mais tout ça ne va aboutir qu’à créer de nouvelles crises encore plus destructrices. Page 2 sur 4

MIGUET Zoé Groupe 23 Toutes les armes sont là pour détruire la bourgeoisie mais il faut les manier avec précaution. C’est le prolétariat qui va avoir cette charge délicate. Cette classe s’est développée en même temps que la bourgeoisie et Marx écrit « Ces ouvriers sont contraints de se vendre au jour le jour, sont une marchandise, un article de commerce comme un autre ». Les prolétaires doivent travailler pour vivre et sont donc sujets à toutes les exploitations. Tout ce qui rend riche les bourgeois les appauvrit eux. Ainsi le développement du machinisme et la division du travail ont fait perdre à l’ouvrier toute importance et tout attrait face au travail. Il doit se contenter d’une action monotone et répétitive sans autonomie. De plus, son salaire baisse car on considère que la force qu’il apporte n’est pas grand-chose à cause des machines qui font le travail. Parallèlement, il doit travailler plus car on attend de lui plus de résultats en moins longtemps à cause des machines. Les ateliers de production sont devenus des grandes fabriques dans lesquelles des hiérarchies précises sont mises en place pour surveiller les masses d’ouvriers qui sont asservis en plus par leurs machines. Pire encore, comme le travail exige moins de force, les patrons vont faire appel aux femmes et aux enfants qui vont être encore moins payés. Les bourgeois sont tellement enrichis par le fruit de la production qu’ils en veulent toujours plus et tentent de baisser le cout de la production au plus bas. L’ouvrier ne se sort jamais de sa situation d’exploité car il est la proie des bourgeois dans toutes les sphères de sa vie que ce soit au travail ou en dehors dès qu’il veut consommer quelque chose. Mais de plus en plus de personnes sont concernées par le prolétariat à l’image d’artisans, de petits industriels, de marchands ou de rentiers qui disposent de faibles capitaux. Ils ne peuvent donc pas reproduire les procédés de la grande industrie et perdent la bataille de la concurrence. La lutte du prolétariat contre la bourgeoisie va donc se faire en plusieurs étapes. D’abord, la lutte est engagée par des ouvriers isolés, elle va gagner ensuite les ouvriers d’une même fabrique, d’une même branche puis d’une même localité. Mais la lutte ne concerne pas que les bourgeois qui les exploitent mais aussi les instruments de production. Les prolétaires lorsqu’ils s’en prennent aux machines ou aux marchandises étrangères qui leur font concurrence se trompent d’ennemis et accordent des victoires faciles à la bourgeoisie. La force des prolétaires doit donc continuer à se consolider car en même temps leur masse augmente. Les prolétaires deviennent de plus semblables entre eux et sont unis par les mêmes conditions de travail, les mêmes bs salaires et la même exploitation. Les premières crises commerciales qui sévissent sur les bourgeois vont se répercuter sur eux rendant leurs salaires encore plus instables. Les ouvriers vont donc s’atteler à former des coalitions en partie pour défendre leurs salaires. C’est ainsi que la lutte commence réellement. Les ouvriers vont glaner de petites victoires mais le plus important est que leur union demeure. Ils vont eux aussi profiter des progrès des moyens de communication qui permettent à des ouvriers éloignés de s’unir. La concurrence entre les ouvriers est une menace pour cette union mais elle tend à ne pas faiblir. Et tandis que la bourgeoisie vit sous la menace permanente d’une guerre avec l’aristocratie, avec d’autres bourgeois, avec d’autres pays, elle devient dépendante du prolétariat et lui donne des armes pour la détruire. La principale preuve de l’ampleur de la lutte des classes est le ralliement d’individus de la classe supérieure au prolétariat dans le but de se sauver eux-mêmes. La force du prolétariat est donc le fait qu’il n’a rien à perdre. Il n’a pas de propriété et pas de situation à consolider sa lutte en sera d’autant plus efficace. Néanmoins, il n’est pas une minorité mais une immense majorité. Ainsi, d’après Marx « Le prolétariat, couche inférieure de la société actuelle, ne peut se soulever, se redresser, sans faire sauter toute la superstructure des couches qui constituent la société officielle. ». Mais le prolétariat tire aussi sa force des faiblesses de la bourgeoisie. Cette classe supérieure est sensée entrainer avec elle la classe inférieure lorsqu’elle se développe. Ici, à mesure que la bourgeoisie se renforce, le prolétariat s’enfonce. Ainsi la bourgeoisie n’est pas viable : « Elle ne peut plus régner, parce qu’elle est incapable d’assurer l’existence de son esclave. ». Pour conclure, le point de vue de Marx est fort et affirmé. Il veut que la bourgeoisie soit détruite, que l’État tombe et qu’un régime communiste se mette en place. Il met en avant les caractéristiques des ouvriers pour montrer que leur place est plus importante qu’ils ne le croient. Page 3 sur 4

MIGUET Zoé Groupe 23 Les bourgeois sont privilégiés, riches et exploitent des ouvriers mal payés. Pourtant, les ouvriers sont plus nombreux que les bourgeois. Dans ces circonstances, la lutte des classes est inévitable et sera effective quand les ouvriers seront unis et forts.

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