EA - Le choix du consommateur PDF

Title EA - Le choix du consommateur
Course Microéconomie
Institution Université de Paris-Cité
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Le choix du consommateur - cours...


Description

Le choix du consommateur Objectifs • Maîtriser le vocabulaire propre à la microéconomie du consommateur. • Savoir distinguer préférence cardinale de préférence ordinale. • Savoir expliciter les formes des courbes d’indifférence. • Savoir écrire l’équilibre budgétaire du consommateur. • Savoir tirer les conséquences d’une modification des paramètres. • Savoir représenter l’effet-prix. Qu’est ce que l'équilibre du consommateur? L’équilibre du consommateur correspond à la situation pour laquelle sa satisfaction (ou utilité) est maximale et compatible avec sa contrainte de budget.

- Plus on s'éloigne de l’origine et plus on est satisfait. - On a une satisfaction identique quelque soit le point de la courbe.

I- Théorie de l'utilité marginale Qu'est-ce que l'utilité? L'utilité va traduire la satisfaction éprouvée par le consommateur.

Utilité totale Satisfaction retirée de la totalité de la consommation. Elle dépend de la quantité de bien X consommée. U = U(X)

Utilité marginale Satisfaction retirée de la consommation d'une quantité supplémentaire de bien.

L'utilité marginale d'un bien X imparfaitement divisible est la variation de l'utilité totale induite par une unité supplémentaire de ce bien. UmX = ∆U/∆X 1

L'utilité marginale d'un bien X parfaitement divisible est la variation de l'utilité totale induite par une variation infinitésimale de la quantité consommée. UmX = ∂U/∂X

∂U/∂X = U'(X)

Comment évolue l'utilité, c'est-à-dire la satisfaction, lorsque la quantité consommée augmente ? L'intensité du besoin est décroissante au fur et à mesure que la consommation augmente : plus on dispose de bien moins sa consommation accroît la satisfaction. Ainsi, l'utilité marginale diminue, même si l'utilité globale continue à augmenter, ce qui est le cas jusqu'à un certain seuil, la satiété S. Comme l'individu est rationnel, on considère qu'il ne consomme pas au delà de sa satiété S, et l'utilité marginale reste positive. Croissante à taux décroissant

Décroissant, ↑ Annulation de l'utilité marginale Comment choisir? → Le choix de l'individu va consister à maximiser sa satisfaction, c'est-à-dire son utilité. Maximiser signifie atteindre le niveau le plus élevé. • Que se passe-t-il si tous les biens existent abondamment, sans limite de quantités consommables ? Le consommateur consomme alors à satiété, et s'arrête lorsque son utilité marginale est nulle.

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• Que se passe-t-il si les biens sont rares ? Supposons deux biens pour simplifier le raisonnement. Consommer X, c'est renoncer à consommer Y. Apparaît alors un coût d'opportunité. • A quelle condition choisir une unité supplémentaire de X plutôt que de Y ? A condition que l'utilité marginale de X soit supérieure à celle de Y. UmX  > UmY • Jusqu'à quand une unité supplémentaire de X est préférée à une unité supplémentaire de Y? Jusqu'à ce que UmX = UmY, condition d'équilibre du consommateur. Le même raisonnement conduit à définir l'équilibre du consommateur en économie monétaire, c'est-à-dire avec des prix, comme : UmX/Px = UmY/Py Avec Um/P l’utilité marginale par unité monétaire → L'utilité de la consommation supplémentaire d'une unité monétaire de X est égale à celle d'une unité monétaire de Y. Cette conception de l'utilité est dite cardinale : chaque consommateur est capable de mesurer exactement l'utilité retirée de sa consommation. Or cela semble assez difficile. Et c'est à travers la conception ordinale de l'utilité, c'est-à-dire la capacité à indiquer un ordre de préférence en fonction des choix offerts, que sera bâtie la théorie des courbes d'indifférence.

