Frédérick ou le boulevard du crime PDF

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I) Résumé À 10 ans, Frédérick était déjà émerveillé par le théâtre des Folies-Dramatiques lorsqu'il y est venu avec sa mère pour livrer du linge mais sa mère le trouvait laid et incapable de devenir comédien. On apprend que le frère de Frédérick est mort et qu'il ne connaît pas son père. L'histoire se déroule en 1832 au théâtre des Folies-Dramatiques à Paris. On apprend très vite que Frédérick est devenu acteur dans ce théâtre. Harel, le directeur du théâtre, discute avec Cussonnet, un jeune auteur dramatique-dont les textes sont vraiment mauvais-, lorsque Firmin, un acteur, les interrompt pour faire part des caprices de Frédérick. Harel cède aux caprices de Frédérick, modifiant ainsi la pièce de Cussonnet qui tente de convaincre le directeur de ne rien changer, en vain. Harel aime l'argent, il est avare. Cussonnet doit payer pour monter sa pièce : Harel profite de sa naïveté et fait semblant d'être ruiné pour lui extirper de l'argent. Frédérick fait du chantage à Harel; en effet si Harel ne paye pas les dettes de jeu de Frédérick, ce dernier refuse de jouer et fait semblant d'oublier ses répliques, cependant à chaque billet empoché il retrouve la mémoire. À l'époque, il y a des émeutes à Paris, Louis-Philippe est le Roi, il a une politique de répression et peut rétablir la censure. Maximilien, le fils de Pipelet, s'est fait tirer dessus. En effet, il avait prévu un attentat contre le roi Louis Philippe avec ses amis car ils sont républicains. Maximilien est suivi par la police jusqu'au théâtre. Il s'est caché dans la loge de Frédérick. En utilisant ses talents d'acteur et son inventivité Frédérick l'aide à s'échapper du théâtre, qui était encerclé par la police; tout d'abord en le cachant dans le coffre de sa loge puis en improvisant la fin de la pièce il est parvenu à le faire sortir du théâtre. Le comte de Pillement est l'inspecteur du théâtre. Le baron de Rémusat soupçonne Frédérick d'être complice de l'évasion de Maximilien et d’être lui-même républicain. Le Boulevard du Temple est surnommé Boulevard du Crime. En effet, selon le comte de Pillement et le baron de Rémusat, ce boulevard est mal fréquenté et Frédérick y gagnerait en notoriété s'il allait travailler à la Comédie Française, opinion que Frédérick ne partage pas. Frédérick est franc, quitte à froissé des gens puissants tels que le comte de Pillement et le baron de Rémusat. Le Bureau du théâtre a refusé toutes les pièces sauf l'Auberge des Adrets (car c'est sûrement la moins bonne) à cause de l'altercation entre le comte de Pillement et Frédérick. Précieuse et Frédérick entretiennent une relation. Elle aime plaire mais Frédérick n'est pas jaloux; ils sont tous les deux infidèles et ils se mentent. De plus, Précieuse vole Frédérick. Chaque soir depuis des mois, Frédérick voit un « cou de cygne » se pencher vers la scène. Il est intrigué par l'identité de cette personne car dans l'obscurité il ne distingue que ses « yeux de jade » et son cou. Bérénice, une belle jeune fille vient voir Frédérick. Frédérick à une mauvaise réputation avec les femmes. Frédérick est désagréable avec Bérénice lorsqu'il ne la voit pas puis devient gentil lorsqu'il croît reconnaître « le cou du cygne » et les yeux de jade : c'est un véritable coup de foudre (même s'il a l'âge d'être son père). Frédérick pense qu'elle est pauvre jusqu'au jour où il apprend que Bérénice est la fille de Rémusat, ministre de l'Intérieur. Le Duc d'York aime une beauté française, il l'a demandée en mariage et attend sa réponse, on apprend plus tard qu'il s'agit de Bérénice et qu 'elle a refusé sa proposition car elle aime Frédérick. Frédérick forme Bérénice à la comédie. Bérénice répète avec Parisot mais elle est très mauvaise; puis elle répète avec Frédérick, elle est géniale car elle ne joue pas : elle ressent vraiment de l'amour pour lui. En réalité, elle ne voulait pas apprendre la comédie. Bérénice devient l'assistante de Frédérick. Précieuse est jalouse de Bérénice qui est proche de Frédérick, cependant Frédérick découvre que Précieuse et Parisot entretiennent une relation. La première de l'Auberge des Adrets est joué à merveille : c'est un succès, cependant elle est très différente de ce que Cussonnet avait écrit. Bérénice aime Frédérick mais Rémusat veut que Frédérick cesse sa liaison avec Bérénice car ils n'appartiennent pas à la même classe sociale. Contre toute attente, Frédérick veut épouser Bérénice. Les paroles de Rémusat qui prétend que Frédérick est incapable d'aimer « pour toujours » l'ont touchées au point de remettre en question leur relation. La demande en mariage de Frédérick paraît dans les journaux, Bérénice refuse car elle ne veut pas de contraintes. Frédérick se pose beaucoup de questions concernant sa capacité à aimer et en parle à Bérénice qui ne doute pas de ses sentiments et qui le prendra tel qu'il est. Mademoiselle George et Dugy s'aiment. Dugy est très jeune. Ils partent en Italie. Il y avait une rivalité entre la belle et jeune Précieuse et mademoiselle George, une femme d'un certain âge : leur âge, leur talent, leur beauté... Précieuse et mademoiselle George étaient en compétition pour le rôle de Marie, c'est finalement Mlle George qui a remporté le rôle. Mademoiselle George, était constamment accompagnée d'Antoine le régisseur, qui frappait le sol avec un bâton car Précieuse savonnait les escaliers pour que Mlle George tombe dans le but de récupérer ses rôles.

