Flexion dorsale du pied PDF

Title Flexion dorsale du pied
Author Caroline Co
Course Anatomie générale
Institution Université Jean-Monnet-Saint-Étienne
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Description

Flexion dorsale du pied I)

Introduction

La cheville est une articulation très stable dont le rôle principal est la transmission des mouvements et des forces pendant la marche .Elle appartient au complexe articulaire de l’arrière-pied. Elle est fondamentale dans le maintien de l’équilibre corporel statique et dynamique. Durant certaines activités sportives, elle est extrêmement sollicitée et soumise à des charges très importantes. De plus, la tibio-fibulaire supérieure est en rapport avec la cheville, d’un point de vue fonctionnel. Tandis que la tibio-fibulaire inferieure est directement en rapport avec la cheville. II)

Rappels anatomiques

L’articulation talo-crurale est de type ginglyme et met en jeu le tibia, la fibula et le talus. 1. Les surfaces articulaires

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Le talus possède trois surfaces articulaires en rapport avec le tibia et la fibula. Une face trochléaire ou supérieure, latérale et médiale.

o

La pince bi-malléolaire (tibia + fibula) possède quatre surfaces articulaires. La mortaise tibiofibulaire qui est une structure, formée du pilon tibial encadré par deux malléoles, le pilon tibial, la malléole tibiale (médiale) et la malléole fibulaire (latérale). Rappelons que la malléole médiale est plus haute et plus en avant que la malléole latérale. Ainsi l’axe bi-malléolaire (qui passe par les deux malléoles) est oblique en dehors et en bas.

2. Les articulations de la cheville

L’articulation de la cheville, est composée de l’articulation talo-crurale et de la tibio fibulaire inférieure. Ce sont les articulations qui relient le pied à la jambe. Au niveau fonctionnelle, la cheville est lié mécaniquement à l’articulation tibio fibulaire supérieure, subtalaire et transverse du tarse. Tandis qu’au niveau mécanique, elle est liée au mouvement de rotation du genou. Son rôle principal est d’orienter la voûte plantaire, et d’adapter le pied à tous les terrains, ainsi que de supporter des contraintes

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L’articulation talo-crurale : L’articulation se présente comme une pince mortuaire composée du tibia, talus et de la fibula. On parle de la pince Bi-malléolaire. Elle est de Page 1 sur 5

type ginglyme et possède un degré de liberté : Flexion/Extension. Elle est composée de 3 surfaces articulaires : la face inférieure du pilon tibial, la malléole médiale et la face latérale du tibia.

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L’articulation tibio fibulaire supérieure : C’est une articulation plane, entre la fibula et le tibia qui a un mouvement lié à l’articulation tibio-fibulaire inférieure, lors de la flexion dorsale et plantaire du pied. Elle fait partie de l’articulation de la cheville. L’articulation tibio fibulaire inférieure : C’est une articulation de type syndesmose, composé avec du tissu fibreux et des replis capsulaires. Mais celle-ci n’est pas encroutée de cartilage hyalin. Elle est en contact avec l’articulation talo-crurale.

3. Moyens d’unions :

Il existe différents moyens d’unions tels que, - des ligaments directs :

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o

Ligament collatéral fibulaire composé de trois faisceaux : antérieur, moyen et postérieur.

o

Ligament collatéral tibial composé de deux plans : un profond et un superficiel.

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Ligament tibio fibulaire inférieur composé de deux faisceaux : antérieur et postérieur.

o

Ligament fibulo-talo calcanéen (moins important)

des ligaments à distance : o Membrane interosseuse qui unit le tibia et la fibula avec des fibres obliques en bas et en dehors. o Rétinaculum extenseurs : supérieur et inférieur o

Rétinaculum fléchisseurs

o

Rétinaculum fibulaire : supérieur et inférieur

- Une capsule, qui est lâche sagitallement et tendu sur les côtés. Elle présente deux bourses synoviales. - Des éléments stabilisateurs : o Tendons des muscles rétro malléolaires médiaux et latéraux : Le long fléchisseur de l’hallux, le long fléchisseurs des orteils, le tibial postérieur et le triceps sural.

4. Physiologie articulaire

Sur le plan clinique, le pied est perpendiculaire à l’axe de la jambe. Mais en réalité, la voûte plantaire n’est pas plane, à cause de l’inclinaison de 15° vers le bas et l’avant du talus. Page 2 sur 5

De plus, au niveau de la cheville, toutes les articulations sont intriquées entre elles, donc il n’existe pas de flexion dorsale pure du pied III)