II - Théorie des courbes d'indifférence Comment représenter les préférences ? On considérera, dans la représentation des préférences des consommateurs, que les préférences sont transitives. Si A > B et si B > C alors A > C Pour simplifier le raisonnement, et permettre la représentation graphique, on raisonnera à partir de deux biens dont la combinaison constitué des paniers de biens. On considérera un consommateur comme indifférent à la consommation de deux paniers de biens si ces deux paniers lui apportent une égale satisfaction. On représente l'ensemble des paniers de biens apportant la même satisfaction par une courbe d'indifférence : ensemble des combinaisons de deux biens qui procurent au consommateur un niveau identique d'utilité.

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→ La courbe représente qu’une seule satisfaction quelque soit la composition du panier des biens sur cette courbe. Propriété 1: Les courbes d'indifférences sont d  écroissantes dans le plan de consommation. Propriété 2: Il existe plusieurs courbes d'indifférence correspondant à des niveaux de satisfaction différents. La satisfaction est croissante à mesure que les courbes sont plus éloignées de l'origine. Propriété 3: Les courbes d'indifférences n  e se croisent pas. Propriété 4: La convexité des courbes traduit le g  oût pour la diversité. → Cette hypothèse traduit la notion de l'utilité marginale décroissante.

Qu'est-ce que le taux marginal de substitution (TMS) ? Avec un choix nécessitant de combiner deux biens dans son panier, le consommateur doit se demander ce que lui coûterait une consommation supplémentaire dans un bien en non consommation de l'autre bien. Taux marginal de substitution (TMS) : variation de la quantité consommée d'un bien B qui est nécessaire, le long d'une courbe d'indifférence, pour compenser une variation infinitésimale de la quantité consommée d'un bien C.

Propriété 5: la valeur absolue de la pente (coefficient directeur) des courbes d'indifférence représente le taux marginal de substitution.

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III- Contrainte de budget et équilibre du consommateur Comment représenter la contrainte budgétaire ? Supposons un consommateur dont le revenu, R, est totalement consommé en biens C et B aux prix respectifs de PC et PB. L’équilibre budgétaire du consommateur: PCC + PBB = R B = R/PB - [PC/PB]C Exemple: Écrivez l'équation pour les valeurs suivantes : R=100 PC=10 et PB=5 10C + 5B = 100 B = 20 - 2C Calculer le TMS : B = R/PB - [PC/PB]C PC=10 et PB=5 ∆B/∆C = -PC/PB -10/5 = -2 A l'équilibre le consommateur est prêt à sacrifier deux unités de B pour obtenir une unité de C. Résultat fondamental : à l’équilibre du consommateur, le TMS est égal à l’inverse du rapport des prix. TMSB/C = PC/PB Contraintes Le consommateur ne peut pas consommer plus que son budget. Le consommateur ne peut pas avoir de consommation négative. B ≤ -(PC/PB)C + (1/PB)R B≥0 C≥0

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• Que se passe-t-il si le prix augmente ?

• Que se passe-t-il si le revenu augmente ?

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Qu'est-ce que l'équilibre du consommateur ? A présent, le choix optimal du consommateur peut être défini à partir de ses préférences (courbes d'indifférences) et de sa contrainte budgétaire. On fait l'hypothèse que le consommateur est insatiable, c'est-à-dire qu'il va consommer tout ce qu'il est possible de consommer. Propriété 6: I) le choix réalisé par l'individu correspond à un panier de biens qui se situe sur la droite de budget ; II) en ce point, la pente de la courbe d'indifférence (-TMS) est égale à la pente de la droite de budget. Le point de consommation optimale est donc le lieu de tangence entre la courbe d'indifférence et la contrainte de budget.

Effet prix : Conséquence de la variation du prix d’un bien. On peut séparer l’effet substitution (la variation du prix du bien entraîne la variation de la demande des deux biens) et l’effet revenu (la variation du prix d’un bien modifié le revenu réel de l’agent, le pouvoir d’achat se modifie). Que se passe-t-il si PC diminue ? La consommation de B diminue et celle de C augmente. C’est l’effet prix. L’effet de substitution doit conduire à mesurer la variation de consommation de C, comme si la satisfaction n’avait pas changé. Quel est l’effet revenu ? Toutes choses égales par ailleurs, la baisse du prix de C conduirait à une baisse de la consommation de B1 à B3 pour augmenter la consommation de C1 à C3. Les consommations augmentent en C2 et B2 en raison de l’augmentation du revenu réel.

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