La censure est rétablie, Pillement s'est vengé de Frédérick. A cause de la censure les acteurs vont jouer Anthony et Précieuse va jouer le rôle de Mlle George. Elle attend ça depuis des années, cependant elle est très stressée. Frédérick tente de la rassurer, ils discutent, Précieuse et Frédérick se rapprochent. Frédérick donne rendez-vous au Duc d'York en lui disant qu'il pourra récupérer Bérénice (même si cette dernière ne l'aime pas). La pièce Anthony est jouée : c'est un succès. A la fin, Frédérick prend la parole. Il fait un discours très négatif à propos de son métier de comédien ainsi que sur la difficulté qu'il a de ressentir de « vrais sentiments ». C'est une sorte de rupture : il annonce son prochain mariage avec Précieuse, elle-même n'était pas au courant. Il dément le mariage annoncé dans les journaux. Bérénice est humiliée et anéantie, le Duc d'York vient la réconforter. Dix ans plus tard, Frédérick est mourant, il a un cancer des cordes vocales. Le théâtre du Boulevard du Temple va fermer et les théâtres de Paris vont être détruits. Le duchesse d'York, Bérénice, a désormais deux enfants. Frédérick avoue avoir quitter Bérénice pour son bonheur à elle : c'est une preuve d'amour. Ils s'aiment toujours, ils s'embrassent. Elle regrette de ne pas avoir persisté. Frédérick est emmené aux FoliesDramatiques, il y retrouve Harel et Mlle George pour ses derniers instants. Il meurt où il aime, entouré des gens qu'il aime. Ancrage : L'insurrection est un soulèvement, une révolte d'un groupe ou d'une population, contre un pouvoir établi ou une autorité pour le renverser. L’insurrection républicaine à Paris en juin 1832 a pour origine une tentative des Républicains de renverser la monarchie de Juillet (1830-1848) proclamée le 9 août 1830 après les émeutes dites des « Trois Glorieuses ». Louis-Philippe Ier n’est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français. La monarchie de Juillet, qui a été celle d’un seul roi, marque en France la fin de la royauté. La répression est un phénomène visant à réprimer, punir des comportements, des actes,contraire aux principes des autorités concernées :contenir un soulèvement social par la force. De plus, le premier fils de Pipelet s'appelle Maximilien, il veut appeler le second Robespierre et il souhaite que ce dernier naisse le 21 janvier, jour de la mort de Louis XVI. Rappelons que Maximilien de Robespierre était en faveur de l'exécution de Louis XVI et pour la révolution française. L'Insurrection dans la littérature (mouvement littéraire : romantisme) L’insurrection de 1832 joue un rôle majeur dans le roman Les Misérables de Victor Hugo. Il recréer le déroulement d’une insurrection, plus précisément les émeute de la rue de Saint-Denis. En mai 1833, Noël Parfait publie L'aurore d'un beau jour : épisodes des 5 et 6 juin 1832, un appel à l'insurrection qui le fera condamner à deux ans de prison et 500 francs d'amende. II) L'auteur parlant de sa pièce a) Au début de la pièce, le personnage de Frédérick est très drôle. En effet, il paraît malin, sûr de lui et arrogant. Tout d'abord, sa malice est risible, notamment lorsqu'il commence à imiter Harel, apparaissant et disparaissant grâce aux différentes trappes du théâtre; de plus, Frédérick en profite pour se moquer du directeur grâce à cette réplique ironique : « Il lui reste encore sa montre ! » qui désigne le fait qu'Harel est en quelques sortes un voleur car il profite de la naïveté de Cussonnet pour lui faire payer les frais liés à la mise en scène de sa pièce. Ensuite, l'arrogance de Frédérick est très drôle, par exemple, lorsqu'il parle au Duc de Pillement : « Pillement : nous ne donnerons notre autorisation que pour les pièces les plus mauvaises ! Frédérick : Je vais donc interpréter l'intégrale de vos œuvres ! » Frédérick paraît sûr de lui et franc au point de se mettre à dos des gens puissants. Frédérick est également quelqu'un de joyeux qui fait des jeux de mots très osés dans les pièces qu'il joue : « Simon Cussonnet » et « Quel démon t'habite ». Cependant, au fil de la pièce, Frédérick semble de plus en plus pathétique. Tout d'abord on apprend que sa mère le trouvait laid et incapable, que son frère est mort et qu'il ne connaît pas son père : c'est un traumatisme profond. Le lecteur commence à éprouver de la pitié pour lui. Puis, au fur et à mesure, ses états d'âmes concernant son incapacité à ressentir de vrais sentiments touchent le lecteur. Son discours de rupture appartient lui aussi au registre pathétique. Il sonne le glas en avouant « ça ne sert à rien un comédien : ça ne sait pas aimer. Une fois, j'ai rencontré une femme que j'aurai pu préférer à toutes les autres, longtemps. Alors,