Cinétique des mouvements de flexion

 Flexion dorsale du pied

La position de référence correspond au moment où le plan de la plante de pied est perpendiculaire à l’axe de la jambe. On peut définir la flexion comme un mouvement, qui ramène le dos du pied à la face antérieur de la jambe. Le mouvement s’effectue dans le plan sagittal. Ce qui explique la présence des autres articulations pour que le pied puisse s’adapter aux mouvements dans tous les plans. Le mouvement inverse constitue la flexion plantaire. Quelle que soit la position du pied, le talus est toujours parfaitement serré par les deux malléoles. C’est le rôle de l’articulation tibio-fibulaire que de permettre l’écartement ou le rapprochement. Ainsi il existe différentes amplitudes, suivant la position du genou : o Genou fléchi, l’amplitude active est de 20° et la passive est de 30°. o Genou tendu, l’amplitude active est de 10° et la passive est de 20°. En ce qui concerne la mécanique de flexion, lors de la flexion dorsale du pied, la partie antérieure de la trochlée du talus, va se placer dans la pince bi-malléolaire. Cette pince va venir s’ouvrir en force, et s’écarter de 1 à 2mm de façon passive. En effet la malléole médiale s’écarte et s’élève dans un même mouvement, de 1 à 2mm. Pendant ce temps, la fibula tourne autour de son axe en rotation médiale de 0,1° à 0,2°. A ce moment, la pointe de pied est dirigée en haut et en dedans. En cas de défaut de serrage de la pince malléolaire on assiste à un ballotement du talus, qui traduit alors une instabilité de cheville Lors de l’ascension de la fibula, son extrémité supérieure vient taper contre le condyle tibial latéral. On nomme cette action, le flambage de la fibula, et cela met en tension la membrane interosseuse (située entre le tibia et la fibula). De plus, les fibres de la membrane interosseuse ont tendance à s’horizontaliser ce qui permet alors d’améliorer la stabilité des articulations tibio fibulaires supérieure et inférieure. Alors, la pince bi-malléolaire a obligation à s’adapter en permanence, lors des différentes flexions.  Donc l’amplitude de flexion/extension de l’articulation talo-crurale est directement liée à la mobilité des deux articulations tibio fibulaire.

IV)

Muscles de l’articulation tibio-tarsienne (talo-crurale)

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L’articulation tibio-tarsienne est mobilisé essentiellement par les muscles antérieurs de la jambe, qui sont tous poly-articulaires. Ils agissent sur la tibio-tarsienne via les articulations médio-tarsiennes et sous-taliennes. La flexion dorsale se fait grâce à l’action des fléchisseurs dorsaux, appartenant au groupe des muscles releveurs du pied. Ils sont au nombre de quatre, de dedans en dehors :

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Le tibial antérieur : S’insère sur la crête tibial antérieur, jusqu’à l’os cunéiforme médial. C’est le muscle principal de la flexion dorsale. Il est très important.

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Le long extenseur de l’hallux : S’insère sur la partie moyenne de la fibula, jusqu’à l’hallux. Il est extenseur de l’hallux mais joue un rôle dans la flexion dorsale.

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Le long extenseur des orteils : S’insère sur le tibia et la fibula, jusqu’aux orteils. Il est extenseurs des orteils et joue aussi un rôle dans la flexion dorsale de la cheville.

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Le 3ème fibulaire : C’est un muscle inconstant

Ces muscles agissent en symbiose, lors de l’action de la flexion dorsale du pied. Cela s’explique par le fait qu’il existe deux sous-groupes de muscles. Ils sont principalement innervés par le nerf fibulaire. Les supinateurs et adducteurs : tibial antérieur et long extenseur de l’hallux, ainsi que les pronateurs et abducteurs : long extenseurs des orteils et 3ème fibulaire. En outre, les muscles latéraux et postérieurs ne sont pas releveurs du pied. V)

Limites de la flexion

Au sein de l’articulation de la cheville, certains éléments limitent plus la flexion dorsale de cheville. Alors que la flexion plantaire est beaucoup moins limitée. Il existe donc trois limites : musculaire dû au tendon calcanéen du triceps sural; ligamentaires dû aux ligaments postérieurs de cette articulation et osseuses dû à la butée osseuse entre le col du talus et la margelle tibiale antérieure. VI)

Pathologies

Il existe différentes pathologies telles que : - Un steppage (pied tombant) suite à la lésion du nerf fibulaire qui entraine une paralysie nerveuse des muscles releveurs du pied. On se retrouve alors, avec des troubles de la marche. - Une entorse de cheville, lésion musculaire ou nerveuse. - Une mortaise suite à une rigidification de la pince tibio-fibulaire car la fibula est atteinte. Ainsi le mouvement de flexion dorsale du pied est un mouvement important, de la vie de tous les jours et il s’agit d’un mouvement complexe qui met en jeu plusieurs articulations. VII)

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Bibliographie

Site : ccos.fr, volet « comprendre l’anatomie de la cheville » Site : cabinetpodologie.fr, volet « détails la mécanique de la cheville et du pied » Page 4 sur 5

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Cours: « Biomécanique de la cheville » du professeur Petitnicolas Cours: « Biomécanique de la cheville » du professeur Gilbert Versier Synthèse de la flexion dorsale du pied, de Ghilardi Céline et Blisson sarah Livre « Atlas d’anatomie humaine », de Frank H.Netter, Edition Elsever Masson p. 138 à 147 Livre « anatomie de l’appareil locomoteur, membre inférieur », de Michel Dufour Edition: elsever masson pages 542, 543, 544, 550.

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