j'ai menti. Je ne voulais lui infliger ni moi, ni ma vie. » ; paroles fortes en émotions qui montrent qu'en réalité il sait aimer. b) Un mélodrame est caractérisé par le pathétique, le sentimentalisme et des situations invraisemblables et compliquées pour émouvoir le public. Eric-Emmanuel Schmitt critique les mélodrames, Harel dit : « si elle (la femme qui lit la pièce) pleure, je l'envoie aux quatre ou cinq grands comédiens de Paris ». Cela signifie que si la pièce est triste ou pathétique alors le théâtre dirigé par Harel ne la jouera pas. Il se moque également de Frédérick qui arrive sur scène tel un « deus ex machina », c'est-à-dire de manière impromptue qui est une caractéristique du mélodrame. A travers le personnage de Frédérick, l'auteur montre le besoin de retranscrire les horreurs quotidiennes sur scène et non des tragédies avec « comme héros des dieux ». La Comédie Française est beaucoup critiquée. De plus, l'Auberge des Adrets est présentée comme un mélodrame poussé à l'extrême « caricature comique du mélodrame » : Comme par hasard, mère et fils se retrouve après tant d'années séparés. Le mélodrame est tourné en dérision : « -Né ? -Oui. -Et, vous allez ? -Pas mal, et vous ? » Cependant la pièce se révèle être elle-même un mélodrame car le personnage de Frédérick devient pathétique et sentimental et finit par mourir. c) Comme on l'a vu, Frédérick n'a pas connu son père, son frère est mort et sa mort le dévalorisait sans cesse en disant qu'il était laid et incapable de devenir un bon comédien malgré les louanges de son professeur. A la fin de la pièce, Frédérick explique dans son discours qu'un comédien existe seulement s'il est applaudit. Les applaudissements du public permettent à Frédérick de se rassurer quant à ses capacités de comédien; pour lui, il s'agit en quelques sortes d'une revanche car il a réussi ce que sa mère le pensait incapable de faire. d) Eric-Emmanuel Schmitt a écrit à la fois une pièce et un spectacle car son ouvrage comporte une mise en abîme. Cela signifie que l'auteur a dû se mettre dans la peau d'un metteur en scène pour écrire les pièces dans sa pièce. En effet, les différentes pièces jouées par les acteurs ont nécessitées une description de la mise en scène. De plus, il s'agissait d'une pièce dont le rôle principal de Frédérick a été écrit spécialement pour JeanPaul Belmondo donc Eric-Emmanuel Schmitt été conscient que sa pièce allait être jouée. III) Avis personnel a) Je trouve que Frédérick est le plus touchant car on voit que son mal-être provient d'un traumatisme durant son enfance, sa mère était très dure avec lui, elle lui a dit « tu ne sais pas te faire aimer » et « ton frère : lui était beau. Lui, il aurait pu faire l'acteur. Lui, oui! Mais toi ! ». C'est un traumatisme durable car il y pense tout au long de la pièce malgré le fait qu'il ai réussi à devenir un comédien reconnu. En effet, il ne se sent pas capable d'aimer et de discerner si ses sentiments sont joués ou vécus. De plus, pour la première fois il avait enfin trouvé quelqu'un avec qui il aurait voulu rester longtemps mais il a choisi de privilégié et de préservé Bérénice en préférant la quitter; par amour et par altruisme. b) Je trouve que Frédérick est également le plus comique car au début de la pièce il est très énergétique et ingénieux. Effectivement, comme je l'ai déjà dit précédemment, Frédérick retrouve la mémoire à chaque billet tendu par Harel; il met en œuvre un stratagème très ingénieux pour sauver Maximilien : c'est drôle à partir du moment où le lecteur comprend que Maximilien est caché dans le coffre dans lequel un second acteur doit entrer et que cet acteur n'y comprend rien car il n'était pas au courant; Frédérick parle ironiquement à la fois à Cussonnet et au Duc de Pillement en se moquant de leurs pièces respectives; le jeu des trappes du théâtre est également très comique car Frédérick se moque du directeur en l'imitant. De plus, le comique grivois de Frédérick est basé sur des jeux de mots et des sous-entendus comme « Simon Cussonnet »....